Salut!

J'avais commencé à écrire cette fic en même temps que The Cost of Love mais je l'avais mise en pause pour cause de panne d'inspiration. Puis dernièrement j'ai réouvert mon bloc-note et c'était la révélation xD La publication se fera une fois toutes les 1 ou 2 semaines comme je n'ai pas encore beaucoup avancé et que je serais en boarding school à la rentrée (et je ne pense honnêtement pas pouvoir la terminer aussi vite que a première fic que j'ai écrit et fini en tout juste un peu plus d'un mois). Elle sera surement plus longue aussi car j'ai beaucoup d'idées.

Petite note : Vous remarquerez qu'il y a peut-être une grande différence de ton entre la première scène et le reste du chapitre. J'avais écrit la première scène y'a pas mal de temps où j'étais en mode "wesh la vie est trooooop injuste" à 2h du mat' xD Puis quand je me suis remise au reste, j'étais en mode normal "cool ma vie".

Je m'excuse d'avance si des fautes trop gênantes, immondes, flagrantes ont réussi à se glisser dans mon texte. Des mots oubliés ou des trucs du genre. Je me relis, je me relis mais on ne sait jamais.

Disclaimer : J.K.R owns everything...obviously


Les larmes coulaient silencieusement sur ses joues. Il ne crierait pas de chagrin, il avait assez crié. Il ne répéterait pas son nom encore et encore tel un mantra, il l'avait assez répété. Il se sentait cassé, brisé, détruit. Il ne savait même plus par quelle prouesse il arrivait à rester debout tant il se sentait faible, tant il se sentait bien trop lourd pour ses jambes. Il l'avait perdu, pour toujours et à jamais. Plus jamais il ne pourrait voir son sublime sourire qui étirait ses lèvres quand il rentrerait à la maison le soir. Plus jamais il ne sentirait ses lèvres se poser avec la plus grande douceur sur les siennes. Plus jamais il ne l'entendrait prononcer son prénom de sa voix mélodieuse. Plus jamais il ne sentirait ses doigts fins jouer avec ses cheveux indisciplinés. Plus jamais il ne se sentirait aimé comme il l'avait été. Et surtout, la vie ne sera plus jamais comme elle l'avait été.

Les larmes continuaient de se déverser sur ses joues. Il pensait qu'il en avait fini avec les pleurs, qu'il l'avait assez pleuré, qu'il avait assez pleuré sa perte...mais ce n'était pas le cas. A cet instant, il lui paraissait que rien ne serait jamais assez. Pourquoi Dieu nous faisait-il rencontrer des personnes merveilleuses, nous faisait-il en tomber amoureux pour ensuite nous déchirer en nous les enlevant ? Ce sera la dernière fois qu'il pleurerait, il se le promettait. C'était la première personne qui lui faisait connaitre l'amour, le vrai, le grand, celui qui vous fait voir les étoiles, qui vous fait vous sentir plus fort que tout, qui vous donne l'impression qu'il suffit de tendre le bras pour attraper la lune comme si elle n'était qu'un vulgaire morceau du sucre. Elle sera la dernière. Il ne voulait plus souffrir, il ne voulait plus enterrer à nouveau un être cher.

Car c'est ce qu'il faisait à cet instant, il enterrait un être cher. Tous ces gens habillés en noir. Des gens au visage familier mais il lui semblait ne plus vraiment être capable de les distinguer ou de les reconnaitre. Ces femmes qui se laissaient aller à pleurer; il n'était même pas sûr que ce soit juste pour cette personne qui a quitté la vie. Ces hommes qui affichaient un air grave de circonstance; il pouvait néanmoins voir que certains étaient sur le point de craquer...mais pas encore. Il était le seul homme à pleurer dans l'assemblée. C'était son droit. C'était son devoir. C'est dans sa vie à lui que cette personne avait le plus compté. Eux tous pouvaient dire ce qu'ils voulaient, c'est lui qu'il l'avait aimé le plus et qui avait été le plus aimé par elle.

Il pleurait encore. Sans un gémissement. Sans un soupir. Il était digne. Il avait la tête haute même en pleurant. Il voyait le cercueil se poser au-dessus du trou . Et cela ne lui faisait que réaliser un peu plus la situation dans laquelle il était. Il s'avança en premier de quelques pas pour jeter une fleur blanche sur le cercueil. En premier, car encore une fois, c'était son droit, c'était son devoir. Les autres amis et proches de la famille en firent de même avant que le cercueil ne soit recouvert de terre. Alors c'était pour de bon cette fois ? L'être aimé restera à tout jamais enterré six pieds sous terre ? Pourquoi être partie aussi vite ? Tous les deux étaient encore tellement jeunes, ils avaient encore tellement de choses à vivre, tellement de souvenirs à créer et tellement d'amour à se partager.

