Titre: Give me a shot to remember.
Note: Les persos ne sont pas de moi!
Note (2): C'est ma première fic...
Note (3): Soyez donc gentils xD Non je rigole, faîtes comme bon il vous semble )
Dans un grognement, Sanji fixa désespérément le bout de son doigt, légèrement entaillé, laissant déjà apparaître une gouttelette de sang. Ca lui apprendra à éplucher les patates par lui-même. A moitié pelée, ladite frêle et innocente patate reposait dans sa main blessée, priant de toute sa chair que le cuisinier ne passe ses nerfs sur elle, mais sur l'économe de mauvaise qualité qui était dans l'autre main… C'était lui le coupable. Se faire couper par une lame aussi ridicule que celle-ci… Sanji ne pouvait lui pardonner, ce qui a valu à la bestiole un simple vole plané avant de s'écraser violemment contre le mur fait de bois de la petite cuisine. Petite, certes, mais vénérée par le reste de l'équipage, leur procurant la nourriture nécessaire à leur bien-être. D'ailleurs, en parlant de l'équipage…
Des pas précipités se firent entendre, laissant deviner à Sanji la suite des événements. Bientôt, comme le cuisinier l'avait prédit, la porte s'ouvrit à la volée pour laisser apparaître dans son encadrement, Luffy, capitaine de ce navire, chapeau de paille sur la tête et ventre criant famine. C'est à ce moment-là que le blond à la mèche se maudit de ne pas avoir gardé dans la main son économe un peu plus longtemps… Il aurait pu servir comme projectile pour espérer décourager l'affamé. Non, même si on le souhaitait du fond du cœur, ce n'était possible de l'éloigner bien longtemps. C'est donc avant même qu'ait pu sortir le moindre mot quémandant de la bouche déjà pleine de bave à l'idée de manger quelque chose, que le cuisiner envoya sa semelle tâter la joue de son capitaine.
Enfin tranquille…
Les murmures peu discrets du médecin et du capitaine devinrent, lorsque Zoro ouvrit un œil, des cris stridents, des « Sogei » hurlants et autres décibels dépassant le cota normal, alors que le canonnier racontait une de ses aventures les plus palpitantes aux deux naïfs, bavant devant lui. Ces crétins avaient réussi à réveiller l'épéiste et, surtout, avaient réussi à le mettre en rogne. Assez pour qu'il se décide à se lever. Une fois debout, une main posée sur le pommeau d'un de ses katanas, le plus pratique sur le moment en guise d'accoudoir, le bretteur passa un regard circulaire sur le navire et ses habitants. Les trois débiles étaient donc en train de gesticuler un peu plus loin alors que Robin lisait un livre, assise sur la rambarde, près de la figure de proue, et Nami se faisait bronzer sur le ventre, beuglant le nom du cuisinier pour qu'il vienne lui mettre de la crème dans le dos. Ce qu'il aurait fait avec plaisir s'il avait été là.
D'ailleurs, pourquoi ne venait-il pas cet idiot ? Alors que sa Nami-san l'autorisait à toucher son dos ? Les yeux rivés sur la porte de la cuisine, endroit où était supposé être le cuisinier en question, Zoro resta un moment immobile. Bizarrement, il espérait que les cris de la jeune femme enragée feraient sortir le blond de son temple, juste pour le voir. Non, n'importe quoi, juste pour se battre… Il était en manque en ce moment… La preuve, cela lui faisait penser des bêtises.
Ne venant toujours pas, l'épéiste se décida, sans raison apparente d'après lui, à s'avancer vers la porte longuement fixée pour enfin l'ouvrir, s'y engouffrer puis la refermer. Du plat de sa lame, tirée par réflexe, il bloqua la jambe de Sanji, fonçant dangereusement sur lui, à peine rentré.
- Hey, un problème ?
Ce n'était un reproche, cette phrase fut prononcée d'une voix suave, calme, comme si de rien était, prenant le fait que le blond ignorait les cris de Nami et l'attaque ainsi dés son arrivée dans la pièce.
Ne prenant même pas la peine de s'excuser, Sanji reposa son pied-à-terre pour répondre à la question plus ou moins précise du bretteur par un faible grognement avant de détourner la tête et revenir à ses occupations… Qui consistaient à couper des tomates, chose vite réglée.
- Je peux aider en quelque chose ?
Bien entendu, lorsque Zoro demandait ça, c'était que lui non plus n'était pas normal … Ce que le blond ne se priva pas de préciser, un léger sourire au coin des lèvres, quelque peu ironique.
- Je crois que c'est toi qui a un problème, plutôt…
Il se préparait à lui sortir une remarque sanglante lorsqu'un idée lui vint à l'esprit. Quelque chose de bête et méchant, mais quelque peu utile au cuisiner, qui avait abandonné la simple tâche de peler les patates.
- Y a des patates à éplucher.
Tout en tenant sa cigarette entre ses deux doigts, il indiqua en tendant le bras l'emplacement dudit tas de pommes de terre, s'étalant un peu plus loin. Évidemment, lorsque l'épéiste lui avait demandé s'il avait besoin d'aide, en aucun cas il ne parlait de cuisine… Vous avez déjà vu Zoro avec quelque chose de consistant et d'apparemment comestible dans la main qu'il ne mangera pas de suite ? Bien entendu, il n'était comme Luffy, mais s'en rapprochait dangereusement. C'est donc en faisant demi-tour dans un grognement qu'il fit comprendre au cuisinier où il pouvait se les mettre ses patates. Il poussa la porte et, entendant de nouveau les cris de la navigatrice, se reprit un instant :
- Ta Nami-san te demande un service des plus alléchants…
- Je sais.
Même pas un soupir... Juste une voix sèche, sensée lui faire comprendre qu'il ne désirait continuer la conversation. Ne cherchant à en savoir plus, le bretteur monta sur le pont principal dans un simple haussement d'épaules, laissant claquer la porte derrière lui avant de retourner s'adosser au mât. Le sommeil ne lui vint pas aussi facilement qu'à l'habitude, le comportement de Love Cook, l'inquiétant légèrement… On ne précisera pas qu'il évitait soigneusement de remettre en question son propre comportement, de peur de donner raison à ce crétin qui lui avait précisé que c'était lui qui avait un problème.
Sanji garda la tête baissée, écoutant, immobile, Nami beugler à nouveau son nom et des malédictions contre lui allant du simple fait de ne plus pouvoir marcher correctement à ce que tous ses descendants jusqu'au nouvel âge de pierre soient aveugles du douzième œil... Il faudra une autre excuse que des patates pour se justifier de n'être accouru et de ne pas en avoir l'intention
Fin du premier chapitre.
