Prologue : Pourquoi un mercredi ?

Point De Vue de Naruto

Et voilà ! J'en étais sûr, j'arrive pas a dormir ! En même temps après ce qui m'attend demain, c'est un peu normal, non ? La rentrée au lycée... Wouah ! Quand t'es au collège t'arrêtes pas de te dire : "Vivement le lycée ! Marre de ce collège pourri !" Et pourtant, quand tu te rends compte de ce que c'est, tu le regrettes ton bon vieux collège. Mais qu'est-ce que je vais faire moi, tout seul ? J'suis sûr que la plupart des personnes se connaîtront déjà. Et du coup, y'a de grandes chances que j'me retrouve sans amis... Youhou... Je vais quand même pas aller m'incruster l'air de rien : «Hey salut ! Je m'appelle Naruto et vous ?» Oh non, IMPOSSIBLE que je fasse une chose pareille ! Et puis, de toute façon, je suis habitué à ce genre de comportement, personne n'a jamais vraiment fait attention à moi, c'est pas nouveau. Enfin, personne mis à part Saï. Sauf que demain, Saï ne sera pas là... Je me retourne dans mon lit et regarde l'heure sur mon réveil : 23h54. Roh, et moi qui voulais m'endormir tôt pour être en forme demain c'est carrément foiré... Je me mets sur le dos et commence a fixer mon plafond. Je repense sans cesse au lendemain. Tous ça tourbillonne dans ma tête. Mais malgré tout, mes paupières commencent à se faire lourdes . Mes pensées se brouillent, et je tombe endormi, mes rêves peuplés de personnes se moquant de moi, une fois de plus…

Mon réveil sonne : 06h45. Je bondis hors de mon lit. Il ne faut surtout pas que je sois en retard le premier jour ! Toujours en pyjama, Je descends les escaliers et me rends à la cuisine, humant une bonne odeur de café.

- Bonjour Naruto ! Bien dormi ?

- Salut p'pa.

Mon père était tranquillement assis à table et lisait le journal en buvant son café. Le soleil qui filtrait à travers la fenêtre faisait briller ses cheveux blonds et faisait ressortir ses yeux bleus. Il me ressemble beaucoup. Nous vivons seuls tous les deux, ma mère étant décédée quand j'étais jeune. Mon père ne m'a jamais raconté vraiment dans les détails ce qui c'était passé. Je n'ai jamais osé le lui demander, sachant pertinemment que le sujet lui est très douloureux. Chassant de mon esprit ce mystère, je m'assois à mon tour et commence à manger, sans enthousiasme, mes Chocapic. Après avoir tout englouti, je retourne dans ma chambre. Je prends les vêtements que j'avais soigneusement préparés la veille, et m'enferme dans la salle de bain. Je prends une douche rapide et m'habille en vitesse. Ensuite je me regarde dans la glace. J'étais toujours le même : D'assez petite taille, ma peau plutôt mate, mes cheveux couleur soleil, mes yeux bleus océans et trois fines marques sur chaque joues. Je ne sais pas ce que c'est. Sûrement des marques de naissance... Je passe un coup de peigne dans mes cheveux encore mouillés et me regarde une dernière fois dans le miroir : "Mouais, pas génial..." Mais de toute façon je ne pouvais rien y changer. Je prends mon sac et dévale les escaliers. Je balance un rapide : "A c'soir p'pa !" avant de claquer la porte. Je cours jusqu'à l'arrêt de bus pour être sûr de ne pas le rater. Je m'assois donc sur le banc et patiente. Après une courte attente, le bus arrive. Je me relève d'un bond et le fixe jusqu'à ce qu'il arrive à ma hauteur et rentre à l'intérieur. Il est bondé. J'ai à peine eu la place de me glisser entre les différents passagers pour composter mon ticket. Après avoir trouvé une place où je ne suis pas trop a l'étroit, je m'amuse à dévisager les passagers. Il y a beaucoup de lycéens. Certains avec leur I-pod, complètements détendus, d'autres, qui comme moi, lancent des regards inquiets un peu partout. Oh, mais ça me fais penser que j'ai aussi emporté mon I-pod ! Écouter de la musique m'aide à me détendre. Je sors donc mon lecteur de mon sac et zape sur les différentes musiques jusqu'à ce que je tombe sur Les Filles Adorent de PZK. C'est Saï qui me l'a mise quand je l'ai vu pendant les vacances. Il sait très bien que je ne la supporte pas, mais son envie de m'emmerder avait du être irrésistible, une fois de plus. Cependant, aujourd'hui cette chanson me rappelle des souvenirs et je me résous donc à l'écouter. Me laissant tout de même porter par le rythme entraînant, je pars dans mes pensées. Et une question me vient à l'esprit : "Pourquoi la rentrée se passe-elle un mercredi ? Non mais c'est vrai ça ! Pourquoi pas un lundi ? C'est plus logique quand même. C'est le début de la semaine quoi... Ah, les adultes ne pensent pas comme nous, ça c'est certain !" J'étais tellement parti dans mes pensées que j'ai presque failli rater l'arrêt où je devais descendre. C'est quand j'ai vu tous les lycéens bouger que j'ai enfin émergé. Je me précipite donc vers les portes et réussi à sortir juste avant qu'elles ne se referment. Tous les lycéens continuent leur chemin. Je suis un peu perdu, je décide donc de les suivre pour être sûr de ne pas me perdre. Je me mêle à la foule, l'air de rien. Certains parlent entre eux, d'autres, comme moi, restent seuls à regarder un peu partout. La bande tourne à gauche au bout de la rue et je les suis, impatient de savoir où se situe le lycée. Mais à peine ai-je relevé la tête que je me trouve devant un énorme bâtiment . les grilles ouvertes surmontées d'un écriteau où est écrit en lettres d'or : «Lycée Hamezaki».