Chapitre 1 : " Il n'y a pas d'amour perdu. "
La vie lui souriait enfin. Elle leur souriait enfin. Il était heureux. Peyton et lui s'étaient retrouvés, ils allaient avoir un bébé et allaient enfin se marier, après toutes ces années perdues. Ah il était bien loin le temps du lycée, où tous les séparaient : la peur, le doute, les sentiments..
Enfin la vie était devenue belle à ses yeux et lui éclairait un long chemin parsemé de bonheur auprès de celle qu'il aimait, et de leur futur enfant. Un futur radieux, après tout, comment pouvait-il en être autrement après toutes les épreuves qu'ils avaient traversés ?
Lucas qui se baladait dans les rues sombres et désertes de Tree Hill, sa ville, son coeur, faisait le bilan de sa vie. Il était enfin heureux après toutes ces années. A un certain moment il n'y avait plus cru, et avait cessé de se battre. Il regarda le ciel étoilé et sourit. Oui, la vie lui avait fait le plus beau des cadeaux et il lui en était infiniment reconnaissant.
Peyton était enceinte de cinq mois et demi et leur mariage était prévu à la fin de sa grossesse. Dans quatre mois, la famille Scott accueillerait deux nouveaux membres. La grossesse difficile de Peyton la fatiguait cependant au plus au point, et c'était d'ailleurs pour cela que Lucas était parti respirer l'air frais de Tree Hill, pour la laisser se reposer tranquillement. Lui qui était en pleine forme avait tenté de joindre Nathan, pour qu'ils se fassent une partie de basket comme au bon vieux temps, mais Nathan avait décliné l'offre, indiquant que lui et Haley passaient une soirée en amoureux pendant que Skills et Micro gardaient Jamie.
Après avoir longé la jolie plage de Tree Hill, il prit un petit sentier et partit en direction de chez Brooke. Ils étaient amis maintenant, de très bons amis même, mais le temps et les évènements avaient fait qu'ils s'étaient un peu perdus en chemin. Et cela le jeune homme le regrettait beaucoup. D'autant plus qu'avec les nouveaux changements dans sa vie ces derniers mois, il avait besoin d'elle et de ses précieux conseils, mais plus que tout de son amitié.
Il se rendit donc chez Brooke, les mains dans les poches et le visage soucieux. Il frappa trois petits coups pour ne pas réveiller Sam, au cas où, ou bien même la réveiller elle si elle était couchée. Il entendit une légère agitation et le bruit d'une clef dans la serrure. Brooke habillée d'une robe de chambre en satin par-dessus son pyjama apparut. Elle le fit entrer, sans un mot, quoique quelque peu surprise par sa présence, qui plus est en pleine nuit. Il lui adressa un petit sourire gêné avant de prendre la parole devant le visage étonné de son amie.
- Lucas : Salut. Je ne te réveille pas, j'espère ?
- Brooke : Non, non, bien sûr que non, je regardais la télé.
Elle indiqua celle-ci allumée d'un léger coup d'épaule, qui éclairait légèrement le salon aux couleurs de la rediffusion d'un défilé de mode. Elle resserra un pan de sa chemise de nuit contre elle, et prit un air affolé.
- Brooke : Il est arrivé quelque chose à Peyton ? Le bébé ?
Il sourit doucement, tout en secouant la tête, clairement amusé. Brooke était tellement ... Brooke, toujours inquiète pour les autres, prête à voler à leur secours à n'importe quelle heure du jour comme de la nuit. Il lui était tellement reconnaissant d'être son amie, après tout ce qu'il lui avait fait subir par le passé. Il eut un regard attendri et prit un air rassurant.
- Lucas : Non ne t'inquiète pas. Peyton est très fatiguée avec sa grossesse donc elle dort beaucoup et je n'arrivais pas à trouver le sommeil alors je me suis dit qu'on pourrait peut-être discuter tous les deux, un moment. Ca fait tellement longtemps...
Elle lui sourit légèrement, les yeux dans le vague, nostalgique d'un temps désormais révolu.
- Brooke : C'est vrai que ça fait longtemps, mais je ne t'en veux pas. C'est compréhensible avec tous ces changements.
Il baissa la tête, gêné. Encore une fois, alors qu'il était clairement en tord, en bonne amie qu'elle était, elle lui trouvait des excuses. Il acquiesça rapidement.
- Lucas : C'est vrai, mais je m'en veux quand même de t'avoir mise un peu de côté. Tu es mon amie, Brooke.
Elle sourit, de nouveau, heureuse que quelqu'un lui porte un peu d'intérêt. Ces derniers temps, elle s'était sentie assez seule, malgré la présence de Samantha, et rien de ce qu'elle n'entreprenait ne parvenait à effacer cette sensation de mal-être qui grandissant chaque jour un peu plus en elle. Elle n'en voulait pas à ses amis, elle les comprenait très bien, ils étaient tous en couple et avaient presque tous une petite famille à s'occuper, alors il était normal qu'ils n'aient plus autant de temps à lui accorder. Mais malgré tout, elle se sentait seule, désespérément seule.
