Mariage blanc

Auteurs : junon2/ennostiel/cagallifangirl/asuranfangirl/calli et tidoo

Paring : Athrun Zala et Cagalli Yula

Genre : romance/ humour ?

Rating : M

Disclaimer : Tous les personnages et les lieux appartiennent au créateur de Gundam Seed Fukuda et à la firme Sunrise, sauf l'intrigue qui elle est à nous.

Résumé : Riche et playboy, Athrun a besoin d'une épouse stable pour les apparences. Cagalli cherche un emploi …. Ils vont contracter un mariage blanc, mais restera-t-il juste un arrangement ?

Avertissement : Fic avec lemon, il y aura lemon ou scène lemonish (dépendra de qui les écrira).

Note de l'auteur : forcément c'est un UA (univers alternatif) et fic à 4 mains : tidoo écrit les POV Athrun ; moi (junon2) ceux de Cagalli

POV Athrun et Cagalli alternés.

Chapitre 1 Entretien d'embauche

POV Athrun

La lumière du soleil m'éblouit avant même que je n'ouvre les yeux. Je sens une chaleur à coté de moi et une curieuse douleur pulse derrière ma tête.

La soirée d'hier a encore été bien arrosée. Sans doute un peu trop.

Quand j'arrive enfin à regarder autour de moi, je ne reconnais rien. Des murs beiges, une moquette bordeaux, un tableau quelconque avec des fleurs.

Une chambre d'hôtel.

Les draps blancs sont entièrement défaits, ce qui confirme mon idée première, je n'ai pas assez dormi et j'ai trop bu hier.

Lentement, presque avec appréhension, je jette un oeil à coté de moi. En général, les filles que je rencontre dans ces fêtes sont de jolies bécasses, et j'ai droit à une grande scène dès mon réveil. Mais pour une fois, la situation se présente bien. Ma compagne de nuit dort du sommeil du juste, je vais pouvoir quitter les lieux sans avoir à m'expliquer.

Dieu seul sait ce qu'elle a pu s'imaginer en m'emmenant avec elle !

Elles se croient toutes plus malignes que les autres et simplement parce que je leur parle gentiment, elles se voient déjà me passer la corde au cou !

Depuis trois mois que mes fiançailles avec Lacus ont été officiellement rompues, toutes les godiches de la Terre semblent s'être passées le mot pour prendre la relève. Si elles savaient qu'en fait toute cette histoire n'était qu'un coup monté !

Certes, Lacus Clyne et moi étions fiancés, mais c'était purement platonique entre nous. Il s'agissait d'un accord entre nos familles, pour sceller une alliance commerciale entre son père et ma famille.

Il y a eu des divergences majeures entre Seigel Clyne et mon père, et comme accessoirement Lacus avait le béguin pour mon meilleur ami, Kira, nous nous sommes mis d'accord pour abandonner tout projet de mariage ensemble.

Ce qui arrangeait tout le monde. La presse a découvert notre 'rupture' il y a quelques mois et nous avons dû officialiser la chose rapidement. Mais depuis, je suis la proie de toutes les jeunes filles du pays. Pas toujours si jeunes d'ailleurs...

Mais je n'ai aucune intention de me marier, et surtout pas avec une cocotte levée dans une soirée de ce genre. Et qui couche avec moi sans même prendre la peine de me connaître.

Soyons clairs, je ne suis pas un de ces playboys qui aiment faire souffrir les femmes. Simplement, je ne vais pas me refuser à une créature superbe qui veut à tout prix me mettre dans son lit.

Qu'est-ce que j'y peux si elle se fait des films ! Quand j'étais fiancé, je me devais de faire bonne figure, et à part quelques escapades temporaires, je restais 'fidèle' à Lacus.

Même si nous n'avions pas de sentiment l'un pour l'autre au-delà d'une profonde amitié, je ne pouvais pas me résoudre à l'humilier en me faisant surprendre avec une autre. Alors j'évitais les soirées et les grandes réceptions pour ne pas être tenté. Et j'avais mes études, puis mon travail qui me prenait beaucoup de temps.

Maintenant par contre, c'est une toute autre histoire. Je suis libre de faire ce que je veux et avec qui je veux et j'ai bien l'intention d'en profiter. Et assister aux galas et autres festivités fait partie de rôle de chef d'entreprise.

Je me lève en silence et ramasse mes vêtements avant de passer à la salle de bain. Je me laverai chez moi, je ne veux pas prendre le risque de faire le moindre bruit et de réveiller ma compagne de la nuit.

Rapidement, je me rafraichis avec un peu d'eau sur le visage et tente de me donner un air digne. J'ajuste le col de ma chemise mais laisse ma cravate dans ma poche. Pas la peine d'en faire trop. J'essaie de me souvenir de ce que j'ai fait de mes affaires et retourne discrètement dans la chambre à la recherche de mon portable.

Ma voiture a dû rester au Lounge Bar, je n'étais pas en état de conduire hier soir. On a dû prendre un taxi pour venir ici...

