Salut, je me suis lancée dans un nuzlocke de pokémon Y pour attendre la sortie de soleil et lune. Et du coup je me suis dit autant en faire une fiction ^^. Bon ça fait un peu bizarre de réecrire à la première persone (avec Haikuu j'avais perdu l'habitude) et dans ce style là, mais faut bien découvrir de nouvel chose. Par contre çan' aide pas pour avoir de bon titre... Enfin bref.

Merci à Meredith Sock pour sa correction et ses conseils. Sur ce bonne lecture.


Chapitre un : le début de l'aventure

Comme quasiment tous les matins, passerouge me réveilla en me fonçant dans les côtes. J'avais beau lui dire de ne pas le faire, il recommençait inlassablement. Ça ne poserait pas de problème si c'était moins douloureux. Pour un si petit pokémon, il possédait une force impressionnante. Preuve qu'il ne fallait vraiment pas se fier aux apparences, enfin, comme souvent avec les pokémons. Même petits ils pouvaient se révéler dangereux, forts, et les plus imposants étaient aussi puissants qu'ils le laissaient paraître, voire plus selon certaines histoires. Ça ne nous empêchait pas de vivre avec eux tranquillement. Plus ou moins. Après tout, les pokémons sauvages restaient dangereux.

Soupirant, je me redressai en massant mon côté. Ce serait un miracle si aucun bleu n'apparaissait. Je baillais en reposant ma DS sur la table basse une fois de plus je m'étais endormie en jouant. Je n'aimais qu'à moitié les jeux de style puzzle, mais picross s'avérait addictif, il fallait l'avouer. De plus, jouer m'avait permis d'éloigner le déménagement de mes pensées.

L'idée d'habiter dans un vrai village avec des voisins m'excitait et m'effrayait. Ça ne valait pas la ville avec ses magasins et son agitation, mais ce serait déjà plus animé que notre maison précédente. Avant, notre voisin le plus proche habitait à trois kilomètres, depuis la barrière qui entourait notre terrain.

Même si je devais avouer que la ferme me manquait, rhinocorne souffrait bien plus que moi de ce changement. Heureusement, en vieillissant il devenait de plus en plus un patapouf qui passait son temps à dormir.

Je regardais ma nouvelle chambre qui ressemblait assez à la précédente, mais en plus petite. Le ton rose de la pièce contrastait plus que tout avec mes anciens murs couverts de papier peint rhinocorne. Ma mère n'était pas une coureuse de rhinocorne pour rien son métier avait fini par déteindre sur ses goûts décoratifs. Et c'était justement parce qu'elle arrêtait de courir qu'on avait déménagé. Histoire de changer d'air, disait-elle.

La seule chose qu'elle conservait de son ancienne vie, à part sa façon de s'habiller, était son pokémon. Ils avaient toujours couru ensemble. Je n'étais même pas née quand ils avaient commencé. Passerouge aussi, bien sûr, avait fait le voyage, mais il n'était pas vraiment en lien avec les courses. Ce qui me promettait de nombreux réveils douloureux dans l'avenir.

Encore en pyjama, je descendis en baillant. Le matin ne me convenait décidément pas. Ma mère m'aperçut aussitôt et s'approcha, un grand sourire aux lèvres. La connaissant elle devait bien être debout depuis plusieurs heures. Elle ne se levait jamais plus tard que six heures, ce qu'elle nommait une grasse matinée.

– Bonjour ma chérie. Tu as dormi comme une pierre, ma parole ! Tu t'es bien remise du déménagement ? demanda-t-elle gentiment avant de froncer des sourcils et de changer de ton. Encore à traînasser en pyjama ? Tu as vu l'heure ?!

Il était pourtant à peine neuf heures, c'était bien loin de onze heures, moment auquel je me levais habituellement. Enfin, quand le piaf ne tentait pas de me casser les côtes.

– Et cette tête ! Tu t'es vue ? continua-t-elle en tentant vainement de réarranger ma tignasse. Allez dans ta chambre ! Change-toi et arrange-toi ! Le miroir ne sera pas de trop.

– Hé bien, c'est gentil maman, grognai-je en remontant les escaliers.

