Bien le bonjour,
Je vous invite à lire ma nouvelle création.
Une histoire qui regorge de sang, de sexe et de pur plaisir.
Pour ceux à qui ça ne plait pas et bien, je vous invite à partir sur le champs.
Et pour les personnes qui sont encore là, je souhaite un bon amusement.
Pov Edward
_ Edward, souffla-t-elle.
Elle avait rejeté la tête en arrière, les lèvres entrouvertes et les yeux mi-clos. Sa poitrine offerte se levait et s'abaissait rapidement, preuve de son souffle saccadé. Je dardai sur elle un regard possessif : elle m'appartenait et à personne d'autre. Mes lèvres, comme mues d'une vie propre, vinrent se poser sur la naissance de ses seins et s'y promenèrent. En réponse, elle se cabra. Je souris, amusé par son impatience. Elle me regarda agacée et je secouai la tête.
_ S'il te plait, gémit-elle.
Je tapotai ma lèvre inférieure avec mon index.
_ Que veux-tu tellement au point de me supplier ?
Elle baissa le regard et scruta longtemps mon sexe en érection, puis elle releva les yeux et montra du doigt ce que ses yeux avaient désigné plutôt, le tout en souriant.
_ Ça, dit-elle simplement.
Je souris encore plus. Voyant dans mes yeux qu'elle sera bientôt exaucée, elle se laissa tomber sur l'herbe. Ce fût sa plus grave erreur. Sa dernière. Elle eut un hoquet de douleur, et l'odeur de son sang délicieux parvint à mon nez. Je ne pus réfléchir. Je ne pus rien faire d'autre que planter mes dents dans sa chair douce et tendre. Son sang m'appelait, il chantait pour moi. Il était implacable et je devais lui répondre. Nos deux corps dansèrent pour la dernière fois suivant le chant de ce sang si délicieux. Soudain, il disparut, ce chant. Et je recouvris mes esprits. Mes yeux s'écarquillèrent devant le spectacle de sa mort. J'arrêtai de respirer et cherchai à entendre battre son cœur mais rien. Lui aussi avait disparu.
_ Non, soufflai-je.
Je me redressai et son corps dénué de vie s'affaissa. Je secouai la tête. Ce n'était pas vrai. Mes yeux me brulèrent, ma tête fût secouée de spasmes jusqu'à ce qu'elle parte en arrière et ma bouche tremblait. Elle s'ouvrit sur un cri silencieux. Mais ce n'était pas suffisant…
_ Non, criai-je.
N'en supportant plus, je disparus. Je partis en courant. Je courus pendant des jours sans m'arrêter parce que si je le faisais, je réfléchirai et il ne le fallait pas.
France, un siècle plus tard.
La musique faisait tout vibrer… les murs, les oreilles, les corps… Le mien se mouvait avec grâce au rythme de cette coquine, un sourire malicieux ne quittant pas mes lèvres. Les corps s'entassaient, se touchaient, bougeaient. Chair contre chair, sang contre sang. Le sang… C'était tout du moins le plus intéressant dans toute cette existence.
Il est la vie et il est la mort. Il est tout.
J'étais à la recherche de la meilleure proie, celle à qui je donnerai la chasse. Je sentis soudain, la présence de l'un des miens. Je fronçai les sourcils… Freesia ? Je clignai plusieurs fois des yeux. Et regardai autour de moi à sa recherche. Je souris de ma bêtise : je cherche tellement de choses ces derniers temps… Enfin, je ne la trouvai pas. Il était presque impossible de distinguer quoi que ce soit même pour mes yeux nyctalopes. Je survolai les pensées, mais aucune trace d'elle. Pourquoi donc cette personne avait-elle la même odeur qu'elle ? Ferait-elle partie de sa famille ? Je secouai la tête et laissai tomber pour le moment. Je remarquai une fille à l'odeur sucrée et à l'air innocent. Tout ce qu'il me fallait. Je l'approchai en dansant sensuellement et plongeai mon regard dans le sien. Elle se figea et attendit. Pour elle, j'avais l'air d'un félin : dangereux et magnifique.