Une fois sûr de n'avoir rien oublié, je quitte la chambre sans un regard pour celle qui dort encore dans le lit. Je règlerai la note pour elle, je ne veux pas passer pour un mufle, mais je dois bien avouer que qui qu'elle soit, elle ne m'a laissé aucune impression favorable.

A peine la porte fermée, je sens mon téléphone vibrer dans ma veste.

Heureusement que j'ai eu le réflexe de couper la sonnerie !

Un rapide coup d'œil à l'écran digital m'informe qu'il s'agit de Heine Weissenfull avec qui j'étais à l'université et qui travaille maintenant comme avocat pour le cabinet qui gère les affaires de ZAFT, notre compagnie. Je dis notre, parce que c'est ma famille et celle de Lacus qui l'ont fondée, mais j'en suis le seul dirigeant maintenant que mon père est mort.

Heine est plus ou moins mon conseiller juridique personnel. S'il m'appelle à une heure pareille ce n'est certainement pas pour une bonne nouvelle et il est trop tôt pour me faire remonter les bretelles. Je vais déjà déjeuner. Les corvées sont plus faciles à encaisser le ventre plein.

Arrivé à la réception, je me signale au portier pour qu'il me trouve un taxi pendant que je règle la chambre.

Je rentre directement chez moi, et j'ai à peine le temps de poser mes clés et d'accrocher ma veste qu'on sonne à ma porte.

Soupirant, je vais ouvrir et tombe nez à nez avec Heine qui me sourit, visiblement amusé, et me tend un sac en papier couvert de gras et une tasse de café fumant.

« Comme tu ne répondais pas, je me suis dit que j'allais venir te voir directement. »

Je lève un sourcil devant ce qu'il m'a apporté et il s'explique en rentrant chez moi sans y être vraiment invité.

« Je te connais, tu es d'une humeur de chien tant que tu n'as rien avalé... »

J'avale une gorgée de café et ne peux retenir moi-aussi un sourire amusé.

« Et comme tu as des mauvaises nouvelles, tu essaies d'acheter ma sympathie avec du sucre, c'est plutôt bien vu. »

Heine éclate de rire et va s'installer au bar qui sépare le salon de la cuisine.

Il sort une assiette et dépose ses pâtisseries sur le comptoir avec un air malicieux. Puis retrouvant son sérieux, il me dévisage et s'apprête à me donner la raison de sa visite mais je le coupe et lui demandant de me laisser le temps de prendre une douche.

Quelle que soit sa mauvaise nouvelle, elle peut attendre dix minutes de plus.

Quand je sors de la salle de bain, il est toujours à la cuisine, sa tasse à la main, en train de relire un dossier.

Je m'installe en face de lui et attrape un beignet en sirotant mon café. Je jette un œil à ses documents et aperçoit qu'il s'agit d'une liste de noms.

Je les connais pour la plupart. Il s'agit de collaborateurs ou même d'administrateurs de la ZAFT compagny.

Heine devine mes interrogations et soupire en reposant ses papiers. Il me regarde droit dans les yeux et je sens que ce qu'il va m'annoncer ne va pas me plaire.

Il soupire et commence par me faire un rapide état des lieux de la situation de la compagnie, de l'importance de rassurer les actionnaires à cause de différents problèmes économiques sans intérêt et une fois encore, je le coupe brusquement.

« Crache le morceau Heine, pas la peine de tourner autour du pot. »

Je le regarde pendant qu'il cherche ses mots. Il n'est pas le genre d'homme à tergiverser, mais il n'aime non plus être trop direct, surtout pour les mauvaises nouvelles.

Baissant les yeux, il finit par avouer : « La liste que tu as là c'est celle des opposants à ta succession. Ils ne veulent pas que tu reprennes la compagnie et ils risquent de lancer une OPA contre toi. Le plus virulent est ce Za Burell, qui travaille avec Durandal ; il a très mal pris d'être mis sur la touche par ton père. Il a beaucoup d'influence et sait se montrer convainquant. Selon lui, tu es un irresponsable qui passe son temps à dilapider l'argent de ta famille et donc de ZAFT. »

« Et gros, il a acheté les administrateurs. Et comme Durandal a été élu président du conseil et qu'il veut ma tête, ça n'a pas dû être trop compliqué... » Je lui réponds calmement, mais j'ai furieusement envie d'aller secouer certains de ces vieux crétins. Ils peuvent jouer les choquer, mais ils trompent tous leurs femmes et ne se font pas prier pour claquer des sommes folles en voyages d'affaires, soi-disant, pour couvrir une escapade avec leur maitresse.

Ils s'affichent en moralisateurs prudes et vertueux, mais je sais bien ce qu'ils font avec leurs assistantes en fin de journée !

Heine doit sentir ma colère, et je le vois d'autant plus embarrassé. J'essaie de me calmer et lui demande s'il a une solution pour éviter un conflit ouvert.

Malgré mes parts personnelles, celles héritées de mon père et la procuration que j'ai sur celles de Lacus, je ne peux me permettre de perdre le soutien des petits actionnaires. Et même si ça me coute, je ferai ce qu'il faut pour que ZAFT reste dans ma famille. Il est hors de question que Durandal, Burell et leurs sbires puissent racheter ce que mon père a construit.

