KOUKOU LES LECTEURS

Alors je m'essaie à une nouvelle fiction. Je vous poste le premier chapitre. Je ne sais pas trop ce que ça va donner. Donc si vous aimez ou si vous n'aimez pas dites le moi. Comme ça, ça me permettra de savoir si je la continue ou pas..

Voilà BISOUS !

Les personnages ne sont pas les miens = la fiction n'a aucun rapport direct avec la série.


Les amants karmiques

Des régressions rapportent que des liens avec des proches peuvent remonter à plusieurs centaines d'années. Des liens tissés entre deux êtres, malgré des obstacles insurmontables, sont si puissants qu'ils survivent au-delà du temps, parfois d'époques si lointaines qu'elles nous semblent faire partie de l'histoire de l'Humanité. Ces amants karmiques, mus par un amour très fort, peuvent se retrouver au cours de plusieurs vies.


1416, Siècle charnière entre le Moyen-âge et la Renaissance. Siècle de Gutenberg, de Christophe Colomb.

Dans une petite province de la Serbie, vivait le baron lestat Pavlovna, sa femme et ses deux filles.

Ils habitaient tous les quatre dans une demeure modeste, un petit château de campagne. Une quinzaine de domestiques était sous les ordres de la famille.

La famille Pavlovna n'était pas excessivement riche, mais suffisamment pour organiser de belles réceptions.

Katherine L'ainée, était considérée comme la plus belle des sœurs. Coquette, distinguée, jamais elle ne faisait d'écart. Nombreux prétendants frappaient à sa porte. Mais elle était promise depuis l'âge de ses 5 ans.

Elle venait d'avoir 17 ans, il était temps pour elle de se marier. Pourquoi aurait-elle échappé à la règle ? Une année de plus et elle ne serait plus jouvencelle mais vieille fille.

Caroline quant à elle, était la cadette à peine plus jeune, était tout le contraire de sa sœur Katherine. Les cheveux dorés comme le blé, des yeux vert émeraude. Sa particularité était de ne pas être comme les autres filles, à se pomponner toute la journée et à se demander qu'elle robe, elle allait porter pour le prochain bal.

Engagée, elle délivrait discrètement de la nourriture aux plus démunies surtout aux enfants. Elle prodiguait des soins et aidait parfois le médecin du village. Habile à l'épée tout comme à cheval, elle aurait pu mettre plus d'un chevalier de la garde à terre. Son père était fier d'elle, il n'avait eu que des filles, alors le coté garçon manqué de Caroline lui comblait le manque d'un fils.

Malgré leurs différences, Katherine et Caroline s'appréciaient énormément et se racontaient tout. Elles dormaient tout le temps ensemble.

Les ronflements de Caroline berçaient Katherine tandis que, les pieds glacés de Katherine refroidissaient le corps brulant de Caroline. Elles se complétaient.

Madame Pavlovna était proche de l'ainée.

Il ne se passait pas un jour sans qu'elle ne se chamaille avec Caroline. Anne désespérait de trouver un jour quelqu'un qui ne lui convienne.

Depuis qu'elles avaient atteint l'âge de se marier, la mère des deux filles, Anne, les avaient séparés. Elle avait déplacé leurs chambres à l'opposer l'une de l'autre et des gardes étaient placés devant leurs chambres pendant la nuit. Elle ne voulait pas que la personnalité de Caroline déteigne sur sa sœur. Katherine n'avait même plus l'autorisation de faire du cheval. Sa mère lui répétait sans cesse : « Les dames ne montent pas à cheval. C'est très inconvenant » À la place, elle passait ses journées à broder et à lire. Des journées pour les mémères disait caroline.

L'arrivée de la famille Michaelson, mettait le château sens dessus dessous. Tous les domestiques se mettaient à l'œuvre. Il y avait tellement peu de visiteurs que les chambres inoccupées sentaient le renfermer et des boules de poussières commençaient à se former sur et sous les meubles. Il fallait ouvrir les fenêtres, changer les draps, laver le sol, les rideaux, mettre de la lavande en dessous des oreillers. Chaque femme de chambre se bousculait et se marchait sur les pieds.

Le vaisselier devait être astiqué, l'escalier ciré. Les cartes d'invitation, heureusement, avaient été envoyées depuis plusieurs jours, à chaque bonne famille. Les troubadours et ménestrels, s'exerçaient, sous l'œil attentif du maitre de salle. Avec Madame Pavlov sous les ordres, il y avait intérêt de se s'atteler à la tâche sous peine de finir ses jours aux cachots.

