Bonjour ! On se retrouve avec une fanfiction qui lie deux de mes ships préférés, le Clexa et le Supercorp ! Premier essai de ce genre, dans ce style d'écriture alors j'espère que ça vous plaira... Je ne sais absolument pas combien de chapitres seront postés ! Je publierai une fois par semaine, le jour dépendra plus ou moins de si mon chapitre a été écrit et corrigé !

Grâce à une merveilleuse amie, qui se reconnaîtra si elle passe par là (love sur toi), chaque chapitre est relu et corrigé et, en plus de ça, elle va traduire la fanfiction, ce qui fait qu'elle sera postée en français ET en anglais ! (Il est évident que le temps de publication en anglais va varier le temps de la traduction.)

J'essaierai de répondre à chacune de vos reviews en début du chapitre prochain, ou en mp ! Sans plus attendre, voici le première chapitre !

15 juillet 2015, Tel Aviv - Israël

"- Claaaaarke !

Oui, oui, j'arrive!"

Un long soupir s'échappa des lèvres de la jeune blonde. Elle abandonna son carnet de croquis sur le vieux bureau qui trônait dans la chambre d'hôtel avant de se lever de son fauteuil pour rejoindre la personne qui l'avait appelée.

Dix jours. Ça faisait maintenant dix jours que la jeune Griffin et sa famille avait débarqué à Tel Aviv, cette ville d'Israël qui avait toujours émerveillé la blonde. Ses parents, surtout sa mère, avaient toujours trouvé ça stupide, tant de mal était dit sur ce coin du pays. Mais la jeune artiste de quinze ans s'en fichait royalement. Elle aimait voyager, découvrir de nouveaux horizons pour les dessiner ou les peindre. Et cette année, pour leurs vacances en famille, Jake et Abby Griffin avaient finalement fait la surprise à leur fille : quatre billets pour Tel Aviv. Au début, la blonde n'avait pas compris pourquoi il y avait quatre billets. Ils n'étaient que tous les trois. Puis une jolie brune avait fait son apparition, un immense sourire aux lèvres et alors, elle avait compris. Sa meilleure amie les accompagnait pour la première fois. Elles étaient déjà parties toutes les deux mais c'étaient des petits voyages pas très loin. Cette fois, elles allaient partager beaucoup plus.

"- Clarke Eliza Griffin, si tu ne ramènes pas ton joli cul ici dans trente secondes je...

- Tu quoi Lena? Coupa la jeune blonde en lui lançant un coussin au visage.

- Je serais allée te chercher.

- Pfff... Où sont mes vieux?"

Elle avait beau regarder autour d'elle, il n'y avait aucuns signes de ses parents à l'horizon. Elle ne doutait pas vraiment de l'endroit où ils étaient. Depuis qu'ils étaient arrivés, sa mère passait son temps à se dorer la pilule au soleil, au bord de la piscine de l'hôtel. Son père, lui, accompagnait souvent les deux adolescentes pendant leurs excursions. Même si les tensions entre Clarke et sa mère étaient palpables, c'était la parfaite harmonie et la symbiose la plus incroyable avec son père. Il était son pilier dans ce monde, si on retirait Lena de l'équation.

Les deux jeunes femmes s'étaient rencontrées cinq ans auparavant. Clarke était jeune, Lena avait deux ans de plus. Alors qu'elle était nouvelle dans l'établissement, la petite blondinette avait eu des problèmes avec certains élèves. Elle ne cherchait pas la bagarre, isolée dans son coin à dessiner ou lire des bouquins. Mais on avait commencé par lui voler ses livres. À déchirer ses œuvres. Puis on l'avait poussée dans la cour, insultée. Lena était intervenue un jour de février. La neige était tombée abondamment pendant la nuit et les tortionnaires de Clarke en avaient profité pour l'enterrer sous la neige alors qu'elle était sur le chemin de l'école. Lena, qui empruntait le même chemin, avait vu la scène et s'était chargée des trouble-fêtes à l'aide de ses poings. Elle avait sorti de son trou une Clarke grelottante et frigorifiée. La jeune artiste d'une dizaine d'années attrapa une méchante pneumonie, et elle gagna une amie pour la vie.

