Chapitre I
« …et c'est ainsi que se termina l'histoire de Camelot, par la mort du Haut-Roi Pendragon et la disparition du Chevalier Banni. » lut Harry. Passionnant, c'était toujours un émerveillement et une surprise de lire l'Histoire telle que les sorciers la percevaient.
Harry venait enfin de finir de lire son livre pour le cours d'Histoire de la Magie, qu'ils avaient tous à lire pendant les grandes vacances. En effet, tous les professeurs avaient donner une liste impressionnante de devoirs de vacances pour préparer leur rentrée en sixième année. Il avait craint un instant d'être obligé de lire une énième version de la Guerre des Gobelin, mais cette année, le professeur changeai et avait recommandé trois livres sur la période de l'Angleterre Gaëlique : un livre moldu « la Dame du Lac » par Chrétien de Troy, « la magie celtique » par Morgane la Fae et « Les Amants Eternels » par Merlin l'Enchanteur.
Ces trois ouvrages avaient égayé les vacances de Harry durant cette terrible période qu'étaient les grandes vacances chez les Dursley. Ron et Hermione étaient passés et lui écrivaient souvent, de même que Hagrid, malheureusement c'était une goutte d'eau dans l'ennui de sa famille moldue.
Harry avait été fasciné par le texte de Merlin, il s'en dégageait la sagesse de ce fabuleux sorcier et laissait rêveur le survivant, héros de son temps. Comme il aurai aimé connaître Gwenever, Arthur Pendragon et Lancelot du Lac, les connaître comme Merlin les avait connus !
Soudain, les escalier tremblèrent sous les pas précipités d'un masse à tout le moins porcine. Rangeant rapidement ses livres dans sa malle, Harry se prépara à l'invasion de ce qui ne pouvait être que son cousin Dudley. La porte s'ouvrit violement pour finalement encadrer la puissante stature de Dudley.
_ Tu as du courrier, Harry, lui lança d'un air réjoui l'armoire à glace qu'était devenu son cousin. Harry se renfrogna : tout ce qui le concernai et qui réjouissait Dudley ne pouvait être que mauvaise nouvelle pour lui.
_J'arrive Dudy Chou, parodia Harry avec la voix de Tante Pétunia, ce qui eut pour effet d'enrager immédiatement Dudley et d'effacer son sourire mauvais de son visage. Malgré sa colère, son cousin n'osa pas se venger sur son frêle mais sorcier cousin. Aussi redescendit-il rapidement dans le salon, pour assister à la déconfiture de Harry.
Quand il arriva dans le salon, Harry eut la surprise de voir non seulement Dudley avec Oncle Vernon mais aussi Tante Pétunia.
Son oncle tenait une lettre violette dont l'écriture à la plume la marquait comme appartenant au monde des sorciers.
_ Harry !Qu'est-ce que sa veut dire ? tonna Oncle Vernon. Je t'ai répété des centaines de fois que je ne V O U L A I pas de cette engeance à la MAISON !
Harry déconcerté pris la lettre que lui donnai son oncle et en commença à la lire:
« Cher Monsieur Potter,
J'ai appris que vous seriez dans ma classe d'Histoire de la Magie cette année. Aussi j'aimerai rencontrer celui que d'aucun nomme le survivant avant de l'avoir en cours, afin de me rendre compte par moi-même de la personne que vous êtes. De plus ayant reçu une plainte d'un parent d'un autre élève qui partagera cette classe avec vous, je voudrai savoir le bien fondé de cette plainte à votre encontre.
Je vous rendrai visite au 15 Aout chez votre oncle et votre tante moldu, pour clarifier votre situation. »
Et c'était signé, Harry dut le relire deux fois pour être sur :
« Amicalement, Fata Morgana, votre professeur »
Non, il devait y avoir erreur, Fata Morgana, La fée Morgane, c'était une plaisanterie. D'accord il avait lu son ouvrage « la Magie Celtique » mais elle devait être morte, non ?