"-Ginny..."

Cette femme...SA femme, ce sera la dernière fois qu'il prononcera ce mot, il le savait, il en était sûr. C'est fou comme la vie d'un Homme ne tient qu'à un fil. Un moment d'inattention en traversant la route, un chauffeur étourdi et vous voici entrain de dire adieu à votre vie. C'était tellement simple, tellement bête qu'il en rirait s'il n'avait pas été entrain de pleurer. Et ce chauffeur...il n'avait même pas daigné s'arrêter. Il était passé si vite, personne n'a vu son visage, personne ne s'est souvenu de la marque de sa voiture, personne n'a noté ne serait-ce qu'un seul numéro de sa plaque d'immatriculation. Et sa Ginny était morte sur le coup, le laissant seul, tout seul...

"- Papa, quand est-ce qu'on rentre à la maison ?"

Un petit murmure, une sorte de plainte boudeuse d'une adorable voix enfantine. Une petite main qui serrait, avec autant de force qu'elle pouvait, la sienne. Non, il n'était pas seul, il y avait lui...leur enfant...son petit bébé...auquel il allait se donner cœur et âme. Ce petit ange de cinq ans qui allait grandir sans maman. Ce petit garçon qui allait devenir sa seule raison de vivre. Il le protégera de tout et tout le monde.

"- Bientôt mon ange." Et le petit ange releva enfin la tête pour regarder son jeune père.
"- D'accord...Papa. Pourquoi tu pleures ?"
"- Papa est un peu triste, il ira mieux."
"- Quand ?"
"- Bientôt mon ange."

Le petit enfant acquiesça et continua de regarder autour de lui. Il ne comprenait pas pourquoi tout le monde était triste, pourquoi tout le monde pleurait. Ils étaient tous habillés de noirs, lui-aussi, son papa aussi. Et il n'aimait pas le noir, c'était triste comme couleur...Hermione lui disait toujours que le noir n'était pas une couleur, qu'était-ce alors ?

Il voulait rentrer à la maison et dormir après que son père lui ait raconté une histoire, l'ai bordé et embrassé. Il voulait aussi revoir sa jolie maman, cela faisait quelques jours déjà qu'elle était partie en voyage. Il enleva sa main de celle du jeune veuf et leva ses petit bras vers lui pour qu'il le soulève. Le jeune homme serra le petit corps dans ses bras, pleurant encore. Il sentit les petites mains de son garçon essayer de sécher ses larmes tant bien que mal et il se contenta de prendre ses deux petites mains dans les siennes et de les embrasser.

Un visage sans nom se rapprocha de lui et lui murmura quelques mots auquel il répondit par un simple hochement de tête. Le visage fut ensuite remplacé par un autre et un autre, mais pour lui tous se ressemblaient, tous avaient cet air désolé, tous disaient la même chose.

"- Mes condoléances Harry."


6 ans plus tard.

"- Harry! Allez, fais-moi plaisir. En plus, on a retrouvé pleins de gens qui étaient avec nous au lycée et à l'université" Renchérit Ron qui était assis près d'Hermione avec laquelle il était marié depuis tout juste un an.

"- Désolé Ron, mais je ne suis pas d'humeur à ça aujourd'hui. Et puis, je ne peux pas laisser Albus seul à la maison." Répliqua Harry à ses deux amis. Alors que ses yeux verts descendaient pour admirer son enfant de onze ans qui dormait sur le canapé, la tête posée sur les jambes de son père qui lui caressait les cheveux avec nonchalance. Hermione croisa les jambes en secouant ses longs cheveux bruns, ne semblant pas non plus apprécier la réponse de son ami.

"- Tu n'es jamais d'humeur, Harry. Et ne transforme pas ton fils en excuse, tu sais très bien que les parents de Ron peuvent le garder avec plaisir. Tu n'as que 27 ans et encore toute la vie devant toi." Dit la jeune femme en soupirant d'exaspération. C'était toujours ainsi avec le jeune brun. Il ne voulait ni sortir, ni s'amuser ou avoir du bon temps. Enfin, cela n'avait pas toujours comme ça, pensa-t-elle en se rappelant du Harry fêtard et insouciant pendant leurs années de collège et lycée. Il était devenu cette loque humaine depuis la mort de sa femme, Ginny.