Connaissant les projets de sa femme, Mr lestat était parti à la chasse avec un vieille ami. Il considérait que les hommes n'avaient pas leurs places dans la préparation des festivités et de décoration de maison. De plus, sa femme allait être sur les nerfs et allait s'en prendre à son mari si quelques choses ne se passaient pas comme elle l'aurait souhaité. Caroline avait supplié son père de l'emmener avec lui. Mais il avait refusé.

La famille Michaelson était en chemin depuis 3 jours de leur domaine de Bronxski. Les hommes faisaient route à cheval tandis que Rebecca la sœur, faisait route en calèche. Les bagages sur le toit et les biens précieux dans le coffre en dessous de la robe de la demoiselle.

Rebecca, souleva le rideau vert qui empêchait le soleil d'entrer dans l'habitacle et sortit la tête.

- Sommes-nous bientôt arrivés ? Elijah le plus élégant et diplomate des frères lui répondit.

- Je dirai, dans 1 heure environs.

- Il était temps, je commençais à regretter d'être partie. Qu'elle idée de choisir une fiancée habitant aussi loin.

- Klaus ne la pas choisit, c'était un accord avec père et mère, il y a fort longtemps.

- D'ailleurs où est-il ?

- Il a sûrement dû trouver une autre route.

- En même temps, je le comprends, déjà qu'une femme est une source d'ennui alors en plus si elle est laide. Je serais point étonné si nous apprenions qu'il s'est enfuit. Intervint Kol.

- Tu es vraiment qu'un bougre et un idiot Kol.

- Oh madame ronchonne, comment voulez-vous qu'un gentil homme s'intéresse à vous, avec un caractère comme le votre ?

- Bien entendu, mon cher frère, si chaque homme devait prendre votre exemple, ils se marieront qu'avec des filles les plus inintéressantes qu'il soit. Lui lança-t-elle avant de refermer le rideau pour couper court à là conversation.

Elijah rigolait à voir ces frères se chamailler. C'était comme ça depuis le début du voyage.

Kol le regarda et haussa les épaules.

- Qu'ai-je dit ? N'ai-je pas raison ?

Cette question resta en suspens. Elijah ne réagissait jamais aux provocations de Kol. La meilleure façon de calmer les ardeurs de Kol était de ne pas lui répondre.

Les parents Klaus avaient promis leurs fils à la première fille du clan Pavlovna. Un accord avait été conclu et signé. Rien ne pouvait donc entraver leur mariage. Leurs domaines respectifs étant éloignés, il ne s'était encore jamais rencontré.


Caroline avait préféré faire du cheval que de suivre sa mère et sa sœur faire des essayages de robe. Elle avait demandé à sa servante Bonnie de la couvrir entre-temps l'arrivée des invités. En partant, Katherine avait lancé un regard dans la direction de sa sœur. Si ces yeux pouvaient parler, ils diraient : « Je t'envie, j'aimerais pouvoir aller me balader moi aussi »

Anne avait fait porter des robes de Paris, de Londres, et d'Allemagne. Katherine anticipait de longs et interminables monologues de sa mère à chaque essayage.

"Celle-ci est parfaite. Toutefois, la couleur de l'autre robe était plus majestueux. Celle-ci est bien trop décolletée, bien trop épaisse, bien trop rêche..."


Entre temps, Klaus s'était perdu dans les bois. Il avait eu la fâcheuse idée de prendre un chemin différent. Passer 3 jours en compagnie de ses frères et sœur lui était insupportable. Entre sa sœur qui bougonnait toutes les minutes, et son frère kol et ses blagues volant de plus en bas, il lui fallait prendre de la distance. Il zigzaguait entre les arbres lorsqu'il entendit une voix féminine.

Il s'approcha et vit une femme lui tournant le dos, tirant sur son cheval qui s'était embourbé dans la vase. Il avait énormément plu la nuit dernière. C'était stupide de vouloir se promener hors sentier. Peut-être pas aussi stupide que de quitter frère et sœur pour aller se perdre dans une forêt inconnue songea-t-il.

Il décida de rebrousser chemin avant qu'elle ne le voit. Mais celle-ci se retourna.

