AN: Bonjour, voici ma premiere fic sur POI dont je suis fan depuis le début! Vivement la saison 5! Et bien sûr fan de Rinch ;). Après avoir lu d'autres fics, je me suis dit pourquoi ne pas essayer? J'ai l'habitude d'écrire sur Stargate. Mais voilà, je m'y suis mise.

Tout démarre à la fin de l'épisode 3.13 où Finch et Reese se retrouve à un café en Italie. Il se peut qu'il y ai quelques bouleversements dans le temps mais j'ai tenté de rester au plus près. N'hésitez pas à laisser vos commentaires. Il n'y a pas de béta donc toutes les erreurs sont, hélas, miennes.

Café en Italie

F: Elle me manque terriblement aussi.

John sentit les larmes revenir. Il se frotta la lèvre pour se donner contenance. Et toussa.

J: Quand partez-vous?

F: Bientôt. Je pensais faire un tour au musée Giorgio de Chirico...

Il regarda le journal sur lequel l'annonce de l'exposition était écrite.

F: Un artiste que Grace appréciait beaucoup.

Avec cette phrase Finch tenta subtilement de faire comprendre à son associé qu'il avait lui aussi, perdu quelqu'un de cher et qu'il n'avait pas eu d'autre choix. John le regarda, soudain attristé par ce qu'ils avaient en commun: de nombreux sacrifices. Finch redressa la tête et dans un espoir sans doute vain, lui dit:

F: Vous êtes le bienvenu si vous voulez vous joindre à moi.

John sembla réfléchir et Harold sentit immédiatement la réponse qui allait venir.

J: Je ne suis pas sûr de pouvoir Finch.

Voilà, il le savait mais espérait tellement qu'il ne l'abandonnerait pas. Finch sentit son cœur se serrer, déçu mais conscient du chagrin de celui pour qui il ressentait beaucoup plus que des sentiments amicaux. Il chercha à cacher son émotion, secoua la tête en signe de compréhension et fouilla sa veste afin d'éviter le regard de John.

J: Tant que je suis en Italie, je pensais me faire faire un nouveau costume.

John attendit la réaction de son patron qui ne se fit pas attendre. Finch sentit son cœur manquer un battement. L'homme en face de lui était en train de lui faire comprendre qu'il voulait retravailler avec lui. Il leva la tête surpris et croisa le regard souriant de John.

F: Bien sûr. On devrait appeler mon atelier à Via Palestro. Voir si Gianni peut vous prendre après le déjeuner. C'est le meilleur.

John s'avança pour parler. Finch avala difficilement sa salive. Même si son partenaire avait l'air fatigué, il devait admettre qu'il dégageait un sex-appeal absolument étourdissant. Et cette barbe de 2 jours y était sans doute pour quelque chose.

J: Je pensais pouvoir peut-être rentrer avec vous. Je ne suis pas prêt à remonter dans un vol commercial de sitôt alors...(lui dit-il souriant, puis son visage s'assombrit à nouveau) Mais j'ai besoin de me remettre au travail.

F: Certainement, Monsieur Reese.

Harold était au ange et laissa même un sourire de contentement prendre place sur son visage. Soulagé d'entendre que les affaires allaient reprendre et qu'il allait encore pouvoir partager des journées avec Reese. Il tenta un peu d'humour pour essayer de ne pas trop montrer son enthousiasme, d'autant que John ne le lâchait pas du regard.

F: Je connais le pilote. Je pense qu'on peut retarder ce vol.

Ils se levèrent et partirent dans la rue, côte à côte.

Après un déjeuner au calme, ils prirent la direction des ateliers de Finch. Pendant qu'ils marchèrent Harold dû se résoudre à donner quelques explications à John:

F: Je dois vous prévenir Monsieur Reese, que Gianni est un peu... comment vous expliquer? Particulier.

J: Un peu comme vous, vous voulez dire?

Le taquina John.

F: Pas vraiment. Simplement, ne faites pas attention à ce qu'il pourrait dire, c'est un homme qui adore bavasser et... plus particulièrement avec les hommes... si vous voyez ce que je veux dire. Mais c'est le meilleur en matière de couture.

Finch était un peu embarrassé.

J: Oh!

John ouvrit la porte de l'atelier et laissa passer Harold devant.

J: Tant qu'il ne me met pas la main aux fesses...