"- Ton père a rejoint ta mère pour la journée! Ça ne sera que nous deux et le vieux port de Tel Aviv!

- Vraiment? Alors allons-y!"

Après avoir glissé une ou deux bouteilles d'eau dans son sac en cuir, Clarke mit sa besace sur son épaule avant de sortir de la chambre d'hôtel avec Lena, prête à en découdre avec la chaleur étouffante de l'été. Elle ignorait alors que sa vie allait changer ce jour-là.

Ça faisait déjà quatre heures qu'elles se promenaient dans les rues de Tel Aviv. Après avoir marché jusqu'au vieux port, et l'avoir visité un très long moment, trop long peut-être pour Lena mais elle avait l'habitude des extravagances de sa meilleure amie, elles avaient mis le cap sur le marché du centre-ville. Clarke avait le regard vagabond, une lueur de bonheur qui illuminait son regard azur. Toutes les couleurs, toutes les odeurs, c'était un véritable paradis pour un artiste. Le panel de nuances qui s'offrait à elle lui donnait un milliard d'idées pour son prochain dessin. Sa main dans celle de Lena pour ne pas la perdre au milieu de la foule, elle vaquait à droite et à gauche sous le sourire de la brune. Elle aimait voir Clarke comme ça, un rien semblait l'attirer. Un parfum d'épice, une couleur pastel, un bruit particulier. Elle avait ce petit je-ne-sais-quoi dans le regard qui laissait penser à la jeune Luthor que sa meilleure amie était plus qu'heureuse d'être ici. Elle n'avait jamais le cœur à rentrer, à obliger Clarke à revenir à l'hôtel. Mais pour le coup, elles avaient reçu un texto des parents de la blonde pour qu'ils se retrouvent afin de manger un mets local et les deux adolescentes avaient accepté. Au détour d'un stand qui vendait des foulards, Lena s'approcha de sa cadette et posa ses lèvres sur sa joue.

"- Clarke, tes parents nous attendent.

- Mmh..."

Ses mains caressaient le tissu délicat entre ses mains, admirant la qualité du textile. Elle était hors du temps. Un sourire aux lèvres, Lena fouilla dans sa poche et tendit un billet à la jeune vendeuse alors que sa meilleure amie avait toujours le regard posé sur ses mains, qui tenaient le foulard. Il ne lui fallait pas grand-chose pour être émerveillée et la brune trouvait ça adorable. Elle posa finalement ses mains sur celles de Clarke et l'azur rencontra l'émeraude si particulier de Lena. Le soleil, le sable, la clarté de l'environnement donnait une teinte presque grise à ses yeux. La blonde sourit et pencha la tête sur le côté.

"- Oui ?

- Il est à toi. Il faut qu'on y aille.

- Quoi mais..."

La brune leva les yeux au ciel et glissa sa main dans la sienne avant de la tirer plus loin. Clarke jouait toujours un peu avec le tissu, qu'elle avait glissé autour de son cou, même si elle avait chaud.

"- On aurait dû retrouver tes parents il y a déjà dix minutes.

- Désolée... Mais j'y peux rien !

- Je sais Clarke. Elle rit légèrement. Allez, on va se dépêcher."

Elles accélérèrent le pas jusqu'au restaurant où elles avaient rendez-vous. Mais la blonde fronça les sourcils en arrivant dans la rue. Quelque chose était différent. L'odeur dans l'air semblait fade. Une légère brise venait de se lever. Au loin, Clarke vit ses parents et essaya de mettre ses ressentis de côté. Elle s'avança alors vers eux en appelant son père. Il se tourna et entreprit de la rejoindre avec un immense sourire. Un geste attira son attention, elle perdit la joie qui l'habitait lorsqu'elle tourna la tête. Elle regarda son père et la dernière chose qu'elle vit, c'est son visage. Le dernier bruit qu'elle entendit fut l'explosion. Puis ce fut le noir.