Heine parle alors d'une voix calme et posée et me dit simplement : « Il y a moyen de faire taire les rumeurs. Si tu avais un mode de vie plus rangé, et que tu attirais un peu moins l'attention, je suis certain que tu rassurerais beaucoup les petits porteurs. De te voir avec une nouvelle conquête toutes les semaines ne peut pas motiver les actionnaires à te faire confiance. Or c'est eux qui sont majoritaires. Si tu as leur soutien, les administrateurs, tout comme Durandal et Burell, seront obligés de plier à la décision de ton père de te laisser diriger ZAFT. »

Je regarde mon ami avec surprise et éclate de rire.

« Mais s'il n'y a que ça pour résoudre le problème, je serais plus vigilent avec la presse ! »

Je me sens soulagé, je m'attendais à tellement pire, puis je croise à nouveau son regard et je comprends qu'il y a autre chose.

« Ce n'est pas si simple, poursuit-il, tu ne dois pas seulement être discret sur tes aventures, tu dois leur donner une image de stabilité. Comme quand tu étais avec Lacus... »

Je suis un peu perdu par ce qu'il essaie de me dire et il doit voir la confusion sur mon visage puisqu'il soupire avant de finir en serrant les poings : « Je suis désolé, mais il n'y a pas d'autre solution Athrun, tu dois te marier. »

Je ne sais pas combien de temps je suis resté la bouche ouverte à le regarder. J'avais dû mal comprendre. Il ne pouvait me faire ça. C'était un cauchemar.

Il continue à parler, mais je ne l'écoute plus. Il m'explique que ce ne sera qu'un mariage arrangé, que je ne suis pas obligé d'être amoureux, ni même d'avoir une vraie relation stable avec elle. C'est pour les apparences uniquement. Il a tout prévu. Le contrat est prêt. Tout ce qu'il veut c'est mon avis avant de lancer les recherches.

A ce moment, je retrouve un peu de conscience et lui demande de quoi il parle.

Un peu gêné, il me détaille son plan. Il va embaucher ma future épouse. Une jeune et jolie fille, qui fasse bonne impression à la presse et aux actionnaires, et avec laquelle je donnerai le change à tout le monde. Il a organisé un scénario pour notre rencontre, lors d'un voyage d'affaires à l'étranger et dans un mois, mes fiançailles seront annoncées.

Comme je ne réagis toujours pas, il me laisse une pile de documents à feuilleter où il a noté tous les détails ainsi que quelques questions concernant mes goûts et si j'ai des exigences particulières puis il est parti sans un mot.

Et maintenant, je dois remplir ces fichus dossiers, avec des critères idiots pour définir la femme avec laquelle je suis supposé faire ma vie.

Comme si j'avais la moindre idée de ce que je recherche chez une fille ! Je n'ai jamais réfléchi à la question. En général je me contente de suivre la plus insistante, du moment qu'elle est mignonne...

Armé de mon stylo, je commence à écrire tout ce qui me passe par la tête. Puisqu'il veut m'imposer une épouse, autant en avoir une agréable. Et après tout, il ne m'a pas obligé à lui être fidèle. Ce n'est qu'un rôle de composition.


POV Cagalli

« Je sors du bureau relativement en colère. Osez me faire ça à moi ! Et en dernière année encore bien ! Non mais quel toupet ! Et ils ont encore bien attendu la dernière quinzaine d'août pour me le dire ! Comme si ils n'auraient pas pu le dire fin juin, que je trouve une solution pour la rentrée académique… mais non, ils me convoquent le 16 août pour me féliciter de mon brillant parcours dans leur université et de mes résultats plus que satisfaisants dans une section pas si évidente que cela, d'après eux. J'étais flattée, finir première de la faculté des langues et être reconnue trilingue par les doyens avaient de quoi augmenter ma fierté personnelle. Et après il y a eu le « mais malheureusement la bourse ne peut plus vous être accordée suite à une modification légale ». Là j'ai entrouvert la bouche surprise mais j'ai été incapable de répondre quelque choses pendant qu'on m'expliquait que ne bénéficiant plus de la bourse il me fallait trouver avant la rentrée une autre solution financière ou je ne pourrais finir ma licence ! Et comme il ne me reste qu'un an à faire, ce serait vraiment dommage, vu mes résultats, que je ne puisse finir mes études. J'ai maitrisé ma colère naissante et mes nerfs et suis sortie dignement du bureau avant de me laisser tomber sur le premier banc rencontré sur le campus.

