Si tu m'abandonnes je te tue :

PREMIERE PARTIE : Lily et Jillian brisent le mythe :

Confortablement installés à une table, James et Sirius contemplaient avec satisfaction cette fête préparée par leur soin ou chacun semblait s'amuser lorsque leurs regards accrochèrent une autre table à l'autre bout de la salle. Là bas, Remus discutait avec Lily Evans et Jillian Petterson, tous trois sirotaient distraitement leurs bierraubeurres en discutant joyeusement et en voyant la grimace de James à la vue de sa Lily, Sirius se dit qu'il était grand temps de secouer un peu tout ça. Avec un sourire carnassier, il fit signe à James de le suivre et s'avançât droit vers la table.

-Vous avez l'intention de rester assis là à papoter toute la soirée ? Demandât-il en s'emparant d'une chaise pour se placer entre les trois gryffondor. Ne me dites pas que vous êtes trop coincées pour oser rejoindre la piste de danse quand même. Reprit il, regardant surtout Jillian qui, il le savait réagissait à la moindre provocation.

-Coincées ? S'étranglât celle-ci.

-Oui, coincée, c'est vrai, vous ne feriez jamais rien qui puisse ternir votre image de jeune filles sages et bien éduquées, jamais on ne verrait l'une de vous danser sur un zouk comme celui-ci. Lâchât-il négligemment indiquant d'un vague geste de la main la piste de danse ou de nombreux couples se déhanchaient.

Un sourire carnassier éclairât les lèvres de Jillian alors qu'elle se levait et s'approchait de lui pour lui tendre la main.

-On parie ?

Il avait acquiescé et à peine 5 secondes plus tard, tous deux étaient sur la piste de danse et si Sirius avait prévu que Jillian réagirait de cette manière, il ne s'était absolument pas attendu à ce qu'elle se lâche autant et encore moins que Lily la suive en invitant James. De plus, toutes deux dansaient vraiment bien et semblaient avoir l'habitude de se déhancher sur ce genre de musique.

Remus lui les regardait un fin sourire au lèvres, apparemment pas choqué pour deux noises du revirement de comportement des deux Gryffondores, il faut dire que lui les connaissait depuis trois ans et avait eu maintes fois l'occasion de constater que Jillian possédait une grande capacité pour ce qui était de se lâcher et d'entraîner Lily à sa suite

Ravi d'avoir sa Lily entre les bras, James savoura son moment, imprégnant tous ses sens de la présence de sa belle. Il sentait son parfum frais lui chatouiller les narines et la chaleur de son corps entre ses bras. Sourire aux lèvres, il la détaillât de bas en haut, de ses longues jambes à sa taille fine délicatement moulée par sa courte robe blanche, à sa nuque qu'il rêvait de parsemer de baisers. Il croisât rapidement son regard, résistant à l'envie de se perdre en ses émeraudes, contemplât sa longue cascade de cheveux roux puis enfin revint sur ses fines lèvres roses et désirables. Oui, décidément sa Lily était désirable... Mais il ne pouvait pas, il ne devait pas briser ce moment et réduire à néant toute une année d'effort pour un simple baiser, aussi tentant que ce soit. Aussi se contentât-il de lui sourire et de la faire virevolter en direction du couple que formaient leurs meilleurs amis respectifs.

Comme James, Sirius détaillait sa partenaire, appréciant ses jambes dévoilées par sa courte jupe en jean, la finesse de sa taille que révélait son haut moulant, ses lèvres pleines et gourmandes étirées en un large sourire amusé, la cascade indiscipliné de ses cheveux corbeaux voletant au gré de ses pas, son odeur fruitée, sa peau douce et chaude et ses yeux ou dansaient de multiples étincelles de joie, délicatement mises en valeur par un trait de crayon noir et une touche de mascara et encore une fois, il s'étonnât de voir à quel point son sourire si franc et enjoué pouvait la rendre désirable. Et comme chaque fois il trouva dommage que cette fille ne soit pas une de celles si nombreuses qui lui tournaient autour.

Après quelques zouks effrénés, Sirius qui voyait sa partenaire commencer à fatiguer s'avouât vaincu, reconnaissant qu'elle comme Lily étaient en vérité parfaitement capables de s'amuser et pour s'amender d'avoir pu les insulter il proposât d'aller chercher à boire pendant qu'ils s'installeraient à une table.

Voyant Jillian regagner la table et Sirius se diriger vers le buffet, Lily les indiquât à James et se détachât de lui a regret, sentant soudain une intense sensation de froid qui contrastait avec le bonheur qu'elle avait ressenti alors qu'elle était entre ses bras. Néanmoins, elle ne laissât rien voir de ses sentiments et s'assit tranquillement auprès de Jillian qui après s'être déchainée comme un folle avait maintenant les joues en feu et le souffle court.

-Alors, il est convaincu que nous ne sommes pas aussi innocentes qu'il n'y paraît ? Demandât-elle avec un sourire complice.

-Absolument ! D'ailleurs, il s'est proposé pour aller chercher des boissons.

-Tu danses à peine 10 minutes avec lui et Sirius joue déjà les chevaliers servants ? Qu'est ce que tu lui as fait ? Fit semblant de s'inquiéter James en s'installant avec elles.

-Oh, trois fois rien, un philtre d'amour, un charme de destiné et un sortilège de confusion. Répondit Jillian moqueuse.

-La vérité c'est qu'elle n'as pas arrêté de me marcher sur les pieds et que j'ai saisi le premier prétexte pour m'éclipser. Mentit Sirius qui revenait avec 4 bierraubeurres.