En tout cas qui que soit ce professeur, il était évident pour Harry que la colère d'oncle Vernon avait pour origine cette visite impromptue. Pour une fois à contre cœur, il était d'accord avec son oncle : un professeur de Poudlard qui n'était pas envoyer par le ministère de la Magie ou mieux par le professeur Dumbledore, n'avait rien à faire chez les Dursley.
_ Mais Oncle Vernon, je n'y suis pour rien, comment pourrai-je empêcher une sorcière de son envergure de venir ici ? C'est LA Fée Morgane, comme dans l'histoire du roi Arthur, protesta Harry.
Les Dursley pâlirent : tous les moldus connaissaient la Légende de la Terrible Fée, or les légendes avaient dans le voisinage de leur incommode neveu une fâcheuse tendance à devenir non seulement réalité mais une terrible malédiction.
Apoplectique , l'oncle Vernon dut à contre cœur reconnaître que si Harry disait vrai, et vu son air perdu ce devait être vrai, même son neveu ne pourrait rien faire pour empêcher cette Furie mythique de s'introduire dans son domicile.
_ Très bien Harry, tu pourra la voir -comme si, pensa Harry, les Dursley pouvaient s'y opposer- mais tu la verra dans ta chambre, où tu amèneras cette…cette…personne et de quoi la recevoir comme il faut !! Je ne tolèrerai pas que tu te conduise comme un hooligan chez moi, conclut oncle Vernon certain d'avoir régler la question.
Jusqu'à la date fatidique de cette étrange visite, Harry se documenta sur son nouveau professeur : il lut et relut ce que Hermione lui avait envoyé, à savoir par moins de 24 parchemins écrit de la main même d'Hermione Granger. Elle lui avait résumé tout ce qu'elle avait pu trouvé sur les légendes de la fée, ainsi que deux parchemin sur « comment bien se tenir en face d'un Dame » -ou tout ce qu'Hermione Granger vous conseille de faire quand vous recevez une reine, pensa Harry pour la dixième fois aujourd'hui. Enfin demain je serai fixé, soupira le jeune sorcier. Nerveux, Harry eut du mal à s'endormir, mais enfin vînt l'oubli bienheureux des songes.
« Pardonne- moi, mon amour par ma jalousie je nous ai maudit !... »
_ Harry ! HARRY ! Réveille-toi vite ton professeur est déjà là !
_Hein ? où suis-je ? qu'est-ce qu'il y a ? répondit l'intéressé en chaussant se lunettes pour constater que tante Pétunia le secouait encore pour le réveiller.
_ Habille-toi vite ton professeur est déjà là ! Il est plus de 9h 00 Harry ! rajouta sa tante avant de disparaître dans l'escalier.
Harry rassembla ses souvenirs : il s'était coucher assez tôt après avoir relut les recommandations d'Hermione, puis il s'étais assoupi et il avait rêvé… il avait rêvé…de … quelque chose, une femme, un homme et une… trahison. Son esprit refusa soudain de continuer à se rappeler : les paroles de la sœur de sa mère résonnaient enfin dans sa conscience embrumée. IL ETAIT 9h00 ET SON PROFESSEUR L'ATTENDAIT !
Il sauta du lit, s'habilla rapidement, peigna tant bien que mal ses cheveux rebelles avec ses doigts –une brosse ou un peigne n'avait jamais réussi à faire mieux de toute façon- et descendit quatre à quatre les escaliers pour rejoindre les Dursley au salon.
Le spectacle qui l'y attendait était surréaliste ! Oncle Vernon et Dudley faisaient des courbettes et des galanteries à une personne que lui cachai le dossier du fauteuil, et tante Pétunia restait en retrait, le visage pincé comme si elle avait sucé une livre de citron. Tout à leurs verbiages les hommes de la famille ne s'aperçurent de la présence d'Harry que quand il contourna le fauteuil pour saluer son professeur.
