Bonjour à toutes et à tous,
Je vous présente ma fanfiction pour laquelle j'ai décidé de réécrire entièrement (ou presque, je fais tout de même des ellipses) La Coupe de Feu de J.K Rowling, seulement ce sera sous le regard de Ginny, un personnage que je trouve réellement attachant. A noter aussi que j'y mêle l'univers de Twilight où j'y conserve surtout le personnage d'Edward.
Présentation des deux nouveaux personnages:
Vous allez donc trouver Dereck Malfoy, jumeau de Draco Malfoy (Vous verrez l'importance de son rôle au fur et à mesure de l'histoire).
Mais il y aura aussi Edward Cullen qui a un rôle principal.
Je tiens à préciser que l'histoire va devenir vraiment inédite à partir du chapitre 5, avec enfin de l'action et du suspens.
En espérant que cela vous plaise, je vous invite à lire et à laisser des reviews.
Bonne lecture !
Prologue
Les yeux à demi clos, j'écoutais les murmures qui hantaient la maison. Des pas résonnaient au-dessus et en-dessous de ma chambre. Des voix venaient rompre par moment la monotonie de leur rythme. C'était la rentrée, mes frères prendraient le train pour Poudlard et je resterai là avec mes parents, toute seule pour la première fois. Je me tournais dans mon lit, enlaça mon oreiller et prit une grande inspiration. Tout à coup, le rire de Fred brisa cette petite cacophonie et me fit sursauter. Je me redressais et décidais de me préparer rapidement, pour éviter l'impatience de ma mère, avant de rejoindre le reste de ma famille à la cuisine.
Fred et George complotaient comme à leurs habitudes avec leur petit sourire narquois. Percy comptait ses chemises et Ron parlait comme une pipelette de manière bruyante avec mon père. Tous s'agitaient autour de la table du petit déjeuner, tous excités qu'ils étaient par ce grand jour. Ma mère, quant à elle, semblait très nerveuse. Elle servait les assiettes en donnant ordre sur ordre de façon un peu sèche. Personne ne me vit m'installer à ma place. Je pris un bol en silence et me servit un muesli Drosmen, "au bon goût de baie de rose" dans lequel je rajoutais du lait. Je touillais plus mon mélange que je ne le mangeais. Je n'avais qu'une seule envie, de fuir loin cette table et leurs bonnes humeurs. J'étais heureuse qu'ils puissent retourner à l'école, mais je ne pouvais pas ignorer le fait que je passerai une année seule avec pour compagnie la goule du grenier et ma mère. Le programme qui se présentait pour les jours à venir ne m'enchantai guère. Le rouge me monta aux joues tout à coup. "Par les cornes de l'Eruptif! Suis-je à ce point égocentrique pour me morfondre comme ça?!" pensais-je.
- Ginny, ma puce, veux-tu aider tes frères à descendre leurs affaires s'il te plaît, nous irons plus vite! demanda ma mère.
Je lui lançais un regard agacé, qu'elle me rendit sans aucune hésitation avec en prime une pointe de défis. Je m'exécutais non sans souffler.
- Allez Frangine ! Fais pas cette tête ! L'année prochaine tu feras partie des nôtres ! me rassura Fred en venant me prêter main forte.
Nous montions les marches ensemble, George non loin derrière. Je voulais lui répondre, mais pas un mot ne franchis mes lèvres. Trop d'émotions contradictoires me brouillaient l'esprit pour remercier sa gentillesse, dont j'avais parfaitement conscience. La gratitude vint alors s'ajouter aux tas de troubles qui valsaient en moi au rythme de mes pensées. Je serrais intensément les poignées des deux valises, et alors que je m'apprêtais à descendre à nouveau, George me lança de la poudre rouge au visage. Je lâchais les bagages prise soudain par de violentes toux suffocantes. Mes oreilles se mirent à siffler violemment, à un tel point que j'entendais à peine les rires moqueurs de mes frères. Mes yeux étaient fermés sous le coup de la douleur, je ne pouvais l'ignorer, elle qui grandissait en moi comme un poison s'étendant dans le sang. Mes poumons commençaient vraiment à brûler. J'avais l'étrange sensation qu'ils se remplissaient de liquide chaud, et c'est au bout de quelques secondes, la main devant le visage, je sentis de grandes brûlures. Je crachais du feu ! Et je n'arrivais plus à respirer ! Totalement en panique, je tentais de m'accrocher vainement à tout ce qui pouvait se trouver à ma portée. Puis tout devint noir, peu à peu. Les brûlures, les toux, les bruits de mes crachas flamboyants et les cris de ma mère m'accompagnèrent dans le néant.
