Voici la premiere fic que j'ecris, au départ c'etait juste pour le plaisir exclusif de mon chéri (Vixen Rouge) mais devant son insistance pour que je la partage avec tout le monde, je vous la propose avec plaisir dans l'espoir que cela vous plaise un peu... Si vous avez des suggestions, ou des envies, faites m'en part!

La suite arrivera petit à petit (j'ai crayonné déjà une trentaine de pages), sans doute en proportion avec l'envie que vous aurez d'en lire plus. Je posterai le prochain chapitre samedi 18 aout.

L'univers c'est FF7, "the original one" XD et en dehors de mon OC Gabrielle, rien ne m'appartient, of course.


C'était une mauvaise journée pour la fouille quotidienne de Gabrielle. A dix-huit ans, elle cherchait entre les rails des objets que les gens pouvaient laisser tomber, puis les échangeait contre diverses choses, de la nourriture, le plus souvent. Elle décida de rester pour fouiller le prochain train avant de rentrer chez elle, pour ne pas tomber sur les zonards de l'après-midi, ceux qui comme bien d'autres n'ont aucun intérêt à aller en cours, puisqu'ils n'ont pas à travailler. Les taudis étaient une manne pour qui n'était pas difficile sur la qualité, et par échanges successifs, on pouvait avoir de tout.
Il restait trente cinq minutes, alors elle alla s'asseoir contre la roue d'un wagon désaffecté. La chaleur de l'été faisait ronfler le métal et elle pouvait sentir le parfum du ballast envahissant l'air ambiant.

Elle commença a s'ennuyer ferme : « J'espère que maman aura trouvé plus de chose dans le secteur 5. Remarque, y'a aucune chance… Ca fait des années qu'elle dit à qui veut l'entendre qu'on trouve des choses intéressantes en regardant le sol, alors les autres ont sûrement eu le temps de tout prendre. Elle bougerait aussi, ne pas être sans arrêt dans le même coin, ça pourrait aider. »
Elle rigola doucement et se leva pour poser sa main sur le rail qui devait conduire le train qu'elle attendait. Il vibrait à peine, il devait être à 800 mètres, quelque chose comme ça.
En relevant la tête elle vit un garçon qui avait la douzaine environs. Il errait entre les rails, perdu dans ses pensées. Elle voulu s'approcher pour savoir s'il avait perdu son chemin et vit qu'il portait des vêtements en bon état. Ce seul détail voulait dire qu'il venait de la Plaque. Mais pour un riche, ses vêtements étaient fort rudimentaires… Une grande chemise blanche et un pantalon gris. C'était déjà rare de croiser un riche dans les taudis, alors un gamin... Une chance qu'il n'ait pas déjà été attrapé par Cornéo. Elle se dit que ceux d'en haut avaient vraiment de sacrées fantaisies capillaires. Elle pensait avoir tout vu : des cheveux dressés comme des cornes de béhémot, des colorations rouges, bleues… Le blanc des cheveux de ce gamin ne la choquait pas tant que son age, qu'elle jugeait tout de même trop précoce pour avoir ce genre de démarche « artistique ».
« Pfff, p't'être un gosse de riche en mal de sensation, dépression post-trop plein de thunes, plus rien à faire de la vie, tout ça… » Des riches qui se jettent sous les trains, c'est pas rare… Savent-ils ce que c'est de pas manger pendant ne serait-ce que 48h ? Par contre, si le gosse restait là, il allait se prendre le train.

Elle s'était maintenant assez approchée du gamin pour lui taper sur l'épaule alors qu'il faisait face à la voie. « Le train va arriver, tu devrais pas rester là ».Pas de réaction, malgré les rails qui commençaient a claquer fort
« heho, gamin ! »
Un coup violent à la poitrine la fit tomber en coupant sa respiration. Pourtant lui n'avais pas bougé, c'est comme s'il l'avait a peine repoussée. Ne pouvant reprendre son souffle, elle paniqua, d'autant plus que la lumière du train était maintenant visible au loin. Ile ne restait plus q'une paire de minutes. Elle vit ses yeux pour la première fois. Il fixait ses pieds, les larmes aux yeux, des larmes de rage et de désespoir, et un visage impassible, comme pétrifié. Elle se dit peut-être pour la première fois qu'être riche ne faisait pas forcément le bonheur de tout le monde.

Et puis s'il restait là il allait bloquer le trafic, ce qui ferait venir les gardes et ça, c'était jamais cool. Elle pouvait maintenant sentir les vibrations du train dans ses jambes. Elle se releva et au lieu de fuir le train qui était maintenant à moins de 100m, elle prit son élan pour se jeter sur le garçon de toutes ses forces pour le dégager de la voie. Les rails devinrent comme pris de convulsions, les pièces de métal s'entrechoquaient, on ne laissant plus entendre que la loco. Le garçon avait fléchi mais s'apprêtait à ré enjamber la voie. Il était calme et murmura trois mots inaudibles en avançant. Il résistait moins et elle arrivait à le maintenir en dehors de la voie, mais elle-même y était encore. C'est le klaxon du train qui le lui rappela à 20m. Son sang se glaça alors qu'un nouveau coup la plaquait au sol. Le garçon voulait vraiment se tuer. Le train les avait vu, mais il avait beau freiner, il approchait trop vite, beaucoup trop vite. Gabrielle se dit qu'elle allait tenter de passer en dessous… il y avait 80 cm de hauteur, elle pourrait survivre, si les vêtements résistaient assez a la chaleur… Peut être…
« Putain mais il fait chier ce gosse à réessayer !! » Elle décocha un violent coup de pied au ventre du garçon de toutes ses forces, au moment ou le train les percutait. Puis ce fut la chaleur, le bruit, la trouille… Le temps sous le train parut une éternité ou toutes ses pensées étaient stoppées dans une prière à la survie, les yeux fixés sur la fin du train.

Enfin, le silence se fit, le ciel réapparut et elle senti le vent, glacial. Glacial ? On était en plein été. Et puis elle n'entendait plus rien, et voyait de moins en moins bien. Elle se senti couler en elle-même, comme si son âme s'échappait de son corps. Avant de partir elle vit les gens du train sortir en courant, puis elle vit le garçon, couvert de sang. Elle prit peur, avait il été blessé ?? Non, il était toujours aussi impassible. Alors ce sang ?... Elle n'avait pas mal, juste froid. Le sommeil tomba comme son regard qui glissa le long du corps du garçon Sur ses belles chaussures de cuir, A ses pieds, il y avais sa jambe a elle.