Bonjouuur/Bonsoir! ^o^
Alors, ewww, que dire? Cette fic (si je la continue) risque d'être assez sombre. J'ai déjà (si je la continue), un semblant de trame dans ma tête mais.. Je suis quand même un peu dans le brouillard. Ce sera sans aucun doute un slash (ohmondieudesmonsieursquifontl'amour) et, comme l'indique le pairing, un Harry/Tommy. Bon autant vous dire que ça risque pas d'être très très guimauve entre ces deux là - mais il risque de s'en passer des choses fufu.
Nous avons donc ici: un junkie!harry, ?!tom (suspennnnse).Le tout, je le répète, assezsombre. Un environnement de draugue et de gens pas très très gentils, un M qui est pour l'instant là par rapport aux thèmes abordés et à la maltraitance maiiis qui se justifiera bientôt par autre chose (mais chut. :w ) et euh, voilà. Ce prologue reste, au deumeurant, un chapitre-test (vu que je ne sais pas réellement encore ce que je vais en faire), histoire de planter l'univers et quelques éléments d'intrigue (et oui, y'en a! Ils sont juste bien cachés eh eh.) et de. Et bah de voir si ça plaît quoi. Je crois que j'ai fais un pavé... ENFIN BONNE LECTURE QUOI (*voix de Balthazar*).
PAINT IT BLACK
Prologue - Once upon a time.
Toute histoire – même la plus tragique -, a son commencement. Celui-ci est en général aussi banal qu'une naissance, un mariage, un décès ou un emménagement.
Ce récit ne fait, à vrai dire, pas exception à la règle.
Chaque personne, à sa manière, vit des choses tout à fait extraordinaires – et ce qui n'aura été qu'une banale anecdote pour quelqu'un sera d'ordre divin pour d'autres.
Il n'est ici pas question de ce genre de choses. Il est ici question d'une histoire au reflet si sombre que n'importe qui le fuirait, de peur de s'y perdre.
Mais vous, vous n'êtes pas n'importe qui, n'est-ce pas ?
Il était une fois Harry Potter.
-P.I.B-
Dès l'instant où ses valises entrèrent en contact avec le sol des allées impeccables de Privet Drive, Harry détesta cet endroit.
Il n'avait, à l'époque, que dix ans – et il lui semblait déjà qu'il pouvait voir à travers les âmes. Derrière les sourires rayonnants de ceux qu'il savait être ses futurs voisins il ne voyait que curiosité morbide – c'est donc lui l'orphelin Potter ? -, dégoût – regardez-moi ces haillons.- et peur – il paraît que ses parents étaient fous.
Ironiquement, le petit Harry songeait qu'il allait se plaire ici.
Oh ! Si il savait à quel point.
Il se souvenait encore du regard terriblement gêné de Pétunia, sa tante, alors qu'elle le poussait sans ménagement vers sa nouvelle maison. Déjà, son neveu attirait toute l'attention. Oh, qu'allait dire Mme. Vane d'elle ? Elle avait pourtant dit à Vernon qu'accueillir le rejeton de sa sœur était une mauvaise idée ! Paix à l'âme de Lily; Pétunia avait toujours su qu'elle tournerait mal avec Potter. Les circonstances beaucoup trop mystérieuses de la mort du couple, la survie inexplicable de leur fils à cet incendie... Ses sens lui criaient de s'éloigner le plus possible de ce genre d'histoires.
Et pourtant, la voilà qui faisait sûrement l'une des plus grosses erreurs de sa vie.
« Vernon revient à 19 heures – si tu veux vivre ici, il va au moins falloir que tu serves à quelque chose... Je veux que quand il revienne le dîner soit prêt. »
Pétunia semblait à peine se rendre compte qu'elle parlait à un pauvre gosse de dix ans fraîchement orphelin. Elle ne voyait qu'une masse de problèmes – et peut-être que considérer Harry comme tel la ferait finalement se sentir mieux.
Il convient de préciser que l'aînée Evans n'avait pas véritablement de mauvais fond; il était cependant parfois bien plus simple de s'abandonner au conformisme que de préférer voir la réalité des choses – même si cet acte s'accompagnait parfois de terribles injustices. En déshumanisant son propre neveu, Pétunia Evans se déchargeait littéralement de son existence.
Par la suite, Harry ne prit jamais plus d'importance qu'un robot ménager pour elle.
