Chapitre 1

Je regardai ma montre et me dit qu'une fois de plus la ponctualité n'était pas leur fort. Je poussai un soupir, levai mon regard azur vers le ciel et remarquai que d'épais nuages commençaient à le recouvrir. Intérieurement je croisai les doigts, superstitieuse, espérant que ce ne soit pas un mauvais présage.

Je jetai un nouveau coup d'œil sur ma montre, et poussai cette fois-ci un grognement plus que sonore. Non vraiment, le lycée était désert, il ne devait rester plus que ces pecnots mais mon coeur rata un battement lorsque j'entendis son prénom.

-Elyna! Elyna! cria Lisbeth.

-Enfin, m'exclamai-je, j'ai faillis me frigorifier sur place!

-Oh, arrête de grogner, le professeur de Français nous as retenue, marmonna Zoé.

-Tu vas me manquer, claqua subitement Léon.

Les paupières de la jeune fille s'abaissèrent et son regard se voilà de tristesse. Vous aussi vous allez me manquer, furent les mots que j'aurai aimé prononcer. Mais j'avais vraiment du mal, alors je décidai de les scruter, simplement, pour les marquer à jamais dans mon esprit. Lisbeth avec ces magnifiques cheveux blonds, et son corps digne d'une mannequin, Zoé avec ces baggys, clope en bouche et mains dans les poches, et Léon avec son éternel sourire sur sa face et ses yeux rieurs.

Un vrombissement de mon portable me ramena à la réalité. Mes parents m'attendaient, impatient de partir, alors je décidai de lever mes inhibitions une bonne fois pour toutes. Je les prit tous les trois dans mes bras et murmurai:

-Vous aussi vous allez me manquez. Je vous aimes!

Notre étreinte ne dura que quelques secondes, mélange de déchirement et de tristesse. Mais un nouveau tremblement de mon portable me força à me séparer d'eux. Je leur souris et se retournai, consciente des larmes qui allaient bientôt affluer sur ses joues. Je leur adressai un dernier signe de la main et couru pour rejoindre mes parents, consciente que j'allais être plus qu'en retard. Quelques larmes s'échappèrent de mes yeux, mais je les effaçai d'un mouvement gauche, ne voulant pas paraître triste en face de mes parents. Arrivée à la maison (ou plutôt devrais-je dire à l'ancienne maison), je rentrai directement dans la voiture, décidée à ne pas regarder ce lieu qui renfermait tous mes souvenirs d'enfance.

-Alors, prête pour une nouvelle vie? s'exclama ma mère.

Je ne répondis pas et enfonçait mes écouteurs dans mes oreilles, décidée à me couper du monde. Nous avions au moins quatre heures de route, ce qui fait qu'on arrivera dans cette « super » ville en fin de soirée, et je devais attaquer les cours le lendemain. Chouette, j'étais ravie.

Lors de notre départ, mon regard s'accrocha sur chaque battisse, sur chaque rue, sur chaque arbre, et je pris la décision de tout garder en moi. Je chérirai ces souvenirs, car dorénavant ils étaient indissociables de moi. Je vivrai avec eux, je les trainerai avec moi: ils me définissaient.

Au bout de deux heures de route, mon père décida de débuter une conversation avec moi.

-Tu sais, Chérie, Konoha n'est pas une mauvaise ville. Lorsque j'y suis allée pour trouver une maison, j'ai découvert que les gens étaient très chaleureux, et leur ville se mêle très bien avec la nature. De plus, ton lycée est très réputée et son niveau est sans égale. Puis il y a des fac et des universités, ce qui fait que tu pourras faire tes études supérieurs à Konoha. Qu'en dis-tu?

-C'est cool.

-Euh, oui...

Je vis une goutte de sueur froide couler sur son front et entendit un soupir d'exaspération de la part de ma mère.

Puis notre voiture s'engagea sur une allée en gravier et mon père coupa le moteur. Nous voilà donc à cette fameuse nouvelle maison, nid de notre nouvelle vie. Je descendis, pris ma valise et la contemplai. Sur le devant trônait un bout de terrain avec un arbre complètement desséchée, et on devinait aisément un autre morceau de terrain derrière la maison. Pour ce qui était de la maison, elle était simple: blanche, deux étages, bref sans artifices.

