LE COTTAGE SECRET
Traduction de ma fic "The secret cottage"
Résumé: Quand les parents de Draco sont tués par Voldemort, Dumbledore envoie le Serpentard et Harry dans un endroit tenu secret afin de les protéger du Seigneur des Ténèbres. Que se passe-t-il quand Harry découvre le plus sombre secret de son rival? Slash. Drarry. HP/DM
Note: N'écrivant que rarement en français, veuillez excuser mon style un peu lourd ainsi que la ponctuation des dialogues (j'ai laissé la ponctuation anglaise)
CHAPITRE 1.
Je repose la photo d'Hermione et de Ron sur ma table de nuit, et ma gorge se noue. Je devais passer les vacances d'été avec eux. Au Terrier. Mais au lieu de ça, je me retrouve coincé ici avec Malfoy. Jusqu'à la rentrée. Et ce sera probablement l'été le plus long de toute mon existence.
Une idée de Dumbledore…
Contre toute attente, Lucius et Narcissa Malfoy ont été tués par Voldemort il y a trois semaines. Je ne sais pas pourquoi, Dumbledore n'a pas dit grand-chose à ce sujet. Tout ce que je sais, c'est que Draco a réussi à s'échapper grâce au portauloin que ses parents avaient placé dans le manoir. Toujours est-il que Voldemort veut sa peau à présent, et que pour le protéger du Seigneur des Ténèbres, Dumbledore a décidé de lui faire passer l'été dans un lieu secret. Sauf qu'il ne voulait pas l'y laisser seul…
Oh, je n'ai rien à redire sur l'endroit. Ca aurait pu être bien pire. On aurait pu être enfermés dans un donjon quelque part, alors que là, nous séjournons dans un cottage petit mais confortable, perdu au milieu de la campagne et entouré de sorts de protection très puissants. Je ne sais même pas on est exactement. Le pays de Galle? Les Cornouailles? Peut-être qu'on n'est même pas au Royaume-Uni. Dumbledore n'a pas voulu donné la moindre indication. Il pense que si Voldemort parvient une fois de plus à pénétrer mon esprit, c'est plus sûr que je ne sache pas où nous sommes, ça lui rendra la tâche plus compliquée s'il essaie de nous retrouver.
En tout cas, ça fait deux semaines qu'on est là, et je m'ennuie tellement que j'en viens presque à regretter de ne pas passer l'été avec les Dursley. Bien sûr, ils passaient leur temps à m'engueuler, mais au moins, ils me parlaient, eux.
Malfoy ne dit pas un mot. Il passe la plupart de son temps dans sa chambre. Ou parfois dans le jardin, adossé à ce vieux chêne qui doit être plus vieux que Dumbledore lui-même.
Non pas qu'il ne m'avait pas prévenu. Ca ne faisait même pas deux minutes qu'on était arrivés quand il m'a dit "Ne touche pas à mes affaires. Ne me m'adresse même pas la parole. Fais comme si je n'existais pas, et j'en ferai de même. C'est clair, Potter?"
Au moins, le ton était donné.
Alors je passe mes journées à me demander ce que les autres sont en train de faire, à me demander si tout le monde va bien puisque nous sommes complètement coupés du monde. Je ne peux pas écrire à Ron et Hermione, je ne peux pas recevoir de hiboux ni quoique ce soit non plus. On n'est même pas autorisés à faire de la magie.
Un léger bruit me sort de ma torpeur. Je colle mon oreille contre le mur qui me sépare de sa chambre. Des sanglots étouffés. Il est en train de pleurer. Encore. C'est la même chose chaque nuit depuis notre arrivée. Je ne peux pas lui en vouloir. On a désormais plus de choses en commun que je ne l'aurais jamais imaginé.
Les sanglots s'intensifient. Ils sont encore plus forts que d'habitude, et je ne peux plus les supporter.
Je me glisse hors du lit et sors de ma chambre.
Quelque peu hésitant, je frappe à sa porte. Pas de réponse. Peu importe, je n'ai pas besoin de sa permission.
"Dégage, Potter!" Il me crie après lorsque j'entre dans la chambre.
Je n'en attendais pas moins de lui.
"Tu as l'art d'accueillir les gens et de les faire sentir les bienvenus, toi," je le raille.
"Quelle partie de 'dégage, Potter' tu ne comprends pas," il me demande sur un ton hargneux.
Il a de la chance que je sois une vraie tête de mule.
"Ecoute, tu peux m'insulter autant que tu veux, j'en ai rien à foutre. Mais je ne vais pas te laisser pleurer seul une nuit de plus. Tu croyais que je ne t'entendais pas, chaque nuit?"
"J'étais pas en train de chialer!" il proteste d'une voix cassée.
Je m'approche du lit, allume sa lampe de chevet et le regarde, recroquevillé dans son lit. Je lui soulève le menton. Ses yeux sont rouges et gonflés, et ses joues, humides.
"Non, bien sûr," je dis doucement.
Il fronce les sourcils et repousse violemment ma main.
"Et alors? Ca ne te regarde pas! Fous-moi la paix, Potter!" Il hurle, en essuyant rapidement ses larmes avec la manche de son pyjama.
Il devrait savoir depuis longtemps que je fais rarement ce que me l'on me demande de faire.
"Je crois que je peux comprendre, tu sais…" je lui dis en m'asseyant sur le lit.
"Non, tu ne peux pas!" crie-t-il. "Tu portais encore des couches quand les tiens sont morts! De quoi tu te rappelles vraiment d'eux, hein? Et je ne parle pas des choses que les gens ont pu te raconter à leur sujet!"
Je serre les poings et me retiens lui en coller un sur la tronche.
"Tu ne veux pas être aidé? Parfait! Mais alors arrête de pleurnicher, que je puisse enfin dormir tranquille!"
Je bouillonne de colère, mais le truc, c'est que je ne sais pas si je lui en veux parce qu'il m'agace au plus haut point, ou parce qu'il vient de me balancer la vérité en pleine tête, et que ça fait vraiment mal.
"Potter!" je l'entends appeler au moment où je m'apprête à sortir.
Je me retourne.
"Reste..." il murmure, m'évitant du regard, "s'il te plaît…"
Sa voix est presque suppliante, et il a l'air si perdu et si malheureux que je décide de mettre ma rancœur de côté. Je laisse échapper un soupir et me rassois au bord du lit.
Il ne quitte pas ses pieds des yeux, et je l'observe. A la lumière blanche de la lampe, sa peau paraît encore plus pâle. Ses cheveux blonds sont en bataille et ses mèches de devant, trempées de sueur, lui collent au front. Je me retiens de les dégager de ses yeux bleu glacier.
"Les cauchemars," finit-il par parler, "est-ce qu'ils s'arrêtent un jour?"
J'ouvre la bouche, prêt à mentir parce que je n'ai pas envie qu'il se sente encore plus mal, mais il a le droit de savoir, après tout. Je hoche la tête avec compassion.
"Non… Non, pas vraiment…"
Il acquiesce de la tête et le silence retombe.
Tout ce que je peux entendre, c'est sa respiration, lente et profonde, et quelque part, ça me relaxe. Mes paupières sont de plus en plus lourdes, et bientôt, je ne peux plus garder les yeux ouverts…
Merci d'avoir pris le temps de lire!
Publié en anglais le 16.08.11, traduit le 14.01.12