De dos, l'accoutrement recouvert de boue, la femme paraissait avoir la quarantaine. Mais lorsqu'elle s'était retournée, Klaus s'était rendu compte que derrière ces habits sales se cachait une femme âgée d'à peine 16 ans et d'une extrême beauté. Elle avait les yeux encore plus bleus que les siens. Ses cheveux flamboyants étaient ramassés en une queue de cheval en désordre. Elle le regarda les sourcils froncés.

- Vous là-bas ! Vous pourriez au moins venir m'aider. On ne vous a jamais appris la galanterie ? Tous les hommes sont-ils aussi peu gentlemen ?

Klaus surpris regarda derrière lui. Personne. C'était donc bien à lui qu'elle parlait. Comment osait-elle l'aborder de la sorte. Dans un langage qui pour Klaus n'était pas digne même pour une domestique. Il descendit de son cheval et avança vers elle en blasphémant. Elle ne le connaissait pas de réputation, mais, il comptait bien se présenter dans les formes... Dès les premiers pas, ses bottes s'enfoncèrent dans la masse noirâtre de vase mélangée à des bouts de bois, lui rendant la tâche de marcher plus difficile.

Mais plus il s'approchait, plus il était intrigué par la beauté de la jeune femme. C'était étrange, ses gestes et son accoutrement avaient tout l'air d'une gueux, mais son visage dégager quelque chose de plus... De plus royale.

- Il était temps, pendant un instant j'ai cru, que vous étiez collé à votre selle.

Ne lui répondant toujours pas et voyant qu'il la fixait le front rembruni, Caroline murmura : génial, je suis tombée sur un sourd et muet. Il ne manquait plus que ça.

- Je ne suis ni sourd, ni muet. Par contre, je doute que vous sachiez à qui vous vous adressez.

- Un imbécile ?

Klaus voyait rouge. Il serra le poing.

- Personne, ne m'a jamais traité de la sorte.

- Excepter aujourd'hui. Lui cracha-t-elle amèrement.

- Vous savez, Mademoiselle, j'ai châtié plus d'une pour bien moins que ça.

- Vous vous entendriez bien avec ma mère alors. Elle aussi son plus grand plaisir, c'est de malmener des personnes pour ensuite les jeter aux oubliettes.

- Votre mère ? pendant un instant j'ai cru que vous parliez de vous-même.

- C'est exactement ce que je disais un idiot. riposta t-elle avec sarcasme.

- Mais qui êtes-vous ? L'idée de la gifler laissa place à la curiosité. Cette désinvolture la rendait certainement bien trop sexy à son goût.

Caroline se retourna pour dégager un morceau de sa robe accrochée à une branche, se releva et attendit quelques secondes en l'observant de la même manière que lui, avec curiosité. Elle lui sourit avec espièglerie.

- Vous n'espérez pas que je vous donne mon nom sachant que votre plus grande spécialité est le cachot. Lui répliqua t-elle avant d'enchaîner. Je serais trop sotte de vous donner les informations qui vous permettrons de me retrouver facilement, une fois que j'aurais quitté les lieux.

Klaus resta sans mot dire. Aucune répartit ne lui sortit de sa bouche. C'était la première fois qu'une femme lui faisait manquer de mots. Un courant d'air froid s'engouffra dans les arbres, passa sur les épaules dénudées de Caroline. Elle frictionna les mains contre ses épaules pour se réchauffer.

Klaus prit les rênes du cheval des mains de Caroline.

- Je vais vous aider, je ne suis pas certain que vous trouverez un gentleman dans les environs avant un certain moment et d'ici là, vous risquez d'attraper froid. Lui assura t-il sourire crispé.

Il y avait en lui, c'est certain un aspect un peu farouche qui déconcerta Caroline.

Klaus n'éprouva aucune difficulté l'extirper le cheval de la vase. Le seul problème, C'est qu'en reculant, Klaus ne vit pas les branchages jonchant sur le sol et perdit l'équilibre, le faisant tomber sur son arrière-train. Son pantalon était immaculé de souillure. Caroline ne put s'empêcher de s'esclaffer de rire. Il la regarda furieux.

- Attendez, je vais vous aider dit-elle toujours le rire pendu aux lèvres. Elle lui tendit sa main. Il la refusa. Il était hors de question qu'une femme l'aide pour quelque raison et encore plus se moque de lui. Il se sentait honteux, sale, ridicule. Il repoussa la main de Caroline et se leva par lui-même. Caroline fut surprise qui ne lui accepte son aide. Le mépris qu'elle avait ressenti pour lui lorsqu'il était sur son cheval, l'envahit à nouveau.