20 Août 2020, Les Hamptons - États Unis

"- Clarke ? Clarke. Claaaaarke !"

Aucune réponse. Des talons qui claquèrent sur le sol, une porte qui claqua. Clarke était en train de dessiner, assise sur la balancelle installée en face de la mer, sur la terrasse. Une main sur son épaule la fit sursauter. Elle redressa la tête et fixa le visage de sa mère.

"- Tu n'as pas entendu que j'étais en train de t'appeler?"

La blonde secoua la tête avant de retourner à son dessin. La main de sa mère vint attraper son menton pour l'obliger à la regarder dans les yeux.

"- Alors ?

- Quoi ?

- Clarke !"

Abby replaça ses cheveux derrière son oreille avant de soupirer fortement. Elle détestait quand sa fille faisait ça. Elle regarda autour d'elle sans trouver l'objet qu'elle cherchait et fixa Clarke de nouveau.

"- Je t'ai déjà dit que tu devais les porter. Pourquoi tu ne les as pas?

- Parce que je n'en veux pas.

- Et ça je m'en contre fiche ! Ça m'a coûté une fortune!"

La blonde roula des yeux et détourna encore le regard mais la poigne de sa mère revint sur son menton.

"- Clarke Eliza Griffin, tu m'écoutes quand je te parle!

- Tu me fais mal!"

Elle se dégagea de l'emprise de sa mère en se redressant. À ce moment précis, une autre personne arriva et glissa deux petits appareils dans la main de Clarke avant de poser sa propre main au creux des reins de la blonde. Après un bref sourire, la jeune Griffin mit les appareils sur ses oreilles et les activa en grimaçant. Elle les détestait. Ça lui donnait toujours une affreuse migraine.

"- Merci Lena. Donc, je disais. Est-ce que tu veux venir à la soirée organisée par Marcus ce soir? Vous êtes toutes les deux conviées.

- Non merci. Cracha Clarke en se réinstallant dans la balancelle.

- Tu pourrais faire un effort, tu n'as pas quitté la maison depuis notre arrivée! Sauf avec Lena.

- Je n'ai peut-être pas envie de sortir avec toi.

- Tu m'énerves, Clarke."

Sur ces mots, aboyés avec froideur, la mère de la blonde disparut alors que la jeune femme soupirait en retirant ses appareils. La main de sa meilleure amie se posa sur sa joue, lui faisant relever son regard azur vers elle.

"- Est-ce que ça va...?"

Tandis qu'elle parlait, elle signa avec sa main libre. Clarke soupira doucement, soulagée de pouvoir se détendre. Elle haussa les épaules.

{J'en ai marre. Je supporte pas ces trucs.}

Elle signa sans parler. Elle en avait marre de discuter de vive voix. Elle désigna les objets posés sur son carnet de croquis, où une esquisse de la mer avait commencé à prendre vie.

{Je sais... Et si on allait se promener?}

Cette fois Lena ne parla pas et signa uniquement. Clarke hocha la tête en souriant un peu et elle se leva. Sa chemise ouverte sur son haut de maillot de bain, elle glissa ses lunettes de soleil sur son nez avant de descendre les marches et de fermer les yeux au contact du sable entre ses oreilles. Son sourire s'agrandit, la mer l'apaisait. Elle sentit une main dans la sienne et elle n'eut aucunement besoin de regarder pour savoir que c'était Lena. Elles avancèrent vers l'eau dans un silence qui était devenu le quotidien de Clarke. Le soleil qui reflétait sur le sable lui rappelait ce fameux jour de juillet. Celui où elle avait vu mourir son père, et où le silence avait pris possession de sa vie.