Bonjour à tous !
Ca y est, après plusieurs années d'absence, je reprends du service. Voila donc pour vous, chers lecteurs, une petite fiction de Noël en deux ou trois chapitres (l'histoire est déjà toute planifiée dans ma tête, mais je ne sais pas encore comment je découperai la suite).
Je m'excuse d'avance pour les puristes car je ne sui pas exactement l'histoire du livre. L'histoire se passe post-Poudlard, et oui, Fred Weasley est toujours vivant. Pour etre honnête je ne me suis jamais remise de sa mort, et j'ai toujours pensé que lui et Hermione formeraient une dynamique intéressante. Alors voila, je lui laisse sa chance ici.
Aussi, je m'excuse d'avance pour les fautes éventuelles dans le texte. Mon ordinateur a un clavier anglais, et même si je passe beaucoup de temps à traquer les absences d'accent, il se peut qu'il reste quelques erreurs.
Rating : T pour l'instant, mais va surement se transformer en M par la suite (oui, je pense écrire mon tout premier lemon !)
Disclaimer : rien n'est à moi !
Bonne lecture à vous !
À L'Ombre du Sapin - Partie 1
En ce matin du 23 Décembre, Molly était heureuse. Pour la première fois depuis plusieurs années, toute sa famille allait être réunie pour Noël. Elle chantonnait tout en surveillant la soupe du diner qui bouillonnait docilement dans le grand chaudron de cuivre, emplissant le terrier de délicieuses odeurs. Dans l'âtre, le feu crépitait, et dans le salon, les angelots du sapin chantaient des cantiques de Noël. L'ambiance était calme et chaleureuse, mais Molly savait bien que bientôt, l'air serait empli de cris et de bruits de conversations joyeuses. Elle profitait donc de ce moment de répit avant que tout le petit monde Weasley n'arrive, lorsqu'elle entendit un grand « BANG ! » venant de la cour. Baguette en main, elle sortit donc voir ce qu'il en était. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle trouva Fred, George et Alexandra attroupés autours de la voiture d'Arthur. George était accroupi devant le rétroviseur gauche qui pendait lamentablement, alors que Fred et Alex se tenaient derrière lui et observaient les dégâts par-dessus son épaule.
« Eh bien frérot, on peut dire que tu ne t'es pas loupé ! » dit George en se tapotant le menton de sa baguette.
Fred se redressa et, croisant les bras, bougonnât que ce n'était pas sa faute car il ne savait même pas que ses parents avaient acheté une nouvelle voiture, et qu'il n'avait pas fait exprès de transplaner dessus.
En les voyant, Molly s'écria : « Fred, George, qu'avez-vous encore fait? »
Avisant leur mère, George se redressa rapidement tout en lançant un reparo discret au rétroviseur, qui se remit en place dans un petit craquement.
« Maman ! Je ne savais pas que Papa s'était acheté une nouvelle voiture. » Il s'avança vers sa mère avec un grand sourire et la prit dans ses bras, bientôt suivit de Fred et Alexandra.
Molly serrait ses enfants dans ses bras, tout en expliquant que Bill et Charlie avaient offert une formation pour passer le permis de conduire à Arthur pour son anniversaire, et qu'après l'avoir obtenu au bout de seulement trois essais, il s'était acheté une voiture pour fêter sa réussite.
« Mais ne restons pas dans le froid ! Rentrez-donc, il y a des cookies tout chauds dans le four, et l'eau est presque prête pour le thé. » finit-elle, faisant un signe vers la porte de la maison.
Les trois jeunes gens ne se firent pas prier, Georges passa son bras autour de la taille d'Alexandra pour la guider vers l'entrée, tandis que Fred faisait léviter leurs bagages restés près de la voiture. Il passa un bras sous celui de sa mère, et tout le petit groupe rentra dans la maison.
xXx
« Alors comme ca il t'a fallut trois essais, Papa, pour avoir ton permis de conduire? » demanda Fred entre deux bouchées de cookie.