Je sentais ma respiration rauque, des pointes aigües me traversaient les côtes à chacune de mes respirations, ma gorge fut envahie par une sensation de tiraillement étrange et ma langue était complètement insensible. Je tentais de déglutir mais je ne parvins qu'à me tirer un gémissement de douleur.
- Elle est réveillée ! s'écria une femme.
J'entendis des pas précipités, des voix inconnues et des personnes s'agitaient autour de moi. Je sentis qu'on me soulevait la tête pour m'administrer un breuvage que l'on me prier de boire. Non sans mal, je parvins à en avaler quelques gorgés avant de repousser sans force le bol près de mon visage. Le liquide tiède déversa une douceur instantanée, si bien que tous mes maux semblèrent s'apaiser à son passage. J'ouvris lentement les yeux. Une femme petite, potelée, les cheveux roux mal coiffés, Molly Weasley, ma mère, me regardait les yeux rougis par l'inquiétude cependant emplis d'espoirs. Je remarquais à peine l'infirmière quitter la chambre. Des flashs back me revinrent peu à peu.
- Comment vas-tu ma puce ? s'enquit-elle la voix brisée. Je peux te dire que tes frères ont eu de gros ennuis pour ce qu'ils ont fait ! Pour la première fois, ils ont mis un membre de notre famille en danger par leur inconscience et leur bêtise ! ragea-telle toute rouge.
- Maman… croassais-je.
- Oh Ginny !
Ses sanglots redoublèrent. Elle me fit de la peine. Je n'allais pas si mal que ça me semblait-il. Je lui serrais tendrement la main qu'elle m'avait tendue. Elle resta auprès de moi toute la journée. J'appris ainsi que cela faisait déjà deux jours que j'étais à l'hôpital sainte Mangouste. Mes frères étaient donc bien arrivés à Poudlard et Ron avait été choisi pour la maison Gryffondor. Ma famille y était toute allée, ce n'était donc pas une grande surprise. Mon père avait dû quant à lui, s'absenter. Une affaire urgente au ministère de la Magie.
Je rentrais le lendemain avec l'obligation de garder encore le lit quatre jours de plus. Ma mère fut aux petits soins avec moi si bien qu'elle m'avait même installée une salle de bain dans un coin de ma chambre à l'aide d'un sortilège. Ayant subis de trop grands dommages internes, il fallait que j'évite de rester debout trop longtemps. Les plats étaient servis et débarrassés avec amour. Je trouvais une serviette propre à côté de mon lit chaque matin et elle vérifiait toujours que je ne m'ennuie pas. Elle m'administrait toutes les trois heures mon remède contre les brûlures graves, se levant même la nuit sans ronchonner. J'éprouvais alors une reconnaissance plus forte en vers elle. Elle se montrait douce et patiente comme jamais elle ne le fut auparavant.
Vint alors le jour où je pu enfin me lever et vaquer à mes occupations habituelles. L'année d'avant j'étais avec Ron et les journées me semblaient plutôt courtes. Nous avions un emploi du temps définis que nous devions suivre à la lettre. Chaque matin, notre mère nous inculquait les bases : l'histoire, la géographie, les langues, les mathématiques et j'en suis. Elle nous laissait tout de même l'après midi libre à condition de se montrer créatif. J'avais choisis le dessin, un art que je trouvais particulièrement fascinant. Ron lui, préférait essayer de s'améliorer sur un balai en douce, dès qu'elle avait le dos tourné. Puis, il aimé aussi s'améliorer dans l'art de la taquinerie si bien que je pris grand soin de trouver un endroit à l'écart où personne n'aurait l'idée de venir m'importuner. Une forêt s'étendait à deux kilomètres de chez moi, après des champs qui les séparaient du Terrier, notre maison. Je me souviens m'être enfoncée assez loin et y avoir trouvé un lac fort agréable et paisible au cœur d'une prairie. Je repérais un grand saule tortueux où une branche semblait m'attendre juste au-dessus de l'eau. J'y grimpais et y passais toute l'après-midi à faire des croquis de feuilles et d'insectes qui m'entouraient. Il devint mon refuge, ma bulle et mon oxygène. Au milieu de ce magnifique paysage, la paix m'envahissait. Rien de plus que l'inspiration m'habitait.
