À la suite de la première grande guerre ninja, le territoire fût divisé entre les différents clans dominants. Un peuple, qui avait particulièrement souffert durant les confrontations, décida de s'exiler dans le désert qui allait bientôt devenir le grand pays de Kaze no Kuni. Étant, au commencement, sédentaire et fort nombreux, ils épuisèrent rapidement les maigres ressources de l'oasis où ils avaient élus domicile. Pour assurer la survie de leur peuple, ils décidèrent de séparer le clan en trois familles. Chaque famille développa coutumes et traditions. Ils décidèrent aussi de devenir nomades. Ainsi, ils n'épuiseraient plus les ressources des oasis et pendant leur voyage, ces endroits, où la vie avait réussi à pousser avec difficulté, pourraient se ressourcer.
Mais quelques grandes familles de ninja commençaient à apparaitre, créant un village caché dans les montagnes arides. Ce rappel du monde extérieur fut un coup dur pour les nomades. L'arrivée des ninjas leurs rappelait la cause de leur isolement. Certaines jeunes filles du clan avaient développé un don qui fût transmis de génération en génération. Ce don héréditaire avait, pendant la grande guerre, attisé la convoitise des clans, des plus faibles comme des plus forts. Ces filles d'exception pouvaient, en autre, voire l'avenir. Les clans s'appropriaient donc leurs pouvoirs et pouvaient devenir plus forts. C'était donc pour protéger ces enfants que les nomades décidèrent de trouver refuge dans le désert.
Les prophètes, comme on les appelait, furent dissimulés parmi les familles du soleil. Mais avec le temps, elles développèrent des signes distinctifs : des cheveux argentés et des yeux verts. Les habitants du village caché n'avaient, certes pas oublié l'existence de ce don héréditaire. Mais ne voulant plus se mêler de la guerre et impliquer des jeunes filles innocentes dans celle-ci, les chefs des trois grandes familles signèrent un accord avec le Shodai Kazekage. Un extrait du pacte était écrit dans ces termes :
« Le village de Suna consent à dissimuler l'existence des prophètes, à accueillir au sein du village la famille qui aurait besoin de soutien. En échange, les nomades devront consentir à partager le don des prophètes en cas d'extrême nécessité. Le Kazekage en fonction ne devra pas utiliser les prophètes à des fins personnelles [...] »
Shodai Kazekage, Amino Yoru, Amino Akirô, Amino Chômei
Suite à ce pacte, l'existence de don héréditaire parmi les nomades finit par tomber dans l'oubli, malgré leur présence dans les légendes transmises oralement par les anciens. Mais comme tout le monde le sait, les légendes ne sont que des fables inventées pour distraire ou confier une morale aux petits enfants...
Jusqu'à tout récemment, c'est ce que croyait le Yondaime Kazekage de Suna. Mais, par pur hasard, il était tombé sur cet ancien pacte qui avait presque cent ans aujourd'hui. Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres. Il utiliserait le don d'une prophète pour guider ses expériences sur son fils à naitre...
(Presque cinq ans plus tard…)
La petite Cassandre, dernière née des prophètes, jouait autour des tentes que les adultes allait bientôt démonter. La fillette de quatre ans tournoya sur elle-même faisant gicler le sable qui se trouvait près d'elle. Elle se laissa tomber sur le sol sablonneux et chaud, ses cheveux noirs encadrant son visage. Lorsqu'elle tourna son visage vers le soleil, la mèche argenté de ses cheveux brilla d'un faible éclat. Les yeux fermés, elle savoura la chaleur sur sa peau. Pour rien au monde, elle voudrait quitter le désert où elle était née. Cet endroit lui manquerait trop.
Avant même d'entendre la voix qui se rapprochait, Cassandre se leva, épousseta ses vêtements couverts de sable, et trottina jusqu'à sa mère qui venait d'apparaitre à l'angle d'une caravane. La dame l'a prit dans ses bras et la gamine fourra son nez dans les cheveux brillants comme la lune.
- Cassandre, mon ange, murmura sa mère. Comment as-tu su que j'approchais ?
- Je t'ai vue arriver, maman ! Dans ma tête !