La petite famille Weasley était réunie autours de la table de la cuisine, une assiette de biscuits tout juste sortis du four posée en son centre, alors que Molly servait une tasse de thé fumante à chacun. Charlie, fraîchement débarqué de Roumanie une poignée d'heures plus tôt, était descendu dans la cuisine quand il avant entendu le vacarme que ses frères faisaient. Il avait fait la connaissance d'Alexandra, la petite amie de Georges, qu'il n'avait pas eu l'occasion de rencontrer avant car cela faisait bien deux ans qu'il n'était pas revenu en Angleterre. Enfin, Arthur venait de rentrer de l'épicerie où Molly l'avait envoyé acheter des marrons pour la dinde du réveillon, craignant qu'il n'y en ait plus le lendemain.
« Eh bien, ces nouvelles voitures sur lesquelles ils font passer le permis maintenant sont bien différentes de ma vieille Ford… » s'expliqua ce dernier.
« C'est surtout que votre père n'arrêtait pas de s'extasier devant ces nouvelles inventions moldues, intervint Molly, ces gadgets électro-choses qui envahissent leur monde, et ne se concentrait pas sur la route. Il a même failli percuter un arbre lorsque la GSP s'est mise à lui parler. »
« GPS Molly chérie, on dit un GPS » la reprit Arthur, souriant d'un air penaud alors que ses fils s'esclaffaient.
Molly ne put s'empêcher de rire aussi, atteinte par la bonne humeur de ses enfants. Cependant, elle mit quand même une légère claque sur la tête de son fils le plus proche, Charlie, accompagné d'un « ne vous moquez pas de votre père » pas très convainquant, avant de retourner jeter un coup d'œil à sa soupe.
« Vous avez besoin d'aide, Mrs Weasley? » demanda Alexandra en se levant pour la rejoindre devant les fourneaux.
« Non ca ira, Alexandra, merci, répondit Molly. Et pour la dernière fois, appelle-moi Molly s'il te plait. »
« Mais c'est que… »
« Oh voyons, ça fait maintenant plus d'un an que tu sors avec Georges, et plusieurs fois que tu viens à la maison, je crois qu'on a dépassé le stade du « Mrs Weasley », non? Et puis c'est Noel, ajouta-t-elle alors qu'Alexandra ouvrait la bouche pour répondre, alors fait moi plaisir et appelle moi Molly. »
« D'accord… Molly » Alexandra capitula, avant de retourner s'assoir à la table.
Molly lui adressa un petit sourire en la regardant faire, lorsqu'elle remarqua Fred qui tenait une petite boite noire cylindrique, recouverte d'écailles rougeâtres.
« Fred Weasley ! Peux-tu me dire ce que c'est que ça? » s'écria-t-elle en pointant l'objet.
« Ça, répondit-il en agitant la boite sous le nez de sa mère, c'est une Boite à Dragon. J'expliquai à Charlie que quand tu appuis dessus, un… »
« Je ne veux pas le savoir, s'écria Molly. Range-moi ça tout de suite. J'avais pourtant dit pas de farces et attrapes à la maison. »
Fred hésita un instant, le doigt prêt à appuyer sur le couvercle de la boite, mais finit par capituler sous le regard intransigeant de sa mère et rangea la Boite a Dragon dans sa poche, un air déçu peint sur le visage.
« Je voulais vraiment te montrer ça Charlie, tu aurais adoré » soupirât-il.