Elle se reprit de sa rêverie, et lui adressa un sourire bienveillant, couvé d'un regard tendre, de celui qu'elle n'accordait qu'aux personnes qui avaient de l'importance pour elle.
- Brooke : Ne t'en fais pas pour si peu Lucas. ( espiègle ) Tu auras bientôt plus de soucis à te faire quand ton enfant sera né et qu'il courra partout.
Il sourit en levant les yeux au ciel et parvint facilement à s'imaginer la scène, un sourire amusé fleurissant au bout de ses lèvres.
- Lucas : Ne m'en parle pas ! Avec nos caractères, j'ai bien peur que ce petit monstre n'en fasse qu'à sa tête.
Elle rit avec lui, avant d'enclencher un pas en direction de la cuisine.
- Brooke : Va t'asseoir, je te sers un café ?
- Lucas : Oh oui je veux bien, s'il te plaît.
Il s'installa confortablement dans le canapé, comme s'il y était habitué et la regarda s'affairer dans la gigantesque cuisine. La voix de son amie le héla, avec des accents taquins.
- Brooke : Alors Monsieur Scott mise à part ce futur mariage et enfant, que t'arrive-t-il d'autres dans ta palpitante vie d'artiste ?
Il se passa une main sur la nuque, quelque peu gêné. Il n'avait encore rien dit à personne, et il était partagé entre l'idée de l'annoncer à Brooke, ou en faire la surprise. Il la regarda encore quelque seconde préparer deux tasses fumantes de café, et songea qu'il pouvait bien le lui dire, lui montrer qu'elle était toujours son amie, une oreille attentive sur qui il savait qu'il pouvait se reposer. Une personne digne de confiance. Il rit nerveusement en se tortillant les doigts.
- Lucas : Tu es la première à qui je le dis, mais j'écris un nouveau roman.
Elle revint vers lui avec les deux tasses de café fins prêtes et sourit de fierté. Pour une fois depuis longtemps, elle se sentait importante. Elle eut un sourire en coin en le voyant si gêné.
- Brooke : La première ? J'en suis honorée.
Elle s'installa près de lui et rabattit ses jambes contre elle, une fois qu'elle lui eut donné sa tasse. Elle porta ensuite sa tasse à ses lèvres et en but une longue gorgée, savourant le café bien chaud sous sa langue.
- Brooke : Et de quoi va parler ton nouveau chef d'oeuvre ?
Elle le regarda attentivement tandis que ses yeux se perdaient dans le vague, des éclats pétillants fleurissant dans l'azur de ses yeux. Il semblait réellement épanoui et cela lui réchauffa le coeur.
- Lucas : De ma vie et de tout ce qui en fait partie. Des derniers changements qui viennent la bouleverser. Du nouveau Lucas Scott.
Il lui adressa un sourire tout à fait charmant, celui d'un homme totalement épanouit, et porta la tasse à ses lèvres, humant l'odeur délicieuse. Ils aimaient tous les deux beaucoup le café et Lucas était ravi d'en boire une tasse car depuis que Peyton était enceinte, elle n'en supportait plus l'odeur et l'avait banni de la maison. Elle lui sourit, émue de le voir si heureux. Il le méritait tellement après tout ce qu'il avait vécu.
- Brooke : Je suis sûr que ce sera un livre génial. ( riant ) Et puis je pourrais me vanter d'avoir été la première au courant.
Elle lui adressa un clin d'oeil qui le fit rire, amusé par sa bonne humeur.
- Lucas : Je te retrouve bien là Brooke Davis.
Ils rirent ensemble quelques minutes encore avant de retrouver leur sérieux. Ce fut Lucas qui se calma en premier et qui lui adressa un regard soucieux. Il se redressa légèrement et fronça les sourcils. Même si Brooke souriait et gardait son entrain naturel, il voyait bien que quelque chose n'allait pas. Son rire n'était pas aussi sincère que d'habitude.
- Lucas : Et toi alors ? On a parlé de moi, mais toi ? Que se passe-t-il dans la vie de Brooke Pénélope Davis ?
Elle baissa la tête, gênée de la tournure de la conversation. Elle savait qu'à un moment ou un autre ils allaient en arriver à parler d'elle, mais elle n'avait pas prévue que ce moment arriverait aussi vite. Lucas semblait heureux et elle n'avait pas envie de lui gâcher sa bonne humeur en lui racontant ses déboires familiaux, sentimentaux et professionnels.. Et puis elle n'avait absolument aucune envie de voir de la pitié dans ses yeux. Elle n'avait pas besoin de cela, elle était capable de surmonter tout cela toute seule sans l'aide de personne. Seulement Lucas était son ami, et ses grands yeux bleus inquiets qui la fixaient la poussèrent à parler. Peut-être qu'en parler apaiserait un peu la douleur..