- Je ne veux pas que tu joues toute seule, encore moins lorsque le soleil va se coucher et que tout le monde s'apprête à démonter les tentes.
- Mais, maman ! Je n'ai personne avec qui jouer et les grands ne veulent pas que j'aide !
Des pas se rapprochèrent et une voix masculine résonna :
- Je suis sûr qu'Obaa-sama te trouvera quelque chose à faire.
- Papa !
La petite descendit des bras de sa mère et, tout en courant vers une caravane, sourit à ses parents.
- Hoshiko, continua le père de Cassandre. Tu devrais être moins protectrice, tu l'empêches de vivre sa jeunesse...
- J'ai peur, Atsuo. Depuis que je suis revenue de Suna, j'ai peur. Je sais que Cassandre a des dons encore plus puissants que le mien ou celui de ma mère. Avoir des visions à son âge, je n'avais encore jamais vu cela. Habituellement, le don se développe avec l'adolescence. Je ne doute pas que le Kazekage voudra s'approprier ses pouvoirs et pour ça, j'ai peur. Je ne veux pas qu'elle vive la même chose que moi.
- Je sais, amour. Demain, lorsqu'il nous faudra s'arrêter à Suna, nous serons fixés sur les intentions du Kazekage.
- Oui, tu as raison. Mais au village, il ne faudra pas la laisser sans surveillance...
Durant la nuit, les caravanes prirent la direction de Suna no Kuni. Lorsque les habitants se réveillèrent ce matin là, ils découvrirent la grande place débordante de couleur et de vie. Les enfants, qui n'avaient jamais vu ce spectacle, hurlèrent de joie et se précipitèrent à l'extérieur. Ils déambulèrent entre les caravanes, regardant les différentes marchandises que certains vendaient. Les parents qui arrivaient pour reprendre ou finir de vêtir leurs enfants sourirent. Il était rare que les nomades du désert s'arrêtent dans le village caché. Habituellement, ils venaient une ou deux fois tous les six ans. Un attroupement commença à se former près de la caravane principale.
Un petit garçon roux fit le tour par derrière, ne voulant pas se mêler aux autres. Comme il n'avait pas dormi de la nuit, il avait vu les nomades arriver et s'installer. Il devait avouer que c'était une famille très bien organisée. En trois heures tout avait été installé. Même les enfants avaient aidé à monter les étalages. Il sortit de derrière une caravane et put finalement voir ce qui avait attiré l'attention de tous ces gens. Une gamine se tenait au centre du demi-cercle improvisé par la foule. Elle portait une simple tunique bleu nuit et un voile, retenu par un anneau doré, qui n'arrêtait pas de changer de couleur sur sa tête. Ses pieds étaient nus et elle était parée d'une ceinture qui tintait comme des clochettes à chaque fois qu'elle bougeait. Elle s'inclina bien bas et une musique rythmée se fit entendre. Ses mouvements d'abord fluides et lents devinrent rapides et précis au rythme de la musique. L'enfant tournoya sur elle-même, à en étourdirent les spectateurs. La musique s'arrêta net et la fillette aussi. Un tonnerre d'applaudissements retentit. La foule se dispersa peu à peu et la gamine se laissa tomber sur le sol, à bout de souffle.
- Ma petite Cassandre, dit une vielle dame. Viens prendre un peu d'eau.
La dénommée Cassandre se releva difficilement et s'approcha de la dame qui lui tendit un bol. Juste avant de le saisir, elle enfila de petits chaussons en cuir.
- J'ai rajouté des herbes pour que te reprenne des forces.
- Arigato, Obaa-sama.
Cassandre but l'eau en quelques gorgées. Alors qu'elle allait redonner la pièce de porcelaine à sa grand-mère, il glissa de ses mains et alla se briser en une multitude de morceaux brillants sur le sol. Les yeux de la gamine fixaient un point dans le vide et son corps semblait pétrifié. Après quelques secondes, ses paupières clignèrent et elle sembla retrouver sa motricité. Elle retourna vivement sa tête et fixa l'endroit où se tenait le petit garçon roux quelques secondes plus tôt.