Et c'est docilement que le petit brun s'attelait à ses tâches quotidiennes – pouvait-on dire qu'il avait le choix ? Pétunia l'avait installé dans l'ancienne chambre de Dudley, parti faire son service militaire un an plus tôt. L'endroit était plutôt spacieux et confortable. Sa tante ne cessait de lui dire combien il devrait leur en être reconnaissant. Et bien que, d'une certaine façon, Harry l'était effectivement, il voyait déjà, du haut de ses dix ans, que quelque chose n'allait pas.
A l'école, il n'avait pas vraiment d'amis – mais parfois il pouvait les entendre parler. Et juste en écoutant ses camarades à la récréation, assis dans son coin, il savait que les enfants normaux ne cuisinaient pas pour leur parents -du moins, pas à dix ans. Que le matin, ils avaient droit à un petit déjeuner complet; le midi, en les regardant, il savait aussi qu'il était dans la normalité de manger à cette heure-là. Et le soir, dans les séries que Pétunia regardait, il pouvait voir que les enfants de son âge mangeaient avec leurs par-... Leur famille. A la même table. Lui n'avait droit qu'à un repas par jour; des restes qu'il mangeait dans sa chambre.
Parce que Vernon disait qu'il n'était pas normal.
« Les gens comme toi devraient systématiquement finir à l'Asile ! Ils n'ont vraiment pas idée de vous permettre de vivre avec des gens respectables. »
Alors pourquoi vivait-il ici ? Harry devait-il le croire ?
-P.I.B-
Harry n'avait jamais été très sociable – et ce qu'on pourrait presque qualifier de dégoût pour les autres remontait à sa petite enfance. Harry n'aimait pas les autres. Trop bruyants, trop stupides. Alors que lui savait quand se taire, les autres n'avaient de cesse de sauter dans tous les sens. Les adultes étaient largement plus calmes – nonobstant, tous ces mensonges les entourant constamment avaient tôt fait de lui faire lâcher l'affaire.
Il existait pourtant dans sa vie une personne qu'il pouvait considérer parfaite. Elle répondait au doux nom de Lily. Harry jouissait d'être le seul à pouvoir l'appeler maman; il savait qu'il partageait un lien unique avec elle, un lien fort et indestructible. Sa mère lui avait toujours dit que pour rien au monde elle ne voudrait d'un autre enfant – que celui qu'elle avait déjà la comblait déjà de bonheur. Il avait hérité de son caractère relativement calme, de sa douceur, ainsi que de ses yeux. Il lui semblait en revanche que son père n'était qu'un de ses parents éloignés. Un être bruyant et vantard. Harry n'avait jamais ressenti le besoin d'être proche de lui.
Il se souvenait encore de cette conversation qu'il avait eu avec sa mère, quelques jours seulement avant l'incendie. Lily l'avait-elle pressenti ?
« Tu sais Harry... » les deux étaient assis côte à côte devant un puzzle à peine entamé – la boîte leur promettait Big-Ben. Harry adorait ces moments passés avec sa mère. Ils pouvaient parfois passer plusieurs heures sans parler, totalement concentrés sur l'étalage de minuscules pièces. Mais c'était un silence confortable.
« Oui ? »
« Je sais que tu es assez grand pour comprendre ça... »
Lily sentait inexplicablement qu'il était temps d'aborder le sujet avec son fils.
« Comprendre quoi ? » Harry abandonna la recherche d'une pièce manquante pour se tourner vers sa mère. Elle avait à présent toute son attention.
« Tu sais... Il se peut qu'un jour, je parte. » continua-t-elle doucement. « Et si je pars trop longtemps- »
« N'importe quoi ! » cria Harry.
Choquée, Lily se stoppa instantanément. Harry s'emportait très rarement.
Son fils se tenait debout devant elle, les poings serrés, les larmes aux yeux. Elle n'avait même pas fini sa phrase !
« Harry ? Calme toi, ce n'était qu'une hypothèse... »
« Ouais bah c'est n'importe quoi ! » insista le petit brun sur un ton étonnamment enfantin pour lui.
Elle se senti infiniment triste pour Harry – que ferait-il si il venait un jour à lui arriver quelque chose ? Même si James serait probablement encore là, elle savait que père et fils étaient loin, très loin de partager le même lien quasi-fusionnel qu'elle avait avec Harry.
Le soir de l'incendie, Lily n'avait qu'une chose en tête : Harry.
Et alors que les flammes ravageaient la chambre elle criait au pompier venu les chercher Prenez-le ! Prenez-le ! Elle, se savait déjà perdue, encerclée par les flammes. Harry pleurait, hurlait, se débattait, tentant tant bien que mal de revenir la chercher. Et, dans ses derniers instants, ce n'était pas ses poumons criant grâce, ni la terrible perspective de finir brûlée vive qui lui portèrent le coup de grâce – mais bien le regard hanté de son fils. Maman ! Maman ! MAMAN !