Ils rentrèrent et immédiatement le fameux Gianni arriva pour les accueillir. Un homme d'une quarantaine d'année, grand et mince, très bien apprêté portant un ruban mètre autour du cou, quelques épingles sur son veston. Il ouvrit tout de suite les bras et dans un ton digne de la cage aux folles interpella Finch.

G: Oh mon dieu Harold Finch!

Harold sourit et inclinât la tête en signe de bonjour.

F: Gianni, comment allez-vous?

G: Et bien, quel plaisir de vous voir ici mon cher, cela fait tellement longtemps.

Soudain il aperçut John derrière Finch. Il changea d'attitude et tendit la main vers Reese.

G: Qui est ce beau ténébreux qui vous accompagne?

John s'avança pour lui serrer la main.

J: John.

Harold sentit tout de suite que Gianni allait vouloir mettre le grappin sur Reese et tenta tant bien que mal d'occuper la discussion et l'espace. John vit le manège et sourit.

F: Il a besoin d'un nouveau costume. Pouvez-vous vous en occupez s'il vous plait? Quelque chose de sobre, passe partout mais surtout élégant et...

J: Pratique.

G: Hummm pratique...

Gianni frappa des mains et cria en Italien des choses incompréhensible aux oreilles deux hommes. Et soudain un autre homme approcha et dirigea John vers les costumes laissant Harold et le maitre d'atelier légèrement en retrait.

G: Mon dieu Harold, il est splendide! C'est votre compagnon?

John entendit la conversation et se retint de ne pas rire.

F: Je ne crois pas que cela vous regarde.

G: Excusez-moi, c'est juste que si il est libre j'essayerai bien...

F: Vous...

John les coupa pendant qu'il essayait une veste.

J: Harold n'est pas du genre à partager et moi non plus.

Finch écarquilla les yeux et fixa son partenaire qui semblait s'amuser de la situation.

J: Harold, tu viens m'aider?

John tente tant bien que mal de ne pas rire devant le visage rouge de son patron. Il allait sans doute payer ce genre de bêtise mais peu importe, il avait besoin de se changer les idées. Finch s'approcha de John et se pencha discrètement vers son oreille.

F: Qu'est-ce qu'il vous prend monsieur Reese?

J: Détendez-vous Finch, je ne vais pas vous sauter dessus. Mais au moins celui là (il montra Gianni d'un signe subtil de la tête) , va nous lâcher un moment. Je n'aime pas sa façon de me déshabiller du regard.

Finch se retourna pour regarder Gianni qui était effectivement en train de faire des allés retours sur le corps de John.

F: Je vous avez prévenu...

Sans qu'il puisse y faire quoique ce soit, Harold sentit une vague de jalousie s'emparer de lui. Cela faisait quelques temps maintenant qu'il avait compris la nature de ses sentiments envers l'homme plus jeune que lui et il avait fini par les accepter tant bien que mal. Sachant pertinemment que les probabilités que cela soit réciproque étaient infimes. Et le fait que John s'amuse avec ça, n'arrangeait pas les choses.

L'aide d'atelier tendit plusieurs pantalons à John mais Harold choisit immédiatement celui qui lui irai sans doute le mieux. John ne dit rien et passa dans la cabine pour essayer le costume. Quand il sortit, Gianni et Finch se figèrent. John ne s'aperçut de rien, il passa sa main dans ses cheveux pour tenter de se recoiffer. Se tourna vers le miroir et réajusta sa cravate. Puis se tourna vers Finch.

J: Tu en penses quoi?

Lui fit-il avec un clin d'œil toujours dans la comédie. Finch chercha à se reprendre très vite. Gianni intervint très rapidement.

G: Si je peux me permettre...

Il s'avança vers John et tira sur l'arrière de sa veste et réajusta les épaules ainsi que le col de sa chemise dans un professionnalisme total.

G: Il vous va à ravir. Vous êtes... à tomber. N'est-ce pas Harold chéri?

John leva un sourcil et se pinça la lèvre pour ne pas éclater de rire. Nul doute que Finch détestait ce genre de familiarité. Et Reese en profita pour rentrer dans le jeu.

J: Tu ne dis rien Harold chéri?

Il s'approcha de John, ce dernier souriant puis soudain inquiet quand à ce qu'allait faire son patron. Harold attrapa la cravate de son associé et la serra d'un coup sec, étranglant légèrement Reese qui sourit:

F: Effectivement John. A tomber... mais Gianni, pourriez-vous raccourcir les manches et rajuster la veste légèrement je vous prie?

