Auteur : antinea
Source : Gundam Wing à la sauce dirty dancing, le film…
Genre : yaoi, lime, lemon, romance, UA
Couples : Vous le saurez au fur et à mesure…
Remarques : vous avez vu le film du même nom ? Oui ? Tant mieux. Non ? Pas grave. De toute façon j'ai pris pas mal de libertés avec.
Disclamer : Nope, ils sont pas à moi, mais qui vous dit qu'ils aimeraient pas ? je suis quelqu'un de très gentil…
Dirty Dancing
Chapitre 1 : Où l'on fait connaissance avec certains de nos héros.
- Alors, comment se passent ces examens, Quatre ?
- Pas trop mal, répondit un souriant jeune homme blond, pas trop mal, Treize.
- Et toi, Heero ? demanda une jeune femme aux cheveux châtains bouclés (1).
- Nn.
- Heero s'en sort à la perfection, comme toujours, Sally.
La jeune fille qui venait d'arriver avec un plateau empli de gourmandises, qu'elle déposa sur la table du salon, dédia un tendre regard à un jeune brun typé asiatique.
Oui, Heero fait tout à la perfection, songea t-elle…Elle se reprit en croisant le regard goguenard de sa meilleure amie, Dorothy, et rougit très légèrement.
- Tu fais le service, Réléna ? Où est donc votre gouvernante ?
- Je lui ai donné son après-midi, elle voulait aller chercher sa fille à l'école, je crois. On ne s'attendait pas à recevoir de la visite, Une.
- Je m'excuse, mais Treize tenait vraiment à venir, alors Dorothy et moi on en a profité aussi…
- Vous êtes toujours les bienvenus chez nous, tu le sais bien, Une…
Tout le monde se dirigea son regard vers l'auteur de ses mots, un grand jeune homme aux longs cheveux blonds, qui venait d'entrer. En sa compagnie se trouvait un autre garçon, plus petit, et dont les cheveux lisse et les yeux d'onyx trahissaient incontestablement des origines asiatiques.
- Le maître de maison nous fait enfin l'honneur de sa présence, le salua Treize.
- Milliardo m'a montré son nouvel étalon, il est magnifique…
- Ah, c'est une chance de vous rencontrer ici Sally et toi, Wufei, j'étais venu pour vous proposer quelque chose…
- Si c'est une de ses expériences bizarres dont Une et toi raffolez, vous pouvez m'oublier…
- Mais non, mais non, Sally, tu vas voir, c'est tout à fait banal, lui répondit Une…
Ils étaient tous réunis dans le salon privé de la demeure ancestrale des Peacecraft. Il y avait donc, si l'on doit commenter chaque participant, Milliardo Peacecraft, 22 ans, dernier héritier en titre de cette noble famille s'étant à plusieurs reprises déjà illustré dans le passé.
Issue d'un second mariage, sa sœur Réléna Darlian Peacecraft, 18 ans, occupait, en dehors de ses études et de sa vie sociale, la fonction de maîtresse de maison.
Quatre Raberba Winner Peacecraft, 19 ans, devait ce nom prestigieux qui faisait frémir tous ceux qui côtoyaient la jet set, au mariage de sa mère, princesse arabe, avec le duc Peacecraft. Celui-ci s'était pris d'affection pour le petit Quatre de cinq ans, et l'avait adopté pour lui donner son nom. Son véritable père, un magnat de la haute finance plusieurs fois milliardaire, avait accepté, pourvu que son fils n'oublie jamais de qui il tenait le « Winner »…
C'était également d'une façon similaire qu'Heero Yuy Peacecraft avait intégré la famille, quelques années après Quatre ; le duc ayant eu le coup de foudre pour sa mère, une danseuse japonaise fort réputée. Elle avait été sa quatrième, dernière épouse et dernier amour, avant qu'un malencontreux accident d'avion laisse un jeune Milliardo de 19 ans à la tête d'une fortune et de trois frères et sœurs plus jeunes. Voilà donc pour les habitants de la grande demeure.
Du côté des invités inattendus se trouvait Treize Khushrénada. Un peu plus âgé que Milliardo, il n'en restait pas moins son meilleur ami ; de même extraction sociale, ils fréquentaient les mêmes cercles et pratiquaient les mêmes hobbies…
Lady Une Catalonia… Là où l'on voyait l'un, on était sûr de trouver l'autre… Les Khushrénada et les Catalonia avaient à eux seuls une histoire vieille de quelques siècles, et les aînés des deux familles, de même âge, avaient quasiment été langés ensemble… Leur passe-temps favori, lorsqu'ils étaient réunis, étaient de faire des « expériences », ou d'observer vivre le commun des mortels comme on étudierait les mœurs d'un autre peuple…
La cadette, Dorothy, se trouvait être la meilleure amie de Réléna… Le monde est petit, me direz-vous. Je vous répondrais que celui de la haute société l'est, sans aucun doute. Et si le cercle de connaissances des Peacecraft était très large, celui de leurs amis, en revanche, était restreint et difficile d'accès.
