Disclaimer: Tout appartient, comme toujours, à Hidekazu Himaruya

Persos: Lovino, Fem!Feliciano (Felicia), Arthur, Ludwig, Fem!France (Francine)

Paring: Arthur/Fem!Francine, Ludwig/Felicia

Genre: UA, Pirate, aventure, humour, romance et family


Prologue: Un Mariage peu désiré


Il faisait beau ce jour-là, sur les mers. Un bateau fendait les mers pas très loin d'un riche cité portuaire et prospère. Le navire était décoré pour une fête ayant lieu sur le pont, une table étant posée, et chargée de plats. Une fête, oui mais pour quelle occasion? De nombreuses personnes erraient sur le pont, regardant les côtes visibles un peu loin. Plus loin un jeune homme, aux mèches acajou se tenait, raide comme la justice et bras croisés, devant une porte. Ses yeux verts étaient méchamment plissés. Il restait sourd aux protestations d'un homme bien plus âgé que lui, qui voulait entrer dans la cabine.

«Enfin Lovino...Soyez raisonnable!

- Ne me parlez pas comme si vous faisiez partie de ma famille, monsieur.

- C'est tout comme! Je vais épouser ta grande sœur!»

Le prétendant ignora le regard mauvais du seul et inique fils de Romanyus. Celui-ci voyageaient énormément sur les mers et ne revenait que rarement. Il savait que rien ne pouvait vraiment empêcher son mariage et que le frère de sa promise ne faisait que perdre du temps.

Restés seuls avec leur belle-mère, Lovino et ses sœurs tentaient de vivre leur vie aussi heureuse que possible.

Sauf que leur belle-mère ne pensait qu'à la gloire et à la richesse.


Une femme assez jeune, d'environ 23 ans, se tenait au côté de leur père, dont l'épais manteau sentait encore les odeurs du large. Les cheveux bouclés et courts de leur père étaient, pour une fois, bien peignés et il se tenait plus sérieusement qu'à l'ordinaire. Ses deux filles et son fils s'entre-regardèrent, peu rassuré quand à la suite des évènements.

«Mes enfants, je vous présente votre futur belle-mère, je l'épouserais au printemps prochain!»

En effet, il la demandait régulièrement en mariage depuis peu, mais le père de la ''belle'' n'avait accepté que suite à son dernier succès commerciale, avec la magnifique cargaisons de richesses et d'épices ramenées des îles du sud ou peu être même du nouveau monde.

Lovino, suite à cette nouvelle, se renfrogna, n'appréciant pas, en bon fils à maman qu'il avait été longtemps, de la voir trop vite (à ses yeux) remplacée, même si en fait cela faisait plusieurs années.

Felicia, la plus jeune, celle qui ne se souvenait que de son père, pencha la tête pour saluer aimablement la nouvelle venue. Elle garda pourtant la main crispé sur le gilet de velours de son frère. Elle lui ressemblait beaucoup, presque comme une jumelle, si ce n'est sa taille plus petite, ses cheveux un peu plus clairs, et ses yeux dorés.

Enfin la fille aînée du marchand jaugea la nouvelle venue pendant quelques instants de ses yeux bleus avant de s'incliner légèrement, respectueusement, disant quelques mots aimables d'une voix neutre.

Au début, même si l'unique fils faisait la tête, les trois enfants faisaient des efforts pour plaire à leur belle-mère. Seulement, une fois leur père partit, celle-ci ne se priva pas de dire qu'elle était la seule maîtresse à bord pendant son absence. Et ne faisait que répéter que son fils ou sa fille serait meilleur qu'eux, que son enfant serait plus doué.

Sauf qu'elle eut beau attendre, jamais il n'en vint. Si Romanyus n'en conçut pas grande déception, car il avait 3 enfants après tout, ce ne fut pas le cas de son épouse qui les prit en grippe à cause de ça.

Elle essaya bien d'acheter Felicia mais celle-ci aimait trop sa fratrie pour tomber dans un tel piège ou bien était-elle trop naïve pour se faire influencer?

Les années avaient passée: Lovino atteignit les 17 ans, Feliciana les 15 ans et leur soeur aînée les 19 ans. Tout semblait aller bien, Romanyus était absent depuis quelques mois quand tout bascula. Cet homme, qui avait pourtant presque 60 ans, était venue demander la main de la belle-fille aînée, la marâtre n'avait vu que la richesse et la renommée, les titres et avait accepté, sans même songer un seul instant au souhait de leur père: que ses enfants soient heureux avant tout. Bref Lovino avait hurlé de rage.

Ce qui n'était plus à ses yeux qu'un immonde marâtre lui ordonna de ne pas y faire obstacle mais le jeune homme de 17 ans hurla qu'il était presque adulte et qu'il avait parfaitement le droit de donner son accord pour la mariage de sa grande sœur.


Le prétendant retenta sa chance, ignorant la main posé de son futur beau-frère sur le pommeau de son épée. Prenant une voix doucereuse il reprit «Voyons, vous pouvez faire preuve de sens, ne compliquez pas les choses!

- J'ai dit que vous ne pouviez pas entrer! Les fiançailles ne deviendront officielles qu'avec ce banquet dans deux heures donc vous n'avez aucune raison d'être là» Et, tel un roi outragé, Lovino entra dans la cabine, la claquant au nez du plus vieux et la fermant à clé. Il entendit quelques jurons puis le calme et soupira de soulagement, se retournant vers l'intérieur de la cabine.