G: Bien entendu.

Gianni se plaça dans le dos de John et attrapa le col de sa veste.

G: Vous permettez?

John lui fit signe de la tête et Gianni lui hotta la veste. Il regarda son pantalon et attrapa quelques épingles pour placer l'ourlet. Puis se redressa.

G: Il faut que je vous le dise, ce pantalon vous fait de splendide fesses.

F: Gianni allons, je vous en prie un peu de tenu.

John rit à nouveau et se tourna vers Gianni.

J: Merci Gianni, enfin quelqu'un qui les apprécies à leur juste valeur.

Finch secoua la tête et se dirigea vers la caisse souhaitant en finir au plus vite avec cette mascarade. Mais il devait avouer que quelque part, il aimait cette façon que John avait de le faire sourire. Parce que même si il ne le montrait pas, cela le faisait sourire. Et il aurait aimé que cette comédie n'en soit pas une.

De son côté John s'amusait comme un gosse. Il adorait taquiner Finch, chercher à le faire sortir de ses gongs. Puis son regard changea soudain, pensant à ce que Carter lui avait dit il n'y a pas si longtemps. Qu'elle trouvait que Finch avait parfois une attitude d'homme amoureux. D'abord John avait faillit s'étouffer quand elle lui avait dit ça. Puis elle lui avait remarquer certaines choses qui le firent réfléchir. Elle n'avait peut-être pas tord.

Au départ, cela l'avait largement perturbé. Parce qu'il n'était pas de se bord là. Qu'il avait toujours eu des femmes dans son lit. Bon à part une fois, quand il était jeune et saoul. Puis après il s'était posé la question sur son attitude à lui. Sur le fait qu'il avait du mal à se passer d'Harold, qu'il aimait quand celui-ci le complimentait, quand il lui faisait quelques attentions. Et encore plus quand Finch le laissait traverser la carapace qu'il s'était construit, quand il lâchait parfois quelques défenses. Alors il s'était demander si lui aussi ne ressentait pas quelque chose. Et puis il y eu Carter... Tout s'était un peu mélangé dans son esprit. Il fallait dire, qu'ils vivaient des choses qui les rapprochaient tous les uns des autres. Et c'est à ce moment là que John compris que les sentiments amicaux envers son patron avaient irrémédiablement évolué. Sans son consentement, et de façon insidieuse. Il avait laissé les choses se faire d'elle-même. Surveillant parfois les attitudes ambigües de Finch. Parfois le trouvant très proche, et parfois trop distant. Ce qui fait qu'il n'avait jamais essayé quoi que ce soit. Il le connaissait bien pour savoir que si il tentait quelque chose qui n'avait pas lieu d'être, il perdrait probablement ce qu'il avait réussit à construire: une amitié profonde.

Quelques-mois plus tard dans le souterrain:

Finch travaillait sur l'ordinateur pendant que Root mangeait son sandwich cherchant à attirer l'attention celui qui était devenu désormais son ami.

R: Harold, je ne comprends pas votre obstination à ne rien lui dire.

F: Je ne vois pas de quoi vous parlez Miss Groves.

Root sourit.

R: De vos sentiments pour le grand ténébreux, il n'y a que vous deux qui ne les voyaient pas, enfin je devrais plutôt dire qui ne les acceptaient pas. Franchement Harold, vous vous rendez malheureux a être toujours aussi obstiné.

F: Premièrement, je ne sais pas ce qui vous fait dire tout ça mais ma vie privée ne vous concerne pas. Deuxièmement, quelles sont les variables qui permettent de dire de quel sentiment vous parlez, de...ma, soit disant, tristesse? Il me semble que vous êtes plutôt mal placée pour me parler de sentiments.

R: Arrêtez de le prendre comme ça! Oui, je suis seule, oui moi aussi je me bats avec mes sentiments. La seule différence avec vous Harold, c'est que je compte bien agir... La mort de l'inspecteur Carter ne vous a-t-elle donc rien appris?

Finch ferma les yeux deux secondes. Sachant très bien où voulez en venir Root. Bien sûr qu'elle avait raison, qu'il n'était pas impossible qu'un jour John se fasse tuer, cela avait faillit arriver une paire de fois d'ailleurs et il avait été impuissant. Il sentit la main de son amie se poser sur son épaule.

