TITRE : Toujours pur

GENRE : Drama/Romance x Amitié fraternelle

RESUME : Après un événement brutal, les sœurs Black font front et s'unissent contre le monde. Elles vont apprendre, dans la tourmente, à se débrouiller. Ensemble, elles affronteront toutes sortes d'obstacles, balayant le tout de leur arme favorite : la force des liens du sang.

DISCLAIMER : Tout appartient à JKR, je lui dit merci tous les jours. Merci de nous laisser utiliser tous les personnages et de leurs faire faire ce que nous, cruels auteurs, voulons.

NOTE : J'ai eu l'idée de cette fic il n'y à pas très longtemps. Pour la première fois, j'ai eu envie d'explorer des personnages d'une manière différente. Cette fic parle de la jeunesse des sœurs Black, Androméda comprise dans le lot. Certains événements ont étés modifiés pour le besoin de la fiction et la quasi totalité de la fiction sera tournée au point de vue personnel de Narcissa. La publication sera normalement rapide et j'essayerais de poster en fin de semaine, avant si possibilités.

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F.R


Quand tout commença

Je n'avais pas toujours été celle que j'étais aujourd'hui. Plus tôt dans ma vie, j'avais été cette petite fille débordante de vie, de joie et d'amour pour sa famille et ses amis. J'avais eu la chance d'avoir une famille aimante, bien qu'un peu rigide sur certains bords. Mais ils m'avaient toujours aimée telle que j'étais et avaient pris soin de moi dans les pires et meilleures moments de ma vie. Et ce jour là, durant l'année 1969, tout avait basculé, détruisant le monde trop idéal dans lequel je m'enfermais. Cet événement fût comme une claque que je pris en pleine figure, aussi douloureuse que pénible, aussi rageante que injuste, aussi dure qu'insurmontable.

J'avais quatorze à l'époque, une vie plutôt agréable, quelques amis fidèles, deux sœurs sans qui je ne vivais pas, et une intelligence qui faisait de moi une élève pleine de potentiel et de réussite. Comme disait les professeurs, « je marchais dans les pas de mes sœurs, les égalant avec fierté. » Et c'était vrai, j'étais fière d'être aux même niveau qu'elles. Elles qui étaient les meilleures élèves de leurs promotions respectives. Je me rappelle très bien de ces soirées passées au coin du feu, dans notre salle commune, à manger des sucreries achetées par Andy, ma sœur ainée. Et en général, Bella, ma plus grande sœur, nous rejoignait une ou deux heures après, maugréant contre les professeurs qui ne cessaient de la mettre en retenue pour x ou x raisons.

Bellatrix, était un peu la rebelle de la fratrie. Elle était brillante, excellaient dans tout ce qu'elle faisait, possédait un charme hors du commun, était populaire et crainte par certains. Mais elle n'obéissait que très peu, faisant toujours ce qu'elle voulait, manipulant très bien les gens lorsqu'elle voulait quelque chose et ne laissait jamais personne lui dicter ce qu'elle devait faire ou ne pas faire. Aussi, lors de sa première année, elle avait écopé d'une retenue de trois heures avec la directrice des lions pour avoir insultée une née moldue de gryffondor, elle et toute sa lignée. Mes parents avaient éclatés de rire en lisant la toute première lettre de Bella, fulminante après McGonagall. Selon elle, la punition était injuste parce qu'elle n'avait fait que dire la vérité. Andy avait haussé les épaules en marmonnant quelque chose dont je ne rappelles plus et je me souviens avoir esquissé un sourire, heureuse d'avoir des nouvelles de ma sœur.

Mais tout ça faisait parti des souvenirs heureux de mon enfance. A mes quatorze ans, ma vie avait basculée, au début de l'été. J'étais dans ma chambre, comptant précautionneusement les galions, noises et autres pièces dont je faisais la collection depuis mon plus jeune âge. Mon but ? Acheter une ville et en devenir la reine. J'avais eu cette idée à cinq ans et neuf années plus tard, je m'y tenais encore. Sur mon grand lit à baldaquin, Andy était allongée sur le ventre, lisant avec passion un livre sur les plantes magiques et leurs propriétés. Et dans la grande salle de bain attenante à ma chambre, Bella se maquillait. Nous avions toutes une salle de bain personnelle mais récemment, Bella avait testé un sortilège d'explosion plutôt puissant, qu'elle n'avait jamais essayé et avait littéralement fait sauter toute la pièce. Et bien sûr, un simple réparo ne suffisait pas à réparer tous les dégâts donc mon ainée utilisait soit la mienne, soit celle d'Andy.