-Quoi ? Moi je t'ai écrasé les pieds ? Mais tu t'es pas vu avec tes grandes paluches ? Tu m'as écrasé les pieds une bonne cinquantaine de fois ! Répliquât Jillian faussement choquée.

-Mes grandes paluches ? Mais ils sont très bien mes pieds, pas comme les tiens qui sont ridiculement petits, comme toi d'ailleurs !

-Tu apprendras Mr le grand dadais que plus c'est petit plus c'est mignon et plus c'est grand plus c'est con !

-Ce qui n'empêche pas les petits d'être mignons ET cons.

-Et oui, on ne peut pas tout avoir... Mais en même temps toi tu n'as rien alors je ne me trouve pas trop mal lotie.

-Tu sais quoi ? A les voir comme ça, je me dis qu'on va les laisser se disputer et se prendre une autre table plus tranquille. Proposât innocemment Lily, faisant tout à coup accélérer le rythme cardiaque du brun qui lui faisait face.

Une dizaine de bierraubeurres plus tard, la situation n'avait pas tellement changé, si ce n'est que la salle avait peu à peu commencé à se vider du monde qu'elle contenait. Seuls restaient les Maraudeurs (à part Peter parti se coucher une heure plus tôt), Franck, Alice, Lily et Jillian. Ceux-ci en profitèrent alors pour s'installer plus confortablement aux creux des sofas désertés.

-Whisky pur feu ça tante quelqu'un ? Demandât James et automatiquement, Remus, Sirius et Franck levèrent leurs verres tandis que les filles les regardaient avec une mine clairement désapprobatrice.

-Vous avez ramené du Whisky pur feu ? S'étouffât Lily, estomaquée par un tel irrespect du règlement.

-Oui, bien sûr mais il ne faut pas te fier à ce qu'on dit, ce n'est pas aussi fort qu'on le croit, assurât Franck tandis que James lui en servait une bonne rasade. Vous devriez essayer vraiment.

Bien évidement, dotée d'une confiance aveugle à l'égard de son petit ami, Alice laissât James la servir et pour ne pas être en reste, Jillian la suivit, forçant Lily à faire de même si elle ne voulait pas être la seule rabat-joie. Finalement, chacune leur verre à la main, les filles s'entreregardèrent et d'un seul mouvement portèrent le verre à leurs lèvres pour en avaler une gorgée qu'elles recrachèrent aussitôt.

-Pas si fort que ça ? Tu te fous de moi ? Il y a de quoi tuer un cheval là dedans !!! S'écriât Jillian, une grimace dégoutée sur le visage.

-Petite nature va ! Se moquât Sirius qui ne manquait pas une occasion de la prendre en faute, ce qui, vu le caractère de de sa camarade menait souvent à des réactions plutôt intéressantes. Il ne faut pas boire si tu ne le supportes pas. Ajoutât il et comme il s'y attendait, Jillian s'emparât avec empressement de son verre pour le vider, cul sec.

-Jill ! Mais t'es folle ou quoi ? Et toi, ça vas pas la tête de lui avoir fait boire ça ? Elle ne boit jamais ! Avec un coup pareil, elle va voir débarquer des hippopotames en tutu rose ! S'énervât Lily

-Elle ne boit vraiment jamais ? S'inquiétât Sirius qui se rendait finalement compte qu'il n'aurait peut être pas du la provoquer.

-Non « Elle » ne boit jamais. Mais vous savez quoi ? « Elle » est là et n'aime pas qu'on fasse comme si « Elle » n'était pas là ! S'énervât Jillian.

-Oh oh ! On se calme tout le monde ! Il n'y a rien de grave ! Intervint James. Lily, je comprends que tu t'inquiètes pour ta copine mais ce n'est pas la peine, normalement le pire qu'elle risque c'est de souffrir d'un vrai mal de tête bien carabiné demain matin. Ma tante à déjà inversé le biberon de son gamin avec son verre de Whisky et il n'en est pas mort alors Jillian devrait pouvoir le supporter facilement.

Autour, le silence s'était fait, chacun regardait James avec une tête plus ou moins ahurie.

-Quoi ? Me regardez pas comme ça ! C'est pas comme si elle avait fait exprès et puis après tout, ca ne l'as pas dérangé le gamin, il t'à vidé ça d'un trait à ce qu'il parait ! Se défendit James et tous secouèrent la tête, l'air désespérés.

-Au moins on sait que ton irresponsabilité est de famille... Commentât Lily moqueuse.

-Et ta tendance aux sarcasmes, c'est héréditaire aussi ? Répliquât James du tac au tac.

-Nan à mon avis ça c'est plutôt une caractéristique typiquement féminine parce que quand on voit Jillian... Elle est 100 fois pire que Lily ! Répondit Sirius qui se fit immédiatement frapper par la gryffondore qu'il n'eut aucun mal à maîtriser et à bloquer sur ses genoux. La faiblesse c'est pareil, c'est un trait typiquement féminin. Commentât il moqueur tandis que Jillian se débattait entre ses bras.

-Heureusement qu'on ne parle pas des traits typiquement masculins... Lâchât Jillian mine de rien en arrêtant de se débattre.

-Boaf, je ne vois pas ce qu'il y aurait à en dire... Répliquât James avec fierté. Les hommes sont tous beaux, forts, intelligents...

-Tête enflée, prétentieux, stupides, incapables de comprendre quoi que ce soit aux femmes, brutaux, libidineux, gavés de testostérone... Complétât Jillian à sa place avant que Sirius ne la bâillonnes et qu'elle le morde, le forçant à relâcher sa prise, ce qui se terminât en course poursuite à travers la salle commune, sous les regards attendris (du genre « c'est tellement mignon quand c'est petit ») de leurs amis qui encourageaient l'un ou l'autre des deux camps.