R: Ne laissez pas votre peur vous faire passer à côté de quelque chose qui pourrait enfin vous apporter des moments de bonheur. Encore plus dans ces heures qui semblent s'assombrir pour nous.

Finch tourna son fauteuil pour faire face à son amie.

F: Est-ce la machine qui vous a dit tout cela Miss Groves?

Elle luit sourit et inclina légèrement la tête en signe d'affection.

R: A-t-elle vraiment besoin de me le dire Harry? Il suffit de vous regarder tous les deux. Vous pensez qu'il est revenu pour les numéros la dernière fois? Pour le costume? Pour Sameen et moi? ... Ouvrez les yeux, c'est vous qui l'avez fait revenir et personne d'autre.

Elle se recula et appela Bear qui vint immédiatement à ses cotés.

R: Je vous l'emprunte pour quelques heures... (elle regarda le chien) allez, on y va.

Elle disparut en laissant Finch à sa réflexion, espérant que ces paroles le fassent réagir. Et elle avait réussit. Avait-elle raison? Elle avait touché un point sensible en évoquant le probabilité qu'à nouveau la mort ne frappe l'un deux. Que peut-être les choses devaient être dites. Il posa le pour et le contre. Se cherchant des excuses pour garder une fois de plus, tout pour lui et se renfermer dans sa solitude. Mais quelque part, une faible partie de lui, le poussait à agir, parce que Root avait finalement peut-être raison et il allait passer à côté de quelque chose. Alors peut-être que...

J: Finch, vous êtes là?

Lui dit-il dans l'oreillette.

F: Oui, Monsieur Reese.

J: J'arrive dans 5 minutes, ce stupide taxi ne comprends pas le concept de rapidité.

F: Très bien.

Reese décela le trouble dans la voix de Finch.

J: Tout vas bien?

F: ...

J: Harold?

F: Oui, pardon... John, il va falloir que nous parlions.

Reese s'inquiéta immédiatement. D'abord parce que jamais son patron n'avait paru aussi ailleurs et parce qu'il voulait lui parler et l'avait appelé par son prénom. Cela faisait beaucoup venant de l'homme à lunettes.

J: Vous me faites peur Finch. J'arrive.

Et il coupa l'oreillette. Harold faisait les cents pas le long du souterrain. Mais quelle idée avait-il bien eu de vouloir tout lui dire. Maudite soit Root! Il se frotta les mains cherchant à formuler dans sa tête ce qu'il allait bien pouvoir lui dire, et surtout comment, sans que rien ne change entre eux. Enfin, si John ne répondait pas à ses...avances? Il secoua la tête et avala difficilement, sentant une boule à l'estomac se former. Il tournait en rond et se fouilla son ordinateur à la recherche de quelque chose à faire mais il n'eut pas le temps de réfléchir d'avantage qu'il vit l'homme au costume se pointer devant lui.

J: Qu'est-ce qu'il se passe Finch? Vous êtes tout blanc.

Cherchant des indices, il fit un rapide tour de la pièce du regard.

J: Où est Bear?

F: Miss Groves est passé le chercher.

Il acquiesça.

J: Alors qu'est-ce qu'il se passe? Un nouveau numéro?

Harold ne put que sourire devant l'empressement de John. Il prit son courage à deux mains et décida que de toute façon, il fallait qu'il le fasse. Il était trop tard pour reculer.

F: Non, pas de nouveau numéro... Ecoutez... c'est assez personnel en fait.

L'ex-agent leva immédiatement les sourcils.

J: Personnel? Vous êtes malade? Vous avez de la fièvre?

Encore de la taquinerie. Mais:

F: Ce n'est pas vraiment le moment de plaisanter s'il vous plait. Ce que j'ai à vous dire, n'ai pas simple.

J: Allez droit au but Finch.

Harold commença à marcher à nouveau, cherchant soigneusement à éviter le regard de celui à qui il allait devoir déballer ses sentiments. Chose qu'il n'avait jamais fait auparavant parce que ce n'était pas son fort et cela ne l'avait jamais été.

F: Ce que je vais vous dire Monsieur Reese, je ne l'ai jamais fait avec personne... Je souhaiterais malgré tout, que tout ceci reste entre nous et surtout, je l'espère, ne modifiera pas la nature de notre relation, peu importe votre décision.