- Cassandre, tout va bien ? Demanda sa grand-mère.
-Ou...oui. Je reviens, d'accord, Obaa-sama ?
- Très bien, je ne dirais rien à ta mère. Mais ne t'éloignes pas trop, ma chérie.
Dès que Cassandre eu reçu l'autorisation de sa grand-mère, elle courut aussi vite que ses petites jambes lui permettaient. Elle laissa son don la guider et arriva dans un parc sablonneux. Un petit groupe d'enfant, un peu plus vieux qu'elle, jouait là. Elle remarqua l'objet de sa vision, assis un peu plus loin sur une balançoire. Elle sourit, mais lorsqu'elle voulut s'approcher du petit garçon, les autres enfants qui l'avaient reconnu l'empêchèrent de passer.
- C'est toi la fille qui dansait tout à l'heure, non ?
- Aller petite ! Dit un deuxième. Danse pour nous !
- Non ! Répondit Cassandre, à la provocation des enfants. Laissez-moi passer !
- Sinon quoi ?
Celui qui semblait être le chef de la petite bande poussa la fillette sur le sol. Ses voiles et sa manche gauche glissa sur son épaule, dévoilant aux yeux de tous, le tatouage en forme de soleil qui y était dissimulé. Certains enfants se rappelèrent les détails d'une vieille légende.
- Mon grand-père m'a déjà parlé de ce tatouage ! S'exclama une jeune fille. C'était dans une légende sur les nomades. Ceux qui avaient un soleil de tatoué sur l'épaule gauche avaient, selon son histoire, de grands pouvoirs !
- Laissez-moi passer ! répéta Cassandre
- T'as de grands pouvoirs ? Allez montrent-les nous !
Énervée par leurs comportements puérils, Cassandre se releva porta la main à sa ceinture et dégaina un petit poignard doré.
- Tu crois nous faire peur ? On est tous à l'académie ninja ! Ce n'est pas une petite fille qui va nous effrayer ! On est sûr que tu ne sais même pas t'en servir...
- C'est n'est pas bien de jurer...
La fillette bougea son bras qui paru invisible aux yeux des apprentis ninjas. Une estafilade vermeille apparue sur la joue du chef de bande. Le jeune garçon porta la main à sa joue et découvrit du sang qui avait taché ses doigts.
- Pour survivre dans le désert, il faut savoir se battre, murmura la gamine.
Les autres enfants, insultés par le fait qu'une fillette aie blessé leur chef, avancèrent d'un pas. Ils remarquèrent une faible lumière sur les avant bras de Cassandre. Un fort vent se mit à souffler, soulevant des gerbes de sable. Ils virent ses lèvres bouger, mais le mugissement du vent couvrait les paroles. Les sept enfants entendirent quelques mots incompréhensibles, provenant certainement d'un dialecte oublié aujourd'hui. Apeurés, ils s'enfuirent en courant dans les ruelles du village. Dès qu'ils furent hors de son champ de vision, Cassandre rigola. Le vent avait cessé aussi soudainement qu'il était apparu.
- S'enfuir pour une simple illusion, c'est vraiment bête de leurs parts !
Une fois son fou rire passé, elle s'approcha du garçon, toujours assis sur la balançoire. Il semblait se demander ce qui venait de se passer, puisqu'il n'avait pas été pris dans l'illusion, lui.
Le petit rouquin regarda la fillette se rapprocher de lui, un grand sourire sur le visage. Elle s'arrêta devant lui et dit d'une voix claire et fluette :
- Je suis Cassandre et toi ?
- Gaara.
- Je savais que tu serais ici. C'est toi qui as observé la danse de derrière la caravane.
Gaara comprit que ce n'était pas une simple question, mais qu'elle affirmait l'avoir vu. Et pourtant, elle avait été absorbée par sa danse comment aurait-elle pu le remarquer ?
-Comment... ?
-Comment quoi ? Comment je savais que tu étais ici ?
Le garçon approuva d'un mouvement de tête.
- Je t'ais vu dans ma tête. J'ai vu que tu étais caché derrière la caravane. Je suis venue ici parce que je savais que tu serais mon ami si je te le demandais.
