Préambule

Disclaimer : Cette précision est-elle vraiment nécessaire ? Bon... Remercions donc fortement Fujimaki-sensei pour avoir créé Kuroko no Basuke – et accessoirement, poursuivre ce projet !

J'avais envie d'écrire sur ce fandom depuis un moment mais comme je n'avais pas d'idée précise pour écrire, je me suis inspirée d'une image. Enfin, d'une scène pour être précise – hors manga. Scène qui m'a plu alors que le couple qui la vit n'est pourtant pas mon préféré.

En espérant avec des retours, je souhaite surtout pouvoir vous la faire apprécier à l'écrit. Vous trouverez bien sûr le lien vers la scène sur mon profil.


SNOW & CHEEKS

Ils étaient de sortie. Pour parer au froid de l'hiver, ils étaient tous deux vêtus d'une veste chaude et leur cou était enserré par une large échappe en laine. Néanmoins, si l'un portait des gants, le second se contentait de garder les mains dans les poches de sa veste, au chaud.

D'un pas léger, ils arpentaient l'avenue du centre-est de la ville. Ils marchaient l'un derrière l'autre. Jusqu'à ce que le premier s'arrête, relève la tête et écarte les bras, émerveillé par ce qui était en train de se produire.

– Yaaaah !

Il resta quelques instants dans cette position, admirant les premiers flocons tomber du ciel avant de se retourner, les bras toujours levés et des étoiles plein les yeux, vers celui qui se trouvait juste derrière lui.

– Shin-chan ! Il neige !

Ledit Shin-chan, lunettes sur le nez, sentait l'excitation transpercée dans la voix de celui qui l'avait appelé. Il expira lentement par la bouche, laissant son souffle apparaître avec le froid, et suivit docilement l'autre qui s'était déjà détourné pour reprendre sa marche. Marche qui les amena rapidement jusqu'à la passerelle qui passait par dessus la route de grande vitesse, limitant la ville de la périphérie. Elle était donc sur-élevée, permettant une vue plus large de cette portion de la ville.

– Takao.

Celui qui les avait emmené là se retourna à peine. L'une de ses mains reposait encore sur la rambarde en fer forgé et son visage abordait un regard doux et un léger sourire. Le froid s'étant fait plus présent, son nez avait rougi et chacune de ses expirations se devinait par la mince fumée qui s'échappait de ses lèvres.

– Hm ? Qui a-t-il ?

– Je t'aime.

Son expression se figea. Son regard s'agrandit à mesure que la phrase résonnait en lui, de plus en plus fort, prenant alors tout son sens et sa valeur.

– … Qu-

Mais les mots moururent avant d'avoir pu être prononcés. Sa bouche était toujours entrouverte mais ne parvenait plus à émettre le moindre son. Ses yeux, qui s'étaient d'abord arrondis sous la surprise, reprirent leur taille habituelle et se remplirent de larmes à peine contenues – la preuve avec l'une d'elles qu'il sentait s'écouler. Shin-chan fut, bien sûr, l'unique spectateur de l'évolution de ces émotions qui transparurent sur son visage.

A présent, il faisait face à celui qu'il aimait appelé ainsi, le regardait s'approcher, lui incapable de bouger, et le vit sortir ses mains des poches de sa veste. Elles s'élevèrent progressivement vers son visage. Les doigts, toujours protégés par des bandages, furent les premiers à rentrer en contact avec sa peau. Lentement, il les sentit s'avancer jusqu'à ce qu'ils se faufilent à moitié dans ses cheveux bruns. Sentant ses lèvres tremblées, il se les pinça.

– Tes joues... ne sont pas froides.

Tout en énonçant ce fait, son front rencontra doucement celui de l'autre. Le bout de leur nez se frôlait maintenant en une douce caresse. Alors enfin, dans un mince sourire, Midorima Shintaro acheva sa phrase.

– … Comment le pourraient-elles, maintenant ?