My heart with you

Je ne suis que traductrice de cette Fanfic crée par Floatsodelicately (qui possède aussi l'image de couverture).

"My love, the reason I survive... I keep you secretly" - My Heart With You - The Rescues.

C'était un jour calme au 12 Grimmauld Place, et Fred et George étaient étendus sur leurs lits, leurs chevilles croisées et leurs doigts entrelacés ensembles derrière leurs têtes, attendant le hurlement qui attesterait de la réussite d'une de leur farce. Ils n'eurent pas à attendre longtemps , mais la personne qui hurla n'était pas celle qu'ils attendaient. A la place du pathétique et efféminé glapissement de Ron, c'est un cri féminin qui se fit entendre. Cela ne présageait rien de bon. Les jumeaux se regardèrent et déglutirent. Ils se levèrent, fixant nerveusement la porte. Il y avait dans la maison trois femmes, et cela finirait toujours en interminable sermon, avec peut être des objets jetés sur eux. Ce n'était pas leur mère elle avait arrêter d'être choquée depuis bien longtemps et leur criait tout de suite dessus. Cela pouvait être Ginny mais George était certain de l'avoir vue rejoindre la maison de Dean Thomas par la cheminée, pour le déjeuner. Cela ne laissait alors qu'une seule possibilité : Hermione Granger.

Le temps de le déduire fut suffisant à une Hermione absolument furieuse et aux cheveux bleus pour monter les escaliers jusqu'à leur chambre. Elle franchit le pas de la porte et resta là à fusiller du regard les jumeaux. Ils sourirent sans grande conviction et Fred commença du mieux qu'il put :

- Eh, Hermione, sympa ton nouveau look...

- ...T'as essayé un nouveau shampooing ? finit George, pas plus entreprenant.

Hermione gronda, en proie à la frustration.

- Pourquoi ? Pourquoi vous n'arrêtez pas de me faire ce genre de choses ? D'abord vous avez changé en imagier pour enfants chaque livre que j'essayais de lire, puis vous avez transformé ma chambre aux couleurs des Serpentard, même mes habits ! Est-ce que vous avez la moindre idée du temps qu'il m'a fallu pour les rendre tous à la normal ?!

- 'Mione, ce n'était pas à toi qu'on faisait cette blague ! Réellement ! dit George, en levant ses mains en signe de protestation.

- Ouais, continua Fred, tu partages ta chambre avec Ginny et on voulait juste la taquiner avec toutes ces rumeurs sur Malefoy qu'on a entendues. On n'avait pas l'intention de colorer également tes habits...

- Encore ?! Vous ne devriez pas faire ça ! Vous savez à quel point ça l'énerve ! Et moi après j'ai à composer avec elle qui vous maudit à longueur de journée ! Réellement, est-ce qu'il vous arrive de réfléchir avant de faire quoi que ce soit ?!

- Hé ! s'écria Fred. On réfléchit ! On réfléchit même beaucoup ! Comment crois-tu qu'on fabrique tout ces produits ? Ils n'apparaissent pas comme ça, non, on bosse dur dessus !

- Freddie, murmura George discrètement, calme toi, on la laisse nous crier dessus et elle partira de là...

- Ha ! Elle explosa. Vous bosser dur ? Vous ne travaillez dur que pour le Quidditch et votre-

Fred avait pris cette très étrange habitude de fixer Hermione durant ses discours coléreux. Il ne pouvait pas se remémorer quand est-ce qu'il avait commencé, mais il adorait contempler cette petite sorcière s'enflammer pour quelque chose, d'autant plus quand il était celui qui avait déclenché sa fureur. La manière dont ses joues rosissaient, et ses yeux où brillaient son mécontentement et sa passion le faisait sourire pathétiquement comme un amoureux transi, ce qui la rendait encore plus irritée, et bien sûr pour Fred, plus belle encore.

A cet instant, il fixait ses lèvres bougeant rapidement et silencieusement (seulement silencieuses pour lui, George grimaçait et son visage était contracté par la fureur qui émanait de cette fille), et observait la façon dont ses cheveux bleus pétillaient, comme si elle avait trop réfléchi. Sans le réaliser, il commença à s'approcher plus près d'elle. Son regard était voilé et sombre alors qu'il la regardait. Hermione releva les yeux, et quand leur regards se croisèrent, elle bégaya et ses traits s'adoucirent. Sa diatribe ralentit jusqu'à s'arrêter définitivement quand il prit son visage entre ses deux paumes doucement et se rapprocha encore plus d'elle, lui inclinant un petit peu la tête vers le haut alors qu'il pressait ses lèvres contre les siennes.

Le baiser dura une seconde, et puis une autre seconde, et une autre, et encore une autre, et ce long moment rendit George très mal à l'aise. Il restait debout dans un coin, sans vraiment savoir ce qui se passait et ce qu'il était supposé faire. Il s'était habitué à ce que Fred observe à la dérobée Hermione pendant qu'elle lisait, mais ça... ça c'était tout nouveau. Il observait le couple avec stupéfaction quand quelque chose d'étrange arriva.

Fred avait sentit Hermione se crisper pendant qu'il l'embrassait, mais après une poignée de secondes sans qu'elle le repousse, il s'était autorisé à sourire légèrement et à déplacer une de ses mains toujours posées sur ses joues jusqu'à sa nuque. Elle l'avait alors enlacé autour du cou, et sa main à présent déposée sur sa taille l'avait attirée encore plus contre son corps.

Le baiser s'approfondissait, mais Fred, se rappelant que son frère était dans la pièce, desserra un peu leur étreinte, à regret. Quelque peu pantelant, il lança un regard à son jumeau, tenant encore Hermione contre lui.

- Je crois qu'une discussion avec 'Mione s'impose... Est-ce que tu pourrais-

- Vous aurez besoin de plus qu'une discussion . Avez vous la moindre idée de ce qui vient de se passer ?! demanda George en le coupant, regardant alternativement Fred et Hermione.

- Eh bien... hum... tenta la jeune fille, rougissant énormément, avant que Fred ne la coupe.

- Eh bien j'ai embrassée Hermione, comme je pense que tu l'auras toi-même remarqué, Gred »

- Tu sais, Forge, quelque chose de très bizarre vient juste de surgir et je ne parle pas de ce baiser. Mais par ailleurs, si en épiant Hermione, c'était à l'embrasser que tu pensais, alors on devra avoir tout les deux une discussion à propos de cacher certaines choses à son jumeau... » Il sourit, envoyant un clin d'œil à Hermione qui rougit encore plus.

- Mais, enfin, de quoi tu parle ? questionna-t-elle.

- Alors, voyons... vous vous enlacez, et soudain, commence George qui semble perdre patience, cette lumière dorée éclaire toute la pièce, et puis vous êtes juste comme ça, à vous embrasser comme si demain n'existait pas et que vous ne veniez pas de vous transformer en énorme lampadaire humain ! Finit-il , brassant l'air de ses bras, paniqué.

Fred et Hermione s'entre-regardèrent, muets de stupeur, et revinrent brusquement à George.

- Quoi ?! s'écrièrent-ils à l'unisson.