Gaara resta coït devant cette phrase étrange. Comment pouvait-elle savoir quelque chose qui n'était même pas arrivé ? Semblant lire dans ses pensées, l'étrange fillette lui répondit tout en s'assoyant sur l'autre balançoire :
- Je vois l'avenir, mais c'est un secret !
Elle pressa son doigt devant ses lèvres comme pour se résoudre au silence. Cassandre sourit et commença à se balancer. Elle émit un rire cristallin, n'ayant jamais essayé de balançoire.
- Pourquoi n'as-tu pas peur de moi comme les autres enfants ?
Cassandre freina avec ses pieds faisant gicler le sable.
- Pourquoi j'aurais peur ?
- À cause du sable.
- Du sable ?
- Oui. Je peux le contrôler comme je veux.
Pour lui prouver ses dires, il fit danser une langue de sable devant les yeux de la fillette qui rit.
- Pourquoi j'aurais peur du sable ? Le désert est ma maison ! Je trouve même que c'est merveilleux que tu puisses le contrôler !
Cassandre tourna la tête vers lui et le regarda sérieusement. Le rouquin observa les yeux de l'enfant. Ils étaient verts, mais la teinte semblait changer constamment. Les différents verts paraissaient onduler comme des dunes sous les rafales. Des éclats d'or pailletaient et illuminaient aussi ses yeux.
- Qu'est-ce que tu regardes comme ça ? demanda-t-elle, gentiment.
- Tu fais comme si on se connaissait depuis toujours. Pourquoi ?
- Je te connais depuis longtemps, moi ! Je t'ai vu dans mes rêves dès que mes parents m'ont dit que le clan s'arrêterait ici.
Gaara ne voulait pas le montrer, mais il était très heureux. Pour la première fois, quelqu'un lui parlait franchement, sans détourner le regard. Cette personne disait même que son don était merveilleux et qu'il n'était pas une monstruosité !
Les enfants continuèrent de parler, ne voyant pas le temps passer. Soudain, Cassandre se figea et ses yeux se perdirent dans le vide. Après quelques secondes, elle sembla revenir à elle.
- Cassandre qu'est-ce que tu as ?
- Ah non, je vais me faire gronder ! Je ne savais pas qu'il était si tard. Ma maman vient me chercher...
Au même moment, une silhouette apparut au fond du parc. Cassandre se leva et se mordilla la lèvre inférieure. Gaara suivit son mouvement. Il ne voulait pas que sa nouvelle amie se fassent gronder parce qu'il l'avait retenu près de lui !
Arrivée près de la dame, Cassandre s'arrêta et baissa la tête.
- Maman, je suis désolée, murmura t'elle faiblement.
- Tu as désobéi. Je t'avais dit de rester près des caravanes ! Viens, tout le monde te cherche.
Gaara allait s'avancer pour persuader la mère de ne pas punir sa nouvelle amie par sa faute, lorsqu'il entendit une voix l'appeler. Lorsqu'il se retourna, il put voir son oncle, Yashamaru.
- Gaara-sama... Vous êtes en retard pour votre leçon du soir avec votre père.
- Oui, oncle Yashamaru.
Lorsque la mère de Cassandre entendit ce nom, elle se retourna et ses yeux s'agrandirent de stupeur. Elle plaça instinctivement sa fille derrière elle, comme pour la protéger.
Yashamaru sembla surpris, mais dissimula habilement son sourire.
- Hoshiko, c'est un réel plaisir de te revoir.
- C'est un sentiment qui n'est pas partagé, Yashamaru.
- S'agit-il de ton enfant ? Elle a tes yeux, si… particulier...
Hoshiko tenta de dissimuler un peu plus sa fille derrière elle. Gaara fut assez surpris de constater que son oncle semblait connaître la mère de son amie. Il avait mille et une questions à lui poser, mais il n'osait pas ouvrir la bouche.
- En quoi cela te concerne-t-il ?
- En rien, mais je doute fort que le Kazekage ne soit pas ravie de cette nouvelle...
- Si vous touchez à un seul de ses cheveux...