Le cerveau de John fonctionnait à plein régime, cherchant à devancer les paroles d'Harold et ainsi de comprendre ce qu'il allait lui annoncer: une maladie grave, un problème avec Samaritain, voulait-il le licencier? Quoi qu'il en soit, ça avait l'air très important et très sérieux vu la tête de Finch.

J: Je ne sais absolument pas de quoi vous voulez me parler mais j'espère que vous savez que vous êtes important pour moi.

Le binoclar, comme aimait le surnommer Fusco, redressa la tête pour fixer l'homme au costume. Sans s'en rendre compte ce dernier venait de lui donner un coup de pouce. John commençait à paniquer, de peur de perdre celui dont il ne pourrait plus se passer.

F: Très bien... Je crois qu'il vaux mieux que je me lance, sinon je n'y arriverais jamais...

J: Je vous écoute.

F: Surtout, ne me coupez pas Monsieur Reese, sinon je ne suis pas sûr d'arriver au bout...

John leva les mains en signe d'acceptation. Et Harold se remit à marcher.

F: Il se pourrait que la nature de mes sentiments à votre égard ait évolué depuis quelques temps... Je suis conscient maintenant, qu'il me faut vous en parler. Simplement parce que je ne veux pas avoir l'impression de trahir votre confiance et qu'il me semble essentiel que tout soit clair entre nous.

John ne dit rien, cherchant à laisser couler ses phrases en lui. Mais sentit son cœur s'emballer. Finch s'arrêta pour le regarder et chercher une quelconque réaction.

F: Je comprends tout à fait que cela puisse vous faire peur Monsieur Reese, sachez juste, que je ne dépasserais jamais aucune limite à ce sujet. Je sais pertinemment que vous aimez les femmes. D'ailleurs moi aussi, mais c'était avant de me rendre compte que petit à petit vous avez pris une place bien trop importante pour moi, beaucoup plus qu'un simple employé, qu'un simple ami...

John s'avança.

J: Harold...

F: S'il vous plait, attendez je n'ai pas fini... Je ne souhaite pas vous mettre mal à l'aise en vous disant ça, juste à être clair, pour vous et pour moi. J'espère seulement que cela ne changera rien dans nos rapports, je ne veux pas perdre votre amitié, ni votre confiance Monsieur Reese. J'espère que vous comprenez.

Il se figea, cherchant dans le regard de John quelque chose. Un signe que rien ne changerais, qu'il ne l'avait pas choqué.

J: Evidement que nos rapports vont changer Harold. Vous ne pouvez pas me dire un truc pareil sans que cela ne modifie quoi que ce soit.

Finch ferma les yeux.

F: Je le craignais quelque part... mais.

J: Laissez-moi terminer. Tout d'abord, je suis touché par votre confiance. Je sais que pour un homme comme vous, cela vous coute de me dire tout ce que vous venez de me dire.

Harold chercha à calmer les battements de son cœur, comprenant bien qu'il allait être rejeté, mais que peut-être John ferait comme si rien ne s'était passé. Il était littéralement pendu aux lèvres de John.

J: Bien-sûr que j'aime les femmes...

Ne voulant plus entendre la suite, Finch le coupa immédiatement.

F: Je comprends, ne vous en faites pas, je ne m'attendais pas à d'avantage. Clôturons cette discussion avant que cela ne devienne pénible je vous prie.

John sourit.

F: Je ne vois pas ce qu'il y a de risible Monsieur Reese.

J: Vous ne voulez pas savoir ce que j'ai à vous dire?

F: Je pense avoir saisi ne vous en faites pas.

J: Vous vous trompez.

Il s'avança d'avantage, figeant ainsi son patron qui ne semblait pas comprendre.

J: J'ai une question pour vous Finch.

Voyant que son partenaire était comme hypnotisé, il continua.

J: Si je vous dis que cela changera la nature de nos rapports, c'est parce que vous êtes aussi, bien plus qu'un simple ami. Mais ma question, Harold, êtes-vous vraiment prêt à me laisser entrer dans votre vie de cette façon?

L'informaticien déglutit. Avait-il bien saisi? Son cerveau bouillait, son cœur tentait désespérément de sortir de sa poitrine. Il vit John envahir son espace personnel, parlant toujours avec cette voix si basse, pratiquement un murmure, ce qui avait parfois le don de faire monter la pression artérielle de Finch.