_ Bonjour, dis-je en ne la lâchant pas du regard. Puis-je ?
J'hochai la tête vers elle et lui tendis la main, paume en avant. Main qu'elle accepta en acquiesçant. Je lui souris et la ramenai contre moi. Je posai mes mains sur ses hanches et la fis se déhancher pour moi. Elle l'eut l'air d'aimer et je n'eus plus besoin de la faire se mouvoir.
_ Quel est ton nom ? sa voix était aussi innocente qu'elle en avait l'air.
Je ris doucement de son manque de pratique. Je secouai la tête.
_ Tu ne connais pas les règles, petite ?
Elle fronça les sourcils.
_ Je suppose que non. Pas de nom, pas de numéro, etc… Il faut que ce soit le plus impersonnel que possible.
_ Pourquoi donc ?
_ Les règles sont ce qu'elles sont. On les suit ou pas mais on ne demande pas pourquoi. La question qui se pose alors est : vas-tu oui ou non les suivre ?
_ Qui ne tente rien n'a rien, comme on dit. Alors, oui.
Mes lèvres s'étirèrent en un rictus mauvais.
_ Donc, nous voilà mariés.
_ Quoi ? s'écria-t-elle.
Je rejetai la tête en arrière et éclatai d'un rire sans fin. Une fois quelque peu calmé, je me redressai et la regardai à travers mes yeux mi-clos. Son cœur accéléra et son sang n'en parut que plus délicieux. Elle arrêta de respirer et me rendit mon regard. Je me léchai les lèvres d'anticipation et sa respiration reprit mais devint plus laborieuse. La musique changea. Mes yeux pétillèrent, je la fis tourner sur elle-même et collai son dos contre mon torse. Ma main vint se poser sur son ventre nu, le caressa et y traça un chemin en remontant jusqu'à sa poitrine moulée dans un corset rouge sang. Je collai mon bassin contre le sien et elle vacilla. Je léchai son cou comme j'avais léché mes lèvres plutôt et elle en gémit. Je la fis danser tout en me frottant contre elle. L'effet en fût dévastateur. Elle se laissa aller contre moi, les lèvres entrouvertes. Le désir pur et simple se lisait dans ses yeux. Je reposai mes mains sur ses hanches et la fis partir en arrière en me penchant vers elle.
_ Dîtes-moi donc, Madame.
_ Oui, murmura-t-elle.
_ Ai-je droit à un baiser ?
_ C'est un oui massif, Monsieur.
J'inclinai la tête vers le côté en souriant puis je la portai dehors.
_ Où allons-nous ? demanda-t-elle, confiante.
_ Un baiser se doit d'être ce qu'il est. Me permettez-vous de prendre votre virginité ?
Elle fronça les sourcils.
_ Comment savez…
_ Shhhh… Rappelez-vous, pas ce genre de questions ?
_ Alors, je dis oui, fit-elle en souriant.
Elle eut un air rêveur, celui des personnes ensorcelées. C'était d'ailleurs ce qu'elle était devenue, une personne sous mon Charme. J'ouvris la porte de ma chambre et la déposai sur ses pieds. Je tournai autour d'elle en la scrutant puis m'arrêtai devant son dos. Je commençai à dénouer lentement les lacets de son corset. Ça faisait si longtemps que je ne l'avais pas fait. Il fallait dire que les humains, ces derniers temps, préféraient les habits faciles à porter. Nous n'étions plus au 19 e siècle, après tout. Je soupirai d'aise pendant qu'elle respirait de plus en plus vite. Je caressai alors son dos et laissai son habit glisser lentement sur sa peau et tomber sur le sol. Elle frissonna et je soufflai sur sa peau, ce qui n'arrangea pas les choses. Je promenai mes mains sur elle et descendis la fermeture éclair de sa jupe qui suivit le même chemin que son autre vêtement. Elle se retrouva pour seuls vêtements sa culotte PS : I Love You et ses escarpins tout aussi rouge que son corset. J'éclatai de rire et elle se renfrogna. Je me collai contre elle et susurrai à son oreille :
_ Vraiment ?