Je bous intérieurement mais je fais tout pour ne pas le montrer. A quoi servirait une explosion de colère ici alors que je ne peux quand même pas changer les choses ? Un léger sourire apparaît sur mes lèvres : mon père serait heureux de voir que maintenant je sais maîtriser mes « légendaires » colères. Mon père… il serait surement fier de me savoir arrivée si haut dans les études. Lui qui rêvait de m'envoyer à l'université pour améliorer notre niveau de vie, il espérait un avenir meilleur pour moi … Et même s'il n'était plus là pour le voir, je me suis battue pour être admise ici et pour réussir le mieux possible mes études de langue. Je veux que de là où il repose il puisse être fier de sa fille unique ! Je refuse d'abandonner maintenant, si près du but ! Je n'ai pas le droit de me laisser aller, je vais trouver une solution et je finirais mon année ! Bon si je ne peux avoir la bourse, il doit exister un autre moyen de financer mes études… Et si je ne sais pas comment le faire, je sais au moins à qui demander conseil ! Je sors donc mon portable et compose un numéro dit de secours quand tout va mal ! Je n'ai pas longtemps à attendre pour que Nichol décroche.

« Salut Nicky, comment vas-tu ? » je commence d'une voix calme.

« Bien et toi ? » me répond la douce voix de mon ami de l'autre côté du fil.

« J'ai un problème et comme je ne vois pas trop comment le résoudre… » Je commence cherchant un peu mes mots.

« Tu as pensé à ton meilleur ami ! J'en suis flatté ! » Il finit ma phrase comme souvent, « allez raconte ! »

« C'est délicat. On pourrait se voir… » Je demande peu encline à raconter mon problème financier ici au milieu du campus.

« Ok dans 30 minutes à notre café habituel ! » me répondit-il

« Ca marche à tout de suite. » je finis par raccrocher et me lève pour me diriger vers notre café.

Nichol a toujours été là pour moi et j'ai toujours été là pour lui. Il est la première personne a qui je pense quand je vais mal ou que j'ai un problème à résoudre. Nicky comme je l'appelle c'est mon meilleur ami même si nous sommes aussi opposés niveau caractère que le feu et l'eau ! Cela fait maintenant longtemps que l'on se connaît. En fait on s'est rencontré au parc à l'âge de 6 ans et depuis nous sommes devenus inséparable. C'est vrai que nous avons fait nos primaires et secondaires ensembles dans la même école et la même classe. D'ailleurs il est à la même université que moi mais pas dans la même faculté. Monsieur a choisi les maths quand j'ai pris les langues ! Mais ces choix n'ont pas influencé ni détruit notre amitié. On est tellement proche que l'on nous a souvent pris pour un couple. Et même si j'aime beaucoup Nicky et que je sais que cela est réciproque nous ne serons jamais ensemble, et pour cause nous sommes tous deux intéressés par les hommes ! Ce qui nous permet parfois de belles séances de matage et commentaires ! Mais je lui dois surtout d'avoir été là quand j'en ai eu le plus besoin, de m'avoir consolée et soutenue quand mon père est mort il y a dix ans. Depuis ce jour-là, il a souvent essuyé mes larmes et m'a souvent encouragée quand je baissais les bras ! Il est un formidable ami sur qui je peux compter à n'importe quelle heure ! Et je lui rends du mieux que je peux. D'ailleurs il sait très bien que je serais toujours là pour lui et que je n'hésiterais aps à me battre comme par le passé pour le défendre ! Nous sommes comme frère et sœur et rien ne pourra jamais briser ce lien !

J'arrive enfin à notre café, celui où l'on vient manger des glaces et siroter des limonades depuis l'âge de 16 ans. Il est déjà installer à notre table dans le fond près de la fenêtre donnant sur le parc et son lac. J'approche lentement et me laisse tomber en face de lui avec un soupire de frustration mal contenu. Je lui lance un regard en biais pour constater qu'il regarde par la fenêtre ce qui se passe dehors. Nicky est fidèle à lui-même, habillé simplement d'un T-shirt et d'un jeans. Il tourne enfin la tête vers moi et m'observe avant de prendre la parole.

« Que désires-tu boire ? » questionne-t-il poliment. C'est tout lui de commencer par une banalité.

« Thé glacé. Et bonjour à toi aussi » Je rétorque en m'asseyant correctement.

« Hum bonjour Cags' » me répond-il en levant la main pour appeler le serveur.

Un jeune homme de plus ou moins notre âge approche avec un calepin à la main et un magnifique sourire sur les lèvres. Tiens, un saisonnier parce que je ne l'avais jamais vu avant. Séduisant et sexy, ce qui ne gâche rien. Il a aussi une voix relativement grave mais assez agréable à écouter. Il prend notre commande avec de sympas clins d'œil en ma direction et quelques sourires bien placés. Il finit par s'éloigner et nous sommes deux à le suivre du regard jusqu'à ce qu'il arrive au bar. En fait nous ne le quittons pas des yeux jusqu'à ce qu'il revienne avec nos commandes. Il dépose le tout avec toujours des sourires séduisants et Nicky le paie avec un sourire timide. Et notre serveur séduisant s'éloigne de nouveau accompagné par nos regards subjugués.

« Pas mal je trouve ! » je déclare une fois qu'il est assez loin pour ne pas m'entendre.

« Tout à fait d'accord, trop sexy ! » rétorque Nicky en reportant son regard vers moi.

