Titre : Wilho
Auteur : Korrigan
Disclaimer : quels radins les producteurs, il pourrait quand même partager !
Genre : GEN
Résumé : boudiou ! Rien ne se passe comme prévu sur cette fichue cité !
Spoiler : je pense pas... ça fait longtemps que je l'ai pas relue.
Note 1 : cette fic n'est pas très longue, moins de 10000 mots je crois.
Note 2 : bonne lecture
C'était une belle journée ; le soleil perçait à travers les vitres, baignant la cité d'une douce lumière. Un vent de bonne humeur soufflait dans les couloirs. A défaut d'amener des hirondelles le beau temps faisait renaître les sourires. Un peu partout les plaisanteries fusaient, les rires aussi. Et pour cause, bientôt deux mois qu'Atlantis n'avait pas eu affaire à des Wraiths, les craintes du docteur Weir s'étaient révélées fausses, pour le grand plaisir des habitants de la cité.
Teyla déambulait d'un pas tranquille, saluant les personnes qu'elle croisait. Elle arriva au bureau de Weir et frappa trois coups avant d'entrer.
- Teyla, comment allez-vous ?
- Bien, je suis ici pour vous demander quelque chose.
- Je vous écoute.
- Je reviens du continent et Halling m'a parlé d'une fête organisée ce soir, j'ai pensé que certains membres de vos équipes seraient intéressés.
Elizabeth posa le stylo avec lequel elle jouait distraitement.
- C'est une bonne idée, oublier un peu le boulot ne peut pas faire de mal. Je me charge de la promotion. Et puis ça nous permettra de revoir Yuann, il se porte bien ?
- Il s'est parfaitement intégré.
- Dans ce cas…
- Oui, je vous laisse travailler. Et merci.
A la même heure, même si le principal intéressé doit se sentir un peu à l'ouest... ;-p
John bailla, il avait passé une bonne partie de la nuit dehors, guitare sous le bras. Son regard plongea dans la tasse de café, il contempla son reflet. Des cernes, et puis ses cheveux… Comme d'hab quoi… Il passa une main sur sa tignasse sans grand espoir de dompter les nombreuses mèches rebelles. Rodney, en face de lui, semblait absorbé par l'écran de son ordinateur. Sa main tâtonnait parfois pour rencontrer la surface dure et lisse de sa tasse, tasse qu'il se pressait d'amener jusqu'à sa bouche. Le docteur Beckett, à droite du colonel, dit soudain :
- Vous ne pourriez pas arrêter de travailler cinq minutes ? Il est à peine sept heures du matin !
- C'est une question de fierté Carson, marmonna le scientifique. Hermiod m'a dit que je suis incapable créer un nouveau programme pour augmenter l'énergie des boucliers du Dédale. Et je n'ai pas l'intention de me laisser doubler par un bonhomme gris d'un mètre 20 !
- Mais, dit John, vous avez conscience que quoi que vous trouviez Hermiod aura mieux ?
McKay releva la tête, le visage rouge.
- Ouais, approuva Ronon, ce n'est pas un asgard pour rien.
- Bravo ! ça fait plaisir d'avoir le soutien de ses amis ! Tiens, Teyla ! dit-il à la jeune femme qui arrivait à son tour, est-ce que vous pensez que Hermiod est plus intelligent que moi ?
- Hé bien… commença l'athosienne en cherchant ses mots. Il ne fait aucun doute que vous êtes très intelligent parmi votre peuple mais j'ai peur que les Asgards soient, ne serait-ce qu'un tout petit peu…
- Ça va, j'ai compris.
- Tout le monde va bien sur le continent ? demanda le colonel.
- Oui, les récoltes sont de plus en plus abondantes, et…
- Et grâce à qui ? coupa Rodney en bombant le torse.
- Vous êtes incapables de faire la différence entre une tomate et un concombre, répliqua John.
- Mais mes calculs se sont révélés une fois de plus efficace.
- Parce que vous pensez vraiment que les athosiens avaient besoin d'un cours sur l'irrigation pour planter leurs légumes ? Vous les avez plus embrouillés qu'autre chose.
- Mais maintenant on économise l'eau douce !
- Ils économisaient déjà avant !
- Et vous feriez mieux d'économiser votre salive, ajouta Ronon avec un regard qui voulait tout dire.
Vexé, le scientifique reprit son travail.
- Bon, dit John à Teyla, vous n'aviez pas fini votre phrase.
- Oui, Halling m'a informé d'une fête ce soir, et cela fait longtemps que vous n'avez pas quitté la cité pour vous détendre…
Le docteur Beckett eu immédiatement l'air intéressé, tout comme le colonel.
- Quel genre de fête ? questionna le médecin.
- Contes et jeux pour les enfants, soirée tranquille pour les adultes et nourriture à volonté.
- Nourriture ? répéta le Satedien, sourire aux lèvres, je suis partant. (1)
- Moi aussi, déclarèrent Sheppard et Beckett d'une seule voix. (2)
- Vous n'allez nul part, intervient McKay.
Le colonel haussa un sourcil.
- Et pourquoi ?
- On a une mission cet après-midi.
- Je ne suis pas au courant.