_ Je crois…
Je la poussai sur le lit et allumai ma chaine stéréo. Je me mis devant elle et lui dis d'une voix rauque :
_ Regarde-moi, humaine. Voyons si tu ne vas pas mouiller ta jolie culotte.
Puis en regardant cette dernière, j'ajoutai, amusé :
_ Plus qu'elle ne l'est déjà, en tout cas.
Son regard se fit interrogatif mais lorsque je commençai à me mouvoir sensuellement, elle ne put me quitter des yeux. Je bougeai plus rapidement qu'un humain n'aurait pu le faire mais elle n'y prêta pas attention. Elle était trop occupé à me contempler en se mordant les lèvres. Je promenai un doigt subjectif sur mon torse presque nu. Des bandelettes de cuir traversaient mon torse et y formaient une toile, mes mamelons étaient percés, ainsi que mes oreilles. Mon pantalon en cuir moulait mes fesses et une veste complétait ma tenue. Mes pieds étaient chaussés de bottes de motards. Autant dire que ça a été difficile de me dévêtir mais j'y suis parvenu. Entre temps, ma pauvre petite humaine s'était levée et m'avait rejoint. Quelques minutes après, on se retrouvait tous les deux nus comme au premier jour. Je ne perdis pas de temps et la pénétrai d'un coup rapide et précis. Elle en hoqueta. Son sang coula et je pris une profonde inspiration. Délicieux. Je bougeai en elle jusqu'à ce qu'on son plaisir arrive à son paroxysme, puis je plantai mes dents sur son sein et aspirai sa vie. Soudain je la sentis encore mais ne m'arrêtai pas. Le sang embrouillait mes pensées.
_ Tu ne partages pas, mon ange de feu ?
Elle apparut dans mon champ de vision. Elle était magnifique. Ses lèvres, ses yeux et ses cheveux étaient rouge sang. En comparaison, sa peau paraissait si pâle qu'elle avait l'air irréel. Ses cheveux lui léchaient les chevilles et elle était habillée d'une robe noire si longue qu'on ne voyait pas ses pieds. Je clignai plusieurs fois des yeux. Elle s'agenouilla près de moi et après avoir léché le cou de ma proie, elle y planta ses dents et aspira profondément. Je m'arrêtai pour la regarder faire. Qui est donc cette personne ? Il n'y avait qu'elle pour m'appeler ainsi. Mais ce n'était pas possible puisqu'elle était morte, je l'avais tuée. Alors pourquoi a-t-elle la même odeur qu'elle ? Et surtout pourquoi son esprit m'était tout autant inaccessible que l'était le sien ? Serait-ce…
_ Tu es très peu cordial, chanta sa voix. Il fallait m'inviter. En tout cas - elle se lécha les lèvres – c'était délectable.
_ Qui es-tu ?
Elle claqua de la langue plusieurs fois et m'incendia du regard.
_ Tu ne te souviens pas de moi, Edward ? Ton venin m'a transformée.
Elle tourna autour d'elle-même, devant moi avant d'ajouter :
_ Dans tous les sens du terme.
_ Bella…
_ Tu ne me souhaites pas joyeux anniversaire ? Il y a exactement un siècle, était le jour de ma renaissance.
Elle n'est pas morte… Et bien plus que ça, elle était devant moi. J'éclatai de rire.
_ Happy birthday, Beautiful, dis-je avec un accent du sud.
_ Je suis italienne, Edward, me rappela-t-elle.
_ Buon Compleanno, Bellissima.
Je me redressai et baisai sa joue. Elle sourit, me plaqua contre le mur et déposa ses lèvres contre mon cou.