« Hum, mais je ne crois pas qu'il soit ton genre de mec, n'est-ce pas ? » je demande avec un air innocent.

« Ni le tien, sauf si tu es en manque ! » répond-il avec un sourire amusé.

« Pas au point de sauter sur les serveurs ! » je réponds en éclatant de rire.

« Tu sais, ça fait 2 ans qu'Ahmed et toi vous êtes séparés… tu aurais peut-être besoin d'une nouvelle relation amoureuse… » Commence-t-il en sirotant son jus de fruits.

« Et, je ne suis pas frigide non plus ! J'ai eu quelques relations quand même… » Je me défends du mieux que je peux.

« Oui, deux ! La première par vengeance avec son meilleur ami et cela n'a duré que trois semaines parce que monsieur voulait aller trop vite ! Et la seconde c'était le mois dernier avec ton collègue de travail d'étudiant, et vous vous êtes quittés bon ami à la fin de votre contrat. Tiens vous vous êtes embrassé au moins ? » Me répond-il lentement en me fixant.

« Ben tiens, et toi alors ? » je réponds le sachant très bien célibataire.

« C'est différent moi, Cags'… Je m'inquiète un peu pour toi… » Commence-t-il avec son air de mère poule habituel.

« Ce n'est pas pour parler de ma vie sentimentale, Nicky, que j'ai demandé à te voir. J'ai un problème plus important que cela à résoudre ! » Je déclare enfin pour mettre fin à la discussion sur nos vies amoureuses respectives.

« Et bien explique que je puisse t'aider à le résoudre. Tu sais les problèmes c'est plutôt mon rayon à la faculté » Répond-il avec un clin d'œil.

« Hum justement cela concerne des chiffres. J'ai été appelée ce matin par les doyens de la faculté, ils m'ont annoncé que suite à un changement de loi, je ne puis plus bénéficier de la bourse… » J'explique en regardant par la fenêtre.

« Ah… et ils t'ont annoncé cela comme ça ? » questionne Nichol plus qu'attentif.

« Non avant ils m'ont félicité sur mes brillant résultat et insisté sur le fait que cela serait dommage de tout arrêter maintenant pour une question de minerval à payer. » je continue d'expliquer, « sauf que je ne peux pas demander à maman de payer, on est loin d'en avoir les moyens matériels… »

« Donc tu aimerais que je t'aide à trouver une solution… » Suppose-t-il.

« Oui, aurais-tu une idée d'où je puisse trouver l'argent ? » je lui demande en reportant mon attention sur lui. Il fait silence pendant quelques minutes, réfléchissant surement à une solution.

« Oui, je crois avoir quelque chose qui pourrait t'aider mais qui va te demander de petits sacrifices. » Finit-il par dire.

« Ah bon, vas-y je t'écoute. » je réplique toute ouïe.

« Demande un paiement étalé du minerval et des frais et trouve-toi un travail pour payer le tout ! J'avoue que cela te donnera moins de temps pour toi mais ce n'est que pour une année… » Propose-t-il le plus simplement du monde. Je le fixe et j'en viens à me demander comment je n'y ai pas penser toute seule. »


POV Athrun

Deux jours que je ne peux plus sortir de chez moi ! La presse me harcèle à propos des rumeurs d'OPA, tout le monde veut savoir ce que je compte faire. Encore mieux que ma vie privée, maintenant, les foules se passionnent pour la déchéance potentielle d'un jeune chef d'entreprise à qui la vie souriait un peu trop.

Malgré l'idée de Heine, les actionnaires semblent douter. Son plan était peut-être bon, mais il ne suffira pas à calmer tous ceux qui en ont après la ZAFT compagny.

Je n'ai pas le choix, je dois convaincre le conseil d'administration que je suis le seul à pouvoir maintenir la société à flot tout en respectant ses objectifs mais aussi ses méthodes.

Et pour cela, j'ai besoin de l'avis de Lacus, mais surtout de son soutien. Et gros, il faut que je retourne à Aprilius pour lui demander son aide.

Je sais qu'elle déteste faire les conférences de presse et toutes ces histoires de politiques internes, mais à l'heure actuelle, je n'ai plus d'autre solution.

Je l'ai prévenue par téléphone que je venais la voir, mais je n'ai pas osé lui expliquer le pourquoi de ma venue.

Si elle lit un minimum les journaux, elle est déjà au courant de toute l'affaire de toute façon. Et très franchement, à part si elle est aveugle, sourde, muette et qu'elle vit dans un monde parallèle, elle connait ma situation et sait forcément pourquoi je me déplace.

J'ai réservé ma place dans le prochain train qui part dans quelques heures, et je ne devrais être absent que deux jours, donc tout se présente plutôt bien. Le seul problème, c'est que je me suis engagé à m'occuper de Buster, le labrador de Dearka.

Il me l'a confié pour la semaine, pendant qu'il partait au ski et j'avais promis de le garder avec moi plutôt que de le confier à un chenil, sauf que je ne vois pas d'autre solution.

Buster est un chien adorable et j'étais très content de l'avoir quelques jours, ce n'est pas si souvent.

