Ecrit sur le moment. Je sais que ca va déplaire à de nombreux fans mais tant pis. Cette fic reprend au dernier épisode de la saison 4, à la toute fin au moment où Beckett est assise sur la balancoire, dans le parc juste avant qu'elle ne se jette sauvagement sur lui ^^. Voilà n'oubliez pas de laisser des reviews pour savoir si je dois continuer ou pas. Merci d'avance :p
La pluie goutait sur mes joues, se mêlant à mes larmes. Mes cheveux détrempés me fouettaient légèrement le visage tandis que je me balançais lentement, la mort dans l'âme. Je lève les yeux vers le ciel, me laissant purifier par la pluie battante. J'inspire puis expire, tentant de chasser le désespoir morne qui s'incruste en moi. Je tente de garder le barrage solide le plus longtemps possible, mais rien à faire. Ma carapace s'est fissurée depuis que je l'ai rencontré. CASTLE. Mes dernières résistances lâchent et je m'effondre en pleurant. Il est trop tard. J'ai tout gâché. Je n'ai eu ni le meurtrier de maman, ni l'homme de mes rêves. Pardonne-moi Maman. J'ai tout gâché. Je me lève lentement de la balançoire. Ma décision est prise. A quoi se raccrocher quand on n'a plus rien ? Pourquoi vouloir se raccrocher ? Il serait tellement bon de s'endormir. Après tout, la journée a été dure. Une longue journée pleine de douleur, de déception mais ponctuée de temps en temps par quelques petits bonheurs. Allez. Il est temps de dormir. Je me dirige vers l'immeuble le plus proche. Il n'est pas très haut. A peine une dizaine d'étages mais ça devrait suffire. Les larmes continuent de rouler sur mes joues. A quoi bon se débattre ? Ce qui doit arriver arrivera. Et ce qui ne doit pas arriver n'arriveras pas. Je monte les premières marches de l'immeuble. Mes jambes pèsent lourds. Tellement lourd. A croire qu'elles ont peur. Soudain, un vertige me saisit. Je m'arrête au palier et vomit mes tripes. Puis je reprends ma montée. Je me demande ce que cela fait. De s'endormir. J'espère que je ne me réveillerais pas. Ce serait tellement décevant. Le vent me tire de mes rêveries, me rappelant que je suis arrivé sur le toit. Je m'avance lentement. Malgré toute ma résolution, je ne peux m'empêcher de sangloter. Allez, il faut lâcher prise. Cesser de se battre. Je force mon corps à faire un pas devant l'autre. A mi-chemin, je suis pris d'un haut le cœur. Voilà que mon instinct de survie se déclenche ! Ironique. Mais c'est trop tard. Tu ne peux plus rien faire. Je bats des paupières pour chasser les larmes qui brouillent ma vision. Je suis arrivée au bord de la toiture. Le vide à quelques millimètres m'aspire. Et la terreur me reprend. Pourquoi est-ce aussi dur ? Pourquoi ? Je ferme les yeux. Inspire un grand coup. La dernière inspiration. L'air a un arrière-goût de pollution auquel je suis habitué. Alors c'est comme ça que je vais mourir ? C'est dommage. Pardonne-moi maman. Je te rejoins enfin. Je n'ai plus le courage pour affronter la vie. Le vent me fouette le visage. Le temps s'étire. Et je fais un pas en avant. Pardonne-moi, Maman.
Un silence pesant plane sur l'assemblée. Ce n'est pas possible. La voix d'Esposito au téléphone m'avait bien fait comprendre que quelque chose de grave était arrivé. Mais pas à ce point. C'est tout simplement impossible. Les larmes me montent aux yeux. Et soudain, le choc. C'est réellement arrivé.
-NOOOOOOOOOONNNNNN ! KATE !
Je me jette à genoux près du corps disloqué de ma lieutenant. Je pleure toute les larmes de mon corps. Tout le monde m'observe en silence. Muet.
-NON ! PUTAIN KATE, TU PEUX PAS ME FAIRE CA ! TU PEUX PAS ME FAIRE CA !
Je donne des coups secs sur sa poitrine, tentant de la ranimer. Non, pas comme ça ! Ça ne peut pas finir comme ça !
- Tu ne peux pas me faire ça… Tu ne peux pas me faire ça…
Alexis et Maman me regarde, les yeux rougis et gonflés, serrés l'une contre l'autre.
-NON !
Je m'acharne une fois de plus. Cette fois, deux policiers se précipitent vers moi et me ceinturent. L'un d'eux est Ryan.
-Arrête ! Tu ne vois donc pas qu'elle est morte ! Qu'elle est … Morte...
Mon cerveau ne peut tout simplement pas assimiler l'information. Ne plus revoir son magnifique sourire qui éclairait ma journée quand je lui apportais son café. Son sourire mi exaspéré, mi joueur. Ses yeux pétillants. Non. Elle ne peut pas avoir disparu. Et toute l'horreur de la situation m'apparait alors. Les larmes coulent sur mes joues. Je sanglote. Voir son corps disloqué m'est intenable et je me retourne. Ce n'est pas possible. Je vais l'apercevoir d'un instant à l'autre, me regardant avec cette moue que j'aimais tant. Je recule. Pourquoi ? Pourquoi me l'enlever ?
Voilà j'espère que ce prologue vous a plu. N'oubliez pas de laisser une review^^