Harry, qui trouvait étrange l'accueil chaleureux réservé à une sorcière, enfin une fée plutôt, comprit en découvrant le visage de la Dame. La femme la plus belle qu'il eut jamais vu contemplait Harry. Rousse, farouche, indomptable, vêtue d'une robe aérienne couleur d'automne et brodée de feuilles elle se tenait royale, dans le fauteuil, qui devenait trône pour elle. La lumière semblait jouer sur ses traits délicats pour l'auréoler d'un soutient dont il était évident qu'elle n'en avait nul besoin. La réaction de tante Pétunia lui apparaissait maintenant limpide : une haine et une jalousie farouche pour cette femme qu'elle ne pourrait jamais égaler.
La voix cristalline de son professeur s'éleva au-dessus du bruit des Dursley :
_Bonjour Harry ! Je suis la Fée Morgane !
Une telle simplicité laissa le jeune sorcier sans voix, lui qui avait pourtant répété cent fois les conseils de son amie Hermione. Trouvant le courage de regarder son professeur dans les yeux, Harry se perdit dans l'émeraude de ses prunelles aussi vastes et profondes que les forêts de Brocéliande. Au fond du jeune homme, quelque chose remua et … hurla, un cri ancien et sauvage, un appel impérieux. Harry s'effondra inconscient.
Quand il revint enfin à lui, Harry se sentit tout de suite « chez lui », pas comme à Privet Drive, ce sentiment appartenait à un autre lieu… si sa migraine voulait bien le laisser quelques instants, il était sur de reconnaître l'endroit. Une voix douce et chaleureuse s'éleva près de lui.
_ Bonjour, Harry. Heureux de te revoir parmi nous, tu nous as inquiété à t'évanouir comme ça sans raison.
_ Pardon, professeur Dumbledore, et merci d'être venu chez les Dursley pour…
_ Non Harry, tu n'es plus chez ton oncle et ta tante, après ton évanouissement, le professeur Morgane m'a appelé car tu ne revenais pas à toi, et nous avons préféré te ramener à Poudlard.
_ Mais professeur et les Dursley…
_ … seront heureux que tu ailles mieux Harry !, termina le célèbre directeur. Pompom , votre patient pourra-t-il sortir dès aujourd'hui ?
_ Evidemment , répondit l'infirmière de l'école, Madame Pomfresh, la potion que m'a faite le professeur Rogue a complété mes soins. Il a besoin de prendre l'air après 15 jours de lit de toute façon !conclut-elle avant de retourner dans son bureau.
_ 15 jours, 15 jours !! hurla Harry mais je vais manquer la rentrée et mes affaires…
_ …sont déjà dans ton dortoir Harry. Calme-toi, madame Pomfresh t'a maintenu endormi sur mon conseil. Toutes tes affaires sont dans ta chambre : nous avons emmené ta malle avec nous quand nous t'avons transporté ici, à Poudlard .Tes amis , Ron et Hermione ont acheté, avec Hagrid tout ton matériel scolaire. La rentrée n'aura lieu que demain et tout est prêt pour que tu n'en manque pas une miette.
_ Maintenant, ajouta Dumbledore tout en avalant une chocogrenouille, veux-tu bien m'expliquer ce qui c'est passé lors de ton entrevue avec ton nouveau professeur ?
_ Et bien, j'avais fait un rêve étrange et je me suis réveillé en retard, puis je suis descendu rejoindre les Dursley, et j'ai vu la Fée Morgane comme dans les Légendes et…..
_ Harry ! Harry ! n'y pense plus ! tu étais en train de repartir dans le monde des Songes ! Si la présence du professeur Morgane te perturbe autant ne croise plus son regard, pas tant que tu ne sera pas prêt, c'est d'accord Harry ?
_Oui, professeur, et désolé de vous inquiéter, répondit l'intéressé confus.
Et avec son doux sourire, réchauffant comme toujours le cœur de Harry, le directeur de Poudlard pris une autre friandise dans le tas qui recouvrait la table de chevet, et sortit de l'infirmerie, permettant ainsi à Harry de reprendre possession de ce qui était son chez lui depuis son onzième anniversaire, le dortoir des Gryffondors.