- Très bien, selon votre bon-vouloir. Elle croisa les bras et le toisa de mécontentement.

Klaus ne pouvait plus se contrôler, il était bien trop en colère. Cette femme malgré sa beauté, devait recevoir une bonne correction. Il avança vers elle, la main posée sur son épée. Mais en entendant au loin Elijah, il s'arrêta et rebroussa chemin. Il monta sur son cheval et s'en alla s'en mot dire, laissant la jeune femme inconnue.

Au château, les derniers préparatifs prenaient place.

Les essayages avaient enfin terminé au grand plaisir de Katherine.

Elle et sa mère, enfin surtout sa mère avait opté pour une robe pourpre. Le corset de Katherine était encore plus serré qu'a l'habitude. Elle avait des difficultés pour respirer. On lui avait bouclé les cheveux et les avait relevés dans un chignon.

Les seins de Katherine étaient à la limite de déborder. Elle se sentait ridicule. Elles attendaient dans le salon des convives et patientaient de voir une escorte de garde au bout de la longue allée d'arbres d'alignement.

La fin d'après-midi arrivait. Anne avait fini de se préparer et regardait par la fenêtre. Katherine finissait de broder une petite chemise de toile.

Mon dieu, mais où est ta sœur ? Ils vont bientôt arriver et elle n'est n'y changer, ni laver. Cette fille, me rend les nerfs à vif. Qu'ai-je fait pour avoir une fille aussi impétueuse. Anne leva la main pour masser ses tempes. Pour autant, cela n'apaisa guère les inquiétudes d'Anne.

Katherine s'approcha et posa la tête sur l'épaule de sa mère.

- Ne t'inquiète pas, je suis sûre qu'elle arrivera à temps.

- Tu es toujours à protéger ta sœur. Tu ne devrais... Seigneur Katherine, regarde, ils arrivent !

Le sourire réapparu sur le visage d'Anne. Venez Katherine, elle lui prit la main et la posa sur son avant-bras. Allons accueillir nos invités.

Klaus avait retrouvé le chemin vers ses frères et sœur. Il regarda s'égailler un vol d'oiseaux au dessus de lui sur un ciel bleu azur. Tandis qu'une brise du sud soufflait sa douceur sur les arbres. Il ne pouvait pas se détacher du souvenir d'un regard d'émeraude, étincelant et des quelques paroles violentes et désagréables échangées dans l'après-midi. Il détourna ses pensées vagabondes sur un sujet plus agréable : sa fiancée qui méritait sa pleine attention.

- Tu n'es pas trop stressé ? Elijah s'était approché de Klaus au point que leurs chevaux se mirent sur la même cadence.

- Non, de ce que je peux voir au loin, elle a l'air tout à fait plaisante.

- Je suis ravi pour toi. Si père et mère n'avait pas arrangé le mariage, j'avais bien peur que tu ne choisisses rien d'autre qu'une vie dépravée.

- Klaus se mit à rire à plein poumon. J'ai bien peur qu'il ne se soit trompé de fils pour ce mariage arrangé. Tu ferais un bien meilleur gendre que moi. Tu es si romantique. Peut-être que la deuxième des sœurs pourrait te séduire.

- Je ne vois pas où est le mal d'être romantique.

Kol les interrompit.

- Mes frères, nous y sommes.

- À votre avis laquelle est votre future épouse, la belle brune à la robe pourpre ou la femme qui sourit tellement, que la poudre sur son teint va finir par éclater.

- Pourquoi là ton déjà emmené avec nous ? Questionna Rebecca qui avait enlever les rideaux afin de laisser entrer la brise fraiche traverser de part et d'autre la calèche.

-Pour éviter à tes chers prétendants de réaliser la plus belle ignominie du siècle. Lui fit Kol en lui faisant un clin d'œil.

- Elijah grand prince se rangea du côté de sa sœur. Arrête Kol ça suffit. Sinon je vais devoir la laisser te frapper avec ces petits points inefficaces.

Kol cessa sa provocation, mais continua à rire en voyant la tête renfrognée de sa sœur. Il l'adorait, mais au fond, elle était une cible facile à atteindre.