Je me levais donc en ce jour de liberté retrouvée, avec la hâte de retrouver mon saule. Je descendis les marches quatre à quatre, tellement excitée de pouvoir sortir de mon lit. Ma mère m'attendait en tricotant un de ses pulls dont elle avait le secret. La table du petit déjeuner était dressée pour une personne. Je m'installais en lui lançant un bonjour enjoué.
- Bonjour ma puce ! s'exclama-t-elle gaiement. Comment vas-tu ce matin ? Tu m'as l'air en pleine forme !
- Oui c'est le cas ! lui répondis-je ravie.
Je me servais quelques céréales Drosmen. Elle m'avait même fait ses fameux pancakes. Je me remplis la panse avec grand appétit. Seuls les bruits de mes ustensiles et les cliquetis de ses aiguilles résonnaient dans la pièce. Soudain, elle rompit ce concert :
- Ginny, j'ai pensé que tu avais mérité de profiter de quelques jours de repos encore. Tu peux donc faire ce que bon te semble jusqu'à la fin de la semaine. Nous commencerons ensuite tes cours. Mais c'est exceptionnel, ne crois pas que nous n'allons pas travailler ! Puis il faudra aussi que tu viennes avec moi au chemin de traverse, nous devons te prendre quelques nouveaux livres.
Je lui sautais au cou en la remerciant au moins une centaine de fois. Je sautillais sur place tant je débordais de joie. Je finis de manger sous son conseil, remontais au deuxième prendre mon sac où étais rangé mon matériel de dessin et me précipitais à l'extérieur.
- Ginny, attends ! me cria ma mère derrière moi.
Je m'arrêtais alors que je me trouvais déjà au milieu du champ. Je la regardais un peu frustrée de ne pas pouvoir partir de suite et me demandais ce qu'elle voulait bien encore me dire.
- Viens prendre au moins une bouteille d'eau et un goûter si tu veux passer du temps dehors. Tu ne peux pas partir comme ça, avec juste toi et tes crayons. As-tu au moins pensé à prendre une veste à capuche et une laine chaude au cas où il y aurait un orage ? Il fait encore chaud et le temps reste assez instable en cette fin de saison.
Je lui pris les affaires qu'elle me tendait. Elle déposa un tendre bisou sur ma joue et me souhaita de profiter de ma matinée. Je devais revenir pour midi afin de partager le déjeuner. Je m'élançais alors à nouveau, les jambes battant à toute vitesse parmi les hautes herbes. Je rentrais ensuite dans la forêt, redécouvrant l'odeur des sapins chauds, de la résine et des aiguilles de pins. Mes pieds s'enfonçaient dans la mousse duveteuse et les feuilles. Des hêtres, des chênes, des ormes et des frênes bruissaient au-dessus de moi en un murmure placide ô combien berçant. J'aimais fouiller près des buissons pour y trouver fleurs et animaux en tout genre. Il m'était même arrivé de trouver une Céphalantère rouge, fleur rare d'une couleur rose vif ou pourprée. Je l'avais observé et dessiné sous toutes les coutures. J'aimais caresser les traits de crayons de ce jour-là, des personnes rêvaient de la voir et passaient leur vie à chercher sans la trouver.
Une heure plus tard je parvins à la prairie où le lac s'étendait en son centre. Le saule tortueux se dressait fièrement par-dessus l'une des berges, immense d'une centaine d'années au moins. Je m'agrippais à l'écorce et entrepris de grimper sur la branche la plus large, celle qui se déployait sur l'eau. Mais alors que j'hissais le haut de mon abdomen tant bien que mal, quelque chose d'incroyablement glaciale m'agrippa la cheville. En une seconde je fus assaillie de sensations tellement intenses… Un choc me coupa la respiration violemment. J'avais chuté lourdement à terre, je sentais des brûlures cuirs mon visage et mes bras. J'ouvris les yeux et voulus pouvoir crier, mais aucun sons ne sortit.