«Il est partit frangine!

- Merci Lovi! Rien que l'imaginer dans la même pièce que moi, même sa voix je la supporte pas!

- C'est mal partit! Vu que tu vas l'épouser» répliqua la plus jeune, attrapant une brosse pour coiffer la chevelure chocolat une dernière fois, même s'il ne semblait y avoir besoin de le faire.

«Si seulement j'avais plus de droits, j'en ai pourtant mais cette femme m'en a privé, sans elle je pourrais m'y opposer! Le fils aîné peut parler à la place du père en l'absence de celui-ci si l'autre parent est celui d'un second mariage!

- Sans elle, je ne serais même pas fiancé à cet homme, tu le réalise?

- . ..Exact!» Lovino se passa la main dans les cheveux et reprit «C'type, il est pas proche de la famille royale? Comme le prince fait pour le supporter?

- Un peu, mais pas par le sang! Juste par la fidélité! Il a juste servi le roi comme le veut son noble sang depuis taaannttt de générations!» Elle lui lança un regard faussement sévère «Tu n'as pas écouté notre belle-mère parler en tant d'éloooooges de lui au dernier repas familiale! Accessoirement le "prince" n'a que 12 ans, depuis que son frère aîné a été enlevé par on ne sait qui.

- Je deviens sourd quand ce sujet est abordé par elle!» marmonna le seul garçon. Il regarda la robe et grogna «Trop décoltée cette robe, et elle est fendue sur les côtés en plus! Tu veux qu'il te saute dessus l'affreux ou quoi?

- C'est elle qui...

- RAH! Je refuse que tu sorte habillée comme ça Francine! Et j'm'en fous du fric de notre belle-mère!»

Il marcha à grand pas vers la malle en osier contenant leurs affaires, l'ouvrit d'un coup sec et se mit à fouiller «Tu sais j'aurais préféré que t'épouses ce crétin à ch'veux blancs plutôt que ce sale type!» Il se redressa et lui lança une robe plus simple à la tête. Robe plus correcte aux yeux de Lovino et qui attirait moins le regard. Une robe qui la rendrait certes jolie mais pas attirante comme l'autre. Le seul garçon se tourna vers le porte pour la laisser se changer, avec l'aide de leur cadette.

Quand ce fut fait, il eut un sourire à la fois doux et triste «Tu ressembles à maman!»

Felicia hocha la tête, ne gardant qu'un portrait de tableau en mémoire pour comparer.

Les trois jeunes restèrent silencieux, cherchant comment reprendre la conversation et occulter les non-dits.

Elle, elle n'aurait pas forcé sa fille à épouser un riche veuf de presque 40 ans son aîné!

Elle, elle aurait voulu leur bonheur avant tout.

Elle, elle les aimait.

L'homme de la famille, où celui qui voulait l'être au moins, sortit alors un pendentif de la poche de sa veste, le tendant à son aînée «C'est celui de maman, je l'ai pris...récupéré il y a des années, avant que papa se remarie, parce que je voulais pas que notre belle-mère le porte, comme elle l'a fait avec les autres bijoux de notre mère. J'lui en rafle de temps en temps, mais juste ceux qui vous reviennent les filles!» Il posa l'objet en or sur un guéridon pendant que Felicia terminait de coiffer leur sœur. «Si je pouvais empêcher ça!

- Tu ne peux pas!

- Si papa revenait à temps, il...

- A moins d'un miracle, il ne reviendra pas à temps. Et pourrait-il vraiment annuler? Et sous quel prétexte?

- Je l'aime pas ce type!

- Et moi alors, qu'est-ce que tu crois!

- Moi non plus je l'aime pas, il sent mauvais en plus!» La cadette de la fratrie prenait position pour la première fois de la conversion. «Grande sœur, qu'est-ce qui pourrait empêcher ce mariage?»

Lovino caressa amoureusement son épée, marmonnant en boucle le mot «Duel» mais ses sœurs l'ignorèrent.

Francine haussa les épaules et énuméra «Qu'il tombe gravement malade...

- Qu'il soit victime d'un tragique accident!

- Qu'il...

- Je vais payer des pirates pour qu'ils lui fasse la peau...je vais lançer des rumeurs immondes pour le discréditer et le faire disgrâcier!

- Que tu ne vois plus vierge!» Lança alors la plus jeune, se prenant au jeu, lançant un magnifique pavé dans la mare par ces mots.

Et elle frappa pile là où il fallait. Oui c'était sans doute la solution.

Son frère sortit aussitôt de son trip: «HA NON NE FAIS PAS CA, TU NE POURRAIS PLUS TE MARIER! Et si tu tombais enceinte hein? Même si oui ça le découragerait mais ça jetterait le discrédit sur la faaaamille! QUE DIRAIT PAPA QUAND IL REVIENDRAIT?

- Ne t'en fais pas Lovino!» Elle lui fit un petit sourire amusé, lui donnant un petit coup de doigt sur le front «Je ne savais pas que tu prenais ton rôle de frère si à cœur!

- Dis...Dis pas n'importe quoi, je suis juste...je fais juste mon boulot de frère, je dois m'indigner d'un tel mariage et détester ce type!» Boudeur il leurs tourna le dos, bras croisé, prenant un air aussi digne que possible.


A suivre