Pov Bella
Je plantai mes dents dans sa chair et le sentis se raidir contre moi, juste avant de se mettre à hurler de douleur. Le venin était très pratique… Je bus le sang de la fille qui s'était infiltré en lui et en gémis de plaisir. Je caressai son torse nu et il se détendit avant de gémir lui aussi. C'est le truc pour ne pas souffrir : il ne faut pas résister. J'arrêtai de boire et lui léchai la gorge avant de l'envoyer valser à l'autre bout de la chambre, pour ne pas perdre les pédales. Tout du moins, pas plus que je ne l'avais déjà fait. Foutu ADN félin. C'était grâce à ça que les vampires étaient si silencieux et si gracieux, et un tas d'autre choses. Il atterrit sur ses pieds et me regarda en gémissant tandis que je m'accroupissais, me préparant à lui sauter dessus en cas de mouvement suspect. Je lui tirai la langue et en profitai pour essuyer le sang qui se trouvait encore sur mes lèvres. Il gémit encore. Je haussai un sourcil interrogatif.
_ Bella, dit-il d'une voix rauque.
Je me redressai, secouant la tête, pour me remettre les idées en place.
_ Bas les pâtes. Je ne t'avais pas permis de me toucher, mon ange de feu.
Je le regardai hausser les épaules l'air de dire « même pas mal ». Et je disparus aussi soudainement que j'étais apparue. Pauvre inconscient. Mais que donc croyait-il ? Que j'allais me jeter dans ses bras en lui criant « mon amour » - devenu inexistant - alors qu'il m'avait fait tuer mon père, juste après m'avoir pris ma vie et avoir disparu de ce qui restait de celle-ci ? Cela n'empêchait pas le fait qu'il était devenu amusant. Ses réactions étaient des plus inattendues. Et puis, il était toujours aussi sexy bien que mes yeux ne lui avaient pas rendu justice, lorsque j'étais encore humaine.
_ Isabella, che ci fai qui? (Isabella, que fais-tu, ici ?)
Il prononça «Issa », à l'italienne. Sa voix avait réussi l'exploit d'être froide et calculatrice en même temps. A ma connaissance, il était le seul à pouvoir faire ça. Je tournai la tête vers lui, amusée.
_ Padre, mi segui ? (Père, me suivez-vous ?) me moquai-je.
Il fronça les sourcils et me répondit en français cette fois.
_ Dois-je vraiment répondre à cette question ?
_ Et bien, tu ne quittes pas souvent ton Italie chérie et de plus tu me fais toujours suivre par tes larbins. Pour que tu viennes par toi-même il doit y avoir autre chose.
Aro Volturi me regarda étrangement et eût le sourire tordu que je lui connaissais. C'était ce qui effrayait ses subordonnés et ce qui faisait de lui un presque bon dirigeant. Avec l'habitude ça ne me faisait plus aucun effet. Mon vrai père, Charlie Swan - que j'avais tué après avoir passé trois jours à hurler à la lune - était l'un des descendants d'Aro ce qui faisait de lui mon père de substitution. Et à cause de ma puissance, il ne voulait pas me lâcher.
_ Tu le sauras bien assez tôt, ragazza.
Il fit mine de partir puis s'arrêta sans se retourner.
_ Au fait, un joujou t'attend dehors, ajouta-t-il.