Elle baissa la tête en se triturant une mèche de cheveux et sa racla la gorge soudain devenue sèche.
- Brooke : Oh eh bien, rien de très palpitant... ( ironiquement ) Ma mère est toujours une garce, Samantha n'en fait qu'à sa tête, je n'ai encore une fois plus de compagnie et je suis de nouveau célibataire.
Elle fit de grands gestes avec ses mains, ponctués de grimaces pour tenter d'oublier toute la peine qu'elle ressentait. Elle se sentait tellement faible et vulnérable en cet instant qu'elle se dégoûtait elle-même. Cela ne lui ressemblait tellement pas tout ça. Elle leva les yeux au ciel en songeant avec rancoeur à quel point sa vie était désastreuse.
- Brooke : Selon Julian on prend ou plutôt prenait juste du bon temps, rien de plus.
Elle sourit, amer. Elle était encore une fois tombée dans le panneau. Julian, l'ex petit-ami de Peyton, avait déboulé à Tree Hill pour proposer à Lucas d'adapter cinématographiquement son livre, et accessoirement récupérer Peyton, mais finalement il lui avait avoué être tombé sous son charme. Ils avaient alors débuté une " relation " particulière basée sur le principe du chat et de la souris, parsemée d'une certaine dose de séduction. Elle avait mis du temps, avant d'accepter qu'il ne se passe quelque chose entre eux, les douloureux souvenirs de ses cuisantes déceptions amoureuses encore bien trop ancrées dans son esprit. Et finalement, lorsqu'elle avait été prête à lui ouvrir son coeur, il avait fuit, prétextant qu'il n'était pas prêt à avoir une relation sérieuse avec la belle et célèbre Brooke Davis, car Brooke Davis était belle et farouchement indépendante.
Surpris, Lucas ne sut quoi dire pendant quelques secondes. Il pensait sincèrement que Brooke avait retrouvé l'amour dans les bras de Julian, et qu'elle était aujourd'hui heureuse et épanouie. Il baissa la tête, peiné.
- Lucas : Je suis désolée de ne pas être un ami à la hauteur. J'aurais dû voir que tu n'allais pas très bien au lieu de n'être qu'obnubilé que par mon propre bonheur...
Il s'en voulait terriblement, et de voir Brooke si triste, les larmes aux yeux, devant lui ne le faisait se sentir que plus coupable encore. Elle le sentit et les essuya en vitesse, tentant un maigre sourire.
- Brooke : Arrête Lucas, ce n'est rien, vraiment. J'aurais fait pareil à ta place et puis je ne suis pas seule, il y a Sam.
Il hocha la tête et regarda autour de lui, changeant de conversation afin de ne pas la mettre trop mal à l'aise. Et accessoirement ne plus penser au fait qu'il était un piètre ami.
- Lucas : Oui d'ailleurs, elle n'est pas là ?
Elle secoua la tête, un léger sourire au bout des lèvres. Même si leurs relations étaient parfois tendues, et particulièrement en ce moment, elle aimait beaucoup la jeune femme. Comme sa propre fille.
- Brooke : Non elle est chez Jack.
Elle capta le regard de Lucas et y vit une lueur amusée. Elle rit doucement, et lui fit signe de ne rien ajouter.
- Brooke : Pas de commentaires.
Elle baissa la tête soudainement peinée. Il put y lire au fond de ses yeux de une profonde détresse mais aussi du remord. Le remord d'une mère qui n'avait pas réussie à protéger sa fille comme elle le devait.
- Brooke : Avec tout ce qu'elle a traversé ces derniers temps je pouvais au moins lui accorder ça.
Il grimaça et acquiesça, se souvenant parfaitement de l'enlèvement de la jeune fille, trois semaines plus tôt.
- Lucas : C'est vrai que ça n'a pas du être facile. ( hésitant ) E-et puis pour Julian, il ne sait pas ce qu'il perd.
Il comprit qu'il n'aurait pas dû revenir sur ce sujet périlleux quand il vit les yeux de Brooke s'embuer de nouveau et les larmes se remettre à couler. Elle hocha la tête, la gorge trop nouée pour dire quoique ce soit, et lorsqu'elle parvint à se maitriser quelque peu c'est d'une voix rocailleuse qu'elle lui répondit.
- Brooke : Oh ça oui.. ( murmurant ) Il ne sait vraiment pas ce qu'il perd.
Elle tourna la tête pour cacher ses larmes de la vue de Lucas. Elle détestait cela, se montrer faible devant les autres, même ses amis. Si sa mère lui avait bien appris une seule chose dans sa vie, c'était d'être fière et de se montrer digne en toutes circonstances. Mais Lucas, ne le vit pas de la même façon. Il ne savait pas trop comment réagir et se tortilla sur le canapé, mal à l'aise puis il s'approcha au plus près d'elle et la prit dans ses bras.