« Fait pas cette tête, dit Charlie en lui donnant un coup de coude, tu me montreras ce soir. Apres tout, on partage la même chambre. »
« De quoi? s'écria George, Fred dors avec Charlie? Je croyais que Ron ne passait pas la nuit ici et qu'il prendrait sa chambre. Si Fred dors avec Charlie, alors moi aussi. Ils sont faire la bringue toute la nuit, pas question que je reste à l' écart à m'ennuyer dans ma chambre… »
Alex l'interrompit d'une claque sur la tête. « Continue comme ça et tu vas vraiment finir par t'ennuyer ce soir. En fait, tu risques de t'ennuyer chaque nuit des deux semaines à venir… »
George la regarda, terrifié par la menace que représentaient deux semaines d'abstinence. « Tu n'oserais pas. »
Elle lui répondit d'un hochement de tête silencieux, mais George reprit bientôt contenance. « Oh non, tu ne tiendrais pas le coup. Deux semaines loin de mon corps d'athlète, impossible. Je te donne trois jours avant de venir me supplier… »
Cette fois ci, c'est Molly qui lui mit une claque sur la tête, mettant fin à son discours égocentrique. « George, pour une fois que tu amène une jolie et gentille fille à la maison, j'aimerai bien que tu la gardes. Alors réfléchit un peu avant de lui dire n'importe quoi. »
Fred lança un regard compatissant à son frère qui se massait le crane, avant de reporter son attention sur sa mère. « Maman, tu nous expliques cette histoire de chambre? Je croyais que je devais prendre celle de Ron. »
« Eh bien nous avons une invitée de dernière minute, répondit Molly. Les parents d'Hermione sont partis en croisière en amoureux pour les fêtes, alors comme elle se retrouvait toute seule pour Noël, je lui ai dit de se joindre a nous. »
« Tu as bien fait, approuva Charlie. Elle n'allait pas passer Noël toute seule. »
« Oui, renchérit Georges. Après tout, elle fait presque partie de la famille. Fut un temps on croyait bien qu'elle et Ron allaient se marier. »
« Ils sont restés en bons contacts après une avoir rompus leurs fiançailles? » Demanda Alex.
« Euh, oui. En fait ils n'étaient pas encore fiancés, ils venaient juste de se mettre ensemble. Mais après quelques mois Ron s'est rendu compte qu'il était plus intéressé par le postérieur de son pote John que par celui d'Hermione.»
Fred se racla la gorge, indiquant sa mère d'un coup d'œil à George. Un peu plus de tact n'aurait pas été de trop. Elle avait eu du mal à accepter l'homosexualité de son plus jeune fils, et par le fait que lui et Hermione ne lui donneraient jamais de petits enfants. Elle aimait beaucoup Hermione. Mais elle avait rencontré John, un garçon charmant et brillant, et à force de les voir lui et Ron, elle avait finit par se faire à l'idée.
« Quoi? demanda Georges, je croyais que Maman avait digéré tout ça. »
Voyant que sa mère ne disait rien, Fred haussa les épaules et détourna le regard vers la fenêtre. À travers le carreau embué, il apercevait une silhouette emmitouflée qui traversait rapidement le jardin. Il eut à peine le temps de prévenir sa mère qu'un nouvel invité arrivait, lorsqu'Hermione entra dans la maison.
« Merlin qu'il fait froid, se plaignit-elle en laissant tomber plusieurs sacs de courses à côté d'elle. Journée shopping à Londres avec un temps pareil, deux jours avant Noel, c'est de la folie. Mais au moins, j'ai trouvé ce qu'il me fallait. »
Elle enleva sa veste, son écharpe et son bonnet pour les suspendre au porte-manteau près de la porte, et retira ses bottes enneigées avant de faire apparaitre une paire de pantoufles bien chaudes qu'elle enfila avec bonheur. Enfin, elle se retourna vers tout le petit monde attablé dans la cuisine, et avisa les derniers invités à être arrives.
« Fred, George ! Vous êtes là. »
« Salut Hermione » lui répondit Georges.
Il se leva pour lui dire bonjour et lui présenter Alexandra. Pendant ce temps, Fred dévisageait Hermione. Ça faisait plusieurs années qu'il ne l'avait pas vu. Quelques mois après sa rupture avec Ron, et peut être pour oublier que son petit ami l'avait laissée tomber pour un homme, Hermione avait accepté un travail en Suède, où elle étudiait des runes anciennes sur un site d'excavations archéologiques, depuis presque trois ans. Bien sur elle était revenue en Angleterre plusieurs fois et était restée en contact avec la famille Weasley, mais les jumeaux et elle n'avait pas eu l'occasion de se croiser. Fred l'observait donc, troublé. Elle n'avait pas énormément changé. Ses cheveux emmêlés étaient retenus en un chignon désordonné, et elle arborait toujours un style simple, vêtue d'un jean et d'un gilet en laine bleu. Cependant, quelque chose était différent chez elle. Les traits de son visage étaient plus définis, matures. Les joues rondes de son enfance avaient laissé place à des pommettes hautes, maintenant rougies par le froid. Ses yeux étaient animés de curiosité et de passion, ses lèvres étaient pleines, et ses formes en général s'étaient affirmées. Même si Hermione restaient elle-même, Fred avait du mal à la reconnaitre. Ce n'était plus l'adolescente de Poudlard, non, celle là s'était effacée, et il avait maintenant en face de lui une belle jeune femme, et cela le perturbait. Se levant pour aller la saluer, il fit de son mieux pour cacher son trouble. Cependant, alors qu'il la serait dans ses bras en lui disant bonjour, il ne put s'empêcher de prolonger l'étreinte quelques secondes de plus que nécessaire. Il sentait la douceur de ses cheveux contre sa joue, et la chaleur de son corps féminin contre son torse était électrisante. Enfin il la relâcha et lui adressa un sourire.
