La date : 15.05.13
Notes de l'auteur :
Ce n'est pas réellement de l'inceste, enfin, si. Mais pas vraiment.
Edit 24.12.13 : des changements étaient nécessaires, tournures de phrases etc. Je me suis recorrigée, jeunes gens, si vous saviez l'atrocité de certaines phrases… Je pourrais même en pleurer. Dire que j'ai laissé publiques ses atrocités durant sept mois. Sept mois. Horreur. Joyeux Noël !
Disclaimer :
Joanne K. Rowling est, à l'évidence, la propriétaire de tout ce que je désire comme mien, de tout ce que je n'ai point.
Bêta :
Émeraude Noire :)
Oh, et bonne lecture… *souris*
-I-
Adieux mal placés, adieux oubliés
.
« - C'est quand même drôle, la plupart des gens refusent de parler de leur plus grand regret.
- C'est faux, je parle de vous à tout le monde.
- Ah, bien envoyé, j'adore ! Ca me va droit au cœur. »
Mentalist, Patrick Jane et Teresa Lisbon
.
.
.
Voilà la dernière fois que Harry voyait les Dursley. Jamais plus il n'aura l'obligation de rester avec eux. L'oncle Vernon montait les bagages dans la voiture de dernier cri. Des souvenirs emballés perdus à tout jamais. Mais Harry ne perdait rien dans tout ça, puisqu'ils étaient tous mauvais. Assis sur la chaise en bois de sa chambre, il jouait avec sa baguette, faisait bien attention de ne pas mettre trop de puissance magique, évitant ainsi de créer des étincelles colorées. Il avait déjà assez de problèmes avec toute cette guerre pour qu'il puisse se permettre de s'en attirer d'autres avec le Ministère de la Magie !
Harry entendait parfaitement depuis ici les cris de son oncle et imaginait tout autant sa tête passant du rouge cramoisi au violet pourpre. Qu'avait-il encore ? Levant légèrement le cou, il regarda à travers les carreaux de sa fenêtre. Il perçut aisément son oncle et Dudley se chamailler à l'extérieur. Se chamailler ? Harry fronça les sourcils et se leva brusquement de sa chaise, détaillant sans relâche la scène qui se complotait sous ses yeux. Rêvait-t-il ou Dudley se faisait à l'instant enguirlander par Vernon ? Non, il hallucinait. Depuis quand est-ce que l'oncle Vernon haussait-il le ton sur son enfant adoré ? Harry s'avança encore, scrutant attentivement les moindres détails. Dudley entra dans son champ de vision.
Il avait changé entre cette année et celle de l'année dernière… Harry dut le reconnaître. Dudley n'était plus le petit garçon à l'allure grotesque. Cette brute qu'on voulait ardemment frapper… Maintenant, son visage s'était affiné et la ''graisse'' de son ancien immense corps s'était transformée en muscle. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il était même séduisant. Un rictus se glissa sur les lèvres de Harry. Depuis quand Big D était séduisant ?
- Laisse-moi ! Je ne veux plus t'écouter, tu m'entends ? Je fais ce que je veux ! s'écria celui-ci.
Dans tous ses états, tante Pétunia regarda autour d'elle, affolée, priant pour qu'aucun de ses voisins n'aient aperçu cette misérable scène. Elle eut à peine le temps de surprendre les rideaux se refermer, que le silence régna. La moustache frémissante, Vernon siffla entre ses dents pour la première fois :
- Tu es complétement maboul ! Aller lui dire au revoir ? Puis quoi encore ?! Reste avec lui aussi ! Maboul, c'est moi qui le dis !
- Vernon ! admonesta Pétunia avec désinvolture, n'appréciant pas du tout le fait qu'on critique son Dudley de cette façon.
Harry fronça davantage les sourcils, se demandant ce qu'il se tramait exactement pour que Dudley se fasse traiter ainsi, lui, le petit fils à sa maman. D'accord, il avait changé physiquement, mais pas de là à… à être comme il était devenu. Il y avait des limites dans l'évolution. Soudain, sans prévenir, Dudley se retourna avec détermination puis entra dans la maison vide, à l'exception de la chambre de Harry. Ce dernier continua d'observer son oncle et sa tante qui se livraient tous les deux une bataille silencieuse. À en croire la fugace fureur qui peignait les traits du visage de Pétunia, elle avait trouvé inadmissible qu'on parle ainsi de son fils, de son Dudlynouchet. Maboul ? Comment avait-il osé ? pensait-elle.
Au moment où Harry s'apprêtait à se poser sur son lit, la porte de sa chambre s'ouvrit à la volée, laissant apparaître son cousin. Le rouge et or, des plus étonnés, se redressa de toute sa hauteur et s'avança d'un pas tandis que Dudley fermait la porte. À clé.
- Mais que… marmonna Harry.
- Écoute, je voulais simplement te parler.