Et il s'en alla, pour de bon. Pourquoi m'appeler comme ça ? J'étais loin d'avoir l'air d'une « petite fille ». Je haussai les épaules en soupirant et continuai de marcher. Cette boite de nuit avait pas mal de succès chez les humains mais je commençai à m'ennuyer, ici. J'arrivai dans le parking et sus tout de suite ce qu'était « mon joujou ». Une magnifique Ducati 696 Monster appelait mon regard. Elle était rouge et noire. Je l'approchai et regardai d'un œil mauvais ma longue robe. Je pesai le pour et le contre et la déchirai pour que je puisse chevaucher la moto. Direction, le Bloody Moon. C'était le club de Jasper, et la clientèle se constituait de vampires, principalement. Parfois, quelques autres créatures surnaturelles débarquaient mais elles étaient très rares. Je me garai dans le souterrain, rentrai dans l'ascenseur, et me dirigeai vers le bureau de Jazz. Le Bloody Moon ressemblait à un Disney pour les vamps. C'était une boite… dont les murs étaient constitués de verre transparent. De tous les côtés, il y avait des danseuses. En haut, en bas, à gauche, à droite… En plus de celles qui étaient en cage et celles enchainées à des cordes. Partout, il y avait des pommes de sang – c'est le nom qu'on donnait aux humains desquels on se nourrissait pendant une certaine période de temps – à disposition. Ils étaient tous dans des positions compromettantes. En plus, d'autres divertissements rajoutaient à son charme : chaque nuit, il y avait une soirée à thème. Aujourd'hui, c'était… soirée cowboy. D'accord, je vous concèderai que c'était très peu original mais en plus d'être le jour de ma renaissance, ce jour était aussi celui de l'ouverture du club. Et comme Jazz était originaire du Texas, il avait trouvé l'idée drôle. Enfin… je souris en pensent au fait qu'Edward m'avait suivie à pied en croyant que je ne l'avais pas remarqué. Je rejetai la tête en arrière et éclatai de rire. Il se figea.
_ Stupide vampire arrogant, chuchotai-je juste avant d'ouvrir la porte et de la refermer et derrière moi.
Jasper leva la tête et me gratifia de l'un de ses sourires sexy.
_ Salut, cowboy.
_ Bonjour, souffla-t-il. Enfer et Damnation, chaque fois que je te vois, je me dis que tu es encore plus belle que la dernière fois. As-tu vraiment envie que je me retrouve en Enfer ?
Je m'avançai vers lui en ondulant des hanches, déposai mes mains écartées sur son bureau et me penchai vers lui. Je m'arrêtai lorsque nos lèvres furent à quelques centimètres les unes des autres, jusqu'à ce qu'elles se touchent presque et promenai ma langue sur ses lèvres. Il gémit.
_ Tu as utilisé deux fois « Enfer » dans ta phrase, tu vas finir par faire une overdose. Et ça, ce n'est pas très bon pour la santé, dis-je contre lui.
Il souffla et me lança un regard pénétrant.
_ Un seul de tes baisers et je mourrai.
_ Jazz, le réprimandai-je. Qu'est-ce que je disais à propos de l'exagération ?
_ Ce n'est pas de ma faute si j'ai vécu au sud. Tu devrais être contente que je sois si gentleman.
_ Tu tiens ce baratin à toutes les filles, mon jazzy chéri.
_ Pas toutes. Juste à celles qui le méritent. Et tu es celle qui le mérite le plus au monde. Ne te rends-tu pas compte que tu es tellement divine qu'on t'accorde tout de suite des origines célestes ?
Je le regardai en souriant.
_ Tu crois qu'un ange ferait ce que je suis sur le point de faire ?
Sur ce, je poussai sa chaise contre le mur et enjambai le bureau d'un bond. Je regardai les accoudoirs et les arrachai avant de les jeter derrière moi. Je mis mes mains sur le mur de part et d'autre de sa tête. À la fin de l'opération, je me retrouvai sur lui. Quand son sexe entra en contact avec le mien, à travers nos vêtements, une décharge électrique parcourut mon corps. Je lui souris tandis que je bougeai contre lui. Il rejeta la tête en arrière et s'exclama avec difficulté :
_ Je n'ai jamais dit que tu étais toujours un ange, princesse. Tu me fais plutôt penser à un ange déchu. Un air innocent, une beauté plus immense encore que celle des vampires et un esprit maléfique.
La chaise cassa sous notre poids et nous nous retrouvâmes allongés sur le sol.
_ Tu penses qu'avant, j'étais un ange, cowboy ?
_ Oh, ça oui.
