A publier
1: Bradley, jouer à la poupée
Disclaimer: tout appartient à Arakawa, je n'oserais jamais revendiquer être l'inventeur de son univers, je ne fais que jouer avec.
Tous les soirs, King Bradley se tient quelques minutes à la fenêtre et regarde les lampes d'Amestris s'allumer une à une. De là où il se tient, la ville semble irréelle ces lumières ressemblent à des feux follets de marécage. Des hauteurs où le Président se tient on a du mal à croire ce sont des maisons et que des humains y vivent, pleurent, aiment et meurent.
D'ici, oui, on pourrait croire que ce ne sont que des maisons de poupées.
Du bureau présidentiel, King Bradley et ses généraux jouent à la poupée, décident de la vie et de la mort de ces gens pour leurs propres objectifs. Ce ne sont que des gens, des inconnus et qu'importe ce qui leur arrivera le « Jour Promis ».
Mais parfois alors qu'il planifie la mort de milliers de gens il pense à une personne qui l'accueille tous les soirs avec soulagement, qui le dérange en l'appelant au bureau pour lui apprendre les derniers résultats scolaires de leur « fils », qui pleure quand il s'absente plus de deux journées et qui l'enlace tendrement à chaque fois qu'elle le peut, comme le font les humains quand ils ont peur que le bonheur disparaisse, comme ça, du jour au lendemain.
Et à ces moments là, oui, King Bradley a honte. Honte de jouer à la poupée comme le dit si bien le lieutenant Hawkeye avec ses yeux qui jugent.
Pourtant, chaque soir il continue de rentrer, d'embrasser sa femme, de lui raconter sa journée, de dîner avec elle, de border son fils et de donner l'image du parfait père de famille.
Parce que parfois, on s'attache à une poupée.
Et lorsque Père lui propose parfois de se débarrasser de cette femme qui accumule les gaffes et ne leur est plus nécessaire, Bradley s'y oppose. Il dit que sa couverture est plus crédible avec elle et que mine de rien, elle le débarrasse d'une partie de son travail de figuration et lui permet de se consacrer davantage à la réussite du plan de Père.
Il sait pourtant qu'un jour cette marionnette pourra découvrir la vérité et tout faire rater et qu'il serait plus simple de s'en débarrasser avant qu'il ne soit trop tard.
Mais il ne le fait pas, et lorsqu'il se couche chaque soir auprès de sa femme endormie, il n'ose plus la toucher.
Trop honte.
