Cette fic m'a été inspirée par mon ami AngelofPaper, qui m'a grandement aidé pour trouver la trame, et merci à mon amie MikageKun de me corriger. Je vous demande encore plus d'indulgence que d'habitude car c'est mon premier prologue et ça va être ma première vraie longue fic. J'espère que vous allez aimer, et n'hésitez pas à me laisser des reviews ^^ Ah et ceux qui ne veulent que de la cohérence et du bon sens passez votre chemin, vous comprendrez pourquoi plus tard...


Prologue.

Les temps n'étaient faciles pour personne. La crise touchait tout le monde, toutes les branches professionnelles, mais quelques entreprises arrivaient à s'en sortir. L'argent se faisait rare et difficile à gagner, garder son emploi était une chose encore plus difficile. Mais l'espoir faisait vivre et travailler les employés. Tout le monde avait trop peur de se retrouver au chômage, à la rue.

La crise malheureusement s'abattait d'abord sur les petits commerces. Les épiceries familiales, les petites boutiques modestes, ou les restaurants tenus de père en fils étaient souvent les premières victimes. Des familles entières vivaient l'horreur en perdant tout ce qu'ils avaient car ils voyaient leur entreprise, soit leur principale source de revenus, disparaître. «Fermé pour cause budgétaire» était la nouvelle enseigne à la mode, mais aussi celle la plus sombre, la plus cruelle.

On pouvait penser qu'une ville aussi riche qu'Erebor était épargnée par le manque d'argent du pays, malheureusement c'était loin d'être le cas. Les plus faibles tombaient les uns après les autres, voyaient leur passé s'envoler en fumée en peu de temps. Alors il leur fallait trouver autre chose, chercher à tout prix un emploi pour nourrir la famille.

La misère n'avait jamais été si forte qu'en cette période. C'était désolant de marcher dans les rues et de voir à quel point le nombre de sans-abris et de vagabonds avait pu augmenter en quelques mois. Le taux de criminalité avait grandement augmenté lui aussi, car en général la misère et le désespoir favorisaient la violence.

Chaque commerçant vivait la peur au ventre à présent, priant les Dieux pour qu'ils leur accordent chance et ne pas être obligé de fermer boutique. Depuis six mois que la crise avait commencé un commerçant poussait un soupir de soulagement si la fin du mois écoulé, sa boutique n'était pas fermée. Mais aussitôt le soulagement passé, il s'inquiétait de savoir si le mois suivant terminerait de la même façon.

Car chaque jour était un défi plus dur à relever, une plus grande angoisse: à se demander si on aurait de quoi vivre le lendemain ou si on allait se retrouver aux abois, démuni et privé de tout. L'économie était une des plus grande catastrophe, le plus grand danger pour tout le monde. L'économie était aussi dangereuse que la guerre, les ravages étaient presque les mêmes.

Seuls quelques rares entreprises semblaient ne pas être touchées par le fléau économique. Mais tout le monde savait qu'en général ces entreprises étaient plutôt louches et fréquentées par des personnes peu recommandables. D'ailleurs ces entreprises étaient toutes dans des rues plutôt sombres et étranges. Le genre de rue qui met mal à l'aise rien que quand on passe dans celle qui leur est perpendiculaire, des rues qui émanent le péché, le crime, la luxure et l'illégalité.

Tout les gens dignes de ce nom évitaient lesdites rues et entreprises comme la peste. Rien que le fait de mentionner ces endroits apportait la crainte et l'angoisse aux gens normaux et respectables. Ce qu'on trouvait là-bas était si malsain qu'on n'osait en parler, ni même y penser, on imaginait simplement le pire et on priait pour que toute la ville ne termine pas ainsi.

Un habitant d'Erebor était très inquiet pour son avenir. Il était célibataire, sans enfant, mais ça ne l'empêchait pas d'avoir du mal à joindre les deux bouts. Il avait déjà du mal avant, mais depuis la crise c'était encore pire.

Cet habitant était petit, mince, des bouclettes blondes ébouriffés, des yeux bleus foncés à l'affût de tout, un nez en trompette, des lèvres fines. Cet homme se nommait Bilbon Sacquet. Il était fils unique et issu d'une famille modeste. Aujourd'hui ses parents étaient morts et il n'avait plus qu'une tante éloignée pour seule famille. Bilbon était serveur dans un restaurant modeste, Le Petit Coin Vert.

Ce restaurant appartenait à la famille du patron depuis trois générations, mais cela n'empêchait pas qu'il restait modeste. La clientèle se faisait de plus en plus rare, et seuls les habitués les plus anciens venaient jour après jour, même si ce n'était que pour prendre un café.

Bilbon était un bon employé, aimable avec les clients, très travailleur et ne rechignait jamais devant la tâche. Chaque jour il se forçait à être souriant et enjoué même si la peur lui rongeait l'estomac. Le petit serveur trouvait toujours un mot réconfortant pour son patron qui était chaque jour un peu plus désespéré, ou pour la femme de celui-ci qui attendait leur sixième enfant.

Bilbon était réellement l'employé modèle, celui que l'on recherchait pour son restaurant familial, car même en étant un employé il semblait faire partie de la famille. Il était toutefois impossible de penser que son destin allait être chamboulé en si peu de temps et pour toujours.