Que Dieu le garde !
Les cris de Harry résonnèrent dans ses oreilles jusqu'au dernier instant.
Et Dieu pouvait parfois se montrer infiniment cruel.
-P.I.B-
« Joyeux anniversaire, Harry. » se murmura-t-il à lui même.
Il y avait quelque chose d'infiniment pathétique dans ces moments-là; il lui semblait à peine exister. En vérité, Harry se demandait de plus en plus souvent s'il était possible de devenir si insignifiant qu'il finirait par en disparaître.
Il était sur la bonne voie pour cela.
Son triste reflet lui renvoyait l'image d'un petit garçon maigrichon aux cheveux trop noirs, à la peau trop blanche et aux yeux trop verts. Il n'y avait aucune harmonie dans ce visage beaucoup trop contrasté pour entrer dans les canons de beauté de l'époque. Pour ses onze ans, Harry aurait peut-être pu être mignon si partout où son regard se posait, il ne lui semblait pas voir de terribles démons invisibles. S'il n'était pas résolument ramassé sur lui-même, comme pour éviter d'hypothétiques coups. S'il pouvait un jour sourire pour montrer au monde ses rangées de dents impeccablement alignées et révéler ses quelques fossettes. Si sa grosse paire de lunettes rondes aux verres fissurés ne lui mangeait pas la moitié du visage.
Aujourd'hui, Vernon et Pétunia emmenaient leur précieux rejeton -revenu fier comme un paon de son service militaire- au zoo. Dudley avait beau avoir plus de vingt ans, il gardait le même goût pour ce genre d'activités enfantines. Et, dès son arrivé, avait reprit ses droits - à savoir sa chambre.
Harry avait fini au placard.
Il n'avait, cette fois-ci, pas été invité à les suivre... Au vu du fiasco lamentable de la dernière fois. A dix ans, voyant un petit serpent à sonnettes solitaire caché dans les fourrés, Harry avait bien évidemment décidé de le ramener à la maison pour en faire son ami.
La réaction de Pétunia à la vue de son nouveau compagnon n'avait pas de prix.
Cet épisode fut malgré tout le premier d'une longue série de traumatismes.
Harry secoua la tête, seul devant son miroir mieux valait ne pas y penser. Il était rarement seul ici et ce court après-midi de répit était plus que bienvenu.
Il ne fit pas grand-chose de concret ce jour-là. Une fois ses corvées -tondeuse, ménage...- terminées, le petit garçon savoura un plaisir simple : s'asseoir devant la télé et zapper. Harry avait rarement la chance de se sentir comme un enfant de son âge. Ce qui n'aurait été qu'une journée banale pour n'importe qui deviendrait sûrement l'un de ses meilleurs souvenirs.
Les heures défilaient – le soleil se couchait et toujours aucun Dursley en vue. Harry n'allait pas s'en plaindre ! Mais cela restait étrange. Pétunia mettait un point d'honneur à dîner sur les sept-heures tapantes. Le repas qu'il avait préparé refroidissait tranquillement à la cuisine.
Il s'endormit finalement devant un de ces reality-show que Dudley adorait regarder.
-P.I.B-
Ce ne fut ni les cris stridents de tante Pétunia ni les rires porcins de son cousin qui le réveillèrent – mais bien une douleur sourde. Ouvrant les yeux, Harry mis plusieurs secondes à comprendre ce qui lui arrivait.
Il lui suffit de tourner la tête.
Il avait été sans aucun doute jeté sans ménagement au sol. Son oncle le surplombait, le visage rouge et les membres tremblant de colère. Dans sa main droite, une bouteille de whisky maladroitement tenue à l'envers se déversait sur le tapis du salon.
A la seconde même où son esprit fut apte à saisir la vue d'ensemble, Harry su ce qu'il allait lui arriver. Instinctivement, il se roula en boule sans même chercher à s'échapper, sachant cela inutile.
Les mots pleuvaient avec la même intensité que les coups.
« Monstre ! » coup de pieds. « Monstre ! » les côtes. « C'est de ta faute si Pétunia est partie chez Marge avec Dudley ! » l'estomac. « Arrête de boire autant Vernon. Mais ça c'est de ta faute hein ? Tout est de ta faute. Depuis que JE t'ai accueilli dans MA maison ! »
Harry se sentait doucement glisser vers l'inconscience.