Je posai mes lèvres sur sa gorge que je suçotai entre mes dents.
_ Je veux danser, ce soir, dis-je en me rappelant de la raison de ma visite.
Il nous fit rouler et me plaqua contre le sol. Il m'embrassa et ses lèvres au goût sucré, son odeur qui me faisait toujours l'effet d'une drogue et son corps sculpté me firent chavirer. Je grognai telle une chatte en chaleur. Mes sens étaient plus développés encore que ceux des vampires normaux. Résultat, je ressentais tout plus intensément. C'était bien moi, ça. Humaine, je n'étais déjà pas normale et vampire c'était encore pire. Quoi qu'il en soit, il en fût amusé et sourit contre mes lèvres. Lèvres que je décidai de mordre, histoire de lui renvoyer la pierre. Il se redressa soudain et scruta ma robe semblant peser le pour et le contre.
_ J'ai une tenue que je veux que tu portes, dit-il de but en blanc.
Et il recommença à m'embrasser. Je crois que j'ai buggé un moment parce que lorsque je suis « revenue » à moi Jasper me considérait comme en attente d'une réponse.
_ Hm, que veux-tu dire par là ? demandai-je.
_ Pourrais-je, je t'en prie, espérer te voir la porter ?
Je retroussai le nez, puis haussai un sourcil. Il y avait vraiment anguille sous roche. J'ai toujours porté ses tenues quand je dansais. Elles étaient toutes plus osées les unes que les autres. Consternée, je me redressai aussi. Me trouvant à proximité de ses lèvres, je ne pus m'empêcher de les embrasser en soupirant de plaisir. Il ne put pas mieux se contrôler que moi. Peut-être à cause des ondes de volupté, de désir et de luxure que je lui envoyai contre mon gré. Celles-ci ajoutés à ses propres émotions devaient l'empêcher d'avoir les idées claires. Bien que son don soit très utile, il pouvait être utilisé contre lui-même. Je finis par me reprendre et il protesta lorsque je me détachai de lui.
_ Jazzy chérie, la tenue.
Il fronça les sourcils et j'essayai de me calmer pour lui faciliter les choses. Il réussit finalement à se calmer. Il marcha alors jusqu'à une porte qui refermait un dressing plus grand que le bureau et farfouilla dans ses affaires. Il dit sans se retourner :
_ Alice risque de me tuer si tu vas sur scène sans ça.
J'éclatai de rire en pensant au petit lutin diabolique. Jasper, Alice et moi formions ce qui se rapprochait le plus à un ménage à trois. Ce qui ne voulait pas dire que chacun de nous n'avait pas le droit d'aller voir ailleurs mais si l'un de nous avait besoin d'un peu de réconfort, ou n'était pas d'humeur à toucher un inconnu…
_ C'est ça, alors. Pendant quelques instants, tu m'as inquiétée.
Il virevolta et dans ses mains se trouvait une housse. Il me transperça du regard.
_ Crois-moi, une Alice en colère, c'est effrayant. Tu as de quoi t'inquiéter, dit-il très sérieux.
Je m'avançai vers lui et pris entre mes doigts son menton.
_ Jasper…
_ Bella, gémit-il.
_ Je sais bien. Mais si ça continue comme ça, nous resterons ici très longtemps et…
_ … je pourrais bien me retrouver six pieds sous terre, compléta-t-il.
_ Ce que je ne veux aucunement, continuai-je.
Il acquiesça en souriant, puis entreprit de sortir la tenue de sa housse. Tout ce que je vis était du cuir et de la résille, le tout rouge et noir. Je n'arrivais pas à réaliser ce qui était devant mes yeux. Il n'y avait pas beaucoup de tissus. Je clignai plusieurs fois des yeux et les tournai vers Jasper.
_ Tu m'expliques ?
Il rit doucement en me regardant de biais.
_ Je vais te montrer.