Je pris le temps de me coiffer et de m'habiller correctement. Je voulais faire bonne impression aux voisins quand je les rencontrerais et, je devais l'avouer, j'étais assez coquette de nature. Je ne tenais pas ça de ma mère, ce qui ne l'empêchait pas de veiller à ce que je sois toujours présentable depuis qu'elle avait compris que je me souciais plus de mes cheveux que de mon temps sur un parcours. La course, ce n'était pas pour moi.

Je choisis ma robe rouge et noire préférée et mis mon canotier rouge. Après un instant d'hésitation, j'ajoutai dessus des lunettes blanches pour lui donner un style. J'enfilai vite fait chaussettes et baskets alors que je sentais mon estomac grogner. Le besoin d'un petit déjeuner se rappelait bruyamment à moi. Heureusement, passerouge n'était pas là pour entendre ou sinon il se serait moqué. Je redescendis avaler une pile de crêpes en constatant qu'il ne restait plus un seul carton à déballer. Tout avait été rangé et nettoyé. Ma mère frappa dans ses mains, attirant mon attention.

– Il est plus que temps de se bouger ! Pour commencer, tu vas me faire le plaisir d'aller te présenter aux voisins, m'ordonna-t-elle en prenant mon assiette vide pour la nettoyer.

J'acquiesçai et sortis de la maison pour tomber sur deux jeunes de mon âge. C'était assez surprenant qu'ils soient venus saluer les nouveaux si tôt, mais je gardai cette remarque pour moi et les saluai poliment.

– Bonjour ! Je suis Kalem, ton voisin, se présenta le premier, un garçon de ma taille aux cheveux noirs et lisses, qui avait combiné un jean slim avec un survêtement de sport bleu.

– Et moi c'est Sannah, hi hi ! chantonna sa compère, plus petite, vêtue d'un short bleu et d'un t-shirt rose avec des rubans noirs. Bienvenue ! Et tu as une chance incroyable : je suis venue rien que pour toi !

Curieuse, j'observai un instant ses cheveux. Comment faisait-elle pour que deux couettes donnent l'impression d'en être quatre ? Mes cheveux ne se laisseraient jamais dompter de cette façon.

– Je suis Lucile, me présentai-je sobrement.

– Le célèbre professeur Platane, le pro des pokémons de Kalos, a une mission à confier à cinq enfants, enchaîna Kalem. Pourquoi veut-il t'inclure ? Et comment il te connaît alors que tu viens à peine d'emménager à Bourg Croquis ? C'est un mystère.

Je fus un peu vexée, me sentant jugée même s'il fallait avouer que c'était une bonne question.

– On s'en fiche, non ? Il faut aller à la ville voisine ! Devinez ce qu'on va y faire, s'exclama Sannah en faisant une pause pour l'effet. On va recevoir des pokémons ! Trop génial ! Allez, hop, on se bouge !

Et sur ces paroles ils s'en allèrent. Je ne les suivis pas tout de suite, prenant le temps de saluer rhinocorne. Et d'intégrer l'information ! J'allais recevoir un pokémon ! Ce n'était pas rien. Un instant, je considérai rentrer tout de suite l'annoncer à ma mère, mais décidai plutôt de lui faire la surprise. En plus j'avais encore un peu du mal à le croire moi-même.

Même si je venais de débarquer, je n'avais pas besoin de les suivre pour les rejoindre. Une seule route quittait Bourg-Croquis, il y avait peu de risque de se perdre. Route qui, comme son nom l'indiquait, ressemblait plus à un sentier qu'autre chose. C'était un chemin tranquille dénué d'herbes hautes et où on ne risquait pas de croiser des pokémons sauvages.

Je fis un petit tour rapide du village, saluant les habitants comme demandé, avant d'emprunter le sentier. Dix minutes plus tard j'étais arrivée à Quarellis. Ce n'était pas le genre de ville où on pouvait trouver un centre commercial, ou même des magasins d'enseigne connus, mais ses pavés lui donnaient un charme certain. Elle me rappelait la ville la plus proche de mon ancienne maison, avec plein de petits commerçants. J'étais prête à parier qu'il ne s'y trouvait pas de vrai centre pokémon, mais seulement un lieu de soin sommaire.

