N/T : Comme prévu et annoncé, voici ma nouvelle traduction. Celle-ci, contrairement aux autres s'annonce sur une touche de drama... Ou peut-être un peu plus... Bref ! J'espère que vous allez aimer ! ^^ L'histoire d'origine à été écrite par effywho, allez voir son profil si vous voulez lire l'histoire d'origine ! :D
Ps : N'hésitez pas à me dire les fautes si vous en voyez, j'ai du relire trois ou quatres fois juste à cause d'un oublie de ma part, et j'ai pas eu spécialement envie de le relire une cinquième fois ^^''
Disclaimer : Ca ne m'appartient pas le moins du monde !
« Vous n'allez pas mieux, John. »
Les mots de la thérapeute était doux; non-accusateur. C'était un ton précautionneusement entraîné de finalité. Son visage, s'il s'était occupé à le regarder, aurait été gentil. Cette fine ligne entre la condescendance et la compassion. John se fichait de la voir.
« M'avez-vous entendu parler de Scarlet Hill ? C'est un endroit charmant, juste en dehors de Londres. »
Immédiatement, il ne voulait pas écouter. Il ne voulait pas s'assoir et laisser passer sur lui ces gentillesses sans enthousiasme; assis comme un vieux rocher étant lentement érodé par la marée.
« Juste… dîtes moi de quoi vous parler. S'il-vous-plait. » Ses yeux se fermèrent pendant un instant, une minute de résistance contre les vagues.
Il remarque le changement dans la position d'Ella. Le penchement rapproché : l'inclinaison parle-moi et écoute.
« Vous ne faîtes pas assez de progrès, John. Vous avez besoin de plus de soutien. Je pense, et votre docteur est d'accord, que vous avez besoin de prendre le temps de vous concentrer vraiment sur vous-même et votre vie. Vous ne pouvez pas continuer comme ça. Le voyez-vous ? »
De la part d'Ella, c'était des mots forts. Vous ne pouvez pas continuer comme ça. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Il ne voyait pas de raison contre. Certaines vies ne sont juste pas destinées à être heureuses. C'est ce qu'il se dit à lui-même.
« Je pense que c'est dans votre intérêt de coopérer. Pensez-y juste. Ça pourrait être la meilleure décision que vous n'ayez jamais faîtes. » Ella sourit, exactement comme une thérapeute le devrait.
Une décision, a-t-elle dit. D'où John était assis ça ne semblait pas du tout une décision. Il avait le sentiment distinct, en fait, que c'était déjà arrangé pour lui; une décision en effet.
« Je n'ai pas besoin d'aller en hôpital psychiatrique. » On aurait dit une dénégation. Mais évidemment, ce n'en était pas une. John comprenait la santé. Il comprenait la maladie; il l'avait assez vue. Il dit ça à Ella.
« Mais, John, vous n'avez pas eu de travail depuis des semaines. »
C'était la vérité; ce n'était pourtant pas juste de sa part de l'avoir souligné.
« Je n'ai pas été renvoyé, » dit-il, et il semblait défensif.
Ella incline sa tête légèrement. Sa bouche appuyée en une ligne déconcertée. « Je le sais, » dit-elle. « Mais nous avons parlé de ça avant. La ligne entre être renvoyé et partir avant de l'être est mince. »
« Je n'ai pas été renvoyé, » insiste-t-il. « Mais pouvons-nous retourner à la conclusion. »
« Quelle est la conclusion ? » Demande Ella, et ça semble tellement philosophiquement ennuyant qu'il a à combattre l'impulsion de soupirer. Elle le regarde l'air d'attendre quelque chose. C'est exaspérant.
« Je ne vais pas à l'hôpital. »
Elle est déçue. John suspecte que c'est parce qu'il ne lui a pas encore dit le sens de la vie.
« Vous avez besoin de réapprendre à vivre. C'est-à-dire, vivre comme un civil. Cet endroit que l'on vous a choisi, ce sont des établissements résidentiels. Le personnel est excellent, et le site est magnifique. Sans mentionner, ils ont un spécialiste des services trauma et PTSD. Je pense que c'est pour le mieux, je le pense vraiment. »
Trauma, civile, PTSD…
Les mots en vogue.