Katherine et Anne s'étaient installées au bas des marches pour mieux accueillir leurs hôtes. Tous les domestiques étaient rangés à gauche, les mains derrière leurs dos et prêts à décharger les bagages dès qu'ils auront reçu l'ordre. Elijah fut le premier à descendre de son cheval, suivit de Klaus et de kol. Il alla ouvrir la porte du carrosse et tendit la main à sa sœur pour l'aider à descendre. Les robes de cette époque étaient si imposantes qu'elles demandaient aux jeunes filles une très grande concentration pour ne pas perdre pied.

Klaus fut le premier à saluer ses hôtes. Il prit la main de Katherine et lui posa délicatement un baiser sur la main.

- Klaus Michaelson pour vous servir. C'est un plaisir de vous rencontrer mademoiselle...?

- Elle le salua d'une révérence avant de répondre : Katherine. Le plaisir est partagé. Je suis ravie de faire enfin la rencontre de mon fiancé. Ils se fixèrent quelques secondes avant qu'Anne les interrompirent pour se présenter. Elle tendit la main vers Klaus.

- Je suis Anne, la mère de cette merveilleuse fille. Je suis navrée de vous accueillir seule, mais mon mari n'est toujours pas rentré de la chasse. Je m'excuse de son retard.

- Ce n'est rien. Je comprends qu'il ait pu être retardé par ses occupations. Lui dit-il sincèrement.

Il lui déposa un bref baiser avant de se remettre à étudier de haut en bas sa future femme. Il était subjugué par la perfection de son visage, sa taille fille et sa bonne conduite. Il était nullement déçu du choix de ses parents. Il en déduisit qu'elle ne serait pas un problème pour lui.

- Je vous présente ma sœur Rebecca, mon frère Elijah et le plus jeune des mes frères Kol. Chacun, à leurs tours se présentèrent.

- Je me trompe peut-être, mais il me semblait que vous aviez deux filles ? Interpella Rebecca.

- Vous avez raison. Caroline, ma cadette se sentait un peu fébrile. Je lui ai demandé de se reposer. Elle nous rejoindra pour le diner.

Après les présentations et à travers l'agitation des domestiques qui débarrassaient, valise après valise. Rebecca et ses frères suivirent Katherine et sa mère. Ils gagnèrent la respectable haute demeure de 3 étages surmontée d'un pignon en surplomb.

Caroline arriva à la tomber de la nuit par la cuisine. Elle sauta sur le comptoir et attrapa une pomme et y planta ses dents avec envie laissant couler un filet du jus de la pomme qu'elle s'empressa d'essuyer du revers de sa manche.

Bonnie entra dans la cuisine, un plat en argent presque vide. Elle ramenait le reste de l'entrée avant de servir le plat.

- Caroline ! Votre mère vous cherche. Elle est furieuse.

- Je me doute. Il ne se passe pas un jour sans qu'elle ne réprimande. Demain sera un autre jour.

- Je ne crois pas ma fille. Caroline n'avait pas vu qu'Anne se tenait derrière elle, les mains sur les hanches avec un regard furieux.

- Mère, vous étiez là ? Je ne vous point entendu. Elle descendit du comptoir, épousseta légèrement sa robe et sourit.

Les yeux d'Anne s'arrondirent comme deux soucoupes lorsqu'elle vit l'état de la robe de sa fille.

- Miséricorde, mais où êtes-vous allez vous salir ? Ne vous ai-je pas assez répété que ce n'était pas digne d'une demoiselle. Bonnie, ordonna-t-elle sans poser de regard sur la domestique, emmené Caroline se changer immédiatement. Lançant son doigt vers sa fille, elle répliqua : ne faites pas attendre plus longtemps nos invités. Tâcher d'être prête pour le dessert. Et surtout !

Caroline lui coupa la parole.

- Je sais, ne pas parler, ne pas rigoler, ne pas respirer.

- Attention jeune fille, si vous faites ne serait-ce qu'un pas de travers, je vous enferme à doubles tours dans votre chambre, jusqu'à que votre sœur soit mariée.

- Si père était là..

- Il vous dirait là même chose. Mais ne vous inquiétez pas lorsqu'il rentrera, il aura le droit aux mêmes réprimandes.

Dans la chambre, les servantes vidaient dans la baignoire avec précaution, l'eau chauffée au préalable dans la cuisine.

La baignoire était en bois de châtaigner poli, toujours garnie en son fond et sur ses bords du drap de molleton épais qu'on y mettait pour éviter les échardes.