C'est pourquoi Chang Wufei et sa cousine Sally Poe étaient secrètement très heureux d'en faire partie. Secrètement seulement, après tout, ils faisaient eux-mêmes partie du noble clan du dragon, dont le seul nom pouvait ouvrir bien des portes hermétiquement fermées…
Bref, nous avions là réunis en cette douce après-midi de juin, un groupe d'amis intimes qui n'avaient jamais connu pire que les pique-nique de l'école privée qu'ils avaient tous, à un moment ou à un autre, fréquenté. Quatre, Heero et Wufei l'avaient quitté il y un an de cela pour entamer des études supérieures.
Milliardo passait la moitié de son temps dans son bureau, et l'autre moitié dans une prestigieuse école de commerce.
Treize ?… Eh bien, tout comme Une, on se demande bien ce qu'il fait, mis à part dépenser de l'argent…
Sally, si sérieuse, poursuivait son rêve de devenir médecin…
Réléna et Dorothy, inséparables, passaient leurs examens cette année, dans l'école citée plus haut.
- Je suis curieux de savoir de quoi il s'agit, Treize.
- Et bien, mon cher Quatre, il s'agit de quelque chose de tout à fait commun.
Voyant que l'attention de tous lui était dédiée, le jeune homme, après un regard de connivence avec sa complice, s'exclama avec emphase :
- Des vacances !
Tout le monde le regarda sans comprendre. Ce fut Heero qui lui fit remarquer sarcastiquement :
- Oui, certains d'entre nous sont en vacances dans une semaine, mais je ne vois pas en quoi cela te concerne…
- J'ai eu une opportunité tout à fait incroyable. Je vous ai déjà présenté le cousin de la nièce de ma tante Adélaïde, Octave ?
- Nous n'avons pas eu ce plaisir, je crois… fit Dorothy
- Ah bon ? C'est un brave garçon, pourtant. Quoiqu'il en soit, il avait une petite dette de jeu envers moi, mais il se trouve qu'il est actionnaire dans une filière de clubs de vacances, et… il m'a gracieusement proposé d'y passer quelques jours, voire quelques semaines si cela nous plaisait. Car bien évidemment, je vous invite tous …
- Aux frais de ton cousin ? demanda Milliardo
- Techniquement il n'est pas vraiment mon cousin… Et sa dette n'était pas si petite que ça… Il n'aurait jamais du jouer et boire en même temps.
- Et ce serait pour quand exactement, fit Sally d'un air intéressé. Je travaille tellement en ce moment que quelques jours de farniente seraient le paradis…
- Et bien , nous pouvons y aller dès le mois prochain, si le cœur vous en dit…
Chacun fit mine de réfléchir à la proposition…
- Ah, j'oubliais, ce club ne reçoit généralement que des hautes personnalités, et il faut réserver des mois et des mois à l'avance. Quoi d'autre… il y a tout ce qu'il faut en matière d'animation, des boîtes de nuits aux parcours de golf ; des clubs de sport, d'équitation, sans parler des nombreux instituts de beauté, et même de thalassothérapie, parce que je crois que c'est près de la mer… Donc il devrait aussi y avoir des plages… et puis…
- C'est bon, c'est bon, tu nous as convaincu ; on part quand ? s'exclama Dorothy avec enthousiasme…
Heero soupira. Il avait eu d'autres projets, mais il était certain que les autres n'accepteraient pas qu'il ne vienne pas avec eux sans une bonne raison… Enfin bon, des vacances, ça ne faisait de mal à personne. Qui sait s'il ne se passerait pas quelque chose d'intéressant…
oOo Trois semaines plus tard oOo
- Je savais bien que ce serait le paradis sur terre…
Sally s'étira nonchalamment, paresseusement allongée sur une chaise longue, près de la piscine de largeur olympique. A sa gauche, Une sirotait un cocktail « spécial vacances », selon les dires du serveur. A sa droite, Réléna et Dorothy papotaient gaiement tout en regardant le spectacle des garçons s'ébattant comme des gamins dans la piscine. Treize et Milliardo avait entamé une course, sous les yeux attentifs de Quatre et Wufei qui devaient sévir à la moindre tricherie. Heero était quant à lui assis à une table, laptop en main, généreusement abrité par un parasol (plus pour l'ordinateur que pour lui. Qui sait si sous ce soleil de plomb les circuits ne se mettraient pas à surchauffer…)
Ils étaient arrivés la veille, et avaient fait la connaissance du palace dans lequel ils logeaient. Il n'y avait rien à y redire…
Il s'agissait en fait d'un complexe s'étendant sur un espace assez vaste, composé d'un bâtiment principal et d'une quantité de bungalows particuliers. Leur groupe se répartissait sur deux d'entre eux : le premier était occupé par les filles, l'autre par les garçons.
- Que fait-on aujourd'hui ? Nous étions si fatigués hier que nous nous sommes couchés à peine arrivés…
- Il paraît que l'un des restaurants de l'hôtel, situé sur la plage, est réputé pour ses poissons et fruits de mer… Ca ne vous dit pas, des langoustes ? (2)
Ce fut voté à l'unanimité, et la matinée passa très rapidement, entre sieste et plage.
oOo
- Et bien, quel décor… souffla Réléna, ébahie.