– Lucile ! Par ici ! m'appela une voix venant des tables du café.

J'y retrouvai Sannah et Kalem en compagnie de deux autres personnes. Je me demandai si celui aux cheveux roux était bien un garçon ou pas.

– Te voila enfin ! On va pouvoir arrêter les ragots et faire ta connaissance ! Viens t'asseoir avec nous, hi hi ! m'invita Sannah avec de grands gestes.

– Lucile, c'est ici le point de rendez-vous, crut bon de confirmer Kalem, bien que l'invitation de son amie ait été plutôt claire. Bon, je crois que c'est le moment pour tout le monde de faire connaissance. Je vous présente Lucile.

– Exactement comme Sannah l'avait dit ! C'est toujours la première sur l'info ! s'exclama un garçon enrobé au crâne rasé sur les côtés et vêtu d'un t-shirt sorbébé.

– Et donc… reprit Kalem, un peu agacé de s'être fait couper. Lui, c'est Tierno, le pro de la musique et de la danse, et voici Trovato, le timide génie en herbe qui a réponse à tout.

Apparemment la tête rousse était bel et bien un garçon, bon à savoir. Ça m'éviterait de faire une bourde à l'avenir.

– Je suis vraiment enchanté, de pouvoir vous rencontrer ! fit Tierno sur un ton cadencé avant de prendre un air contrit face au regard noir de son ami. Hé hé, désolé je peux pas me retenir. Et si on se donnait des surnoms, pour briser la glace ? Pour toi… Miss L, c'est pas mal, hein ?

Je ne savais pas si je devais me sentir honorée de me voir attribuer un surnom ou horrifiée par la proposition dudit surnom. Non, parce que Miss L serait plus le genre de sobriquet qu'un adulte imposerait à un enfant… voire un adolescent. Dans tous les cas, l'envie de grimacer était là.

– Quelle horreur ! Quel manque de goût ! contesta aussitôt Sannah, me rassurant sur ma réaction. C'est p'tite L qu'il faut ! Alors Trovato j'ai raison, hein ?

– Sannah, n'essaie pas de me faire prendre parti, tu sais que… ça me met mal à l'aise, tenta faiblement de protester le concerné, et vous voulez utiliser des surnoms alors que nous venons juste de nous rencontrer ? Est-ce que c'est correct du point de vue l'étiquette ?

Ses deux amis lâchèrent un petit « bien sûr que oui » de concert qui le fit à son tour se pencher sur la question.

– Bon, si vous insistez… Je proposerais quelque chose comme Dame L.

Il s'en fallut de peu pour que je grimace vraiment cette fois-ci. À croire que les garçons n'avaient aucun sens pour donner des surnoms. Là, bonjour la mise à distance, tout le contraire du but recherché. Je ne devais pas avoir été discrète dans ma réaction, car Kalem, assis à mes côtés, interrompit le débat avec enfin un peu de bon sens.

– Et si l'intéressée choisissait elle-même ?

Comme tout le monde acquiesça, je pus prendre la parole :

– Personnellement, j'ai plus l'habitude qu'on m'appelle par mon prénom, ou Lulu à la limite.

Disons que c'était surtout ma famille qui m'appelait ainsi quand ils n'utilisaient pas des noms affectueux comme mon roucool ou ma chérie.

– Lulu, ça te plaît, hein ? s'enquit la seule autre fille du groupe, ce à quoi j'acquiesçai, ne pouvant refuser face à tant d'enthousiasme. Ok ! Va pour Lulu ! Si ça te plaît, c'est parfait ! Hi hi ! On t'appellera comme ça, d'accord ? J'aimerais qu'on devienne les meilleures copines du monde ! Au fait Tierno ! Quand est-ce que tu nous montres les pokémons qu'on doit choisir ?

– Maintenant ! J'suis sûr que, côté émotions, ça va être un festival pour vous ! Exactement comme ça l'a été pour moi et Trov' !