« Content de te revoir Hermione. »
xXx
« Et alors, heureusement que j'ai pu récupérer ma baguette rapidement, parce qu'en quelques secondes le Cornelongue était sur moi… »
Apres le thé, tout le monde s'était séparés. Arthur s'était installe sur son fauteuil préféré et lisait la Gazette, alors que Charlie et Alexandra parlaient dragons, confortablement installés sur le canapé avec Fred et George. Mais Fred était distrait. De là où il était il apercevait Hermione, assise dos à lui à la table de la cuisine, travaillant sur il ne savait quoi. Il n'avait pas pu s'empêcher de la détailler un peu plus tôt, et quelque chose en elle lui plaisait vraiment. Molly venait de sortir dans le jardin en rouspétant contre ces gnomes qui n'arrêtaient pas de voler la couronne qui ornait la porte. À la manière dont elle avait retroussé ses manches, les dits gnomes allaient passer un mauvais quart d'heure. Fred en profita pour se lever et se glisser silencieusement derrière Hermione. Arriver à son niveau, Hermione ne l'aillant toujours pas remarqué, il se pencha juste à côté de son oreille.
« Qu'est-ce que tu fais? » demanda-t-il.
Hermione sursauta en poussant un petit cri.
« Fred, tu m'as fait peur ! J'emballe juste les derniers cadeaux que je suis allée acheter tout a l'heure» répondit Hermione, s'appliquant à faire un nœud parfait sur un paquet carré rouge.
Fier de son petit effet, Fred posa ses mains sur les épaules d'Hermione et se pencha pour la regarder faire. Il se félicita mentalement, lorsqu'il s'aperçut qu'Hermione avait entrouvert son gilet et que de là où il était, il avait une vue parfaite sur le décolleté de la jeune femme.
« Fred, tu ne peux pas rester là » l'interrompit Hermione.
Craignant qu'elle n'ait remarqué son manège, il se recula et prit place sur une chaise à côté d'elle, appuyant négligemment son coude sur la table en la regardant.
« Et pourquoi donc? Je suis quand même chez moi. »
« Pff tout de suite les grands airs, fit Hermione en levant les yeux au ciel. Je ne veux pas te dicter ta conduite, c'est juste que si tu restes là tu risque de voir ton cadeau quand je l'emballerai. Et ce n'est plus drôle si tu sais en avance. »
« Tu m'as fait un cadeau? » Fred ne s'y attendait pas du tout.
« Bah oui. Je me tape l'incruste dans votre Noël familial, je ne vais pas en plus arriver les mains vides. »
Hermione avait dit ça d'un ton naturel, mais dans la tête de Fred, ses méninges tournaient à toute vitesse. C'était vrai, il n'y avait pas pensé. Il n'avait appris qu'Hermione passerait les fêtes avec eux que quelques heures auparavant, et n'avait donc rien à lui offrir le lendemain. D'un bon il fut sur ses pieds et fila vers le salon, s'excusant rapidement auprès d'Hermione. Il retrouva ses frères et Alex sur le canapé, et, poussant cette dernière pour s'assoir à côté d'elle, se pencha vers le groupe.
« On à un problème, on n'a pas de cadeau pour Hermione » murmura-t-il.