Un homme au teint pâle, les cheveux blonds se tenait face à moi. Ses yeux d'un noir inhumain lançaient un regard de prédateur diabolique. Ses lèvres retroussées, il me montrait une rangée de dents acérées. Je pus finalement reprendre une inspiration paniquée, puis une deuxième avant qu'il ne me prenne soudain le bras pour y planter ses crocs avidement. La douleur m'arracha un puissant hurlement qui se répercuta en écho par-delà la cime des arbres. Je tentais de le repousser mais il paraissait aussi solide que du métal. Je le frappais de toutes mes forces afin qu'il lâche mon bras crispée par la torture qu'il m'infligeait. Il se redressa un instant et me saisit par les cheveux brutalement, me relevant ainsi la tête en dégageant mon cou. Je le vis se lécher les babines, du sang coulait tout autour de sa bouche. Les gouttes venaient s'écraser sur mon bras parcouru de spasmes. Je le suppliais d'arrêter, mais il semblait totalement enivré par sa soif. Un vampire… Alors qu'il plongeait les dents en avant vers mon cou, je détournais le regard en proie à un total désespoir quand je vis une ombre se déplacer à toute vitesse vers nous.
Je ne compris pas de suite ce qu'il se passait, mais je m'aperçus que le vampire n'était plus sur moi. Un autre homme, plus jeune, grand et imposant, musclé et le teint encore plus blafard que mon agresseur, le menaçait les crocs dehors. Il avait les cheveux bruns et ne manquait pas de férocité non plus. Ils se jaugèrent un instant grognant comme des bêtes, à demi courbé, les griffes en évidence. Je ne pouvais bouger pour l'instant, mon bras, restait incontrôlable et une sorte de liquide brûlant semblait se diffuser en moi. Ma vision devenait de plus en plus floue et brumeuse. Mon sang paraissait bouillir dans mes veines.
- Tu ne devrais pas attaquer les sorciers ! feula « mon protecteur » de sa voix grave.
- Tu oses m'interrompre pendant mon repas ?! cracha l'autre en faisant un mouvement d'intimidation qui ne sembla guère avoir d'effet sur son assaillant.
- C'est une enfant ! hurla-t-il en se jetant dessus.
Une bataille acharnée s'engagea alors entre les deux vampires. Le jeune semblait avoir l'avantage. Il le jeta avec force contre un arbre qui se pulvérisa à son contact. Le blond se releva comme si de rien était et redoubla de puissance. Lorsqu'ils se heurtèrent, j'eu l'étrange impression de voir deux montagnes qui se cognaient. Les bruits ignobles de déchirures, grondements, sifflements, explosions de bois, griffures, se réverbéraient dans les alentours. Pas un autre bruit ne venait briser ce chant macabre. Je pensais le blond vainqueur jusqu'au moment où le brun lui asséna une griffure en pleine figure qui le fit reculer de trois pas. Aveuglé par son sang, le blond ne vit pas le jeune lui sauter dessus et dans un craquement ignoble, il lui arracha la tête. Son corps tomba lentement sur le sol tandis qu'il s'éloignait un instant tenant le crane par les cheveux. Il observa la scène funèbre avant de se jeter avec animosité sur les restes. Mon corps fut alors secoué par de violentes convulsions. J'entendais au loin des bruits d'os brisé. Alors que je me laissais glisser peu à peu dans l'inconscience en un supplice indescriptible, je sentis qu'on me prit fermement le bras charcuté, où une nouvelle paire de dents me déchira la chair m'ôtant un cri. Mais ce que je perçus alors fus totalement nouveau. Le liquide pernicieux paraissait être aspiré hors de mon corps. Ce dernier se calma peu à peu avant de sombrer dans l'inconscience.
Je m'éveillais dans les bras de « mon protecteur ». Ses yeux noisettes d'une vivacité peu commune plongeaient son regard inquiet dans le miens. Je pus scruter son magnifique visage blanc comme la neige, il était d'une rare beauté. Une aura et un charme cependant chtonien, émanaient de lui en puissance irrésistible. Je ne pouvais que fondre face à tant d'appas. Il me posa au sol près d'un buisson, arracha un pan de sa chemise et l'enroula autour de mon bras blessé. Je grimaçais un peu. Il me dévisagea encore, lorsqu'il s'apprêta à dire un mot, un vagissement le coupa net :
- Ginny !
Il se retourna vers moi, me souris. Il prit ma main et de sa voix grave et mélodieuse il me dit :
- Tu me reverras.
Il se releva et en un bruissement il avait disparu, me laissant ainsi parmi les fougères et les appels désespérés de ma mère.