Pourtant, Hermione n'aurait jamais cru que le jeune homme l'avait aimé à ce point. C'est vrai qu'ils s'étaient mariés mais c'était plus à cause d'Albus qu'autre chose. Harry et Ginny avaient commencé à sortir ensemble à l'âge de 15 ans et une nuit après avoir fait la fête, ils avaient couchés ensemble sans se protéger et la rousse était tombé enceinte. La famille Weasley était une famille tolérante et aimante ce qui avait permis à la jeune femme de garder l'enfant et puis de quitter l'école pour se consacrer à son garçon. Puis, dès leur majorité, Harry l'avait demandé en mariage et la brune n'avait jamais su si c'était par principe, courage ou amour.

Mais après la mort de celle qui aurait pu être sa belle-sœur aujourd'hui, Hermione s'était rendue compte qu'il l'avait épousé par amour pour elle et leur enfant. Pendant six ans, elle avait été un témoin et une observatrice silencieuse de la déchéance de leur ami. Il travaillait sans relâche et n'avait plus de vie social, si Ron et Hermione étaient encore amis avec lui c'est bien parce qu'ils continuaient de s'imposer dans sa vie avec force et elle savait que le brun leur était reconnaissant malgré tout.

En fait, s'il n'y avait pas Albus, elle était sûr qu'il aurait trouvé le jeune homme mort quelque part dans sa maison depuis le temps. Mais il continuait de vivre pour son fils qu'il aimait au point de l'adoration, c'était toujours le bonheur d'Albus qui passait en premier. Il essayait de lui offrir la meilleure vie possible et il jouait le rôle de la maman et du papa pour le garçon, devenant strict et sévère dans certaines situations puis tendre et tolérant dans d'autres. Certainement, il élevait son fils à merveille, elle ne pouvait que le concéder, mais il en faisait trop et laissait son enfant grandir dans un cocon dans son but de l'éloigner de tout danger tant il avait peur de le perdre. D'un côté, Hermione le comprenait parfaitement.

Harry avait perdu ses parents quand il était encore bébé dans un incendie, ils auraient pu s'en sortir s'ils n'étaient pas montés dans la chambre de leur enfant pour le prendre avec eux. Ces longues secondes de trop avait suffit pour qu'ils brûlent mais leur enfant était resté intact si ce n'est une légère cicatrice sur le front car ils avaient pu le protéger. Puis son parrain, Sirius, s'était suicidé quand Harry avait eut 19 ans à coup des médicaments et d'alcool et ils ne comprirent jamais pourquoi. Puis ensuite était venu le tour de Ginny qui avait été percutée par une voiture alors qu'ils avaient 21 ans. Depuis, Harry pensait sérieusement qu'il portait malheur à tout ceux qui l'entouraient et c'est pour cela qu'il couvait son enfant plus que nécessaire, car Hermione en était sûr, si quelque chose arrivait à Albus, ce serait vraiment le coup de grâce pour le brun. Hermione sortie enfin de ses pensées par son mari qui la secouait doucement par le bras.

"- Hermione, dis quelque chose. Il ne veut rien entendre." Se plaignit Ron en commençant à s'énerver. Le roux voulait que Harry vienne avec eux ce soir en boite de nuit où les deux jeunes gens voulaient fêter leur un an de mariage. D'ailleurs, le brun leur avait déjà offert un très beau cadeau pour cette occasion, un voyage pour deux en Italie. Hermione l'en remerciait vivement mais elle tenait quand même à ce qu'il participe à cette soirée, il restait leur meilleur ami malgré tout.

"- Harry, tu viendras à cette fête et c'est tout. Albus ira chez les parents de Ron, ce sont ses grand-parents après tout et il ne peut rien lui arriver là-bas"

"- Je sais, c'est juste que..." Avait-commencé Harry mais le jeune homme roux finit par se lever commençant à en avoir marre.

"- C'est juste que rien."L'interrompit Ron, il prit sa femme par la main pour qu'elle le suive."- Si notre amitié compte pour toi, tu viendra. Sinon...Eh bien, je dirais tant pis. On a réservé le "Ministry of Sound" à partir de 21heures jusqu'au matin, tu n'aura qu'à montrer ton invitation au videur et il te guidera jusqu'à notre salle."