Tout le monde retint son souffle alors qu'il sortait une petite sacoche où se trouvaient trois pokéball. Elles contenaient respectivement une grenouille bleue, un petit renard jaune et orange et une bestiole marron avec une sorte de casque hérissé vert. Ou autrement dit grenousse, feunnec et marisson. Tous les pokémons étaient censés avoir un charme qui leur était propre, même les plus repoussants. Je venais apparemment de trouver l'exception. En tout cas, je préférais largement un magicarpe. Oui, même sans son évolution, le poisson le plus connu au monde pour son inutilité m'attirait plus que la châtaigne. Au moins, magicarpe était mignon, certes rien à voir avec évoli ou marill, mais il restait mignon.

Je voyais Sannah loucher sur le renard de feu alors que le regard de Kalem semblait revenir plus souvent sur le marisson. Ou peut-être désirais-je si ardemment qu'il ne s'intéresse pas au type eau que je m'imaginais des choses. D'un signe de tête ce dernier m'invita à choisir en premier. Heureuse, je m'emparai du pokémon convoité.

– Alors, tu vas donner un surnom à ton petit chéri ? demanda Sannah.

– Hmm… hésitai-je en regardant le petit monstre dans sa balle. Blue.

– Blue, c'est ça ? Bon choix de nom. Mon partenaire sera… fit-elle en laissant une pause dramatique dans sa phrase, bien que tout le monde se doute sûrement de son choix. Feunnec ! On va trop bien ensemble ! Et puis il est trop chou quoi !

Kalem et Trovato levèrent les yeux au ciel à cette remarque, bien qu'elle soit fondée. Le renard de feu était à croquer, même si personnellement je préférais mon batracien.

– Ravi de te rencontrer, Marisson. Moi, c'est Kalem. Bon, tout le monde est officiellement dresseur, maintenant ?

– Si je puis me permettre… commença Trovato avec hésitation. J'ai moi aussi quelque chose pour vous. Quelque chose de très important, car cela permet de mieux comprendre les pokémons.

Il donna un appareil rouge à chacun d'entre nous, avant de reprendre son discours avec plus d'assurance et une pointe de passion :

– Le pokédex que je viens de vous distribuer est un appareil de haute technologie qui enregistre automatiquement les pokémon rencontrés. Il permet même de voir les attaques que les nôtres connaissent. En plus il ne craint ni l'eau ni la foudre et il ne faut le recharger qu'une fois par semaine. Mais, pour en revenir à son utilité première, le professeur espère que nous allons voyager avec nos pokémons et compléter le pokédex. Autrement dit, c'est une mission de la plus haute importance.

– Trov', faudrait penser à te décoincer un peu parfois, souligna Tierno. Lulu, moi aussi j'ai quelque chose pour toi. C'est une lettre pour ta maman. Ça, c'est fait. On en a fini avec le truc que nous a demandé le prof. Bon, ben Trov' et moi, on file ! On a des pokémons à capturer ! Ciao !

Sur ces paroles ils quittèrent la table de café pour se diriger vers le nord.

– À Kalos, certains enfants sont choisis pour recevoir un pokémon et un pokédex, et partir en voyage avec, m'expliqua Kalem, mais avant de te lancer tu dois remettre cette lettre à ta maman.

En effet, il ne valait mieux pas partir sans prévenir ma mère sous peine de la voir débouler à dos de rhinocorne. Je m'en allai donc à mon tour, mais vers Bourg-Croquis.

– Lulu, attends ! Je me lance dans une nouvelle carrière : dresseur. Je vais te faire l'honneur d'être mon premier adversaire ! s'exclama Sannah en tournant sur elle-même. Mon petit feunnec d'amour ! C'est notre premier combat. Ne me déçois pas, et sois aussi fort, mignon et élégant que moi.

Prise de court, je paniquai légèrement. Je participais à un combat pokémon pour la première fois. J'en avais déjà vus à la télé ou même en vrai, et je connaissais les bases, apprises à l'école ou au-travers de quelques jeux, mais, plongée au milieu de l'action, toutes mes pensées s'emmêlèrent. Je libérai mon pokémon en même temps que ma nouvelle amie. Jetant un rapide coup d'œil au pokédex, je vis s'afficher la liste d'attaques de Blue. Il en maîtrisait trois.

– Mimi queue ! ordonna Sannah.

– Écras'face, répliquai-je sans réfléchir.