- Lucas : Oh non non je t'interdis de pleurer pour un crétin pareil, Brooke.
Elle haussa les épaules, perdue. Tout se mélangeait dans sa tête, elle se sentait comme prise dans un tourbillon sans fin. Un tourbillon de désespoir qui semblait l'engloutir toute entière sans même qu'elle ne se débâte. Elle ne put retenir plus longtemps les perles salées qui menaçaient de tomber depuis un moment et se mit à pleurer doucement, sans pouvoir s'en empêcher.
- Brooke : Je ne pleure pas que pour lui, c'est un tout. Ma vie est un vrai désastre. Je vous envie d'être si heureux toi, Peyton, Nathan et Haley. J'aimerais pouvoir connaître ça un jour moi aussi. Le bonheur.
Il resserra sa prise contre son petit corps frêle, qui n'avait pas tant changé que cela ces dernières années, et lui chuchota à l'oreille.
- Lucas : Tu le connaîtras Brooke, je te le promets. Je sais que c'est facile à dire, mais il faut être patiente. ( murmurant ) Je te jure qu'un jour toi aussi tu seras heureuse, Brooke Davis. C'est plus qu'une promesse, c'est une certitude.
Il lui offrit un petit sourire qui se voulait rassurant et la sera fortement dans ses bras musclés et protecteurs puis la berça tout contre son torse. Brooke craquait enfin, elle laissait toute sa peine s'évacuer. Enfin elle montrait sa vraie facette, la Brooke malheureuse et non pas la Brooke Davis heureuse et à qui tout sourit. Elle laissait enfin ses larmes couler devant quelqu'un. Elle avait trop pleuré seule le soir dans sa grande chambre vide et dénudée de présence réconfortante. Lucas, le coeur en miette de voir son amie si mal tentait du mieux qu'il le pouvait de la réconforter. En vain. C'était plutôt le rôle de Brooke ça, de réconforter et conseiller les autres. Alors il se contentait de la serrer contre son torse, de la bercer et de lui caresser délicatement les cheveux. Il se pencha contre son oreille et lui chuchota des paroles apaisantes.
- Lucas : Ca va aller Brooke, je te le promets. On est là pour t'aider. Tous. Je suis là..
Il lui remit tendrement une mèche de cheveux en place, tandis qu'elle relevait son visage pleins de larmes vers lui. Elle lui était tellement reconnaissante d'être la pour elle. De l'écouter, la réconforter, prendre soin d'elle.
- Brooke : ( murmurant ) Merci.
Lucas la regarda tendrement, son visage d'habitude si souriant était à présent ravagé par les larmes. Son si joli visage empreint à une immense tristesse à laquelle il ne savait faire face. Les yeux dans les yeux, ses yeux azurs baignés de tendresse pour celle qu'il considérait comme son amie, contre les siens empourprés de larmes. Une étrange sensation envahit soudainement la pièce. Une sensation pourtant pas si inconnue, mais plutôt oubliée depuis tellement longtemps. Une drôle de lueur passa dans leurs yeux. Et dans un élan, sans que rien ne puissent les en empêcher, ils pressèrent tendrement leurs bouches l'une contre l'autre. Une fougue inégalable les saisit au fin fond de leurs tripes en même temps que Lucas entrait tendrement sa langue dans la bouche de Brooke. Leurs langues s'élancèrent avec fougue l'une contre l'autre, à la recherche de cette sensation si longtemps oubliée. Elles se caressèrent, se taquinèrent, se cherchèrent, pendant que Lucas se couchait délicatement sur elle. Elle entrelaça leurs doigts, ne rompant pas pour autant le baiser, et il plaqua leurs mains entrelacées au dessus de sa tête, tandis que de l'autre main de Brooke déboutonnait sa chemise. Elle retrouva enfin l'inexplicable sensation de sa peau contre la sienne et lui caressa le torse. Il frémit tout en quittant ses lèvres pour les descendre dans son cou, avant de remonter son tee-shirt et de lui embrasser le ventre. Elle laissa échapper un gémissement et attira son visage vers le sien pour repartir dans un fougueux baiser. Des soupirements de plaisirs, des mains entrelacées, deux corps chauds et en sueurs, des gémissements étouffés, des langues se caressant, avides l'une de l'autre.. Ils firent l'amour avec passion pendant une bonne partie de la nuit, retrouvant, ré-apprivoisant le corps de l'autre qu'ils avaient crus oublié. Puis ils s'endormirent, là sur le canapé, Lucas sur Brooke, sa tête posée sur sa poitrine et leurs jambes entrelacées.