- Normal, Elizabeth me l'a dit tout à l'heure, avant que je vous rejoigne. Lorne et son équipe ont visité une planète déserte hier et on découvert une source d'énergie assez faible mais qui pourrait tout de même provenir d'un E2PZ, déchargé bien sur.
- Et pourquoi ils n'y sont pas allés dans ce cas ? questionna Ronon.
- Un des membres de son équipe a glissé et s'est cassé la cheville, ils ont du rentrer.
- Hé bien partez avec Lorne.
- Il a déjà un truc de prévu, un… bonjour de courtoisie sur je ne sais plus quel monde. Bref, j'ai besoin d'un pilote et d'un garde du corps pour me rendre là-bas.
- On peut reporter ça à demain, dit John.
- Non, on ne peut pas. La science n'attend pas !
- Mais il ne va pas s'envoler !
- Colonel, on parle d'un E2PZ ! Pas d'une vulgaire pile !
- Alors trouvez-vous un autre pilote et un autre garde du corps ! Sauf si vous voulez y aller, ajouta le colonel à l'adresse de Ronon.
- Non, je ne veux pas.
- Mais vous êtes les seuls qui arrivaient à…
- Vous supportez ? Mais je vous préviens, ça devient de plus en plus difficile.
- Vers quelle heure commence votre petite soirée ? s'enquit soudain le scientifique.
- Lorsque le soleil se couchera, répondit Teyla. Pas avant 22h donc.
- Bon, je vous promets d'avoir fini à ce moment, dit McKay, vous m'accompagnez et vous vous amusez après. C'est ok ?
John prit le temps de réfléchir.
- Et même si vous faites la découverte du siècle sur la planète vous nous laissez rentrer à l'heure ?
- Vous pouvez pas me demander ça !
- Pourtant je le fais… Oh, et puis non. Vous n'avez pas le choix, on revient sur Atlantis pour la soirée, et ce peut importe ce qui peut se passer.
Tchoup ! (en fait c'est juste pour marquer un changement d'espace, comme il y a déjà des espaces entres les lignes il faut bien trouver un autre moyen)
- Et ça fait combien de temps que tu as mal à la cheville ?
- Deux jours.
Le docteur Beckett prit doucement le petit pied dans ses mains.
- En effet, elle est un peu enflée.
- Mais pourquoi tu ne nous as rien dit ? demanda Caleen.
Yuann (3) baissa les yeux d'un air coupable.
- Je pense que ça aiderait beaucoup Carson de savoir comment tu t'es fait cela, déclara Teyla.
- Je me suis battu…
Un homme de grande taille, aux cheveux clairs, intervint.
- Tu t'es battu ! Nous t'avons pourtant répété cent fois que…
- Mais c'était pour de faux, protesta l'enfant, je m'entraînais avec Jinto.
- Enfin bonhomme, reprit Caleen, Jinto est plus grand que toi, tu sais très bien que…
- Oui maman, soupira-t-il, je sais.
La jeune femme ne put s'empêcher de sourire.
- Ce n'est pas grave au moins ?
- Une petite foulure, répondit le médecin, je vais quand même lui mettre une bande par précaution. Et fait attention la prochaine fois, ajouta-t-il.
Yuann acquiesça et sortit dehors dès que Beckett le lâcha.
- Il va finir par me rendre folle, soupira Caleen, toujours à courir à travers la forêt avec Jinto. On peut dire qu'ils s'entendent bien tous les deux.
- C'est toi qui te fais trop de soucis, répondit Ridvan, laisse-le s'amuser.
- Oui, approuva Carson, il est solide et débrouillard. Vous n'avez pas à vous inquiéter pour lui.
- Je sais, mais c'est plus fort que moi. Il était tellement craintif à son arrivée ici. Jamais des phrases de plus de trois mots, constamment sur ses gardes et maintenant… Il rentre en coup de vent à la maison, mange, se serre contre moi et repart aussitôt pour jouer. C'est à peine si j'ai le temps de le voir passer.
- C'est un garçon, assura Ridvan, un brin de nostalgie dans le regard. J'étais comme lui à son âge.
- Et il vous aime, déclara Teyla, c'est le plus important.
Caleen hocha la tête d'un air pensif.
- Vous avez sans doute raison… Mais que diriez-vous de prendre un thé ? C'est déjà suffisamment gentil de venir nous aider à tout mettre en place pour ce soir. Combien serez-vous à venir d'Atlantis ?
- Pour l'instant une vingtaine, mais le docteur Weir n'avait prévenu qu'une partie de la cité lors de notre départ.
- Le colonel Sheppard ne vient pas ? demanda Ridvan.
- Si, mais il est en mission avec Rodney et Ronon pour le moment, ils n'arriveront pas avant plusieurs heures.
- Une mission ? répéta Caleen.
- Oui, rien de dangereux, je suis certaine que tout se passe bien.
(1) bon, cette réplique part peut-être un peu en caricature du bourrin pensant avec son estomac...
(2) d'ailleurs je crois que tout les militaires pensent avec leur estomac.
(3) Yuann est un personnage que j'ai inventé, si vous voulez en savoir plus allez lire "Le dernier Atlante" (Korri ou comment se faire de la pub...)