Quand je faisais mes études, Dearka et moi partagions un appartement à l'extérieur du campus et nous avions trouvé ce pauvre clébart miteux devant notre immeuble un soir en rentrant.

On l'a tout de suite adopté, au début par pitié, mais très vite, il est devenu un membre à part entière de notre vie d'étudiant.

En dernière année, j'ai commencé à voyager, des stages dans différentes villes, puis différents pays et du coup, Dearka se retrouvait seul avec Buster, il est devenu son maitre par défaut.

Donc après nos examens, c'est lui qui l'a gardé. C'était le plus logique.

Mais il me le confit systématiquement dès qu'il a un déplacement. Il n'est plus très jeune comme chien et du coup, on ne peut pas se résoudre à le confier à des étrangers ni à le mettre dans une pension.

Pourtant, cette fois, je n'ai pas d'autre choix.

Heine doit m'emmener à la gare, il ne devrait plus tarder. Il en profite pour récupérer ses fichiers pour me trouver la femme parfaite. Même si je ne suis pas convaincu par son plan, je lui ai tout de même fait une liste des qualités que je voulais trouver chez une bonne épouse. Ca n'a pas été facile, et je ne vois vraiment pas comment il va s'y prendre, lui qui n'arrive jamais à aborder une fille...

Buster commence à couiner à mes pieds et il me donne soudain une idée. Et si je demandais à Heine de me le garder ? Il vit seul, ça lui ferait un peu de compagnie. Et les chiens sont un bon moyen de se faire accoster par les filles.

Plutôt que de s'embarquer dans une idée grotesque pour sauver ma compagnie qui ne sera peut-être plus la mienne dans une semaine, il ferait bien mieux de se trouver chaussure à son pied ! Je finis mon sac rapidement et vérifie une dernière fois que je n'ai rien oublié avant de descendre, mes fichiers sous le coude et Buster derrière mes talons.

Comme prévu, Heine est pile à l'heure. Il s'arrête devant l'entrée et lève en sourcil en voyant le chien qui monte en voiture avec moi.

« Tu comptes l'emmener avec toi à Aprilius ? » demande-t-il d'un ton moqueur. Je le regarde en souriant et lui tend les clés de mon appartement en plus de ses dossiers.

Il me fait signe de tout poser derrière le siège et démarre avant de se faire klaxonner.

Le trafic est assez fluide, mais il nous faudra bien trois quarts d'heure pour rejoindre la gare.

Je peux donc lui expliquer tranquillement mon problème avec Buster et surtout essayer de le convaincre de le prendre avec lui.

Au début, il paraît peu enclin à s'occuper d'un animal. Il passe plus de dix heures par jour au bureau et quand il rentre le soir, je sais bien qu'il n'a plus tellement l'énergie de courir au parc, mais pour deux jours, il pourrait bien lever le pied. Ca lui ferait le plus grand bien et il aurait peut-être l'occasion de rencontre la femme de ses rêves.

Dès que je parle de filles, je vois son regard s'éclairer et un court instant, je crois l'avoir persuadé.

Malheureusement, il embraye sur un tout autre sujet et me demande si moi, je trouve important que les femmes aiment les animaux et les chiens en particulier.

Comme je ne comprends où il veut en venir, il repart sur son histoire d'épouse parfaite, avec son lieu commun de la petite famille parfaite, un mari riche et travailleur, une épouse belle et dévouée, et un chien espiègle.

« Sans oublier quelques enfants pour garnir le tableau et une superbe maison à la campagne avec piscine et vue sur la mer... »

Je ne peux pas m'empêcher d'être un brin sarcastique, mais il me prend au mot.

« Je vois d'ici le tableau. Ce serait parfait pour rassurer tes actionnaires, » me sort-il, le plus sérieusement du monde. Puis, profitant du feu rouge, il se tourne vers moi, et poursuit : « Et tu la veux blonde ou brune, Barbie ? »

Je le dévisage un instant, cherchant à deviner s'il plaisante. Il a toujours été pince sans rire, mais aujourd'hui, je n'arrive vraiment pas à savoir s'il fait de l'humour...

« T'as déjà vu une poupée brune ?! Non, une blonde, grande et pulpeuse, mais de façon naturelle, pas une bimbo siliconée. Et pitié épargne-moi les yeux bleus, ce serait vraiment trop cliché. »

« Mmm... » Il semble réfléchir un instant, puis se concentre à nouveau sur la route avant de me parler complètement d'autre chose. Il me pose quelques questions sur Lacus, et sur la façon dont je suis supposé la convaincre de revenir sur le devant de la scène alors qu'elle a juré de ne plus s'occuper de ZAFT.

Mais il n'écoute pas mes réponses. Je vois bien qu'il est dans son monde, en train de penser à dieu sait quoi et certainement même qu'il est en train de monter un de ses plans dont il a le secret.

Heureusement pour moi, je ne serai pas là pour le voir puisque mon train part dans moins de trente minutes.