Je rentrai dans celle-ci, et murmurai à ma mère:

-Ne m'attendez pas pour manger, je vais me coucher, je suis fatiguée et j'ai cours demain.

Je pris les escaliers et me dirigeai directement au fond du couloir. J'ouvris une porte et découvris une pièce avec des murs blanc, un sol en parquet avec pour seuls meubles un lit et un bureau. Je posai ma valise au centre de la pièce, ne pris même pas la peine de déballer mes affaires et fonçai vers la douche. Lorsque je fus propre, je déroulai mon duvet et m'enfonçai dans mon lit. Je priais le sommeil de vite m'emporter, désireuse de ne pas penser au lendemain.

« Réveil matin quinze heures je me réveille comme une fleur, marguerite dans le macadam à besoin d'un doliprane... »

J'éteignis mon réveil et grognai. Bon Dieu, qui a inventé cette merde? Je me retournai, prête à me rendormir quand une voix à faire réveillé les morts troubla ma paix intérieur.

-ELYNA! DEBOUT GROSSE MARMOTTE!

Ma mère. Quelle élégance, quelle douceur dès le matin. Je grognai, me levai et marchai d'un pas lent jusqu'à ma douche. Lorsque ce fut fait et que je me retrouvais en serviette devant mon armoire de fortune (c'est-à-dire mon lit), un problème se posant à moi. Comment devais-je m'habiller? C'était un lycée classe? Simple ou plutôt racaille? Je décidai d'opter pour la simplicité: un jean simple avec un sweat assez chaud, car n'oublions pas que nous étions au mois de Janvier. Je me coiffai d'une queue haute, soulignant ainsi les traits fins de mon visage.

Ensuite, je descendis en bas pour prendre mon petit déjeuner.

-Alors, comment c'est passé ta première nuit? Me demanda ma mère.

-Bien, répondis-je, et toi?

-Pas mal, me dit-elle en baillant.

J'enfournai à une vitesse surprenante une tartine de nutella, mis mes bottes, mon manteau et sortis dehors, prête à affronter ma première journée à ce lycée. Je me retrouvai gaiement sur la route, et scrutai le ciel d'où une fine couche de neige s'échappa. Mais je pestai intérieurement contre moi: j'étais vraiment un idiote pour partir au lycée sans savoir où il se trouvait. Je me retournai brusquement, mais rentrai dans quelqu'un.

-Oh, excusez-moi, je suis vraiment désolez, me confondis-je en excuse.

-Ce n'est- p-pas g-grave! me répondit un bégaiement.

Mon regard se posa sur mon interlocuteur, où plutôt mon interlocutrice. Elle était magnifique. De longs cheveux noirs aux reflets bleutés encadraient de magnifiques yeux aussi blancs que la neige. Ses joues étaient légèrement rouges, traduisant ainsi sa gène.

-Tu cherchais quelque c-chose? s'enquit-elle.

-Euh, oui à vrai dire, je cherche le lycée...

-Ah! Je p-peux t'y emmener si t-tu veux, j-y v-vais moi aussi, croassa-t-elle.

-Bon, eh bien, je me présente: je m'appelle Elyna! Et toi?

-Hinata! Je suis en première! En quelle classe rentres-tu? me questionna-t-elle.

-En première! Peut-être serons-nous dans la même classe...

Nous continuâmes à parler de tout et de rien durant tout notre trajet. Hinata était d'une timidité étonnante, mais aussi d'un gentillesse sans faille. Lorsque nous arrivâmes au lycée une boule me saisit à la gorge, me forçant à respirer tranquillement pour ne pas trop stresser.

-Hinata, voudrais-tu m'emmener au bureau de la principale s'il-te-plaît? Car je ne sais pas où c'est, lui demandai-je.

-Bien sûr, me répondit-elle.

Nous nous engageâmes dans plusieurs couloirs et elle me laissa devant une grande porte avec l'inscription Tsunade. Je pris mon courage à deux mains et frappa à la porte. J'entendis une sorte de... geignement? Je haussai les épaules et entrai quand même.

-Ah, c'est toi la nouvelle? Beugla-t-elle.

-Euh, oui...acquiesçai-je.

-Elyna Aoki, c'est ça, me demanda-t-elle.

Je hochai la tête tout en rougissant. Foutue timidité.

-Bienvenue à Konoha! Tiens, voici dans ce dossier ton emploi du temps, ta carte de cantine et un plan du lycée. Bonne chance et évite de créer des problèmes. Tu peux sortir.

