Auteur : Sephy
Base : Gundam Wing
Titre : Ce jour-là..
Genre : OOC sur Trowa
Ce jour-là….
Prologue
Je m'étais levé de bonne heure, comme chaque matin, pour préparer le petit déjeuner. C'était devenu un automatisme chez moi depuis le début de la guerre.
Comme chaque jour, je profitais de ce moment de liberté pour respirer pleinement la joie qui m'était offerte d'être toujours en vie. J'aimais ce moment de la journée où, dans notre maison sous l'emprise du silence, j'étais le seul à évoluer.
Bien vite cependant, Quatre venait me rejoindre, le sourire aux lèvres. Je me suis toujours demandé comment il faisait pour être de si bonne humeur le matin…. Il est un peu comme Duo, si on y réfléchit bien.
Quatre est un véritable ami pour moi, le seul à qui je puisse parler librement, un confident. Dès le premier instant où nos regards se sont croisés, on s'est compris.
Pourtant…. Pourtant au fond de moi, il y a une chose que je ne lui ai jamais avoué. Cette chose me ronge à présent, détruisant petit à petit chaque particule de mon être sans qui je puisse y remédier. Mais je ne peux pas le lui dire.
Il est neuf heures à l'horloge, cela fait près de deux heures que je suis dans mes pensées. Il me regarde et sourit à nouveau. J'ai cette étrange impression qu'il peut lire en moi à livre ouvert, sans savoir si je dois en être heureux ou non. Je baisse les yeux sur ma tasse de café. Je ne sais pas quoi faire.
Sans que je m'en rende compte, il s'est approché de moi. Je sursaute lorsque sa main se pose sur la mienne. Lui, il continue de sourire, fidèle à lui-même.
« On devrait en parler, tu ne crois pas ? »
Je lui lance un coup d'œil interrogateur. Serait-il possible qu'il soit au courant ? Pendant un moment, j'ai cru que non, mais l'étrange lueur au fond de ses prunelles marines me dirent le contraire.
« Ça fait longtemps que tu l'aimes, n'est-ce pas ? »
Je le regarde sans trop réellement comprendre où il veut en venir. Pourquoi faut-il qu'on aborde ce sujet ? J'ai déjà du mal à comprendre ce que je ressens alors l'exprimer à quelqu'un d'autre….
Pourtant malgré moi, je me mets à parler, à raconter tout ce que j'ai sur le cœur en espérant pouvoir trouver une solution à mon problème…. Problème…. Drôle de mot pour qualifier la situation… mais je n'en trouve pas d'autre.
Comment expliquer autrement ce sentiment étrange qui vous ronge de l'intérieur, qui vous brise et vous fait souffrir chaque fois que vous croisez l'être tant convoiter ?
J'ai mal, mal depuis le moment où je me suis rendu compte de ce que je ressentais, mal depuis le jour où je l'ai vu partir de la maison avec cet étrange sentiment de jamais plus le revoir…
« Dis-le-lui ? »
« Hein ? »
« Dis-lui ce que tu ressens »
Je regarde Quatre me demandant s'il a perdu la tête ou non. Car évidemment, il ne peut s'agir que d'une plaisanterie de sa part. Dans ce cas, pourquoi il garde cet air sérieux ?
« Je ne peux pas »
« Pourquoi ? »
Je me retourne à ces mots. Wufei était là aussi. Je m'en étais pas aperçu. Il me détaille, j'ai la désagréable impression d'être passé au microscope.
« Parce que c'est un homme ou parce que c'est Heero Yui ? »
Sans le vouloir, je sursaute à l'annonce de ce nom. Heero Yui…. La personne qui me hante même une fois réveillées, la personne qui m'obsède à longueur de journée… la personne que j'aime….
« Je…. »
Je ne sais pas quoi répondre. La seule chose que je puisse faire c'est me concentrer sur ma tasse de café que je n'ai pas touché depuis que je me la suis servie, il y a deux heures.
« Il ne te rejettera pas, tu sais »
« Comment peux-tu en être aussi sûr ?!! »
Quatre émis un petit rire cristallin en entendant le son de ma voix. Je m'étais involontairement laissé emporter. Servant le café à Wufei, ils vinrent s'asseoir tous deux en face de moi et me regardèrent en souriant, me mettant plus que mal à l'aise.
« Dis-moi, tu te souviens de ce qui s'est passé, il y a un mois ? »
Je hoche discrètement la tête. Comment je peux oublier ce jour là. On était en mission, comme à l'accoutumé, quand les choses se sont gâtées. En moins de temps qu'il ne l'avait fallu pour le dire, je m'étais retrouvé au milieu des flammes, avec les côtes en miettes. J'aurais du mourir. Seulement….
« Lorsqu'on l'a vu surgir de l'entrepôt en feu te portant sur ses épaules, on a d'abord été paniqué. Non pas parce qu'on te croyait mort mais plutôt parce que, l'espace d'un instant, Heero avait laissé tombé son masque de soldat parfait. Contre toute attente, il avait fait demi-tour et était allé te chercher et….. t'a ramen »
Le discours de Quatre me touche droit au cœur. J'en ai des larmes qui coulent le long de mes joues. Des tremblements s'emparent de mon corps lorsque j'entends Wufei prononcer ses quelques mots.
« Lui aussi, il t'aime »