Je me débarrassai de ce qui restait de ma tenue, pour qu'il puisse m'habiller. Il s'approcha de moi, lentement de peur que nos hormones nous fassent perdre encore la tête. C'était une sorte d'harnais en cuir qui cachait plus ou moins mes seins et mon vagin. Mon ventre était couvert par de la résille, de sorte que mon piercing soit visible et mes fesses étaient libres comme l'air. Je portais des cuissardes à talon de 13 centimètres. Je tournai autour de moi-même en regardant le miroir.
_ Et bien…
_ Tu sais que je ne vais pas tenir bien longtemps, si tu restes. Alors tu ferais mieux d'y aller.
Je souris et fis mine de partir.
_ Alice est dans la salle, dit-il alors que je franchissais la porte qui menait aux coulisses.
Oh, je comprenais enfin son empressement. Lorsque mon regard tomba sur elle, je sus ce qu'elle avait en tête. J'acquiesçai puis une douce musique retentit. J'avançai vers elle :
_ La rose rouge murmure de la passion, chanta-t-elle de sa voix douce.
Je virevoltai puis courbai mon corps de manière complètement sensuelle. Mes cheveux suivant mes mouvements. Je rampai en me mouvant sensuellement vers elle puis levai les yeux pour rencontrer les siens.
_ Et la rose blanche respire de l'amour, chuchotai-je.
Alice tournoya autour de moi et me tendit sa main que je pris dans la mienne. Je me relevai.
_ Oh, gémit-elle. La rose rouge est un faucon.
Je sautai et fendis l'air avec mes mains recourbés telles des griffes, volant pendant quelques instants en appréciant au plus la sensation que ce me procurait. J'atterris accroupie et regardai mon publique avec le visage du plus grand des prédateurs, un sourire de pourvoir sur les lèvres.
_ Et la rose blanche est une colombe, leur susurrai-je de ma voix la plus rauque.
Alice alors accomplit un saut si léger, si gracieux, qu'on l'aurait sans doute confondu avec la colombe qu'elle incarnait. Elle atterrit près de moi et je l'attirai à moi tandis que son regard ancré dans le mien, elle chantait pour moi :
_ Mais, je t'offre un bouton de fleur couleur crème.
Je caressai son ventre recouvert de blanc tissu transparent tandis qu'elle en faisait de même pour moi.
_ Aux bouts de pétales empourprés, continuai-je.
Je la plaquai sur le sol pour la chevaucher et mes cheveux nous recouvrèrent tel un voile, alors qu'elle chantait à nouveau.
_ Pour l'amour qui est pur et sucré.
Nous bondîmes d'un coup pour nous retrouver debout l'une en face de l'autre, nos corps si proches que rien n'aurait pu passer entre nous, même pas la plus petite des particules. Nos souffles erratiques se mêlèrent et je la goutai sur ma langue sans pour autant l'avoir touchée. Et soudain, la musique s'arrêta et je susurrai finalement :
_ Comme un baiser de désir sur les lèvres.
Puis je franchis la distance et l'embrassai. Et comme à chaque fois, je ressentis le désir envahir tout mon corps, telles des flammes qui lécheraient toutes mes terminaison nerveuses pour me torturer de la plus délicieuse des manières. Alice avait une manière bien à elle de m'embrasser. Elle me donnait tout, se fondant en moi comme je me fondais en elle, comme si c'était le dernier de nos baisers et le prochain n'en était que meilleur alors. Même si j'avais du mal à m'imaginer mieux que ça… Je gémis de dépit lorsqu'elle se détacha de moi mais j'étais toute souriante comme si j'avais puisé de l'énergie en ce baiser. J'avançai alors vers le seuil de la scène et embrassai des yeux le publique qui était complètement en mon pouvoir, je souris encore plus, me léchai les lèvres et parlai d'une voix ensorcelante :
_ It's immortality, my dears.
Merci d'avoir lu ^^
Une petite review serait la bien venue.
N'hésitez pas à me communiquer votre avis.
Sur ce, à bientôt ^^