« Toujours en train de compter tes pièces Cissy ? » lança la voix de ma sœur depuis la salle de bain.

« Toujours et jusqu'à sa mort. » ajouta mon autre sœur, sans lever les yeux de son livre.

Je levais les yeux des petits tas devant moi pour les regarder se moquer gentiment de moi. Un instant plus tard, Bella sortait, enfin apprêtée et Andy levait les yeux.

« Tout ça pour ça ? Tu exagères Bella ! » s'exclama-t-elle en fermant le manuel. « Tu aurais au moins pût coiffer tes cheveux tu ne crois pas ? »

Mon regard passa sur l'épaisse chevelure brune de mon ainée. Tout en volume, ils pendaient gracieusement sur ses épaules mais Bellatrix n'avait manifestement rien fait pour les coiffer. Mes yeux passèrent ensuite sur Andy, dont les mêmes cheveux étaient pris dans une longue tresse en épi de blé reposant dans son dos. Et ensuite je baissais les yeux sur mes propres cheveux, blonds, fins, clairs alors que ceux de mes sœurs étaient bruns, épais, foncés. Leurs yeux étaient bruns, ceux de Bella tiraient sur le noir alors que ceux d'Andy tiraient sur l'ambre. Et moi ? Moi j'avais les yeux aussi clairs que l'océan. Mis à part la peau pâle couleur porcelaine, je n'avais rien en commun avec mes sœurs. Que dis-je, avec la famille entière. Les Blacks étaient bruns aux yeux sombres et aux traits presque durs, j'étais blonde aux yeux bleu et aux traits fins et doux. Les traits anguleux et presque carrés de Bella lui donnaient un petit air hautain et méchant, chose dont elle s'amusait énormément. Andy aussi avait des traits carrés mais son visage faisait plus chaleureux que celui de notre ainée. De plus, elle laissait souvent échapper un sourire discret, illuminant ainsi son visage. Et j'étais souvent de marbre, la princesse de glace comme disait ma mère. Une beauté froide comme disait mon père. Une poupée de porcelaine comme disaient mes sœurs.

« Le jour ou je me coifferais sera le jour ou les moldus auront une place dans mon cœur ! » railla Bella en se jetant sur mon lit. Puis elle se passa une main sur le visage, soupirant. « Tu devrais te décoincer Andy, ça ne te ferait pas de mal ! A moins que tu préfères rester une vieille fille toute rabougrie pendant le restant de tes jours !»

« La garçe ! » marmonna Andy en se redressant pour fusiller du regard Bella. Elle lui balança ensuite un oreiller dans la figure. « Tu sais ce qu'elle te dit la vieille fille rabougrie ? »

Bella se mit à rire et intercepta le coussin lancé par Andy. « Je t'écoutes ? »

« Eh bien la vieille fille est en couple alors que sa chère sœur, ô combien magnifique est actuellement célibataire. » dit-elle avec un petit sourire.

Et elle se leva, sortant de ma chambre, emportant son livre et riant devant le visage sans expressions de Bella. Moi-même je lâchais un petit rire, personne n'arrivait à contrer ma sœur ainée aussi facilement. Sauf Andy. Nous descendîmes au salon ou notre mère, Druella Black nous attendaient. Nous avions comme projet d'aller en ville pour acheter un cadeau d'anniversaire à notre père, un cadeau qui marquerait le coup, lui qui allait avoir quarante ans.

« Mère, je ne peux pas venir avec vous aujourd'hui. » fit Bella en entrant. « J'ai rendez-vous avec Rodolphus et ça avait l'air très important. »

Ma mère la regarda des pieds à la tête avant de finalement hocher la tête, un peu contrariée tout de même que Bella nous fausse compagnie.

« J'ose espérer que tu ne feras pas de bêtises comme l'autre fois Bellatrix. Une jeune fille de ton rang doit se tenir correctement lorsqu'elle affronte la société et en tant qu'ainée et première héritière des Black, tu ne dois pas faire honte à ta famille. »

Bella leva doucement les yeux au ciel en marmonnant un vague « oui mère. »

Puis, elle m'embrassa sur la joue, fit de même avec Andy et sortit de la maison. Quel dommage, j'aurais tant voulut passer l'après-midi entier avec mes deux sœurs et ma mère, c'était devenu si rare... Et je ne savais pas que le rare allait se transformer en impossible. Si j'avais sût, je serais restée dans ma chambre, à compter mes pièces et à rêver de la ville qu'un jour j'aurais probablement achetée...