Il a appris à les éviter. Mais cette fois, ils restent bloqués.
Ce n'était pas une idée sympathique. Ella pensait vraiment qu'il aspirait à cet endroit. Qu'est-ce que ça disait sur lui ? John n'était pas stupide; il savait que les choses avaient été rudes depuis l'Afghanistan. Il n'avait pas été bien. Mais c'était à prévoir. N'est-ce pas ?
« Ca fait des mois, John. » Ella le regarde, attendant qu'il le regarde en retour. Il ne peut pas faire ça.
Il retourne à sa seule vraie phrase de défense, ignorant la pointe de culpabilité qui lui dit que ce n'est pas bien.
« Je n'ai pas besoin d'aller en hôpital psychiatrique. »
« John, vous ne pensez plus que vous avez besoin. Vous pensez que votre carrière n'a aucun sens. Vous pensez que les gens vont vous laissez tomber. Vous pensez que vos amis vont seulement mourir. Ce n'est pas ce genre de guerre ici-bas vous le seriez si vous y laissiez une chance. »
Et c'est comme ça que c'est arrivé.
Il fit son sac, et il ne mit pas grand-chose. Il laissa le taxi l'emmener. Il signa sur toutes les lignes en pointillés.
Il ne savait pas pour qui il faisait ça. Mais ce n'était certainement pas lui.
Scarlet Hill : Hôpital Résidence Psychiatrique.
Il s'autorise un faible sourire à la réceptionniste bavarde parce que les manières ne coutent rien. Elle rayonna en retour, et il souhaite qu'il puisse comprendre comment elle fait ça.
Un homme se tenant droit avec des cheveux blonds raides et un teint pâle se présenta en tant que Dr Rose. « Vous êtes affecté à la chambre 5, » dit-il à John, l'accent énergique avec une élégance assumée. « Mais avant que vous vous installiez, vous devez voir…ah, Dr Feng. Oui, son bureau est assez facile à trouver, et je n'ai pas de doute à ce que vous fassiez la visite plus tard. Donc ne vous inquiétez pas pour ça. Vous êtes arrivé plutôt tard, j'en ai peur; j'espère que vous avez déjà mangé. » Il ne s'arrêta pas pour prendre conscience du bref hochement de tête de John. « Vous aurez votre calendrier de traitement demain, après que Dr Feng vous ai parlé de vos options. Et c'est tout ! Un problème, soyez sûr de trouver un membre du personnel. Très bonne chance, Mr… Je suis désolé, Dr Watson. »
Dr Rose ne s'attarda pas plus, et John est laissé horriblement seul.
Alors qu'il traine dans l'hôpital il est frappé par le vide de celui-ci. Hauts plafonds, chaises bleus propre, mais pas aseptisé. Pas vraiment.
La pièce à vivre est spacieuse, et le mobilier épars. Les sofas sont bien fatigués. Un pendule tique au loin avec lassitude, et ça ne devrait pas l'affecter comme ça l'affecte.
La pièce vide lui retombait lourdement dessus, et pour le manque de quelque chose, il tripota les manches de sa chemise, se sentant beaucoup trop comme un enfant lors de son premier jour au collège. Ça n'aidait pas. Quelques fois, vous voulez juste quelque chose à quoi vous raccrocher. Cette fois-là, il devrait se contenter de rien.
Il commençait à être clair qu'il allait avoir à apprendre à se guider dans cet endroit par lui-même. C'est donc ce qu'il décida de faire.
Il passa outre le poste de télévision d'une taille considérable, John se dirigea vers la porte une porte close.
L'interrupteur de la lumière n'est pas loin, et il appuie dessus facilement. En premier lieu, ce sont seulement les fondations brutes d'une pièce. Le sol est du parquet, usé par le temps. Quelques chevalets alignés contre le mur opposé, mais aucuns d'eux ne soutenait de tableaux. Et puis quelque bouge. Se déployant de quelque part derrière une table vide est un homme, grand, fin, qui semble en colère.
