Re-bonjour ! Bon, je suis dans une séance publication, alors tant qu'à faire, je mets cette histoire en ligne... Elle est assez vieille, désolée donc si vous trouvez des maladresses. N'hésitez pas à me signaler des incohérences entre les chapitres ou même des fautes de grammaire ou d'orthographe.
Résumé : Bah, euh... Un petit Harry de 22 ans déprimé par la victoire de Voldemort se décide à transgresser la plus grande loi de toutes : celle du temps immuable. Il part donc dans le passé.
Ce premier chapitre est un peu court, ce n'est qu'un prologue. Les suivants sont bien plus longs. Bonne lecture à tous.
PS : Je l'ai oublié, mon Disclaimer. Donc, une fois pour toutes, les personnages, les lieux ne m'appartiennent pas et je ne touche aucun argent sur ces histoires. J'écris pour le simple plaisir d'être lue et critiquée (bah oui, l'intérêt de la publication, c'est l'obtention des critiques). Ce qui signifie que je suis particulièrement accro aux reviews
Départ
Harry était persuadé d'avoir atteint le fond. Il ne pouvait pas descendre plus bas. Depuis plus de trois ans, il vivait comme un chien, caché dans les ruines de Sainte Mangouste le jour, sortant la nuit après s'être transformé en animal errant pour trouver de quoi survivre.
Des ordures, des déchets… parfois quelqu'un avait pitié et lui donnait quelque chose d'un peu plus consistant, mais c'était rare. Il devait contenter de ce qu'il trouvait, puis ensuite se dépêcher de regagner sa cachette avant que quiconque ne puisse s'apercevoir qu'il n'était pas vraiment un chien.
Sirius était parti en premier, puis Dumbledore avait rapidement suivi. Ensuite, tous s'étaient succédés : McGonagall peu avant la rentrée, Remus Lupin début septembre, au beau milieu d'une de ses transformations en loup… Et même Ron et Hermione, qui avait voulu rester avec lui malgré ses avertissements.
Il avait quitté Poudlard et avait choisi d'augmenter sa force avant de partir à la recherche des Horcruxes restants. Il savait parfaitement qu'au moment de son départ, il n'avait pas assez de force pour espérer inquiéter Voldemort. Maintenant c'était différent.
Mais maintenant c'était trop tard.
Il s'était rapidement retiré de la circulation après avoir assimilé le plus de connaissances humaines possibles. Puis il était parti à la recherche de légendes, puisque seules des légendes pouvaient l'aider. Et il avait réussi : alors qu'il avait dix-huit ans, il avait trouvé un village d'elfes au fin fond de Brocéliande.
Les elfes étaient sauvages et n'avaient pas apprécié cette intrusion sur leur territoire. Ils l'avaient promptement chassé, sans même écouter ses explications. Sauf une. Alors qu'Harry errait dans la partie humaine de la forêt, désespéré, elle l'avait retrouvé et lui avait proposé de lui enseigner des arts elfiques – en échange de quoi Harry lui enseignerait la magie sorcière.
Il avait bien entendu accepté. Il savait que les elfes étaient en danger et comprenait qu'elle puisse vouloir apprendre à se défendre. Leurs leçons avaient commencé et portaient leurs fruits. Sa professeure était incroyablement belle, il en était tombé amoureux sans même s'en rendre compte. Il savait que c'était un amour interdit, mais n'avait-il pas l'habitude de braver les interdits ?
Ils avaient fini par se marier. Pendant deux ans, ç'avait été le bonheur absolu, malgré la guerre, malgré leur fuite permanente. Ils étaient ensemble et c'était tout ce qui comptait. Puis, à son tour, elle s'était éteinte. C'était le jour où Harry avait tué pour la première fois. En la voyant tomber, il avait littéralement perdu le contrôle de sa magie. Les Mangemorts n'avaient pas survécu.
Harry secoua la tête pour chasser ses sinistres pensées. Se remémorer son passé ne l'aiderait pas vraiment à vaincre Voldemort. De toute manière il était trop tard. Il ne restait qu'une seule solution pour le battre : transgresser la loi la plus importante de toutes.