Et ses deux amis le quittèrent le laissant pensif. Harry finit par sourire tendrement alors que son fils se réveillait doucement.


"- Tu ne crois pas que j'ai été un peu dur?" S'enquit Ron à haute voix pour que Hermione puisse l'entendre malgré la musique bruyante. La jeune femme habillée d'une robe courte et moulante vert-pomme se contenta de l'embrasser doucement.

"- Mais non. C'est notre meilleur ami, je pense que c'est logique que tu le veuilles à tes côtés pour cette occasion." Puis elle tendit son verre à son mari en ajoutant qu'il valait mieux qu'il se détente.

"- J'espère qu'il va venir." Finit-il par soupirer. Il était 21H30 et il y avait une quarantaine, tout au plus, de personnes dans la grande salle de la boite de nuit. Tous avaient remercié Weasley de les avoir invité car cela avait été une occasion de retrouver des gens qu'ils n'avaient plus vu, de recréer des liens et de se promettre de ne plus se perdre de vue. La plupart avaient été ensemble pendant la période du lycée et l'université mais certains avaient été dans la même classe depuis le primaire. Ce qui était le cas pour Ron, Hermione, Harry et quelques autres. Hermione se leva en premier et tira vers elle son mari pour une danse, après tout cette soirée était la leur et ce n'était pas une personne absente qui allait la gâcher.

"- Pourquoi tu souris ?" Finit par demanda Ron après quelques minutes de danse en voyant sa compagne, dont les bras entourait son cou pendant qu'ils dansaient, avait soudainement étiré ses lèvres joyeusement.

"- Pour rien." Mais il n'eut pas le temps de répliquer que deux mains s'était posées sur ses yeux alors qu'Hermione avait enlevé ses bras. Il leva ses mains pour tâter celles qui étaient sur son visage et il les découvrit douces mais assez grandes, donc masculines, ainsi qu'un anneau sur l'annulaire gauche de la personne et c'est ce qui le fit sourire en fin de compte.

"- Harry !" S'écria le rouquin en riant avant de se tourner vers son ami et le prendre dans ses bras affectueusement."- Je n'y croyais plus."
"- Tu sais très bien que je ne peux que m'incliner devant les discours sur l'amitié." Dit Harry alors qu'il répondait à l'étreinte de son ami."- Mais je ne pourrai pas rester trop tard. "
"- Ce n'est pas grave, l'important est que tu sois là." Le roux l'embrassa sur la joue avant de se décaler pour entourer la taille de sa femme.
"- Tu es très en beauté ce soir, Hermione." Fit le brun dans un sourire.
"- Merci et toi aussi. Tu as vraiment fait un effort." Avait répondu Hermione en lui lançant un regard appréciateur.

Il était vrai qu'il avait fait des efforts pour une fois, il portait un jean moulant et une chemise rayée en bleue et noir dont il avait retroussé les manches et ouvert les trois premiers boutons. Oui, ça changeait vraiment des costumes trois pièces sombres,cintrés et stricts qu'il abordait normalement ainsi que ses lunettes de vue rondes dont il n'avait plus vraiment besoin car il avait traité sa myopie il y a des années. Harry passa une main dans ses cheveux rebelles avant de laisser son regard vaguer dans la salle et il se tourna vers Ron.

"- Il y a beaucoup de visages familiers."
"- N'est-ce pas ? J'ai réussi à contacter pleins de gens qu'on connaissait...Bon, allons nous asseoir, j'ai soif."

Et le rouquin guida son ami jusqu'à leur table, suivit par Hermione qui finissait de discuter avec Lavender Brown. Une ancienne rivale d'amour avec laquelle elle avait finit par s'entendre quand elle sut qu'elle s'était mariée et avait deux enfants; la trouvant soudainement plutôt intéressante en fin de compte et pas si gourde qu'elle le prétendait avant.

Harry était assis sur l'un des canapés de la boité de nuit, sirotant un verre de firewhiskey alors que la tête de Ron était nonchalamment posée sur son épaule. Tous les deux regardaient les convives, se moquant des habits de certaines, essayant de deviner la relation qu'entretenaient d'autres...le tout en riant comme des adolescents. Cela faisaient des années que le brun ne s'était plus amusé avec son ami à jouer les vipères et il se devait bien d'avouer une chose; cela lui avait vraiment terriblement manqué. Ron aussi avait perdu sa petite sœur...sa seule sœur qu'il adorait et dont il avait été vraiment proche. Pourtant, il était là à aller de l'avant et à croquer la vie. Contrairement à lui.

