Le Prix du sang
Voila une autre fic, ni dans le genre de voyage à Ilix, ni dans le genre du petit chaperon rouge. Je me suis juste demandé si je pouvais essayer d'écrire quelque chose de triste, ou gore peut-être... Et après l'avoir finie, je constate que c'est plus zarb qu'autre chose... Mais bon, qui ne tente rien n'a rien, je vais vous la mettre, en espérant que vous aimerez quand même la lire...
Chapitre 1 : Paye
Je traversais le couloir du QG d'un pas vacillant, torturé par mes pensées. Personne n'était là pour voir mon air hébété, et j'en aurais presque été heureux si je n'avais pas su que c'était par ma faute. Ma faute, à moi et à moi seul. Je baissais les yeux vers mes mains ensanglantées avec un frisson. Rongé de culpabilité, j'avais du mal à respirer, comme si une justice impalpable m'étranglait. Ce ne serais peut-être pas plus mal songeais-je amèrement. J'étais tellement lâche. D'ailleurs, j'avais fuit. Une fois encore. Je ne faisais que fuir.
Traînant des pieds, sous le choc, je me dirigeais mécaniquement vers les douches du dortoir. Pour effacer les traces de mes crimes sans doute. Je rattrapai la poignée de la porte comme une bouée de sauvetage et entrai dans la pièce carrelée de blanc.
Je me déshabillais avec un frisson, mal à l'aise dans cette pièce trop pure qui me rappelait que je ne l'étais pas. J'entrai dans la cabine de douche et l'allumai d'un coup de poing. Aussitôt, l'eau commença à couler le long de mon visage, à imbiber mes cheveux tachés, à cascader contre ma poitrine. Je me sentis soulagé, l'espace que quelques instants. Après cela, l'image su combat me revint en mémoire. Plus que du combat, la vision de l'explosion, des corps déchiquetés et des visages ensanglantés voila mon regard. L'eau chaude qui tombait sur mon front tentait en vain de laver ces images qui me revenaient avec toujours plus de précision, toujours plus de force.
Je frottais le sang à moitié coagulé qui salissait mon corps en réprimant les nausées qui me venaient. Voir la mort n'est rien à côté de la provoquer. Etais-je devenu fou au cours de ce combat ? Songeais-je tandis que l'eau se teintait de rouge. Je croyais pourtant que je ne tuerais jamais des innocents. La preuve était faite que si. Et maintenant, plus que jamais, l'envie de mourir sur place, de disparaître à jamais me revint. Je me sentis à deux doigts de vomir et portais ma main à ma bouche pour retenir le mouvement. Ce faisant, j'ouvrais de grands yeux horrifiés.
Le sang qui couvrait mes mains, ne l'avais-je pas lavé ? Il semblait ne pas vouloir disparaître, comme pour railler à jamais ma culpabilité. Je tentais immédiatement de le faire partir, frottant et savonnant abondamment, en vain. Le sang semblait fuir quand je le lavais, disparaissant de ma main pour revenir au niveau du coude, résistant à tout, se moquant de moi de toute sa cruauté.
Tu n'es qu'un lâche.
… Je ne suis qu'un lâche, pensais-je, m'immobilisant progressivement.
Tu as fuit aujourd'hui.
J'ai fuit…
Pourquoi n'es-tu pas resté ? Tu aurais pu réparer ta faute. Tu aurais pu sauver des vies. Tu aurais au moins t'excuser et subir la sentence des regards posés sur toi.
Mais j'ai fuit…
Oui tu as fuit. Tu fuis toujours. N'est-ce pas ? Tu es trop lâche pour te regarder en face.
Mais que veux-tu que je fasse contre ça ? Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais.
Tu ne peux pas. Tu le sais. Tu ne peux pas revenir dans le passé. Tu ne retrouveras jamais ta chère mère, tu ne retrouveras jamais le corps de ton frère, pas plus que tu ne retrouveras Hugues et…
- Tais-toi ! Criais-je.
Le sang semblait se diffuser sur ma peau, les taches s'agrandissaient comme si elles voulaient me dévorer. « Cela » semblait me narguer. S'il avait eu un visage, ç'aurait été celui d'un Kimblee moqueur.
Mais que veux-tu que je fasse pour avoir la paix ?
Rien de plus simple… Paye le sang que tu as versé par le tien.
Je levais de grands yeux ouverts dans lesquels tomba l'eau tiède de la douche. Cela m'aurait fait mal si j'avais réussit à en prendre conscience.
Aurais-tu peur ?
…
Ne serais-tu pas en train de fuir la mort ? Prouve donc que tu n'est pas un lâche, au moins une fois.
…
Je fermais les yeux. L'eau qui avait remplit les yeux coulèrent sur mon visage. Etais-ce des larmes ? Peut-être. Mais ça n'avait aucune importance. Je posais mes mains l'une contre l'autre, comme une prière, et transformais l'un de mes doigts en lame. Cela suffisait. Le sang qui couvrait tout mon bras semblait crier vengeance. Résolu, je traçais une profonde entaille à mon poignet.
Le sang commença à couler.
Cruel de s'arrêter là, hein ?
J'aime être cruelle...c'est comme ça.
Enfin, pas taper siouplait, si vous tenez à avoir la suite, vous n'avez qu'à me le dire.
