Aujourd'hui j'ai 16 ans et ma meilleure amie, Lucy, fête mon anniversaire avec moi.
- Je suis désolée d'être la seule présente, commença t-elle, j'en ai pourtant parlé aux autres..
- Ne t'inquiète pas, tant que tu es là, le reste m'est égale Lucy.
On s'est sourit et on a enfin commencer à manger le gâteau que je venais de faire apparaître.
... Quoi ?
Ah oui oui, j'ai bien dis apparaître.
Pour dire vrai, j'ai des pouvoirs magiques. Dit comme ça, c'est pas très convainquant, mais je vous promet que c'est vrai, juste en pensant à une chose, je peux la faire apparaître devant moi.
Incroyable me diriez vous ? Et bien, pas ici, à Persilyvia, notre village d'origine, on est très religieux, et c'est pour cette raison que je ne dois rien dire, sinon je serais prise pour un enfant de Satan.
Hormis Lucy, qui est ma seule amie, même mes parents ne sont pas au courant, cet à dire que j'ai effacé leurs mémoires, c'était trop lourd à porter pour eux.
- Levy, tu sais que demain est le premier jour d'école pour toi depuis deux ans maintenant?
Lucy me ramena à la réalité.
- Oui. J'espère que tout ira bien cette fois.
Elle regarda mon bras, qui soit dit en passant, j'avais agrippé sans faire attention.
- hm, elle hocha la tête, tout ira bien cette fois.
- ...
J'ai fini par sourire pour rassurer Lucy.
- Levy, il est 22h maintenant, c'est le couvre feu, demain tu as école.
- ... Oui maman. Lucy, viens.
Il était plus que normal de trouver Lucy chez moi et inversement. Elle vient plus régulièrement chez moi que moi je vais chez elle car ma maison est plus proche de l'école.
Arriver dans la chambre, Lucy ferma la porte et enroula ses bras autour de moi, m'enlaçant.
- Je sais que c'est dur, mais tout va bien, je suis là.
- ...
Je n'ai rien pu lui répondre. Je n'en avais plus vraiment la force.
Après cinq bonnes minutes, elle relâcha sa prise et on s'est ensuite couchées.
...
- Regardes ! Hurla un enfant.
- Elle fait peur, maman ! Cria un autre, en pleurs.
- Dégages, qu'est ce que tu fais là dans notre monde espèce de démon ! Hurla la mère de l'enfant, en désignant deux cornes sûr le crâne d'une fillette en pleurs.
- Je..., pleura une jeune fillette aux cheveux bleus.
Elle se prit une pierre au visage, et du sang "noir" s'est mis à couler de sa blessure. La fillette porta sa main à son front, ressentant de la douleur, et fixa son sang coulant de sa main tout en reniflant.
- Crève ! ! Hurla plusieurs personnes en coeurs.
- Eloignes toi enfant de Satan! Dit un prêtre en lui jettant de l'eau bénite à tord et à travers.
- Ah... Ça fait mal...! Pleura la petite fille.
L'eau bénite était rentrée dans l'entaille sur son front, ça piquait et de la fumée noir en sortait dès à présent.
-... Ce... Je.. Cet enfant est maudit, le fruit du diable je vous dis..! Hurla le prête en prenant ses jambes à son cou.
La petite fille continua de se prendre des pierres en pleins visage, à la cheville, au ventre, ainsi de suite.
La petite fille ne pleura plus. Les villageois ne lançaient plus de pierres. Tout était calme. Une autre jeune fille, aux cheveux dorés s'était interposée et avait prit une pierre à la place de l'autre fille. Du sang écarlate coula de sa joue venant troubler la blancheur de sa peau. La petite fille, en pleurs, commença à crier.
- Je vous interdit de dire du mal de Levy, c'est mon amie ! Jamais elle ne ferait de mal à personne ! La petite fille renifla et les villageois se sont calmés.
- Lu-chan.. Fini par dire la petite fille aux cheveux bleus. Elle porta sa main à la jour blessée de son amie ferma les yeux et retira sa main. La douleur avait disparue, la blessure a été soignée.
Les villageois, entendant le nom de "Lucy" ont pris peur et sont parti. Les Heartfilia peuvent se montrer très... Convainquants.
- Lu-chan est ce que ça va ? S'inquiéta la fillette.
- Oui, renifla -t-elle. Levy n'a rien fait de mal ! Hurla-t-elle de nouveau.
- Ils ne sont plus là, c'est bon, souria-t-elle en tapotant la tête de son amie. Tu as du avoir peur non ? Excuses moi.
- ...
La petite fille ne répondit rien. C'était vrai elle avait eue peur. Elle tremblait.
- Merci.
Levy embrassa le front de Lucy.
- Levy.. Commença une voix rauque et blessée.
C'était mon père.
- Excuses nous, je t'en prie, excuses nous.. Se mit il à pleurer tandis que maman s'approchait de moi avec un couteau.