Il se redressa du nid de chiffons qui lui servait de lit. Il repartait aujourd'hui, non pas pour fuir mais pour mener le combat sur un autre front. Rapidement, il se leva et jeta un œil autour de lui. Qu'emmenait-il ? Son éclair de feu, il y tenait trop pour le laisser. Sa cape d'invisibilité, elle lui serait utile. De l'argent, bien sûr. La Carte des Maraudeurs… Oui, elle pourrait lui servir. Le reste resterait ici. Il avait de toute manière mémorisé tous ses livres. A part un…
Avec un geste dégoûté, il attrapa un épais volume noir, arborant la Marque des Ténèbres sur la couverture. L'intégrale des attaques qu'avaient mené Voldemort, depuis son apparition jusqu'à aujourd'hui. Cela lui serait certainement très utile, vu l'endroit où il comptait partir. Il réduisit le livre après un dernier regard haineux à la Marque qui semblait le narguer, puis le fourra dans une poche cachée. Il ne devait surtout pas être pris avec un tel livre, cela attirerait bien trop de questions.
Sans se retourner, il quitta sa cachette de ces deux dernières années. Il avait maintenant vingt-deux ans, mais savait qu'il ne les faisait pas. Paradoxalement, son corps paraissait plus jeune que vingt-deux ans, alors que ses traits fatigués par les batailles et la tristesse lui donnaient un air plus âgé. Il faisait partie de ceux dont on ne pouvait pas déterminer l'âge.
Il se prépara à transplaner. Il avait choisi de partir de Pré-au-Lard et était conscient que dès qu'il apparaîtrait, les Mangemorts rappliqueraient. Beaucoup de gens croyaient qu'il était mort, mais Voldemort le savait vivant, même s'il ne l'avait jamais trouvé. Et le Lord Noir en était très frustré. Harry le savait par sa cicatrice.
Il réapparut dans la rue principale de Pré-au-Lard, pas trop loin de la Cabane Hurlante. Il espérait qu'être dans la vieille bâtisse permettrait de dissimuler son arrivée. Il y eut un brusque mouvement de foule : on l'avait reconnu malgré ses changements physiques. Il se mit à marcher rapidement vers la Cabane.
Il marqua une légère pause sur le seuil. C'était ici même que Remus Lupin était mort, le vingt-neuf août. Il rejeta brutalement les souvenirs du corps de son ami et entra d'un pas décidé, refermant soigneusement la porte derrière lui avant de rire amèrement de l'inutilité de son geste. Deux sorts plus tard, il était assuré que la porte tiendrait un minimum le temps qu'il lance son sort principal.
Il gravit rapidement les marches et alla dans la chambre de la Cabane, repoussant le lit défoncé dans un coin d'un rapide geste de la main. La magie sans baguette était très utile, mais elle le fatiguait encore beaucoup plus rapidement. Manque d'entraînement, sans doute. Il s'assit par terre alors que des coups sourds et des sortilèges commençaient à frapper la porte d'entrée et même les murs. Faisant abstraction du danger qui le menaçait, Harry plongea en transe comme le lui avait appris son elfe, rassemblant le plus de magie possible. Puis, d'une voix à la fois grave et triste, rauque à cause du nombre d'années écoulées depuis la dernière fois qu'il avait parlé, il commença son incantation.
La prophétie n'a plus lieu d'être.
L'élu a choisi son destin.
Commence par le un et termine par le sept,
Entre, le neuf et le sept.
Le huitième sur douze
Cinq fois cinq jours.
Ce qui a été fait doit être défait
Le temps change sous la pression de la volonté
Que le futur se brise pour refaire le passé.
Au fur et à mesure qu'il parlait, la pièce se remplissait de lumière alors que des symboles étranges apparaissaient partout, flottant dans l'air. Il fut bientôt obligé de fermer les yeux, aveuglé par la lumière. Il entendit un vague bruit au rez-de-chaussée, sans doute les Mangemorts qui étaient parvenus à entrer. Mais, à cet instant-là, tout sembla se déchirer.
Le ciel, gris sombre depuis l'arrivée au pouvoir de Voldemort, devint soudain d'une éclatante couleur argentée. La terre se mit à trembler sous la Cabane Hurlante, qui sembla se dissoudre dans l'air, explosant en des millions de petites particules noires qui disparaissaient sitôt formées. Les Mangemorts poussèrent un cri d'agonie puis furent expulsés de la cabane, morts.
Puis tout s'arrêta. Le ciel redevint gris. Mais de la Cabane Hurlante, il ne restait plus qu'un petit tas de poussière, dernier signe de la colline qui s'élevait là avant. Et du Survivant, aucune trace.