Les yeux de Georges et Alex s'écarquillèrent. En effet ils n'avaient pas pensé à ça. Commença alors un conciliabule animé, que Charlie quitta rapidement pour aller discuter avec son père. Lui avait déjà tout prévu.
xXx
Fred était étendu sur son lit, les yeux grand ouverts. De l'autre côté de la pièce, Charlie dormait déjà et ronflait légèrement. La soirée s'était bien passée. Ils avaient tous diné dans la cuisine et mangé la délicieuse soupe au potiron que Molly avait faite, tout en discutant de choses et d'autres. Hermione avait annoncé que son travail en Suède touchait à sa fin, car les archéomages avaient finit les fouilles. Il ne lui restait plus qu'à finir son compte-rendu sur les runes qu'elle avait eu à traduire dans la dernière tombe qu'ils avaient découvert. Arthur lui avait demandé ce qu'elle comptait faire après ça, et elle avait répondu qu'elle pensait revenir à Londres, l'un de ses superviseurs en Suède lui ayant proposé un poste de chercheuse dans son département au Ministère.
« Quel genre de département s'intéresse aux runes anciennes suédoises? » avait demandé Charlie.
« Le Département des Mystères » avait calmement répondu Hermione.
Tout le monde l'avait regarde avec des yeux ronds. Fred n'avait pu s'empêcher de lui poser la question, l'air sidéré mais tout de même impressionné.
« Tu vas devenir Langue-de-Plomb? »
Elle lui avait répondu d'un petit sourire affirmatif, et la conversation avait continué sur le futur travail d'Hermione. Fred, lui, n'avait pas pu s'empêcher d'observer cette derniere une fois de plus, alors qu'elle était assise juste en face de lui. Elle était décidément pleine de surprises, et il aimait ça.
Charlie poussa un ronflement un peu plus fort en se retournant dans son lit, tirant Fred de ses pensées. Il se redressa en secouant la tête. Il ne savait pas vraiment quoi penser. Hermione lui plaisait décidément beaucoup. Il l'avait même ouvertement reluqué, un peu plus tôt dans la cuisine, lorsqu'elle faisait ses paquets. À cette pensée quelque chose se tordit dans son ventre. Hermione n'etait plus une petite fille, c'etait une femme. Il ne pouvait pas se le cacher, il avait envie d'elle. D'un côté, ça semblait tellement naturel, Hermione avait toujours été jolie, et sa nouvelle assurance ainsi que sa féminité assumée la rendait tout à fait désirable. Mais d'un autre côté, c'était la meilleure amie de son frère, son ex, même. Et l'idée d'avoir une quelconque relation avec elle sonnait définitivement trop bizarre à son goût. Il fallait qu'il se calme et se débarrasse de cette envie de l'embrasser qui le prenait à chaque fois qu'il la voyait. Dépité, Fred se leva dans l'idée d'aller chercher un verre d'eau à la cuisine. Avec un peu de chance, le liquide froid lui remettrait les idées en place. Il se glissa hors de son lit le plus silencieusement possible, et sortit dans le couloir à pas de loup. Il allait atteindre l'escalier lorsque quelqu'un gravit la dernière marche et déboucha sur le palier devant lui.
« Fred ! Il faut vraiment que tu arrêtes de me surprendre comme ça ! »
Hermione se tenait devant lui, ne portant rien qu'autre qu'une nuisette en coton. Elle avait sursauté en l'apercevant, et le fixait maintenant de ses grands yeux chocolats. Fred, lui, ne bougeait pas. Tout son raisonnement et sa résolution de chasser Hermione de son esprit venaient de voler en éclats. Il pouvait deviner sa poitrine ferme sous la mince barrière de coton, et sa nuisette s'arrêtait à mi-cuisses, dévoilant ses jambes fines et fuselées. Il n'avait plus qu'une idée en tête, la plaquer contre le mur et la prendre sauvagement. Il était en train de débattre si oui ou non il devait mettre ses pensées à exécution, lorsque des pas se firent entendre dans l'escalier menant à l'étage supérieur. N'hésitant pas une seconde, Fred saisit Hermione par le bras et l'entraina dans la pièce la plus proche, refermant silencieusement la porte derrière eux.