Quelques rayons de soleil que les rideaux n'avaient pas réussis à capturer éclairaient les deux corps encore enlacés sur le canapé écru. Lucas papillonna légèrement des yeux avant de les ouvrir doucement, s'habituant progressivement à la lumière du jour. Il ne se souvenait de rien et avait la désagréable sensation qu'un épais brouillard l'entourait et que son cerveau était plongé dans du coton. Il porta une main à ses yeux, qu'il frotta, se réveillant lentement. Dans un premier temps, il ne reconnu pas la pièce dans laquelle il se trouvait. C'est alors qu'il se rendit compte que ce qu'il prenait pour une couette bien douillette n'était qu'en réalité un corps chaud enchâssé sous le sien. Il se redressa légèrement et vit Brooke, nue et endormie, sous son corps. Il fronça les sourcils, ferma les yeux et les rouvrit. Ce n'était pas un rêve. Brutalement, il sentit son corps se tendre de violents spasmes incontrôlés et des sueurs froides dévaler sur la peau moite de son dos. Il se leva, le plus doucement possible pour ne pas la réveiller, prit ses vêtements jonchant sur le sol et s'habilla le plus vite possible avant de s'enfuir comme un voleur. En une soirée il avait réussit à saboter ce qu'il avait mis des années à obtenir. Il avait merdé. Et en beauté.
Son tee-shirt à la main, qu'il n'avait pas prit la peine de remettre, il se mit à courir le plus rapidement possible, sans même s'en rendre compte, dans les rues ensoleillées de Tree Hill. Le visage blanc à en faire pâlir un mort, il semblait manquer d'air mais ne s'arrêta pas pour autant. Il ne savait plus trop ce qu'il faisait en réalité et son seul but était de courir. Courir pour oublier ce qu'il avait fait. Courir pour ne plus penser, sans jamais s'arrêter. Comment avait-il pu faire une chose pareille ? Il allait devenir papa et se marier dans quelques mois et il venait de tout gâcher en couchant avec la meilleure amie de sa future femme. Pendant longtemps il avait cru être un monstre, lorsque son coeur balançait encore à l'époque entre les deux jeunes filles et qu'il s'en voulait de les faire souffrir. Mais cette époque était révolue, du moins il le pensait.
Arrivé sur la plage, après avoir longé le petit sentier qu'il avait empreinté la veille, il s'arrêta brusquement devant la mer et se laissa tomber en arrière dans le sable. Il fixa le ciel qui d'un bleu azur qui se reflétait dans ses prunelles pendant de longues minutes puis mit ses mains sur son visage et se mit à hurler. Comment pouvait-il être aussi con ? Et puis cette histoire allait faire du mal à beaucoup de monde : Peyton, Brooke.. Mais pas seulement : Nathan, Haley et tous leurs amis en souffriraient.
Les larmes coulant sur ses joues pâles, il prit la décision de garder cette histoire pour lui. Lui et Brooke. Il était enfin heureux avec Peyton, il était tout simplement hors de question qu'il ne prenne le risque de tout gâcher pour ce qui se résumait à une simple erreur. Il essuya ses larmes, se releva et enfila son tee-shirt, puis il épousseta ses vêtements et se dirigea vers chez lui, les mains dans les poches et la tête baissée, le coeur en miette.
Dans la maison qu'il avait quitté un plus tôt, la jolie brune se réveilla à son tour, un léger sourire au bout des lèvres. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas aussi bien dormi, qu'importe la raison qui échappait encore à son cerveau endormie. Elle se frotta les yeux et bailla, puis s'étira les bras avant de se rendre compte lorsque le plaid glissa sur son buste, qu'elle était nue. Une panique sans précédent la submergea. Elle plaqua le plaid contre sa poitrine et lâcha un cri. Elle se redressa tout en tentant de se remémorer les évènements de la veille. Et là comme une évidence, elle recolla tous les morceaux bouts à bouts : elle avait couché avec Lucas. Lucas, futur papa. Lucas, futur mari de sa meilleure amie. Lucas, son premier et unique amour qui lui avait broyé le coeur. Elle se leva d'un bond, enroula le plaid autour de son corps frêle et se mit à faire les cents pas. Ce n'était tout bonnement pas possible. Ils n'avaient pas bus. Ils ne pouvaient pas avoir couchés ensemble, qui plus est en étant sobre. Ils n'avaient pas pus faire ça à Peyton, la personne qui comptait le plus pour eux. Elle ne pouvait pas l'avoir trahie. Elle n'avait pas le droit de lui faire ce qu'elle lui avait tant de fois reproché. Tout ces morceaux de phrases, ses sentiments se mélangeaient dans sa tête. Une violente migraine lui prit, mais elle n'en tint pas compte, aveuglé par la colère, la culpabilité et le dégout d'elle-même. Quel genre de personne était-elle ? Quel genre d'amie était-elle ? Elle se souvint encore de l'image d'une Peyton émue et surexcitée lui annonçant sa grossesse. Prise d'un élan de rage, elle prit tout ce qui trainait sous sa main et les balança contre le mur en hurlant. Une fenêtre se brisa. Le bruit du verre se brisant en de milliers de petits morceaux la ramena à la dure réalité et alors elle se laissa tomber au sol sur ses genoux dans les débris de verre, vestige de la fenêtre brisée semblable à son coeur émietté, pleurant et se maudissant un peu plus que la veille. Elle était un monstre, inutile, stupide au coeur de pierre. Tout compte fait, ses parents avaient raisons.