- Ne t'inquiète pas, Hoshiko. Le Kazekage t'a fait une promesse...
Le regard d'Hoshiko tomba soudainement sur le petit garçon roux, celui avec qui Cassandre jouait un peu plus tôt. Au début, elle n'y avait pas prêté attention, trop heureuse et soulagée d'avoir retrouvé sa fille, mais maintenant qu'elle le regardait de plus près...
Ayant remarqué le regard fixe de Hoshiko sur Gaara, Yashamaru devança la question de la dame.
- Oui, Hoshiko. C'est bien lui.
« C'est le jeune Jinchuuriki du Shukaku... Oh non… Ça devait être lui, le garçon des rêves de Cassandre. Si elle a rêvé à ce réceptacle, cela ne peut signifier qu'une chose : le lien qu'elle possède avec les neufs Bijuus doit s'être éveillé... »
- Maman, interpella Cassandre dans un autre dialecte. Qui c'est lui ?
- Ce n'est pas bien d'interrompre les adultes lorsqu'ils parlent, jeune fille, répondit Yashamaru dans la même langue.
- Pourquoi je n'ai pas le droit de parler quand on parle de moi ?
Yashamaru darda son regard dans les iris de l'enfant, semblant dissimuler une menace ou un avertissement dans ce contact. Prenant peur des sentiments et des pensées qui se cachaient derrière les yeux de cet homme, Cassandre se cacha complètement derrière les voiles de sa mère.
- Très chère, passe une bonne soirée. Toi aussi ma petite... Gaara-sama, venez votre père attends.
L'homme attrapa la main du petit garçon et commença à disparaitre dans la ville. Juste au moment où il allait complètement s'effacer du champ de vision de Cassandre, sa mère prononça quelque chose qui aux oreilles de l'enfant sonnait comme une malédiction :
- Tu es averti Yashamaru et ton Kazekage aussi ! Arrachez-la nous et vous connaîtrez la fureur des pouvoirs d'une prophète !
Au loin, Yashamaru esquissa un faible sourire et murmura :
- Nous verrons bien, Hoshiko...
Très tard le soir, un homme encapuchonné se présenta au Kazekage et lui annonça une excellentenouvelle. Hoshiko, la prophète, possédait une fille et celle-ci semblait plus puissante encore que sa très chère mère.
- Attendons encore un peu que son don se soit développé. Nous l'utiliserons seulement lorsqu'il sera à sa pleine puissance...
« Oui,pensa le Kazekage. Attendons encore un peu que mon arme soit prête. Avec la gamine pour contrôler la puissance du démon et sa capacité à voire l'avenir, nous pourrons descendre Konoha plus bas que terre et Suna sera finalement reconnu comme étant le plus puissants des villages cachés... »
Quelques semaines après leurs arrivées les nomades plièrent de nouveaux bagages pour repartirent vers le désert. Les provisions qu'ils avaient achetés au village leurs servirait pendant leur voyage vers une oasis. Ils les utiliseraient aussi lorsqu'ils trouveraient qu'ils avaient suffisamment épuisés les ressources de l'îlot de verdure. Ils ne retournaient pas dans la même oasis avant plusieurs mois...
Gaara se sentait un peu triste. Il avait eu le temps de mieux faire connaissance avec sa nouvelle amie et il ne voulait pas qu'elle reparte. Cassandre lui avait fait une promesse. Elle avait eu une vision d'elle et lui, et elle avait promis qu'ils se reverraient dans quelques années. Elle allait essayer de convaincre son père pour revenir à Suna. C'était sur ses paroles qui lui réchauffaient quelque peu le cœur, que Gaara regarda le convoi repartir vers les tréfonds de l'indomptable désert...
Cassandre, quant à elle, pleurait à chaudes larmes dans la tente qu'on venait de monter pour le Chef et sa famille. Sa mère venait de lui dire que Suna était trop dangereux pour elle, avec le Kazekage qui chercherait à s'emparer de son pouvoir. Elle lui avait dit aussi qu'elle avait eu une vision; si elle continuait à fréquenter Gaara, elle allait mourir...
-Gaara, je... Pardonne-moi.