« Fred, qu'est-ce que… »
« Chut ! » fit Fred en plaquant sa main sur la bouche d'Hermione. Il guettait les bruits de pas qui passaient devant la porte, et bientôt le couloir fut à nouveau silencieux. Hermione ne put s'empêcher de pouffer derrière la main de Fred. Avec douceur, elle lui saisit le poignet et abaissa son bras.
« Fred, on est plus a Poudlard, il n'y a pas de couvre feu. Tu croyais quoi, en m'attirant dans la salle de bain, que Rusard allait debarquer en criant « Élèves hors du dortoir ! » ? On ne fait rien de répréhensible. »
Fred la dévisageât. C'était vrai, il ne savait pas ce qu'il lui avait prit de se cacher. Peut être que c'était cette vision qu'il avait eu d'Hermione, étendue sous lui et gémissant son nom, qui l'avait fait se sentir coupable de quelque chose, comme si une tierce personne les suprenant dans le couloir aurait put deviner ses pensées. Chassant cette perspective désagréable, il sourit dans la pénombre. Il se sentait d'humeur joueuse et séductrice, et puisqu'Hermione était là, autant en profiter.
« Rien de répréhensible, hein?Qu'est-ce que tu en sais? » murmura-t-il en se penchant dans son cou.
Hermione, d'abord suprise, finit par repondre à ce qu'elle pensait être une plaisanterie.
« Oh je vois, fit-elle en se raprochant de Fred, un air de conspiratrice sur le visage. Il ne faudrait pas que quelqu'un decouvre notre relation secrète. »
Soudain, Fred n'avait plus envie de jouer. Hermione était proche, trop proche. Il pouvait sentir sa poitrine effleurer son torse, et un léger parfum de rose émanait de sa nuque. Sous couvert de la plaisanterie, il fit quelques pas et l'accula contre le mur à côté de la porte. Se collant à elle, il passa une main sur sa hanche, pendant que l'autre venait écarter ses mèches de cheveux, dégageant son cou où il vint enfouir son visage, respirant son parfum. Hermione, elle, ne bougeait plus. Fred se pressait contre elle, et elle pouvait sentir son souffle chaud dans son cou et ses lèvres effleurer sa peau par moment. Elle sentait sa main qui bougeait lentement sur sa hanche, remontant sa nuisette à chaque fois un peu plus. Son cœur battait la chamade, et elle ne savait plus si Fred plaisantait encore ou non, alors que ce dernier attrapait le lobe de son oreille entre ses lèvres. Elle ne put retenir un soupir de plaisir, alors que le contact de la langue de Fred sur sa peau, juste sous son oreille, lui envoyait des décharges électriques dans tout le corps. Alors, ce dernier s'arrêta soudainement. Il était comme hypnotisé. Tout ce qu'il voulait à l'instant précis, c'était Hermione. Il voulait serrer son corps chaud dans ses bras, et sentir ses lèvres pleines contre les siennes. Il voulait tenir ses seins ronds dans ses mains, et l'entendre gémir alors qu'il la pénètrerait. Mais son soupire l'avait sorti de sa transe, et il réalisa ce qu'il était en train de faire. Il allait trop loin. Ce qui avait commencé comme une plaisanterie ne pouvait plus s'expliquer sous le couvert du jeu. Même s'il le désirait ardemment, il n'allait quand même pas se taper Hermione sur le carrelage froid de la salle de bain de la maison familiale. Alors, luttant contre son désir, il l'embrassa une dernière fois sur la joue, tout en lui murmurant un « bonne nuit, Hermione » à l'oreille, puis il se détacha d'elle et sortit de la piece.
Il fallut quelques instants à Hermione pour reprendre ses esprits et comprendre ce qu'il venait de se passer. Fred Weasley venait de la seduire. Et à en juger par le rythme effréné de son cœur et la chaleur qu'elle sentait entre ses cuisses, il s'y était plutôt bien pris. Prenant alors une grande inspiration pour se calmer, elle finit par sortir à son tour de la salle de bain et retourna se coucher.