- Alors ?

- Comment ça ?

- Comment sont-ils ?

- J'ai bien peur de ne pouvoir vous répondre, je n'ai eu que très peu de temps pour les observer.

Caroline se retourna et appuya son menton contre le rebord de la baignoire. Elle arbora son air persuasif. Bonnie n'ignorait pas que tant qu'elle n'aurait pas donner de réponse, sa maitresse ne la lâcherai point.

- Ils sont tous les trois très beaux. Votre beau-frère ne semble pas très loquace. Katherine risque de ne...

- Oh, tu sais, Katherine est si docile, qu'elle ne trouvera jamais à rien à redire.

- Et les autres ? D'ailleurs, je ne sais combien sont-ils dans cette famille.

- Retournez-vous que je puisse continuer à démêler vos cheveux. Caroline s'exécuta. Pour répondre à votre question, ils sont 5. Klaus l'ainée, suivit d'Elijah, de Finn, de Rebecca et enfin de Kol.

- Une fille parmi quatre hommes, elle en a de la chance.

- Du peu que j'ai pu voir, elle me semble suffisante. Bonnie mis un linge propre autour du corps trempé de Caroline.

- Qui a choisi cette robe ? En regardant la masse verte nuance viride étendu sur le lit.

- Votre mère. Elle a dit que le vert relèverait la couleur de vos yeux. Caroline soupira.

Sur chaque mi-bras était suspendu de la dentelle blanche qui tombait environ sur 20 cm. Une ceinture brodée, où pendait une aumônière allait souligner les courbes de Caroline.

- S'il le faut. Bonnie l'aida à mettre la robe.

- Ne sers pas trop, voyons.

- Je n'ai pas le choix

- Il semble que la robe ne soit trop petite.

- Non, c'est l'effet des nouvelles robes de paris. Plus s'est serrée et cintrée plus s'est raffinée.

- Il a toujours été dit que les Parisiennes aimaient souffrir pour être belles, je comprends maintenant tout le sens de cette phrase. Dit-elle le souffle court pendant que Bonnie tirait sur les lacets de la robe. Pour ne plus penser à la douleur, continua la dernière conversation.

- Lequel est le plus beau ?

- Puis-je vous proposer d'aller vous enquérir par vous-même et nous en reparlerons ensuite. J'ai terminé, vous pouvez rejoindre vos hôtes mademoiselle.

- Mes cheveux ?

- Vos cheveux sont très beaux lâchés mademoiselle.

- Merci Bonnie, que ferais-je sans toi. Elle la prit dans les bras. Combien de fois ne t'ai-je dit de me tutoyer. Toi et moi sommes amis non ?

- Bien entendu, Mademoiselle.

Bonnie suivit Caroline. Elle resta en retrait lorsque sa maitresse descendit les escaliers. Elle se mit à repenser à l'interaction qu'elle avait eu fin d'après-midi. Elle avait menti à sa maitresse. Elle avait eu le temps d'étudier les frères Michaelson. Surtout l'un deux.

Lorsqu'ils se dirigeaient vers le salon, Bonnie avait malencontreusement fait tomber un vase avec des fleurs fanées sur le sol. Le plus jeune des frères s'était retourné et avait accouru vers elle.

- Vous n'avez rien mademoiselle. Bonnie gardait les yeux baisser comme devait faire les personnes de son rang et ne répondit pas.

Il l'aida à ramasser les morceaux brisés par terre.

- Pouvez-vous me répondre, tout va bien ?

- Très bien je vous remercie. Je ne suis pas blessé.

- Tant mieux.

Kol se leva et pris par le bras Bonnie pour l'aider à se relever. Elle rajusta avec des gestes maladroits les plis de son voile, ce qui amusa kol.

- Merci monsieur.

- Mais de rien. La prochaine fois, appelez-moi dès que vous avez besoin d'un chevalier servant. J'accourais. Il se pencha pour la regarder dans les yeux. Elle ne put s'empêcher de lui décocher un sourire.

Il partit en courant rejoindre les autres. Bonnie resta tétanisée quelque seconde. Un homme de rang supérieur avait été si gentil avec elle. Son sang battait, cognait comme un oiseau fou à ses tempes dans ses veines dans sa poitrine. Elle s'était dite qu'il ne fallait pas qu'elle tire des conclusions de cet échange et se jura qu'il n'y en aurait plus aucun.