Un sinistre crac se fit entendre.
-P.I.B-
Sans Pétunia ni Dudley pour faire tampon, la vie devenait un véritable enfer – Harry faisait tout ce qu'il pouvait pour éviter son oncle, mais cela n'était jamais assez. L'entreprise de perceuse de Vernon ayant fait faillite, ce dernier avait désormais tout le loisir de passer ses journées chez lui.
Les coups continuaient.
S'en fut bientôt assez.
Il savait qu'en restant ici, il n'en ressortirait pas vivant – Vernon buvait de plus en plus souvent et allait de plus en plus loin. Lors de sa fugue, Harry ne devait pas avoir plus de treize ans. Il n'emporta rien d'autre avec lui que les haillons qu'il portait; qu'avait-il d'autre ?
-P.I.B-
« Tu vois Harry... La coke a ses raisons que la raison ignore. »
Comme si ces dernières paroles portaient en elles une quelconque vérité mystique Harry hocha la tête. Il n'était que trop habitué à ces élucubrations, après tout. Rien ne fut tenté pour relancer la conversation – Harry se préparait son rail, Rabastan terminait sa cigarette. C'était un silence confortable; chacun terminait de se détruire dans son coin, affalé contre le même mur.
Il sortit une paille. Rabastan écrasa son mégot à côté de lui.
Lorsqu'Harry avait été trouvé par la police, il errait dans les rues de Londres à la recherche d'un endroit où dormir. Sa fugue n'avait duré pour tout et pour tout que quelques jours – mais c'était suffisant pour décider le petit garçon à ne jamais retourner à Privet Drive. Et malgré les questions insistantes des agents il refusa de piper mot sur son adresse et son tuteur. Les marques de maltraitance étant évidentes sur lui, il fut placé en foyer, faute de place ailleurs et y resta un moment. Qui aurait voulu d'un squelette ambulant et déprimant comme lui ? Là-bas, il y rencontra Rabastan. Son premier véritable ami; non, la première véritable personne avec qui il interagissait de bon cœur depuis sa mère -et, à la limite, son père-.
Rabastan n'était pas quelqu'un de recommandable – tout comme lui. Tous les deux avaient vu et vécu bien plus qu'ils n'auraient dû à leur âge. Rabastan avait été battu par son père et humilié au profit de son frère aîné, Rodolphus. Lorsque que l'autre brun lui avait un jour fait cette confession, Harry n'avait su que dire alors il avait hoché la tête avant de raconter à son tour son histoire -fait étonnant, sans se sentir forcé-. Un tacite je comprends.
Au foyer, tout le monde avait une histoire plus ou moins sombre; mais bien peu en venaient réellement à haïr le genre humain. Ce fut le cas d'Harry et de Rabastan. Et ce fut peut-être pour cela que les deux devinrent par la suite inséparables. Les deux parias du Foyer Johnmore. Cela sonnait bien, non ? Le soir, ils faisaient le mur pour retomber dans leur monde, leur spirale destructrice.
Harry et Rabastan s'étaient mutuellement tirés vers le bas – qu'en dire de plus ? Ensemble, ils avaient découvert la cigarette, puis la drogue. La cocaïne en particulier. Depuis, celle-ci était un peu devenue le troisième membre de leur duo, constamment présente. Quand ils n'en prenaient pas, ils y pensaient.
Harry ferma les yeux puis se laissa couler contre le mur – le monde prenait une nouvelle teinte. Une teinte plus gai.
« A ton tour Rab'. » murmura-t-il.
« Hmmm... » fredonna en réponse le concerné. « Laisse-moi m'en griller une autre avant. »
Harry n'insista pas.
-P.I.B-
« Comme vous avez pu le constater, nous comptons un nouveau membre dans notre cercle. Dites bonjour à Harry ! » s'écria joyeusement une jeune femme aux longues boucles cuivrées – son badge affichait « Hermione Granger, thérapeute ».
« Bonjour Harry. » répondit le reste du « cercle » avec un enthousiaste relatif. Certains ne se donnèrent d'ailleurs même pas cette peine.
Harry avait l'impression d'être tombé dans une secte. Ou dans un asile, au choix. Lui ne se sentait ni fanatique, ni fou.
Alors comment en était-il arrivé là ?
C'était idiot.
Rabastan avait réussi à fuir à temps il avait toujours eu l'ouïe très fine. Surtout en ce qui concernait les sirènes de la police. Son ami avait bien essayé de l'entraîner avec lui... Mais Harry planait beaucoup trop haut. C'était à peine s'il avait conscience qu'on l'embarquait. A regrets, Rabastan avait du l'abandonner.
