Je crois que c'est très dommage qu'il y ait si peu de fanfictions pour ce superbe anime qu'est MADLAX. Peut-être que le yuri (pourtant subtil et très bien inséré, je trouve) dégoûte les fangirls... N'empêche, en voyant qu'il y avait si peu de fanfictions pour MADLAX, j'ai décidé d'écrire ceci.
C'est un monologue de Eleanor, la servante de Margaret. Même si mon personnage préféré est Margaret, Eleanor me plaît aussi beaucoup. Le coup de l'hélicoptère m'a trop fait rire! Et sa loyauté est vraiment merveilleuse. Sa dernière scène m'a fait monter les larmes aux yeux... J'ai donc écrit ce monologue pour elle. Éventuellement, je vais peut-être écrire un véritable yuri sur elle...
Je n'espère plus vraiment être comprise de la part de tous ces gens. Tous ce qu'ils peuvent faire est critiquer mon choix de vie. Pour eux, je ne suis pas en train de vivre vraiment. Selon eux, je fais semblant. Je me fais croire à ma propre existence et à un faible bonheur.
Évidemment, ils se trompent. Je ne m'ennuie pas du tout. Je crois qu'il suffit simplement de vivre de la façon qu'on désire pour être heureux. Tant pis si mon bonheur quotidien n'est pas assez excitant pour eux.
Suis-je si bizarre ?
Et eux, comment auraient-ils réagi en ayant ce devoir qui est le mien sur les épaules ? Et eux, comment auraient-ils pu résister au désir d'aider cette petite fille aux vêtements déchirés et aux cheveux en bataille qui ne pouvait que prononcer le nom de « Madlax » ?
Est-ce qu'ils ont un cœur, ou bien sont-ils naturellement méchants ?
La vie de mademoiselle Margaret apporte à ma propre existence toutes les joies et toutes les distractions dont j'aie besoin. Les tâches domestiques ne m'ennuient nullement. Et on me le reproche ! Pourtant, tant de femmes passent leur vie à ne faire que cela. Élever leurs enfants. Cuisiner pour leur mari. S'occuper de leur petite maison dans leur monde de poupées vivantes. Peut-être que le problème vient de fait que ce ne sont pas mes choses…
Mais ce n'est pas ma faute si les hommes sont si insignifiants – comment voudriez-vous que me vienne cette idée absurde d'en épouser un ? Et il faudrait en plus que je lui fasse des enfants ?! Non merci. Mademoiselle Margaret est une famille amplement satisfaisante à mes yeux.
Même si tout cela, au fond, n'est qu'une illusion.
Les choses deviennent vraies quand on croit qu'elles le sont. Cela, même un enfant peut le comprendre. Et tant qu'on ne cherche pas la grande Vérité, tant qu'on se laisse bercer par la douceur du quotidien et qu'on se répète nos vérités soigneusement sélectionnées entre toutes les vérités, on peut vivre une vie normale et tranquille.
Même Vanessa me fait des reproches. Il n'y a que mademoiselle Margaret pour me comprendre vraiment. Non, pas me comprendre. En ce monde, personne ne peut se vanter de connaître et comprendre une autre personne. Mais elle m'accepte telle que je suis. Vanessa en fait autant, même si parfois elle se pose des questions. Des questions stupides, mais de sa part, ça ne me dérange pas trop. Elle est si charmante et douce.
Je veux seulement qu'on nous laisse tranquille. Mademoiselle Margaret, moi. Vanessa aussi. Je n'ai jamais rien fait de mal. Je ne demande rien au monde extérieur à part de ne pas changer. Et de me laisser vivre ma joie.