Environ une heure plus tard, peut être plus, peut être moins, elle ne savait plus trop, Brooke n'avait toujours pas bougé du sol jonché de débris de verre. Les larmes avaient finis séchés, mais elle semblait à présent complètement déconnectée de la réalité. Ses yeux fixaient le néant et son esprit totalement ailleurs lui semblait être dans un endroit qu'elle ne connaissait pas. On toqua quelques légers coups à la porte mais elle ne cilla même pas. On insista encore quelques minutes sans qu'elle ne daigne bouger, ni même prononcer le moindre mot. La personne entra alors, convaincue qu'elle était présente du fait de son véhicule garé devant l'entrée et s'exclama avec stupeur.
... : Brooke !
La personne se précipita vers elle et une fois accroupit lui pris son visage entre ses deux mains, l'examinant, passablement inquiet.
... : ( affolé ) Brooke est-ce que tu m'entends ? Tu vas bien ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
L'individu regarda autour de lui, nerveux. La pièce était ravagée et il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il avait bien pu se produire ici. Son regard se posa à nouveau sur la jeune femme à moitié dans les vapes. Elle était écorchée à plusieurs endroits, surtout au niveaux des genoux et des mains, mais heureusement, sans gravité. Il resserra sa prise sur ses joues, afin de la maintenir éveillée. La jeune femme le regarda un instant, les yeux vides, puis baissa la tête.
- Brooke : Je ...
Elle ne finit pas sa phrase, trop perdue dans les méandre de ses sentiments pour cela. Elle avait l'impression de n'être que spectatrice de toute cette comédie. Elle porta ses mains tremblantes et pleines de sang à son regard. Elle était blessée, mais en rien comparable à la blessure de son coeur. Elle ne ressentait pas la douleur. Hypnotisée, elle fixa le sang rougeâtre s'écouler goute à goute de ses mains menues.
Inquiet de la voir dans cet état comateux, son ami la dévisagea quelques secondes, réfléchissant. Ses plaies n'étaient que superficielles, il n'était donc pas nécessaire de l'emmener à l'hôpital pour cela, quelques bandages feraient très bien l'affaire. Il se pencha délicatement sur elle, plus par peur de sa réaction que de lui faire mal, et la prit dans ses bras. Un pli soucieux barrait son front et il adopta un ton qui se voulait rassurant.
... : Ca va aller, ne t'inquiète pas.
Il l'emmena à travers le long couloir de cette maison qu'il connaissait si bien vers la salle de bain. Il la serra contre lui, cherchant à l'apaiser, bien qu'il ne sache pas de quoi. Il n'avait pas imaginé un seul instant la trouver dans cet état quand il s'était enfin décidé à venir la voir et celui lui pinça le coeur. Qui avait bien pu faire autant de mal à une personne aussi formidable que Brooke ?
Il la posa doucement sur le rebord de la baignoire et s'affaira à trouver le matériel nécessaire pour la soigner. Reconnaissante, mais incapable de prononcer un seul mot, elle se contentait de le regarder faire, accroupit devant elle.
... : Qu'est-ce qu'il s'est passé Brooke ? Raconte moi.
Il lui caressa les cheveux tendrement, un geste qu'il avait pris l'habitude de faire et qui lui avait manqué ces dernières semaines. Sentant une fois encore toutes ses forces la quitter, Brooke laissa tomber sa tête contre celle du jeune homme qui se tenait devant elle. Elle laissa libre court à ses sanglots, sous le regard impuissant de son ami.
- Brooke : ( murmurant ) Je suis horrible. Je suis une horrible personne, Julian..
Face à sa détresse, il ne sut que répondre. Brooke était réellement la personne la plus vraie, naturelle et gentille qu'il lui eut été donné de rencontrer dans sa vie. Et ce n'était que près de trois semaines après avoir prit la fuite lorsqu'elle lui avait parlé d'entretenir une relation sérieuse et de fonder une famille, qu'il se rendit compte à quel point il avait pu être stupide. Peut-être même que s'il n'avait pas été si idiot, Brooke ne serait pas en train de déverser toutes les larmes de son corps en répétant inlassablement qu'elle était une horrible personne. Quelques jours auparavant, en regardant un feuilleton à la télévision semblable à leur histoire, il avait réalisé que cette situation ne pouvait plus durer. Elle lui manquait trop, et il était enfin prêt à s'engager auprès d'elle. C'était elle qu'il voulait, il en était sûr. Jamais il n'avait ressentie cela pour une autre femme, pas même Peyton. Il plaqua ses mains sur ses joues et lui redressa le visage, à quelques millimètres du sien. Il la regarda tendrement puis à l'aide de ses pouces essuya les quelques larmes qui s'échappaient toujours de ses yeux.