Son jeune âge l'avait heureusement sauvé de la prison – on avait plaidé l'irresponsabilité pour lui. Pour s'en sortir, Harry avait dû faire étalage de son passé accablant.
Il avait néanmoins été forcé de faire un petit séjour en centre de désintoxication.
Et Harry le sentait passer.
Il ne s'était jamais senti aussi mal de sa vie; les médicaments qu'on lui avait donné à son arrivée ne suffisaient pas à combler son manque. Ses membres tremblaient constamment et il lui semblait évoluer dans une espèce de brouillard. Il aurait voulu crier, hurler, pleurer, frapper – mais son corps l'emprisonnait dans une terrible léthargie. S'il vous plaît, s'il vous plaît, s'il vous plaît.
« Voulez-vous ajouter quelque chose Harry ? »
La thérapeute se pencha vers lui – elle semblait réellement concernée. Sûrement devait-elle l'être pour choisir d'effectuer ce travail. Avoir affaire vingt quatre heure sur vingt quatre à tout un centre rempli de toxicos paumés devait être particulièrement harassant.
Harry ne répondit pas – et Hermione dû remarquer sa tension car elle se détourna simplement de lui pour passer à quelqu'un d'autre. Légèrement plus détendu, Harry s'autorisa à bouger la tête pour regarder l'interaction.
« Et vous Tom ? »
« Non merci. » répondit celui-ci d'une voix douce.
Harry se fit la réflexion que ce « Tom » faisait presque tâche dans ce décor. Sa peau tout d'abord – rappelant la porcelaine. Le grain semblait quasi-parfait. Lui aussi avait la peau terriblement pâle mais c'était de passer son temps prostré dans la maison des Dudley. Dans un lointain passé, Harry se souvenait avoir eu la peau mate.
Tom possédait en lui une forme d'élégance aristocratique – il ne pouvait s'empêcher de trouver tous ses gestes gracieux, et son port de tête royal. Ses cheveux plutôt longs étaient coiffés en arrière, lui donnant davantage l'air d'un prince : et ses yeux. Ses yeux. Ses yeux qu'on aurait dit rouges sous une certaine lumière -ou était-ce son imagination?- et qui avaient l'air de vous sonder l'âme, de vous mettre en pièce. Son regard...
Oh Dieu, il ne s'était pas rendu compte qu'il fixait si intensément l'autre homme – celui-ci s'en était, au contraire aperçu depuis longtemps. Et le regardait en retour. Son air impassible acheva de troubler Harry.
Gêné, il détourna la tête d'un geste précipité. Ses tremblements reprirent avec une intensité renouvelée. Son sevrage ne lui réussissait pas – si il se mettait maintenant à dévisager des inconnus sans raison...
-P.I.B-
Harry partageait sa chambre avec un roux nommé... Ron. Sûrement un diminutif. Il s'avéra bien vite que cette masse de muscles n'avait aucun problème particulier – hormis celui de plaire à Hermione Granger, leur thérapeute.
« Comment tu peux venir délibérément ici ? » avait demandé Harry, totalement incrédule.
« Ah... C'est l'amour mon pote ! Tu verras un jour : quand tu te sentiras prêt à faire n'importe quoi pour quelqu'un, tu sauras que tu l'auras trouvé. »
Un éclair roux passa devant ses yeux – mais c'était une chevelure flamboyante, ondulé, et irrémédiablement féminine.
Maman.
Son cœur se brisa, rejoignant son corps meurtri depuis bien longtemps. Harry ne continua pas la conversation avec Ron – il pouvait, dans une certaine mesure, le comprendre. Même s'il était sans aucun doute particulièrement irréfléchi et carrément stupide sur les bords pour s'infiltrer dans un centre de désintoxication dans le seul but d'attirer l'attention de quelqu'un.
Le couvre-feu était posé à 23 heures – il s'avéra bien vite que Ron n'avait aucun problème pour s'endormir. Ses ronflements emplissaient la petite chambre.
Harry soupira.
Plus que deux mois.
Voilà voilà! J'espère que vous avez apprécié lire autant que j'ai apprécié écrire. Si vous avez aimé ce chapitre n'hésitez pas à laisser un petit mot (et si ce truc mérite de finir enterré n'hésitez pas non plus /DIE). Vous avez le choix entre les fleurs, les tomates ou les parpaings pour les plus radicaux. ô/
Bonnie-Unicorn.