Dans la salle commune, qu'il pensait déserte jusqu'au lendemain, se tenait sur un divan , Hermione en grande conversation avec Ron et Ginny Weasley.
_ Ron ferme la bouche, s'exclama Hermione Granger, qui devant le regard insistant du jeune Weasley se retourna pour voir son ami de longue date enfin rétabli.
_HARRYYY !!s'écrièrent ensemble Ron, Hermione et Ginny.
Après avoir serrer contre eux leur ami, ils lui racontèrent tous les événement de ces 15 derniers jours. Ils passèrent ainsi leur dernière soirée de vacances tous ensemble encore une fois, dans la chaleur de la tour des Gryffondors.
Chapitre II :
Cela faisait maintenant trois jours que les cours avaient repris, mais aujourd'hui après le déjeuner, les Gryffondors avaient leur premier cours commun avec les Serpentards : histoire de la Magie dispensé par leur nouveau professeur , Morgane la Fae.
Dès le matin, Ron s'aperçut que Harry était inquiet : il avait gémi toute la nuit, puis n'avait rien mangé à son petit déjeuner. Le grand rouquin comprenait Harry, lui aussi était inquiet : comment allait se dérouler le cours et surtout Harry tomberait-il encore malade à la vue de leur professeur ?
Pour se rassurer, il voulut demander à Hermione ce qu'elle en pensait, elle qui ne tarissait plus d'éloges pour ce professeur qui allait enfin leur faire un VRAI cours d'histoire de la Magie. Pourtant la petite brune ne semblait pas plus dans son assiette que Harry ce matin-là.
Tout ce que Ron et les autres Gryffondors obtinrent d'elle, était qu'elle avait très mal dormi et fait des rêves étranges. Aussi les cours semblèrent-ils tous plus long, en l'absence d'Hermione, qui répondait généralement à toutes les questions.
Quand les Gryffondors arrivèrent devant la salle de cours après le déjeuner, un groupe d'élève en robe verte et argent patientait déjà, toute leur attention tourné vers leur prince blond, qui a l'immense satisfaction de Ron semblait patraque.
_ Ben ça alors ! le prince a dormi sur un petit pois pour avoir si mauvaise mine, railla Ron.
Les Serpentards tournèrent leur regard venimeux sur le Gryffondor, prêts à défendre leur chef.
_ Il était temps que tu te rende compte de ta basse extraction, Weasley ! répliqua froidement Malefoy.
_ Oulla ! mais il va vraiment mal, continua Hermione, il n'est même plus capable d'enchaîner ses remarques empoisonnées. Tu devrais consulter Madame Pomfresh ! Avec de la chance, elle pourrait même amélioré ton caractère !
_ Toi, la Sang-de-Bourbe, tu devrais retourner dans la fange qui t'as vu naître ! contra Draco.
Les insultes du Serpentard échauffant les Gryffondors , l'altercation semblait devenir inévitable d'autant plus que Harry, ne réagissait pas devant son ennemi juré. Ron était perdu, qu'arrivait-il donc à Harry et Hermione ? Lui toujours prêt à faire ravaler ses insultes à Malefoy ; elle toujours si brillante, particulièrement quand il s'agissait de répondre à l'ennemi intime de Harry ! Que le blondinet soit indisposé lui convenait parfaitement ! Mais qu'avaient-ils donc tous ?
Alors que les insultent volaient entre les Gryffondors et les Serpentards, incapables d'autre chose devant la défection manifeste de leurs chefs respectifs, une ombre s'interposa entre les deux groupes rivaux.
_ Il suffit maintenant ! Rentrez tous en classe en silence, installez-vous et sortez vos affaires !
Le ton était parfaitement calme, la voix mélodieuse dégageait une telle autorité que tous s'y plièrent aussitôt. Une fois les élèves installées, la Fée Morgane reprit :
_ Bien je ne veux plus de ce genre de comportement dans ou devant ma classe ! Monsieur Malefoy, vous direz à votre père que j'ai bien compris sa demande et qu'il n'en est pas question ! Je ne me suis jamais laisser dicter mes actes par un homme et ce en plus de mille ans et je ne compte pas commencer aujourd'hui.
