Hey !
Ben oui je me lance encore dans un nouveau projet ^^ Un petit recueil que je remplirai au gré de mon inspiration vacillante ! Il sera composé de courts textes avec chacun une idée précise, plus ou moins évidente, à vous de me le dire !
Et merci à Ai-Neha mon muffin d'amour pour toute l'aide et le soutien que tu m'apportes !
Résumé : La laideur humaine. Il connaît ça comme sa poche. Mentir, manipuler, tromper et menacer. C'est le b-a-ba du parfait criminel. Ou comment un enfant dresse un adulte avec des arguments "explosifs" en souriant comme il se doit au diable qui vous tend la main à sa façon bien évidemment.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Terrorisme juvénile
Strangulation.
Le sang me mord les joues. Il me cogne contre les tempes. Me fait pleurer. Veut me quitter.
Ses mains me serrent fort. Un peu trop fort ? Beaucoup trop fort : cette étreinte va me laisser des marques.
J'ai la gorge en feu. Elle rougit comme si elle était prête à exploser. L'explosion ça ne m'effraie pas : je suis venu enveloppé de grenades.
En revanche le sang m'effraie. Oh oui il m'effraie beaucoup, plus qu'un médecin ne devrait en avoir peur ! Je suis rationnel. Pas fou tout à fait. Pas fou du moins pas encore.
L'effusion de rouge est un volcan qu'on ne veut jamais voir en éruption. Je ne veux pas exploser…
L'étau autour de ma gorge me semble plus serré à chaque grain de sable que j'avale. Je suis la bombe et son sablier. Je ne sais pas si j'explose, peut-être que j'implose, peut-être que je meurs.
Mon propre sang est en train de me dévorer les veines. Il les grignote en remontant jusqu'à mon visage, où il stagne. Sa chaleur me fait suer. Ces gouttes poisseuses me coulent sur le menton. J'ai des frissons à l'estomac. Des sueurs froides qui me gèlent. Les différentes températures me rendent malade. Ce que c'est chiant…
La science est un art qui se complète avec des expériences. Bonnes ou mauvaises. Ratées ou congratulées.
La pression titanesque sur ma jugulaire se relâche enfin. Inspirer de l'oxygène à nouveau est comme revivre. Je suis désamorcé. Même si je garde au cou les stigmates d'une nouvelle peur. Rationnelle.
Ma vue est floue mais j'aperçois le sourire démoniaque de mon tortionnaire, qui à son insu venait de m'apprendre les principes de la strangulation. Je chéris la théorie des livres mais encore plus la pratique des hommes.
J'étais un enfant.