Et elle me mis dehors. Bizarre, cette femme. Il me semblait qu'elle était saoul, car une bouteille de saké trônait à côté de ces dossiers. Je soupirai et regardai mon emploi du temps. Je commençai avec deux heures de Français, avec comme professeur une certaine Anko Mitarashi en E212. Mais il fallait que je me presse: j'étais en retard, car il n'y avait plus aucun élève ni bruit dans le bâtiment. Ni une ni deux, je montai les escaliers et arrivai devant cette porte qui signifiait mon entrée définitive dans ce lycée, et mon changement de vie. J'inspirai un grand coup et toquai. Un énorme «OUI » me permit d'entrer. Lorsque j'ouvris la porte, tous les regards se tournèrent vers moi, et je sentis une teinte rosée prendre possession de mes joues. Fixe la prof, Elyna, fixe cette prof et ne perds pas contenance!

-Ah, tu dois être la nouvelle, m'accueillit-elle, tiens tu peux aller t'asseoir à côté du grand blond inutile avec un regard débile au fond.

Je retins un hoquet de surprise devant tant de familiarité et me dirigeai vers cette place.

-Je ne suis pas débile, répliqua-t-il, espèce de vieille pie...

Je m'assis à ces côtés, et entreprit de sortir mes affaires.

-Dis,dis, je m'appelle Naruto! Et toi?

-Elyna, murmurai-je, intimidée.

-Naruto, grogna une fille aux cheveux roses devant nous, arrête de l'embêtée!

-Je ne l'embête pas, je fais connaissance, répliqua-t-il, fière de lui.

Ce gars était vraiment excitée de la patate.

-VOS GUEULES! s'écria Anko tout en lançant une craie qui atterrit entre les deux yeux de Naruto.

-Waouh, murmurai-je, étonnée, ce qui provoqua quelques rires dans la salle.

Le blond poussa une exclamation de douleur et entreprit de souffler du mieux qu'il pouvait sur sa blessure.

-Bon sang, grommela la rose devant nous tout en soupirant.

Les deux heures passèrent assez vite, entre la prof qui jurait comme un charretier et les élèves qui la poussaient à bout, connaissant son caractère impulsif. Ensuite, la sonnerie retentit et tous les élèves sortirent de la salle à une vitesse surprenante. Je sortis à mon tour de la salle, et remarqua Naruto qui m'attendait.

-Viens, Elyna, je vais te présenter au reste de la bande! Tu verras, ils sont super sympa, m'encouragea-t-il.

Je hochai la tête, décidant de tenter l'expérience. Après tout, je pouvais gagner des amies, mais je ne perdrai rien. Il m'emmena dehors, sur une table en dessous des arbres. Malgré la neige et le froid ambiant, ils étaient tous dehors.

-Hey tout le monde, je vous présente Elyna!

Certains me sourirent et d'autres m'ignorèrent royalement.

-Alors, Elyna je te présente Sakura (elle me fit un signe de la main), Sasuke (il m'ignora, espèce d'iceberg va!), Shikamaru (il dormait debout), Ino (elle me fit un clin d'œil), Choji (il mangeait un paquet de chips), Kiba (il aboya...), Shino (il attrapa une mouche), et Hinata (elle rougit).

-Nous n-nous co-connaissons d-déjà, bégaya-t-elle.

-Oui, dorénavant nous faisons le trajet ensemble, lui souris-je.

-Mais c'est super ça! s'exclama Naruto, heureux.

Hinata acquiesça tout en mangeant du regard Naruto. Tiens, en pinçait-elle pour lui? Je le marquai dans un coin de ma tête et me promis de faire ma petite enquête.

-Hey les gens, ça vous dit demain qu'on sorte en ville? Comme ça, on pourra la faire visiter à Elyna, et on se fera un cinéma après, proposa Naruto.

Tout le monde accepta avec une exclamation de joie.

-Tu es arrivée quand? Me questionna Ino tout en se brossant les cheveux.

-Hier soir, lui répondis-je, heureuse que quelqu'un me parle.

Le sonnerie brisa notre petite conversation et le calme du dehors, nous incitant ainsi à rentrer.

Kiba monta à mes côtés.