- Julian : Ecoute, je ne sais pas ce qu'il s'est passé et je ne veux pas te forcer à me le dire mais tu es loin d'être horrible Brooke. Sais-tu au moins ce qu'est quelqu'un d'horrible ? Sûrement pas toi. Tu es une bonne personne, Brooke, crois moi.
Elle étouffa un nouveau sanglot puis ferma les yeux, se refusant à croiser son regard rempli d'estime pour elle. Une estime qu'elle ne méritait assurément pas.
- Brooke : Oh non ! Si tu savais..
Il comprit que cela ne servait à rien d'insister, Brooke était trop chamboulée pour le moment pour écouter quoique ce soit. Elle avait besoin de calme et de repos. Et il serait là pour veiller sur elle. Il se redressa, tout en la maintenant contre lui, et la reprit dans ses bras afin de l'emmener dans sa chambre. Elle s'accrocha à lui, sans cesser sa plainte douloureuse. Il la déposa sur son grand lit délicatement, et s'assit près d'elle, puis il lui caressa les cheveux quelques minutes tout en la scrutant du regard. Elle semblait si fragile et vulnérable en cet instant qu'il n'avait qu'une envie, celle de toujours rester à ses côtés pour la protéger. Cependant pour le moment, elle avait besoin de longues heures de sommeil, alors il se leva.
- Julian : Je vais aller ranger tout ce bazar et réparer la fenêtre, d'accord ?
Il cessa de lui caresser les cheveux et posa délicatement sa main contre sa joue. Il se pencha sur elle et l'embrassa longuement sur le front ravie d'entendre le soupire de contentement de la jolie brune.
- Julian : Repose toi.
Elle sourit discrètement et pressa sa joue contre sa paume. Elle était vraiment heureuse qu'il soit de retour, surtout en cet instant et qu'importe ce qu'il avait bien pu se passer entre eux. Après tout, c'était quelque part de sa faute si Julian avait pris la fuite, elle lui avait fait peur avec cette histoire de bébé alors qu'il sortait tout juste d'une déception amoureuse, Peyton, et qu'il avait hérité de parents qui n'en tenaient que le nom. A présent, tout ce qui comptait était qu'il soit près d'elle, qu'il soit là à chaque instant pour l'épauler et la relever dans tous ces futurs moments qu'elle savait d'avance bien difficiles. Elle battit des cils puis ferma les yeux, plongeant dans un sommeil réparateur.
- Brooke : Merci..
De son côté, Lucas rentrait chez lui après sa course folle, le pas trainant et le plus doucement possible ne voulant pas réveiller sa futur femme. Il avait longuement hésité avant de se décider, mais il ne pouvait décemment pas ne pas rentrer chez lui. Il n'était pas lâche à ce point. Il partit directement dans la salle de bain, et se glissa sous la douche. L'eau brulante dénoua ses muscles endoloris et laissa des traces rougeâtre sur sa peau, mais il ne sentait rien. Il ne sentait plus rien mise à part le poids de la culpabilité. Il y resta un long moment, reculant au plus le moment où il se retrouverait face à sa fiancée et qu'il devrait lui mentir avec le plus de naturel possible. Il se sentait mal, terriblement mal. Il passa une main sur sa nuque et baissa la tête avant de la coller contre le carrelage froid face à lui.
Il finit tout de même par sortir de la salle de bain vêtu d'un jean et d'un tee-shirt recouvert d'une chemise malgré la chaleur qui commençait doucement à s'infiltrer dans les maisons. Il ne voulait pas laisser la moindre parcelle de sa peau à la vue de Peyton, se sentant sale et n'ayant aucune envie de la souiller à son tour. Sa douce et innocente Peyton. Il retrouva la blondinette dans la cuisine assise sur une chaise en train de manger du chocolat tout en gribouillant quelques dessins. Elle lui adressa un grand sourire lorsqu'elle le vit entrer. Il se sentit d'autant plus mal mais se força néanmoins à paraître naturel et se pencha sur elle pour l'embrasser rapidement sur les lèvres. Il se détacha d'elle et la scruta du regard. Elle ne semblait pas fâchée, ni même anxieuse. Au contraire, elle resta là les yeux fermés et une moue boudeuse au bout des lèvres signe que ce baiser matinal avait été trop rapide. Elle replongea sa cuillère dans le pot de Nutella et la porta à sa bouche, retournant à son dessin tandis qu'il se faisait couler un café.
- Peyton : Tu étais où ce matin ? Je me suis réveillée seule.