Quand il me dépose devant la gare, il me dit finalement qu'il va se charger de Buster et qu'il aime mon idée d'utiliser un chien pour approcher les filles. C'est un tel soulagement que je ne me méfie pas quand il me demande simplement de lui signer un document rapide lui laissant une procuration en cas de problème. Je lui rédige rapidement une note, lui confiant légalement le droit de me représenter juridiquement pendant mon absence et le remercie un millier de fois avant de quitter sa voiture et de foncer vers le quai. Je suis juste à l'heure pour le départ, et je me sens si libéré que je ne réalise pas une seconde que je viens de lui confier bien plus que la garde de mon appartement et de mon chien.

Si seulement j'avais été plus attentif à ses questions et à son attitude, j'aurai pu deviner ce qu'il préparait. D'ailleurs, si j'étais resté quelques secondes de plus en voiture avec lui, je l'aurais entendu dire fièrement à Buster qu'il allait à me trouver une épouse.


POV Cagalli

« Je regarde l'homme en costume assis derrière son bureau en face de moi. Je viens de pénétrer dans une vaste pièce richement meublée, qui sert de bureau à un avocat si j'ai bien compris la secrétaire qui m'a accueillie. J'essaye de me rappeler comment j'ai fini ici, debout au milieu d'une pièce à attendre que Monsieur daigne me regarder. Ah oui, je cherche un emploi pour payer mes études et je suis tombée sur une petite annonce pour la garde d'un chien, et le job était bien payé et pas trop prenant. Je retiens un soupire de passer mes lèvres. Je pensais me retrouver devant un vieil homme qui cherchait une gouvernante pour son chien, au lieu de cela je rencontre l'avocat d'un vieil homme. Parce que pour être aussi riche et faire appel à un avocat pour cela, il doit forcément être âgé ! Nicky se moquerait de moi si je lui avais sorti cela en me disant que je risquais d'être surprise ! Il n'a pas tort, j'ai toujours des idées reçues sur tout et tout le monde et j'ai souvent tort…

Il relève la tête et me lance un regard surpris. Je sens ses yeux glisser le long de mon corps et détailler chaque partie lentement. Oh pas comme si je l'intéressais, non plutôt comme s'il devait m'analyser… Il commence par me fixer droit dans les yeux, puis son regard glisse les long de mon cou, jusqu'à ma poitrine. Je n'ai pas de décolleté mais un chemisier cintré qui moule un peu mon corps sous une veste de tailleur gris souris et une jupe de tailleur droite de même couleur que ma veste. Je désirais faire bonne impression et sérieuse. Après ma poitrine moulée par mon chemisier blanc, il descend sur ma taille, puis le long de mes jambes. Et il remonte son regard lentement, observant chaque courbe de mon corps… je me sens rougir même si le regard est juste calculateur et froid. Je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi il m'observe et me détaille ainsi. Il finit par sourire et par se lever. Il lance un rapide coup d'œil à ses papiers avant de me tendre la main.

« Mademoiselle Attha, je suppose. Enchanté » Finit-il par dire alors que je lui sers la main, « Asseyez-vous. »

Je m'exécute un peu surprise que quelqu'un possédant un regard si froid puisse avoir une voix aussi chaleureuse. Il replonge dans ses papiers pendant de longues minutes. Je laisse mon regard se balader dans la pièce, détaillant les meubles et garnitures. La patience n'étant pas une de mes vertus, je finis par m'énerver un petit peu. Je croisse mes jambes et balance mon pied et je soupire un peu. J'ai beau essayé d'être discrète et de paraitre calme, le silence me rend nerveuse. Il relève la tête et dépose ses papiers avant de s'appuyer sur son dossier et de me fixer de nouveau.

« Le travail pour lequel vous postulez n'est que de deux jours. » m'informe-t-il. Je ne peux m'empêcher de grimacer. C'est loin de m'arranger.

« Ah ?!? L'annonce ne le prédisait pas. » Je réponds d'une voix déçue.

« Je pourrais comprendre que vous changiez d'avis. » déclare-t-il, « cependant si vous désirez passer l'audition pour l'avoir… »

« Disons que je cherche un travail pour l'année scolaire complète. Et dans ce cas, même si ce travail que vous proposez est bien payé, il ne m'intéresse pas. » Je rétorque en me levant, « je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps. » Il semble surpris par ma réaction soudaine.

« Permettez-moi, mademoiselle, une question : pourquoi cherchez-vous un emploi ? » demantte-t-il en se levant à son tour. Je reste surprise mais je n'ai pas honte d'avouer ma raison.

« Pour payer mes études, je suis en dernière année de licence en langue étrangères. » je réponds d'une voix plutôt clame.

« Je vois… j'ai peut-être un emploi pour vous… si bien sur vous répondez aux critères de sélection. » avoue-t-il avec un sourire poli. Je reste quelques minutes sans voix. Il me propose un autre emploi si je remplis des critères. Je devrais peut-être partir rapidement, mais j'ai besoin d'un travail et d'argent. Je me rassieds lentement. Après tout cela ne me coutera rien d'écouter ce qu'il a à dire. Il s'assied à son tour et sort une feuille d'un porte document qu'il parcourt rapidement avant de reporter son attention sur moi à nouveau.