« Ainsi c'était Lucius Malefoy qui s'était plaint de moi ! » pensa Harry.
_ Harry ! Harry !murmurai Ron. Réveille-toi la prof te parle.
_ Heu ! Oui, madame ?
_ Monsieur Potter, je vous remerciais pour notre entrevue précédente. Elle a été…hum Instructive ! Pouvez-vous nous parler du Sauvage ? Cette forme de magie employée par les créatures surnaturelle et féérique ?
_ Le Sauvage est la manifestation primordiale de la Volonté de la Nature, elle donne …
_ Monsieur Potter veuillez le dire en anglais ! Je ne crois pas que vos camarades parlent le Gaëlique Ancien !
Déconcerté, Harry regarda autour de lui pour constater que tous le regardaient avec des yeux écarquillés. Enfin, non pas tous, Draco regardait alternativement le survivant et la Fée Morgane de son air le plus suspicieux. Quant à Hermione, elle semblait ailleurs !!
Mais qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Déjà qu'être « celui qui à survécu » était déjà difficile à porter, voilà que son esprit lui jouait des tours ! Il aurait juré devant Dumbledore, que ce n'était pas lui qui avait parlé par sa bouche, ni Voldemort d'ailleurs. Et il y avait peu de chance qu'il réessaye de s'immiscer dans la tête de Harry où il serait vulnérable contre Dumbledore et Harry combinés.
Pourquoi avait-il fallu que ça lui arrive devant toute la classe et pire devant Malefoy ? Le Serpentard ne manquerait pas de se moquer de lui pour ça . L'air sombre, il chercha les yeux du jeune homme blond, pour lui faire comprendre que toute remarque se paierait, mais quand sont regard plongea dans la glace de des prunelles de Draco, de nouveau, du cœur de son être une vague sauvage et farouche le submergea pour l'envoyer directement dans le pays des Songes.
La ville enchantée se dressai enfin. Merlin l'avait fait surgir à l'aide de la magie et de ses alliés féériques . A son appel, les chevaliers arrivaient de tous les pays. Pourtant le seul qui retint son attention était un chevalier français, si noble, si jeune, si beau, un certain Lancelot, Lancelot du Lac. Toutes les dames de la Cour ne parlaient déjà que de lui. Même lui Le Pendragon devait reconnaître que ce chevalier était spécial : on aurai dit un ange descendu sur Terre. Après tout Merlin était bien le fils d'un démon alors, pourquoi le français n'aurait-il pas pu être un messager divin incarné ?
« Ce chevalier me sera toujours lié » pensa le Haut-Roi, sans savoir d'où lui venait cette certitude, ni ce que cela pouvait signifier.
Harry sortit de sa torpeur. Il faisait nuit, une douce respiration retenait son attention. Il était de nouveau à l'infirmerie. Il pouvait entendre Madame Pomfresh s'affairer dans son bureau.
Qui donc était avec lui dans la salle de soin ? En tournant sa tête vers le doux bruit, il constata que le lit de droite était occupé par un garçon plutôt grand, blond. « Oui, il est l'autre partie de mon âme, mon frère, mon ami. »
NONNN, c'est mon pire ennemi, Malefoy, qu'est-ce qu'il fiche ici ? « Oui mon meilleur ami et mon ennemi intime, il est revenu ! maudits, nous sommes maudits… »
Mais non ce n'est pas moi qui pense ça, pas de Draco. Je le hais depuis le premier jour. « Vraiment il nous a manqué ! L'Eternité est longue sans lui ! Mais où est-elle, si lui est ici, avec moi , alors Elle ne doit pas être loin ! Encore ! Souffrir, nous aimer et nous déchirer ! Avec lui ! Avec elle ! Encore et encore ! »
_ Madame Pomfresh !
_ Oui, monsieur Potter ? Vous voilà donc réveillé ! Vous vous êtes de nouveau évanoui. Etes-vous stressé ces derniers temps ?