Ouf. Égoïstement, il soupira de soulagement, dos à elle. Alors elle n'avait pas remarqué qu'il était parti dans la nuit et pensait simplement qu'il s'était réveillé tôt. Tant mieux, un mensonge de moins à formuler. Sans se retourner, il lui répondit, une grimace au bout des lèvres comme seule témoin de ce mensonge.
- Lucas : Je n'étais plus fatigué alors je suis parti courir un peu. Ca faisait tellement longtemps que je crois avoir un peu perdu la main.
Il songea piteusement qu'il avait de réels dons de comédien. Peyton n'y voyait que du feu. Il s'installa face à elle et la contempla. Elle lui adressa son plus beau sourire, convaincue de ses dires.
- Peyton : Oh, d'accord. Je n'y avais pas pensé.
Elle lui sourit puis lui refit une petit moue boudeuse à laquelle elle savait qu'il ne résistait pas.
- Peyton : J'aurais quand même aimé me réveiller dans les bras de mon fiancé.
Il sentit ses joues chauffer et crut qu'une rougeur allait le trahir mais il constata avec soulagement dans le miroir accroché sur le mur un plus loin, qu'il n'en était rien. Il se pencha sur la table et lui déposa un rapide baiser sur le front, maladroit.
- Lucas : Je suis désolé.
Elle ferma les yeux au contact de ses lèvres sur son front, geste affectueux dont il avait pris l'habitude et qu'il faisait sans même s'en rendre compte, et sourit.
- Peyton : Je te pardonne. ( amusée ) Et puis c'est pour la bonne cause.
Elle rit quand il se tourna vers elle alors qu'il allait déposer sa tasse dans l'évier. Son regard capta la lueur taquine dans les yeux de sa compagne et il comprit alors dans un sourire qu'elle ne parlait nul d'autre que de son postérieur.
A quelques pâtés de maisons, dans une grande et jolie demeure, un jeune couple se réveillait également, dans les bras l'un de l'autre, après une nuit assez agitée. Ils profitèrent du calme et de la présence de l'autre pendant encore quelques minutes.
Nathan passa une main autour de la taille de son épouse tandis que de l'autre il lui caressa les cheveux. Il se pencha doucement sur elle et lui déposa un doux baiser sur les lèvres.
- Nathan : ( chuchotant ) Bonjour Madame Scott.
Elle sourit, ne se lassant jamais d'entendre son nom sortir de la bouche de son mari. Haley James Scott. Elle s'étira doucement et finit par crocheter ses bras autour de son cou afin de partager de nouveau un baiser.
- Haley : Bonjour à vous aussi Monsieur Scott.
Il sourit à son tour et la serra étroitement contre lui. Il voulait encore profiter quelques instants de ce silence apaisant. Il y avait bien longtemps qu'ils n'avaient pas partagés un réveil paisible comme celui-ci, quatre ans déjà. Aimant dormir un peu plus longtemps leurs jours de repos afin de se ressourcer, Jamie venait les tirer du sommeil pratiquement chaque matin en sautant sur leur lit. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas son fils, au contraire, mais ces moments de complicité avec sa femme lui manquait réellement. Il sourit encore une fois et l'embrassa sur le front amoureusement.
- Nathan : ( murmurant ) C'était vraiment géniale hier.
Elle lui adressa une petite moue amusée, tout à fait d'accord avec lui. Elle aimait son fils de tout son coeur aussi, mais elle devait avouer que de passer la matinée au chaud sous la couette avec son époux lui manquait terriblement. Et cette soirée avait été parfaite en tout point.
- Haley : Oh que oui ! Ca faisait tellement longtemps que l'on ne s'était pas retrouvés comme ça, seuls tous les deux. Juste toi et moi.
- Nathan : On devrait faire ça plus souvent.
Il haussa un sourcil avec un sourire charmant aux lèvres et elle s'esclaffa doucement, devinant fort bien le sous-entendu coquin.
- Haley : Tu n'es qu'un vilain pervers, mon cher mari.
- Nathan : Peut-être, mais ton vilain pervers.
Elle se serra contre lui tandis qu'il resserrait son étreinte et posa sa tête sur torse, écoutant les battements réguliers de son coeur. Elle s'amusa à y dessiner des ronds imaginaires avant de briser le silence afin de dire tout haut ce qu'ils pensaient tous les deux.
- Haley : ( chuchotant ) Jamie me manque..
- Nathan : Moi aussi...
Ils se regardèrent en souriant, heureux qu'après tant d'années et de difficultés leur couple soit aussi solide et qu'ils se comprennent toujours aussi bien. Et même s'ils avaient aimés partagés ce moment de détente rien que tous les deux, leur fils leur manquait également. Ils étaient une famille et ils avaient hâte de retrouver leur bonhomme. Nathan se glissa sur sa femme pour l'embrasser amoureusement.
" L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe. "