Le feunnec, plus rapide, eut le temps de se retourner et d'agiter sa queue touffue avant de se prendre l'attaque de grenousse. Je tremblais, ne sachant pas quoi faire. Sannah demanda une attaque flammèche ne me laissant malheureusement pas le temps de me reprendre. Je répétai donc écras'face malgré son manque évident d'efficacité, mais pour le coup la petite flamme ne sembla pas blesser mon pokémon non plus.

Cela ne blessa certes pas Blue, mais son regard noir révéla un agacement profond, l'air de dire « Qu'est-ce que tu fous, bordel de merde ? ». À moins que ce soit mon ordre qui l'ait énervé ? Au moins voir la flammèche me remit les idées en place et me rappela mes bases sur les types. Shannah et moi criâmes à l'unisson :

– Attaque écume !

– Attaque mimi-queue !

Malgré la vitesse supérieure de feunnec, les petites bulles d'eau le secouèrent violemment. Sannah ne se laissa pas déstabiliser et encouragea son pokémon en l'incitant à attaquer avec griffe. Je ripostai aussitôt par une nouvelle demande d'écume.

Le renard se jeta sur ma grenouille et lacéra son côté gauche d'un seul coup. Blue tenait tant bien que mal sur ses pattes, faisant fit du sang s'écoulant sur son flanc. Il répliqua par une nouvelle salve de bulles qui assomma Feunnec et mit fin au combat.

– Mince ! J'aurais voulu voir feunnec à l'œuvre plus longtemps, soupira Sannah en me tendant de l'argent. Je… Bravo ! J'ai été prise de court !

J'avais plutôt l'impression d'être celle qui avait été prise de court, j'avais même oublié que le feu était faible contre l'eau. Il aurait suffi d'un tour de plus et j'aurais perdu.

– Bon, Lulu, laisse-moi soigner nos petits pokémons, continua mon amie en se baissant pour les asperger d'une potion chacun. Passe le bonjour à ta mère pour moi !

– J'y manquerai pas, lui assurai-je avant que nous nous séparions.

Je repartis donc sur le sentier Croquis avec grenousse marchant à mon côté.

– Gregre, lâcha la petite grenouille en me fusillant du regard.

– Désolée, c'est vrai que j'aurais pu mieux faire, m'excusai-je.

Je ne gagnai qu'un regard méprisant et un vague grognement en réponse. Je soupirai. Il m'en voulait visiblement beaucoup, à tel point qu'il préféra retourner dans sa pokéball plutôt que de continuer à me tenir compagnie. J'étais quand même déçue, après tout j'avais longtemps voulu avoir mon propre pokémon. Et maintenant que c'était le cas celui-ci me faisait la tête. Je regagnais la maison, moins heureuse que je l'imaginais.

– Alors, tu sais que tu peux tout dire à maman… Tu as fais quoi, en fin de compte, avec les enfants des voisins ? demanda ma mère à peine la porte franchie.

Son enthousiasme me déroba un sourire et me rappela que même si Blue faisait la gueule ça avait été un très bon début de journée. Après tout, je m'étais fait des amis. On s'installa dans le canapé avant tranquillement et passerouge vint se poser sur l'accoudoir. Il aimait autant les ragots que ma mère. Je leur détaillai mes impressions sur les autres ados que j'avais rencontrés, plaisantant tranquillement.

Ma mère me donna un coup de coude dans les côtes en me demandant si l'un des quatre m'intéresserait. Je ris en répondant que c'était un peu trop tôt pour le savoir. Après tout Sannah était mignonne, mais un peu exubérante. Kalem restait très distant en comparaison, même Trovato, qui paraissait timide m'avait semblé moins froid. Il faudrait un peu plus discuter avec eux pour avoir le sentiment d'être vraiment amis, alors plus… Et Tierno était tout simplement pas mon style, même si je sentais que j'allais très bien m'entendre avec lui. Parler me fit oublier mes soucis et ma presque défaite.

Finalement, je sortis la pokéball de Blue sous le regard halluciné de ma mère.

– Ma chérie, mais c'est une pokéball ! cria-t-elle avec un grand sourire et me serrant contre elle à m'étouffer. Tu as reçu un pokémon ? C'est très bien, ça ! Tu es une grande, maintenant ! Un vrai dresseur ! Félicitation !