- Que se passe t-il ? Papa pourquoi tu pleures ?
J'avais beau être petite et demander, je savais très bien pourquoi. Papa m'a attraper les poignets et ma calée de façon que je ne puisse plus bouger. Maman avec le couteau, en priant, a commencer à couper mes cornes. J'ai hurlé.
- Maman ça fait mal je t'en prie arrêtes ! Criais je désespérément, mourrant de douleur.
- Je t'en prie ne nous en veux pas, finissait elle par dire, si nous te coupons les cornes peut être que Dieu nous pardonnera.. Ce n'est pas ta faute mon bébé, tout va s'arranger, c'est promis alors reste tranquille.. Disait elle, avec une expression de total désespoir sur son visage de natur si beau. Maintenant il était recouvert de larmes.
Plus elle coupait mes cornes plus elles repoussaient. Ma queue aussi y est passée. Tout les jours, et pas qu'une seule fois, ils me les coupaient.
Non j'ai mal, ça fait mal ! Je n'en veux plus.. Je n'en peux plus !
Après m'être fais coupée pour la nième fois les cornes, je me suis regardée dans le miroir.
Pourquoi suis je née différente ? Est ce parce que Dieu ne m'aime pas ? M'a t-il abandonnée ? Est ce parce que je n'y crois pas asser fort ou est ce parce que j'ai péché ? Qu'est il alors ? Puis je le savoir, le connaitre ? Comment me faire pardonner ?
Je regarde mon visage, rouge. Le contour de mes cornes sont rouged vifs, c'est sûrement infecté. Mes parents m'attendent. Elles repoussent déjà. Si seulement ces pouvoirs me permettaient de faire quelque chose.. Tout ce que je peux faire c'est de bouger des objets par la pensée actuellement.
Non. Ce n'est pas vrai. Je peux faire plus. Je le sais.
J'ai regardé mes mains. Une petite voix me dit que je peux faire plus. J'ai fermé les yeux et poser les deux mains sur mes cornes dégoulinantes de sang noir. J'ai inspiré et me suis concentrée.
« Guéris les. » est ce qu'est j'ai pensé très fort.
J'ai rouvert les yeux et mes cornes étaient de nouveau là. Plus de sang si d'infection. Plus d'irritation, rien. Comme si ces semaines de torture où on me les retiraient n'avaient jamais eue lieu.
J'ai souris, un peu.
J'ai répété la même chose pour ma queue. J'ai mis mes mains sur mon coccyx, où un début de queu s'agitait énergiquement. J'ai rouvert les yeux une nouvelle fois et elle était là, longue et d'un magnifique bleu de nuit. J'ai pris plusieurs minutes pour l'admirer. Je ne l'avais jamais regarder, déjà parce qu'elle est derrière mais aussi parce que j'en avais pas vraiment le temps. À peine avait elle quatre centimètres qu'elle était déjà coupée et réduite à cinq millimètres.
Elle portait des écailles aux bouts pointus et légèrement colorés de vert.
Mais j'ai vite été ramenée à la réalité par un bruit que j'avais maintenant horreur.
*Toc Toc*
- Ma chérie. C'est l'heure, dépêches toi.
- ... Oui.
L'heure.. Il est temps de couper ma queue et mes cornes une nouvelle fois. Ça fait combien de temps déjà ? Un an ? Deux ? Je n'en sais rien. Je n'ai plus le droit de sortir. Mais le jour de la messe, comme mes parents s'en vont de la maison tout les deux, je peux sortir discrètement et aller voir Lu-chan.
- Ne traines pas. Nous t'attendons. Redit la voix de l'autre côté de la porte, avant de s'en aller.
Si ils voient qu'elles sont guéries je ne pourrai plus jamais sortir de la maison peut être même que cette fois ils me tueront.
J'ai regardé la légère cicatrice sur mon front en relevant ma frange. C'était le jour où Lu-chan m'avaient protégée.
J'ai réfléchis et rapidement une idée m'est venue. Si je peux soigner les blessures alors pourquoi je ne pourrais pas faire disparaître les cornes et la queue ? Même si je les aime bien, les autres n'ont pas trop l'air d'apprécier. Peut être qui si elles ne sont plus là tout ira mieux. Je ne sais même pas quand elles sont apparues. Bébé je sais que je n'en avait pas. Papa et maman m'ont montrés des photos, j'étais un bébé normal et pourtant un jour c'est apparu.
J'ai fermé les yeux, encore.
« Disparaissez. » ai je murmuré.
C'est le moment de vérité. Si j'ouvre les yeux, et que j'ai l'apparence d'une petite fille normale alors papa et maman n'aurons plus de raison de me détester.
Bravant ma peur, j'ai ouvert les yeux et fixé le miroir. Tout avais disparu, même mes yeux qui étaient noirs de jais sont devenus plus doux et sont maintenant bruns.
J'ai l'impression de pouvoir enfin respirer.