Harry haussa les sourcils si haut qu'ils se perdirent sous ses cheveux noir de jais. Depuis quand savait-il aligner plus de deux mots dans une phrase ? Lorsqu'il vit Dudley s'avancer d'un pas puis d'un deuxième, Harry daigna se rapprocher de sa baguette magique. Il ignorait ce que son cousin avait derrière la tête, mais ce ne devait pas être très bon.
- Et tu voulais dire quoi, si je ne suis pas trop indiscret ? lâcha-t-il d'un ton vif.
Pour la première fois, Dudley eut une expression presque vulnérable sur son visage autrefois énorme. Il remonta les manches de son pull, faisant alors découvrir ses bras pour le moins musclés. Voulait-il se battre ? s'interrogea Harry en le voyant faire.
- Il y a quoi, Dud, tu veux qu'on se batte ? Ce n'est pas parce que tu as fait de la musculature ou je ne sais quoi qui fait que tu es plus fort que moi, assura Harry d'une traite.
Dudley fit d'abord une tête abasourdie, puis s'autorisa un sourire. Un sourire que Harry n'avait jamais vu.
- Non, que penses-tu ? Je… voulais juste me mettre à l'aise.
Un silence gênant s'installa entre les deux jeunes hommes. Harry fit bondir son regard sur son bureau, ne sachant que dire. Dudley fit pareil. Un sentiment étrange s'empara de lui : il n'avait jamais mis les pieds ici. Et Harry dut aussi le réaliser, car il détourna les yeux, confus. Son cousin détailla chaque recoin, encrant dans sa mémoire les objets qu'appartenaient à Harry. Il se retint de faire une grimace lorsqu'il rencontra la cage de Hedwige et toutes ses fientes qui recouvraient une bonne partie du clapier. Harry suivit son regard et baissa la tête, curieusement honteux. C'était la première fois que Harry prenait son cousin pour un jeune adulte et non pour un môme qui embêtait tous les petits du parc. Comment est-ce que le changement pouvait se révéler si intense et rapide ?
- DUDLEY ! DESCENDS, JE N'AI PAS TOUT MON TEMPS ! aboya l'oncle Vernon.
- VERNON ! réprimanda tante Pétunia.
Les deux adolescents sursautèrent, ayant jusqu'à oublier leurs présences.
- Bon, bah… à plus, Dud, marmotta Harry, ne comprenant pas pour quelle raison il était venu.
- Non ! Attends. Enfin… lui, il attendra.
- Qu'est-ce que t'as ? T'es bizarre, tu n'es plus toi-même, Big D.
À l'entente de cet ancien surnom, Harry le vit serrer singulièrement les poings, faisant ressortir ses forces puis ses veines bleutées. Dudley prit une grande inspiration et expira doucement. Était-ce une manière de se reprendre ?
- Mais je n'ai rien, Harry.
Le Gryffondor avala difficilement. Harry ? Comment ça Harry ? Harry.
- Désolé, déclara celui-ci.
À peine ce mot fut sorti, qu'il plaqua une main sur sa bouche. Quant à Dudley, hébété, il releva rapidement la tête. Venait-il de s'excuser ? Vraiment ?
BOUM ! BOUM ! BOUM !
Harry ne put s'empêcher de sursauter une nouvelle fois.
- Si vous n'ouvrez pas la porte dans la seconde qui suit… alors vous allez voir ce que vous allez voir ! menaça Vernon.
Dudley écarquilla les yeux et se dirigea vers Harry.
- Je suis très content de ne plus te voir ! affirma-t-il à voix haute.
Il prit Harry dans ses bras, alors que le brun retenait avec peine une exclamation de surprise.
- Tu m'as pourri mon enfance ! s'insurgea-t-il pour que son père puisse l'entendre. Non, ce n'est pas vrai. Je te remercie de m'avoir aidé indirectement, rajouta-t-il à voix basse.
Harry se crispait, ne comprenant pas le retournement de situation. Il sentait parfaitement toute la force que mettait Dudley dans cette douce étreinte, mais lui n'arrivait pas à faire de même…
- DUDLEY DURSLEY ! cria Vernon en tambourinant contre la porte.
Il ignora l'appel batailleur de son père.
- Je ne vais pas te faire de mal, tu peux te détendre… murmura-t-il dans le creux de son oreille.
Harry fut parcouru de frissons et il ne put s'empêcher de répliquer :
- Je ne suis pas habitué.
Alors Dudley se détacha, une lueur déçue éclairant sa prunelle.
- Je te dégoûte, hein ? en déduit-il.
- Quoi ? N-non ! formula Harry, désirant vraiment être convaincant. Mais il voulait l'être pour qui, exactement ? Pour Dudley, ou pour lui ?
- Alors pourquoi tu réagis comme ça ?
Harry n'en revenait toujours pas. Tandis qu'il baissait la tête, il sentit de doux doigts lui relever le menton dans un geste affectueux. Ils se regardèrent. Jamais Harry n'avait remarqué ce sentiment d'innocence dans ses yeux bleus… Il ne savait quoi penser et, entre les tambourinements de Vernon puis les doigts de son cousin qui caressaient doucement le minois de sa joue, les pensées se bousculaient dans sa tête, il ne savait plus très bien où il en était.
- Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il lorsque Dudley se rapprocha.
- J-je voulais juste te faire une dernière accolade avant que mon père m'emmène loin… il s'approcha puis murmura : loin de toi.
Harry ne put répliquer car il sentit des lèvres étonnamment douces se poser sur les siennes. Il fut d'abord déconcerté, mais les caresses attendrissantes que lui offrait Dudley, le fit penser à autre chose. Ses paupières s'abaissèrent d'elles-mêmes. Puis, ne sachant vraiment comment ni pourquoi, Harry se blottit contre son torse, profitant ainsi de ce rapprochement afin d'approfondir le baiser, passant une dextre timide dans les cheveux blonds étrangement soyeux. Son cœur battait fort contre son poitrail. Il se laissa faire lorsque Dudley le plaqua contre son armoire, lui donnant un coup de rein au passage, réveillant une fameuse partie de son anatomie. Leurs langues arpentaient une valse à en faire damner plus d'un, Harry faisant parcourir ses mains partout où l'espace lui permettait. Ondulant vivement son bassin, Dudley fut rapidement hors de lui.
- Depuis le temps que j'attends ça… entendit-il son cousin gémir.
Son cousin… cousin. Réalisant les faits, Harry le poussa avec vigueur, ouvrant finalement les yeux et essuyant la commissure de ses lèvres gonflées. Il fit glisser son regard un peu plus vers le sud, malheureusement il n'avait pas besoin de le voir, Harry sentait indéniablement cette excitation malsaine le conquérir. Dudley se rapprocha d'une démarche féline, que Harry n'aurait jamais imaginée venant de lui.
- Non ! Arrête, dégage ! s'écria Harry, le souffle court.
- Mais…
- Il n'y a pas de mais ! coupa-t-il, le poussant pour qu'il s'en aille.
- Dudlynouchet, que se passe-t-il ?
- Rien, maman ! annonça Dudley d'une voix déçue – ? – que Pétunia ne remarqua pas, évidemment.
Ils entendirent tous les deux des pas s'éloigner. Ils se regardèrent encore, se défiant l'un l'autre du regard.
- T'avais l'air de bien aimer… Enfin… t'as l'air de bien aimer, se corrigea Dudley après avoir jaugé Harry de bas en haut.
En effet, malheureusement pour le jeune sorcier, une bosse déformait son pantalon dorénavant trop serré. Harry se mordit la lèvre inférieure.
- Tu ne comprends pas, certifia-t-il en se retournant pour ouvrir sa valise.
- Oh que si je comprends. Je te dégoûte, voilà tout ! Tout était bien parti lorsque tu avais les yeux fermés, mais apr… REGARDE-MOI QUAND JE TE PARLE.
Harry lâcha ses grimoires et pivota sèchement sur ses talons, un air ferme parsemant son visage.
- T'es mon cousin ! Alors je te répète : DÉGAGE !
Dudley continua de le fixer, les lèvres en feu. Puis, après avoir marmonné une phrase inintelligible, il ouvrit la porte et s'en alla, n'oubliant pas de la claquer. Harry soupira, s'asseyant sur la chaise en bois. Il ne parvenait pas à réaliser ce qu'il venait de se produire. Jamais il n'avait pensé qu'une telle chose pouvait arriver. Qu'avait-il fait ? Qu'avait-il apprécié ? Comment avait-il osé accepter ? Abattant son poing sur la surface dure de son bureau, Harry se maudissait affreusement. Il entendit vaguement le moteur de la voiture Dursley vibrer et s'éloigner toujours plus loin.
Le pire dans tout ça, c'était qu'il avait aimé. Oui, c'était un bel au revoir, mais… Harry agrippa sa baguette, la menant jusqu'à sa tempe. Jamais il n'avait fait cela. Jamais. Et qu'importe les soucis auxquels il aura affaire, car cette année était consacrée à la recherche des Horcruxes. Alors qu'importe s'il se faisait renvoyer de Poudlard. Il devait oublier, impérativement. Il ne voulait plus se souvenir qu'il l'avait embrassé, qu'il avait aimé.
- Oubliettes.
Ses yeux furent vagues et… évanouit, il ne se souvenait plus de rien. Parce que Harry n'était pas aussi fort que pensaient les gens et garder un secret si lourd au fond de lui, il n'y parviendrait pas. Naturellement, il ne vit point le hibou voleter derrière sa fenêtre, attendant patiemment qu'on lui ouvre. Une lettre dotée d'une estampe violette appartenant au Ministère de la Magie dans le bec.
.
.
.
À bientôt…
« La peur de mourir, c'est un cadeau qu'on nous a fait : la conscience de l'existence. La mort n'est rien de plus que la perte de ce cadeau. »
M.A
Merci d'avoir lu.
Mosag
Acromantula que Hagrid présenta à Aragog pour qu'elle deviennet son épouse (Cs15). Ensemble, ils fondèrent une grande famille (PSM22)
« mosag » = argot ang. Urbain « fille vraiment moche ».
Je nomme ce couple Durry.