Le roux lui affirmait toujours que Ginny n'aurait pas voulu qu'il vive cette vie d'Ermite qu'il avait maintenant. Lui aussi le savait, mais c'était plus fort que lui. Il préféra alors ne plus y penser et prendre une autre gorgée de cette délicieuse boisson alcoolisée. Il rit en entendant son ami chantonner près de son oreille; l'alcool commençant parfaitement à faire son effet dans son corps. Les yeux de Harry s'arrêtèrent soudainement sur deux silhouettes masculines qui se déhanchaient sensuellement dans la piste de danse, collée l'une à l'autre. L'une était celle d'un homme à la peau bronzée et cheveux bruns, l'autre était pâle, aux cheveux blonds et il distinguait deux magnifiques orbes gris.

Il n'écoutait plus les paroles de Ron, le blond ayant captivé tout son attention. Il le connaissait, ça il en était certain, mais il n'arrivait pas à donner un nom à ce beau visage. Et l'alcool ne l'aidait aucunement à concentrer ses pensées. Le rouquin, d'ailleurs, en voyant que son ami ne lui répondait plus finit par suivre la direction de son regard pour voir à son tour les deux hommes. Il sourit.

"- Lequel des deux t'intéresse ?"

"- Harry aime les hommes ?" demanda soudainement Hermione qui était allongée dans le petit canapé aussi, ses jambes étaient posées sur les genoux de Harry et ses pieds sur ceux de son mari. Son ton était surpris bien que l'alcool lui donnait l'air d'être moins concernée.

"- Herm', tu sais bien qu'avant d'épouser ma sœur, Harry s'intéressait aux hommes tout autant qu'aux femmes."
"- Pas faux, il sautait sur tout ce qui bouge. Je m'en souviens bien...J'avais des fois peur qu'il ne finisse un jour par nous proposer qu'on fasse un petit truc à trois." finit-elle par avouer distraitement.
"- Cela ne m'aurait franchement pas surpris. C'était un vrai fêtard." Approuva Ron.

"- Hé...vous pourriez au moins avoir l'obligeance d'attendre que je ne sois plus là pour parler de moi." Prononça le brun en buvant son verre.

"- Non, on ne serait pas de vrais amis dans ce cas là." Fit Ron dans un rire. "- Bref, c'est lequel qui t'intéresse ?"
"- Aucun. Je n'arrive juste à pas me souvenir de leurs noms."
"- Menteur...Bon, le brun est Blaise Zabini et le blond Draco Malfoy." Répondit le rouquin.

A cette réponse, Harry hocha tout de suite la tête en prononçant un 'Aaaah' qui montrait qu'il se rappelait enfin parfaitement d'eux et pour cause...Zabini et Malfoy, ainsi que Pansy Parkinson qu'il avait vu plutôt et dont il s'était souvenu rapidement car il n'avait dans encore d'alcool dans le sang, ont été dans la même classe que Ron, Hermione et lui pendant douze ans.

Douze longues années où ils s'étaient détestés, rivalisant en tout que ce soit les études, le sport, les filles ou les garçons. Harry se rappelait qu'une simple fête pouvait devenir une compétition quand ils étaient là tous les six, qui boirait le plus avant de se saouler, qui aurait le plus de baisers, qui attirerait le plus de regard en dansant. Chaque trio avait rendu la vie scolaire de l'autre trio plus entrainante, plus piquante. Tous les six avaient fini par se serrer la main quand ils avaient réussi leur A-level lors de leurs dernière année d'études au lycée. Après tout, ils avaient été plus rivaux que ennemis et ne s'était jamais vraiment fait de coups bas. Une animosité était resté entre eux mais elle baissait avec les années.

Le trio de Malfoy était parti à l'étranger par la suite. Alors que le sien était resté à London, il avait épousé Ginny et avait commencé à travailler dans l'agence matrimoniale de son parrain qui était la sienne maintenant. Pendant que Hermione et Ron finissaient leurs études à l'université.

"- Hermione ne voulait pas les inviter au début."

"- C'est des connards." Affirma sa femme le tout naturellement du monde en buvant sa bière.