Je ris devant sa réaction, bien plus démonstrative que moi. Puis je me souvins d'un point important. Je ressortit la lettre et la lui donna.

– Et tu as une lettre ? Pour moi ?

– Non pour le Prof Chen, répondis-je en roulant des yeux. Bien sûr que c'est pour toi, ça vient du Professeur Platane. C'est le spécialiste de Kalos apparemment.

– De Platane ? Mon dieu, il ne me fait pas sa déclaration, quand même ?!

Je restais perplexe alors qu'elle se tournait pour lire. Est-ce qu'ils se connaissaient ? Si c'était le cas je n'en savais rien du tout. Pourtant ma mère ne me cachait pas ses connaissances. Plusieurs fois on avait rigolé ensemble des hommes qui l'avaient draguée.

– Quelle écriture si élégante et raffinée… O-o-oui ? Pardon ? C'est une demande, annonça-t-elle en se tournant vers moi. Ah, nous venons à peine d'emménager, mais ça n'arrête pas ! J'aime quand les choses vont vite. Allez ma chérie, on va tout préparer pour que tu puisses filer vite fait avec ton grenousse !

Ma mère me planta là pour monter précipitamment les escaliers. Elle était toujours comme ça et j'étais contente qu'arrêter les courses ne l'ait pas changée. Je me levai et me dirigeai vers l'entrée pour l'attendre. Ce n'était certainement pas elle qui allait m'empêcher de voyager maintenant que j'avais un pokémon. Certains parents seraient choqués par sa réaction, mais je savais qu'elle agissait par confiance et non par insouciance.

– Voilà ! Je t'ai même préparé des vêtements de rechange ! Quelle cavalcade, dis-moi ! On se croirait au plus fort d'une course de rhinocorne ! Des amis, un pokémon, et maintenant un voyage dans Kalos. Ne perds pas le rythme ! N'oublions pas les derniers préparatifs. Tu sais te servir de la carte, bien sûr ? demanda-t-elle en me la tendant, ce à quoi je répondis oui. C'est bien ma petite chérie ! Toujours prête ! Le professeur Platane a l'air d'attendre un certain nombre de choses de toi. Je ne sais pas exactement de quoi il s'agit… Quoi qu'il en soit, profite bien de ton voyage !

– Ne t'inquiète pas c'est bien mon intention. Au-revoir maman, la saluai-je avec un câlin.

Je sortis, c'était le début de mon…

– Rhino !

Rhinocorne se plaça en plein milieu de l'allée, me bouchant le passage. Je caressais sa corne quand j'entendis la porte s'ouvrir dans mon dos.

– Sacré rhinocorne ! Sa façon à lui de te dire au revoir, je présume. Tu sais, il te connaît depuis que tu es toute petite. C'est même en te tenant à lui que tu as appris à marcher, expliqua ma mère dont la voix était devenue nostalgique. Bon courage, ma chérie ! Les parents ont toujours peur qu'il arrive quelque chose, mais tu es solide, et avec des pokémons avec toi, aucun souci !

Rhinocorne grogna un « corne » affectueux avant d'aller reprendre sa place sur son tapis pendant que ma mère rentrait.

Maintenant, c'était officiel, mon voyage commençait.


Désolé à tous les fans de marisson, je n'ai pas pus m'en empêcher. Du coup Lulu se retrouve en défenseuse des magicarpes, il faut quand même pas tous les lincher ^^. (Ils se feront massacrer une autre fois ^^)

Pour la petite histoire totalement inutile, je regardais des vidéo d'Haikyuu quand j'ai eu l'idée de me mettre une règle suplémentaire pour le nuzlocke que je voulais faire, nombre pair pour un garçon et pour une fille nombre impair... Oikawa dit 29 fois Iwa-chan donc j'ai choisi une fille en perso principale. Oui je me rajoute ce genre de règle débile, bien que les autres sont plutôt banale. Si certain sont interressé par la vidéo en question le titre est : Oikawa Tooru saying "Iwa-chan!" compilation. L'avantage c'est que le surnom fut tout trouver, Lulu pour une référence à FF10, ça été plus dure de trouver un nom qui collait avec ce surnom XD.

Sur ce n'hésitez pas à dire ce que vous en pensez.