J: Vous me connaissez, je suis quelqu'un d'entier. Quand je déteste quelqu'un, je ne le fais pas à moitié, quand j'aime c'est la même chose. Serez-vous capable de ne plus rien me cacher de vous?

Finch sembla sortir de sa torpeur comprenant ce qui était en train de se passer.

F: Il me semble que je viens de le faire en m'exposant à vous de cette manière.

J: C'est vrai. Vous marquez un point. Je vais vous dire Harold.

Ce dernier déglutit observant les changements de lueurs dans les yeux de John.

J: Je suis prêt à tout partager avec vous, à vous laissez voir qui je suis, bien que vous en sachiez énormément sur moi. Mais si vous, vous ne l'êtes pas, alors j'attendrais. Je ne veux pas qu'un jour vous vous fermiez à moi parce que vous n'êtes pas prêt à ça. Vous comprenez?

F: Je crois oui. Vous pensez être vraiment capable aussi de vous ouvrir à moi?

Le visage de John s'étira d'un large sourire.

J: Harold, sans même m'en apercevoir, vous m'avez fait baisser ma garde et ça, personne n'y était jamais arrivé. Tout comme la confiance. Je vous confierais ma vie les yeux fermés.

F: Moi aussi John.

Il sourit.

J: Je sais...

Ils se fixèrent du regard.

J: Alors qu'en dites-vous?

F: Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de réponse pour être franc...vous me prenez au dépourvu...

John n'hésita plus, et posa ses lèvres sur celles de son partenaire. Il se recula légèrement et recommença cherchant à attraper sa lèvre supérieure. Puis il s'arrêta pour voir la réaction de Finch.

J: Est-ce que ça vous aide?

Sa voix était devenu suave et roque. Harold sentit ses jambes le trahir et se demanda comment John pouvait avoir autant d'assurance.

F: Pas vraiment...

John fronça les sourcils.

F: Je crois que vous venez de découvrir comment couper le signal électrique de mon cerveau.

Reese rit devant l'aveu non dissimulé de Finch.

J: Avec cette aveu de légère faiblesse, dois-je comprendre que vous êtes prêt?

F: Aussi prêt que l'est quelqu'un qui n'est jamais allé...dans cette direction là...

Fit-il embarrassé. Oui, les relations avec les femmes il connaissait. En revanche avec un autre homme... John retourna sur ses lèvres et se recula à nouveau.

J:Vous croyez que j'en sais d'avantage?

Il passa sa main entre la veste de Finch pour l'attirer plus près de lui et commencer à l'embrasser dans le cou.

F: Vous m'avez l'air... plus... confiant.

Harold attrapa bord de la veste de John pour se tenir. Ce dernier sourit et attrapa les lunettes de son partenaire d'une main et les posa sur le bureau juste à côté. Puis il saisit son visage et l'embrassa à nouveau, cherchant à faire tomber les barrières que maintenait l'informaticien. Et devant l'insistance et la douceur de John, Finch lâcha prise, approfondissant le baiser. Ils se séparèrent à court de souffle.

J: C'est universel ça Harold.

John vit son regard changer et son visage s'empourprer, comprenant vers où le cerveau du génie l'avait emmené. Dans un esprit toujours taquin et pour ne pas lui non plus se sentir gêner, il entreprit de faire tomber la tension: Il attrapa le bas des reins de Finch et se colla le plus possible de lui afin que son partenaire sente clairement l'effet qu'il lui faisait et lui dit:

J: Il n'y a que pour ça où nous aurons à... improviser.

Finch se mit à tousser mal à l'aise.

J: Il faut que je coupe le courant de votre cerveau c'est ça?

Ils ne purent s'empêcher de rire.

F: Comment faites-vous?

John était déjà reparti dans le cou de son partenaire, en remontant pour arriver au creux de son oreille. Finch frissonna.

J: Pour?

F: Pour toujours arriver à me détendre.

Lui avoua-t-il simplement. Reese en profita pour mordiller son oreille, ce qui eu pour effet de faire fermer les yeux d'Harold et de le faire resserrer ses mains sur sa veste.

J: Vous n'avez pas encore tout vu Harold...

Il repartit sur sa bouche laissant comprendre à son compagnon de quoi il voulait parler.

A suivre?