_ Non ! Pas vraiment ! mais j'ai l'impression d'entendre la voix de quelqu'un d'autre dans…(non même chez les sorciers entendre des voix était considérer comme de la folie !!) heu comme si quelqu'un me murmurai des choses à l'oreille.
L'infirmière de Poudlard lui lança un drôle de regard, soupira et conclut :
_ Ne vous inquiétez pas monsieur Potter ! Le professeur Morgane a dit que cela pouvait vous arriver, à cause de sa présence et de votre affinité avec la magie celtique. Elle a appelé ce phénomène un écho du Sauvage, une voix venue du passé ayant appartenu à une personne ou un être fortement lié à cette magie particulière.
_ Qu'est-il arrivé à….à mon voisin, continua Harry.
_ Monsieur Malefoy a perdu connaissance en même temps que vous d'après les témoins de la scène. Il semble souffrir de la même chose que vous, bien qu'il soit plus agité que vous. Allons, rendormez-vous. Si vous allez mieux demain matin, vous retournerez à votre dortoir, ajouta-t-elle avant de retourner dans son bureau.
Non, Harry ne pouvait pas avoir le même problème que ce…ce … serpent visqueux. C'était tout bonnement impossible. Il n'avait rien en commun avec Draco, c'était impensable. Leur seul point commun était d'être élève à Poudlard et ce qui en découlait.
Le sommeil revint en force prendre son dû, ramenant le pauvre Harry dans les bras de Morphée.
A son second réveil, il faisait encore noir, pourquoi s'était-il réveillé ? Un gémissement, un bruit de couverture qui s'emmêle. Faisant face à la source du bruit, le Gryffondor put voir Malefoy se débattre dans ses draps. Il gémissait encore.
« Pardon mon roi ! Mais je la désire tant ! Ô ma reine ! pourquoi mon cœur si traître doit-il opposer mon devoir envers mon roi bien-aimé au désir de la femme la plus belle que j'ai jamais rencontrée ? Ô Dieu, pourquoi…. »
Il rêve, se dit Harry, en se rapprochant du Serpentard endormi. Sans son ironie habituelle et sa méchanceté, Draco était avenant.
_ Ah, non ! voilà que sa recommence, se renfrogna Harry. Oui, il est beau mon fidèle chevalier, et nul n'est aussi vaillant que lui ! Personne ne l'égale au combat ! Je vais de nouveau veiller sur toi, mon tendre ami.
Avec une horreur non-feinte, Harry s'aperçut qu'il caressait la joue de Draco. Alors qu'il retirait sa main, le blondinet s'en saisi la serrant fortement contre lui. Un profond sourire s'épanouit sur son visage, transfiguré par ce bonheur. Harry terriblement confus, ne savait plus comment réagir : s'il retirait sa main, Malefoy se réveillerait pour constater cette situation gênante ; et s'il la laissait, il laisserait la voix prendre de l'ascendant sur lui, ce qui signifiait qu'il continuerait à admirer Draco Malefoy , son frère – non, son ennemi-
La confusion régnait dans le cœur du Gryffondor. Chaque minute de ce débat intérieur laissant plus de champs libre à la Voix. Il finit par s'asseoir à côté du bel endormi et se mit à lui chanter une douce mélodie. Et depuis plus de mille ans, s'éleva sur le monde l'une des plus ancienne chanson de Bretagne, un chant qui parlait d'amitié, de courage et d'amour, un chant Sauvage qui appelait les Eternels à la miséricorde et au pardon.
Les dernières paroles flottèrent encore quelques instant dans la pièce, tandis que Draco réconforté s'enfonçait profondément dans le sommeil, relâchant - enfin - trop vite- la main de son grand adversaire. Toujours son le charme ancestral de la musique, Harry se pencha sur le visage de Draco, y déposant un chaste baiser sur la joue du dormeur, éveillant un dernier sourire sur les lèvres assoupies.
C'est un Gryffondor complètement perturbé par cet étrange moment, qui regagna son lit pour sombrer dans un sommeil récupérateur et sans rêve.