"- Traduit ça par : Je n'arrive toujours pas à croire que cette débile de Pansy s'est mariée avant moi, c'est à cause de toi Ron." Expliqua le rouquin à son la brunette n'arrivait toujours pas à avaler le fait que sa rivale se soit fiancée puis mariée avant elle. Elle avait tellement ragé en apprenant cela qu'elle aurait presque pu aller demander elle-même la main de Ron pour qu'il se marient le plus vite possible...mais c'était trop tard. "- Au fond, elle les aime bien." Hermione grogna quelques mots incompréhensibles pour quelqu'un d'autre qu'elle en guise de réponse.

"- Et donc Zabini et Malfoy sont ensembles ?" Se contenta de demander Harry alors qu'il voyait devant lui le blond entourer ses bras autour du cou de Blaise qui avait ses mains sur ses fesses. Les deux riaient aux éclats alors qu'ils semblaient discuter.

"- Je ne sais pas. Mais j'en doute, ils ont toujours été comme des frères. C'est comme si on me demandait à moi de sortir avec toi...ce serait glauque."Grimaça Ron en enfouissant un peu sa tête au creux du cou de son ami. "- Enfin, je peux toujours le découvrir si tu veux." Harry ne le voulait pas mais il devait avouer qu'il était quand même intrigué. Il surpris son regard entrain de fixer longuement la silhouette désirable du blond qui semblait plus grand que dans ses souvenirs et plus masculin.

"- Comment tu vas le faire." Et à peine finit-il sa phrase que...

"- Malfoy! Zabini! Venez-nous rejoindre." Entendit-il soudainement Ron crier le plus fort possible et les deux hommes semblaient l'avoir entendu puisqu'ils s'étaient tournés en leur direction. Chacun semblait prendre l'avis de l'autre en se regardant dans les yeux avant de simplement hocher de la tête en se dirigeant à pas lents vers le trio. "- Comme ça...Et ne me regarde pas de cette façon. Je paye toutes leurs consommations alors il n'y a pas de mal à ce qu'on discute." Draco se plaça devant eux après quelques secondes, les regardant en levant un sourcil. Blaise était près de lui et se contentait de leur sourire.

"- Granger, Weasley...Merci pour l'invitation, c'est sympa." Finit par prononcer le blond, son regard s'arrêta ensuite vers Harry qui se sentit frémir sous la force de ce regard. Draco le regarda alors d'un sourire qu'il aurait presque pu qualifier d'aguicheur."- Et Potter." Les garçons s'assirent à leur tour sur le canapé en face du trio avant de commander deux cocktails qui furent aussitôt posé sur la table qui séparait les deux petits groupes.

"- Vous sortez ensemble ?" Demanda Ron simplement alors qu'il sentit l'épaule de Harry sous son crâne trembler face à sa question. Les deux jeunes hommes rirent légèrement.

"- Non, c'est impossible." Répondit Blaise."- Surtout que moi, je suis hétéro."
"- Ah je vois..:et pas Malfoy ?"

"- Non et c'est à cause de ce Potty." Fit le blond en ancrant son regard gris dans celui émeraude de son vis-à-vis. "- Comme à la fin du collège Monsieur était devenu autant coureur de jupons que de pantalons et que je ne pouvais décemment pas me faire battre à cause de ce simple détail, je me suis tourné vers l'autre bord aussi. Depuis, c'est resté." Finit-il dans un haussement d'épaules. "- Et vous ?" Bien que la question fusse au pluriel, Harry avait l'impression que c'était plus sa réponse à lui qui lui importait.

"- Ron et moi sommes mariés comme vous savez. Harry est célibataire tout comme vous deux, je suppose." Prononça la brune dans un sourire et les deux hommes en face d'elle hochèrent de la tête. Hermione finit par enlever ses pieds de sur ses amis et les reposa au sol pour enfiler ses escarpins noirs avant de se relever. "- Bon j'ai envie de danser moi." Elle prit son mari par une main et Blaise par l'autre. "- Je vais en faire des jalouses à danser avec deux beaux spécimens." Elle tira les deux hommes qui n'avaient rien demandé derrière elle en riant avant de sourire aux deux autres qui étaient restés assis.

Une dizaine de minutes étaient passées et Harry et Draco n'avaient pas prononcé un seul mot. Lui se contentait de regarder son verre alors qu'il sentait le blond le mâter sans aucune gêne. Il commanda une bière ayant finit son verre et Draco en fit de même. Il le vit alors se lever pour venir à ses côtés...Et il trouva qu'il s'était assis beaucoup trop près car il pouvait sentir aisément la jambe du blond collée à la sienne.