« P-pardon, » bégaie John. Bégaie vraiment.
L'homme regarde John, puis derrière lui, et puis vers lui encore une fois, ses yeux se rapprochant en fendant son visage.
John se contient. Donc il avait trouvé un autre être humain dans une sombre pièce, rien de quoi avoir peur. Pas pour la première, il remarque qu'il ne peut pas se rappeler comment il aurait réagi à ça avant. Aurait-il trouvé ça étrange ?
« J'étais juste… ne pouvez-vous pas me dire où est le bureau du Dr Feng, si ? »
L'homme, qu'importe qui il est, est définitivement en colère. Peut-être que c'est un truc d'hôpital psychiatrique. Peut-être cet homme avait-il revendiqué son droit à cette pièce sombre en particulier. Non, pensa John. Il devrait probablement partir avant qu'il ne dise quelque chose comme ça à voix haute.
« Euh, merci pour votre aide, » dit-il, et parti sans attendre pour la réponse qu'il n'aurait pas.
C'était moins de 20 secondes plus tard qu'il était dans le long, couloir blanc qui commençait à la réception et finissait dans la pièce à vivre – Sa seconde rencontre avec l'homme de la pièce sombre. Comment cette personne a réussi à arriver devant lui, sorti de nulle part et avec aucuns sons ne pouvant être entendu, était au-dessus de John. Il semblait différent maintenant, sous ces lumières éblouissantes. La colère était effacée de son expression, remplacée par un rien vide. Ses cheveux étaient une tignasse d'indomptable, boucles sombres, et ses yeux ressortaient comme deux pierres brillantes sur son visage pale.
« Tu l'a presque trouvé, » dit l'homme d'une voix rauque. « Vas à la réception il y a un couloir en face, à droite. Tu trouveras ce que tu cherches là-bas. »
Il lui fallut un moment pour percuter à ça. John ouvrit sa bouche pour le remercier, mais il fût interrompu.
« -Sherlock Holmes, » dit Sherlock Holmes. Et puis il était parti.
La nuit arriva sous peu, et Chambre 5 était tout ce qu'il pensait qu'elle serait : propre, blanche, et très vide. Deux lits étaient faits avec des draps blancs. Il choisit celui à côté de la fenêtre, bien sûr.
Le sommeil était vide. Juste comme cette pièce. Juste comme cet hôpital.
Il entendit la musique en premier : agréable, sons roulants, entourant son esprit comme un ruban.
A travers les ténèbres de son rêve, il ouvrit ses yeux, et les ténèbres changèrent. C'était plus clair, plus doux.
Les rubans continuèrent à onduler dans l'air. Il aurait pu tendre la main et les toucher.
Une voix profonde dérangea le fil de ses pensées.
« As-tu quelque chose contre le violon ? »
John était réveillé maintenant, le regard plongé dans les nuances de violet du plafond.
« Et tu ne serais pas offenser si je t'ignorais de temps en temps ? Je ne me fiche un peu des conversations. »
La musique était arrêtée, mais la voix de Sherlock sonnait comme si elle ne s'était pas arrêtée du tout. Et c'était Sherlock. John pouvait le voir maintenant. Son corps fin, vêtu d'un costume étendu sur la surface du second lit comme un artiste torturé. Sa peau était presque argent sous les pales rayons lunaires. Un violon repose sur son épaule, l'archet dans sa main.
« Les camarades de chambre devraient connaître le pire sur l'autre, après tout. »
C'était seulement par manque de mots que John resta silencieux. Il n'avait rien à dire, et donc le silence persista. Mais c'était paisible, et c'était calme.
« Tu sembles épuisé… » Dit Sherlock à la tranquillité. « Qu'est-ce que c'est qu'ils disent : Sans offense ? Laisse-moi voir si je peux te rendormir. »
C'était la dernière chose dont se souvint John, avant que la musique ne commence, et il était perdu dans les rêves une fois encore.