« Bien certaines questions peuvent être personnelles, mais ne vous inquiétez pas rien ne sortira d'ici. Et vous pouvez toujours refuser de répondre. » Déclare-t-il.

« Puis-je connaître votre âge, mademoiselle Attha » demande-t-il.

« Hum, 24 ans en mai. » je réponds en haussant les sourcils, légèrement surprise.

« Avez-cous un petit ami ? » continue-t-il.

« .. Pourquoi me demandez-vous cela ? » Je me braque involontairement.

« Pour ce que j'ai à vous proposer il serait préférable que vous soyez célibataire. » explique-t-il patiemment.

« Célibataire… » Je réponds en fixant droit dans les yeux mon interlocuteur.

« Pouvez-vous me décrire votre situation familiale. » demande-t-il.

« Je vis avec ma mère, seule depuis la mort de mon père. Et pourquoi cette question ? » je ne peux m'empêcher de me méfier.

« Avez-vous un penchant pour l'alcool ? La drogue ? » Continue-t-il en ignorant ma question.

« Non ! Dites moi vous vous prenez pour qui ! » J'ai explosé et me suis remise sur pied en colère. Cette fois-ci je n'ai pu me retenir de crier.

« Désolé je ne voulais pas être impertinent, mademoiselle. » rétorque-t-il poliment, « j'ai simplement besoin d'être sûr que votre passé ne cache rien de suspect… désirez-vous continuer ou non ? »

« Cela dépend de votre prochaine question » lui réponds-je, calmée. Je suis curieuse de savoir pour quel travail on pose ce genre de question. Et je me rassois calmement.

« Quelles études faites-vous ? » demande-t-il.

« Licence en langue, je suis trilingue et j'espère acquérir 2 autres langues d'ici la fin de l'année. Je suis en seconde licence. » Je réponds relativement fière de mon parcours.

« Je vois… pour quelle raison cherchez-vous un emploi exactement ? » m'interroge-t-il.

« Malgré mes résultats, je ne bénéficie plus de bourse. La loi a changé semble-t-il… » Je finis par avouer.

« Comment vous décririez-vous ? » finit-il par me demander.

« Euh, comme quelqu'un de travailleur et volontaire. J'ai un fort caractère et je peux m'énerver vite, quoique j'ai appris à prendre sur moi. J'estime être très ouverte et sympathique, voire diplomate quand il faut. Je suis serviable et sociable. Et parfois curieuse… J'avoue être volcanique et têtue… » Je réponds surprise de la question.

« J'ai remarqué que vous étiez une femme de caractère et c'est justement cela qui me fait penser que vous êtes la personne idéale pour ce poste » Rétorque-t-il.

« Ah… et ce poste c'est ? » je questionne curieuse.

« Le dirigeant de la compagnie Zaft, Athrun Zala, a besoin d'une fiancée pour sauver son entreprise. Je n'entrerais pas dans les détails administratifs du pourquoi. Sachez seulement que ce travail est temporaire et bien payé. Il vous suffit de jouer l'épouse d'un riche homme d'affaire pour quelques temps. » M'explique-t-il.

« Attendez, vous me proposez d'épouser un homme et de… vivre avec lui ? » je m'exclame stupidement.

« Non, je vous demande de jouer la fiancée d'un homme riche, un peu en dessous de la trentaine. Au pire, vous devrez échanger un baiser en publique avec lui rien de plus… purement platonique. Vous devrez vivre chez lui, dans une chambre séparée bien sûr, et l'épouser dans 6 mois. Le contrat est très précis sur le contenu de votre mariage, quelques apparitions publiques avec lui s'imposeront évidemment. J'ai laissé dans le vague votre relation intime et personnelle avec monsieur Zala, ce qui vous permettra de divorcer dans quelques années tous les deux sans problèmes, qu'il se soit passé quelque chose entre vous ou non. » Continue-t-il d'expliquer.

« Pourquoi me choisir moi ? Je suis sûre que les prétendantes ne manquent pas ! » Je m'exclame.

« Simplement parce que vous correspondez exactement à la description de monsieur Zala. Vous êtes intelligente, travailleuse, belle mais pas vulgaire, indépendante… Et surtout je suis persuadé que vous ne tomberez pas à ses pieds et ne le vénérerez pas comme les demoiselles qu'il côtoie d'habitude. Disons que je crois qu'il a besoin d'une femme de caractère comme vous… » Me répond-il avec un sourire taquin.

« Mais j'y gagnerais quoi ? » je fini par demander.

« Vos études payées entièrement et une place importante chez Zaft quand vous serez diplômée. » m'offre-t-il avec un sourire poli.

« Juste faire semblant, il n'y aura rien entre nous ? » je redemande pour être sûre.

« Rien que du platonique » répond-il en me donnant un contrat.

Je ne prends même pas la peine de le lire et je signe la dernière feuille avant de le rendre à l'avocat. J'espère juste ne pas avoir commis la pire erreur de ma vie… »

Fin chapitre 1