-Tu verras, c'est pas mal ici. En plus, notre emploi du temps est cool. Le lundi et le mardi sont nos journées les plus remplis, mais le jeudi et le vendredi sont relativement léger. Là, on a deux heures de math.

-Comment est le professeur?

-Il est galère, répondit Shikamaru en baillant, il est tout le temps en retard, dire que pendant ce temps-là je pourrai dormir, ça craint...

Je souris devant tant de fainéantise. Nous rentrâmes en cours et je me plaçai à côté de Hinata. Effectivement, le professeur eut une vingtaine de minute de retard. Naruto et Sakura l'enguirlandèrent allègrement, et les autres élèves ne firent pas plus attention que ça, sûrement habitué. Ensuite, il commença son cours, je remarquai que j'étais en avance sur eux au niveau du programme et j'en profitai donc pour me reposer.

Enfin, la sonnerie nous tira de notre morosité: les maths, ce n'était la tasse de thé à personne, apparemment. Nous descendîmes donc à la cantine, pressé de soulager la faim qui tiraillait nos estomacs. Bizarrement, je m'attendais à ce que ce soit comme dans mon ancien lycée, tout le monde qui se pousse, de mauvaise humeur à cause de la faim, des insultes qui fusent de partout. Mais ici, c'était calme, je posai mon plateau sur la table sans avoir envie de frapper un surveillant ou un élève quelconque et sans être en sueur. Ça, c'était bien.

Nous commençâmes à manger goulûment, affamée comme des bêtes.

-Hey Sasuke, voilà la bande avec ton frère, ricana Naruto.

Je levai mon regard vers un groupe de jeune qui faisait assez peur au premier abord. Tout d'abord, il y avait un blond qui ressemblait étrangement à Ino, qui avait l'air en grande discussion avec un roux. Ensuite, un gars criblé de piercing qui contemplait une jeune fille aux cheveux bleus. Et enfin un homme aux cheveux gris qui mit sa main sur les fesses d'une fille qui passait par là, et son ami à côté qui poussa un long soupir. Il était de dos, et je devinai sans mal qu'il devait être le frère de Sasuke avec cette longue chevelure noire.

-M'en fous, répondit l'iceberg ambulant.

Malheureusement, je n'eus pas le loisirs de les contempler un peu plus, car nous partîmes au moment où eux s'assirent.

Ensuite, l'après-midi passa assez rapidement. Nous eûmes une heure d'anglais avec un certain Iruka, une heure d'espagnole avec Jiraiya, qui passa toute l'heure à commenter les jeunes filles espagnols en maillot de bain, et nous terminâmes par deux heures de SVT avec Kurenaï, qui avait beaucoup trop de serpents à mon goût dans sa salle.

Mais c'est quoi ce lycée de fou?

Arrivée dehors, je pus enfin respirer l'air frais. Ah, la liberté! Rien de plus beau! Malgré ma gaieté, je remarquai que j'avais perdue Hinata dans la masse humaine de la sortie du lycée. Je me retournai pour voir si elle n'était pas derrière moi mais quelqu'un me percuta.

-Excusez-moi, bafouillais-je, honteuse.

Un grognement me répondit et je découvris le frère de Sasuke. Intimidée, je baissai les yeux et fila dans la foule, décidée à retrouver le plus vite possible Hinata.

-Ah, Elyna, tu es là! Viens, c'est par là, m'invita-t-elle.

Je la suivis, désireuse de quitter ce lieu et de rentrer me reposer, même si des tonnes de cartons devaient sûrement m'attendre. Quelques instants plus tard, je décidai de passer à l'attaque au sujet de cette bande.

-Alors, c'est quoi cette bande dont parlait Naruto ce midi? débutais-je.

-Ah... Ils doivent être au total une dizaine, la plupart sont au lycée, le reste est en étude supérieur. Tu sais, c'est juste une bande de pote réunit en gang pour se faire plaisir.

-Que font-ils?

-Juste des fêtes et des sortis va!

Elle accompagna sa réponse d'un rire nerveux. C'était assez suspicieux, cette ville était vraiment étrange.

Nous nous quittâmes et je rentrai chez moi, plus intriguée que joyeuse après cette première journée. Ma soirée se passa normalement: j'aidai ma mère pour quelques tâches, mangeai, allai me doucher puis me coucha, désireuse d'être le lendemain pour sortir avec cette bande de joyeux lurons.