Autour d'elle, les autres acquiescèrent. Ils étaient depuis peu arrivés au restaurant, et le maître d'hôtel les avait conduit à une large table circulaire.
Ce qui suscitait tant de réactions de leur part était le style de ce restaurant, résolument exotique. Déjà, de l'extérieur, cela ressemblait à une gigantesque cabane ou paillote, faite de matériaux naturels. Le sol était en bois, les tables et les chaises en osier. Les murs étaient camouflés avec des feuilles de palmiers, de nombreuses plantes vertes poussaient un peu partout, créant des alcôves plus intimes. Le tout était très joli, quoique visiblement artificiel. Enfin, l'ambiance créée devait sans aucun doute plaire aux clients…
Un serveur en costume s'approcha pour prendre leur commande. Il écouta attentivement chaque demande, conseillant parfois tel ou tel plat, jusqu'à ce qu'il ne resta plus que Quatre, hésitant encore entre les divers plats.
Finalement le serveur lui demanda s'il pouvait l'aider. Le jeune blond leva la tête, ouvrit la bouche pour dire que, oui, il aimerait avoir quelques informations supplémentaires… et se retrouva dans l'incapacité de dire quoique ce soit. Il n'aurait jamais cru rencontrer un jour un garçon avec de si beaux yeux… De vraies émeraudes… qui pour le moment le dévisageaient d'un air perplexe. Se reprenant, Quatre bafouilla d'une petite voix : « Des langoustes marinées, s'il vous plaît… » en détournant son regard le rose aux joues.
Fort heureusement, personne -ou presque- n'avait rien remarqué…
oOo
- Alors ? C'était une bonne idée, n'est-ce pas ? déclara Treize, satisfait de lui-même.
- Oui, tu remercieras ton cousin pour nous, fit Milliardo en savourant le saumon qu'on lui avait servi.
- On devrait être tout le temps en vacances, susurra Dorothy.
- Et ce restaurant est vraiment excellent… Il n'usurpe pas sa réputation, apprécia le chinois.
Quatre, Dorothy et Sally approuvèrent. Ils se régalaient vraiment…
Une remarqua, alors que leur serveur aux yeux verts se dirigeait vers eux :
- Pour faire davantage dans l'exotique, ils devraient habiller leur personnel en vahiné…
L'imagination de Quatre ne se le fit pas dire deux fois et lui présenta une vision tout à fait « exotique » d'un serveur en pagne et collier de fleur. Quatre déglutit inopinément et commença à s'étouffer avec le –trop- gros morceau de chair de langouste, qui refusait de passer et lui coupait la respiration. Il devint écarlate à une rapidité incroyable, et s'agita convulsivement sous les yeux de ses amis qui n'avaient pas encore compris…
Alors que Sally et Heero, plus rapides que les autres, se levaient pour venir en aide au blond, celui-ci se sentit fermement entouré de deux bras, et un coup bref mais efficace donné un peu au-dessous de son plexus lui fit régurgiter peu élégamment le morceau de langouste tueur.
Lentement, il reprit son souffle, légèrement choqué. Il entendit vaguement les « Quatre ! Ca va ? » de ses amis qui réalisaient à peine ce qui venait de se produire, et ne prit conscience qu'au bout de quelques longues secondes qu'une main était posée sur son épaule.
Levant son regard, il eut la surprise de découvrir qu'elle appartenait au joli serveur… Il rougit illico. C'était donc lui qui venait de le sauver ? A l'évidence oui…
- Tout va bien, monsieur ?
Il réussit à hocher la tête, son rythme cardiaque redevenait enfin normal…
On lui apporta un verre d'eau, ses amis lui demandèrent quarante fois s'il allait bien, Sally voulut l'examiner, Réléna lui proposa de rentrer se reposer ; finalement il réussit à convaincre tout le monde qu'il n'était plus en danger de mort et qu'ils pouvaient tous rester au restaurant et finir leur repas…
Ce qu'ils firent de toute manière, passant sur l'incident pour le transformer en souvenir de vacances…
Avant de partir, Quatre s'éclipsa un instant, il voulait remercier son sauveur. Il s'adressa au réceptionniste, qui l'envoya aux cuisines.
- Excusez-moi, je cherche un serveur brun aux yeux verts, assez grand…
Un autre garçon lui répondit :
- Trowa ? Il vient juste de terminer son service.
- Ah !
Quatre était déçu.
- Vous savez où je peux le voir ?
- Ben… Si je me souviens bien, il reprend pas avant après-demain, mais si c'est important vous avez toutes les chances de le trouver ce soir au « Circus », c'est un bar en ville où Trowa va souvent, à ce que je sais…
- Vous pourriez m'indiquer le chemin ?
- Bien sûr ! Je vais vous faire un plan, c'est pas très compliqué…
Quelques minutes plus tard Quatre rejoignait les autres, un papier en poche, et un air pensif au visage.
oOo
A suivre…
(1)si on peut appeler ça des boucles.
(2) on ne sait pas qui parle mais c'est pas important.
Je voulais absolument mettre plein de monde, dans cette fic. Et c'est pas simple à gérer…