"- Cela fait vraiment longtemps qu'on ne s'était plus vu, Potter."

"- On n'a jamais été de grands amis alors il n'y avait pas de raison de se voir." Se contenta de répondre et essayant de rendre sa voix froide mais sans résultat. Non seulement l'alcool, sans le saouler, le rendait joyeux qu'il veuille ou non mais en plus, il se rendit compte qu'il n'avait aucunement envie d'être froid ou méchant avec le jeune homme...

"- Tu n'as pas tord...On pourrait devenir amis alors." Fit le blond en lui souriant.
"- Pourquoi ?"
"- Mais parce que tu es devenu beau, Potter."

Harry déglutit alors à cette affirmation mais aussi au visage de son interlocuteur qui se rapprochair du sien. Ils n'étaient pas bourrés, depuis toutes ses années où ils buvaient, leur tolérance à l'alcool était plus élevée. Alors Draco ne pouvait qu'être sérieux dans ce qu'il racontait."- Cette coupe te va mieux et sans tes lunettes, on voit mieux tes yeux...Ouais, tu es devenu très beau et je te veux dans mon lit...Harry."

Le brun se sentit frissonner quand le jeune homme prononça pour la première fois son prénom, c'était un soupir dans son oreille. Et resta bouche-bée.

"- Quoi ? Arrête de délirer."
"- Je ne délire pas. Je veux coucher avec toi."

Le corps de Harry lui disait oui pour tenter le coup, mais son cœur et son cerveau lui disait de s'en aller le plus vite possible en lui envoyant des images mentales de Ginny et de leur enfant. Et il se leva en pensant surtout à Albus, décidé à partir. Mais le blond en fit de même et lui tint fortement le bras. Il lui souriait, de ce sourire détestable qui semblait dire ' je suis divinement beau et tu as envie de moi'. Il ne bougea pas quand Draco entoura sa taille d'un de ses bras, les collants l'un à l'autre, il sentit ensuite ses lèvres fraiches et douces se poser sur son cou pour l'embrasser et ne fit pas attention à la main qui se faufiler dans la poche de son pantalon.

Il ne sortit de sa léthargie qu'en entendant le bruit d'une sonnerie...c'était le portable de Draco. Ce dernier souriait de toutes ses dents alors qu'il remettait le portable du brun dans sa poche pour ensuite se décoller de lui. Il comprit enfin que le blond avait appelé son portable à partir du sien pour pouvoir avoir son numéro. "- J'ai aussi noté mon numéro sur ton mobile. Réfléchit à ma proposition et appelle moi, je te veux absolument sobre pour que tu te rappelles à quel point je serai un bon coup...Mais ne tardes pas trop, sinon c'est moi qui t'appelle...A bientôt Potter."

Draco se rassit sur le canapé en lui faisant un signe de la tête. Harry l'insultât, énervé par ce sourire, et tourna les talons pour rentrer chez lui. Il pouvait toujours rêver ce Malfoy, qu'il ne compte surtout pas sur son appel. Le brun quitta la boite de nuit sans même essayer chercher ses deux amis pour leur dire au-revoir, bon, il avait prévenu qu'il rentrerait tôt de toute façon...Non, il n'était pas entrain de fuir...Et ce n'était surtout pas à cause de ce blond peroxydé de malheur. Il avait laissé son enfant seul c'est pour cela qu'il partait...Enfin, il était avec ses grand-parents. Oh et puis il ne voulait pas réfléchir à tout cela, il voulait juste s'en aller très loin.


Hermione, qui était enfin fatiguée de danser, retourna en compagnie de Ron et Blaise et fut surprise en voyant le blond avachi sur la canapé entrain de boire...seul.

"- Où est Harry ?"
"- Parti!" Répondit simplement Draco alors qu'il lançait un regard à son ami qui signifiait clairement qu'il avait des choses à lui dire. "- D'ailleurs, Blaise et moi devons en faire de même. C'était vraiment une agréable soirée". Les deux hommes firent un signe aux jeunes mariés avant de s'en aller à leur tour.


Voici la fin de ce premier chapitre. J'avais pensé au début ne poster que la première scène pour en faire juste un prologue mais en fin de compte non parce que j'ai trouvé que ce serait beaucoup trop court.

A bientôt...