Bonjour mes petits agneaux. Je suis de retour après une longue... très longue absence. J'espère que vous allez bien, parce que moi je suis en pleine forme pour écrire des trucs cochons ~

Non non un peu de sérieux.

J'écris cette mini-fiction qui sera composé de deux chapitres: l'un avec la vision de Rhadamanthe et l'autre avec celle de Valentine.

En achetant le tome 21 de la série The Lost Canvas j'ai eu plus encore envie d'écrire sur ce couple qui avait déjà suscité mon intérêt. J'espère que cette petite création de ma part vous plaira, et n'hésitez pas à me donner vos avis!


- Je chéris les jours passés à vos côtés… Je vous demande de me pardonner de ne pouvoir vous accompagner dans vos prochains combats.

Valentine venait de s'éteindre sous mes yeux. Comme le fidèle subalterne qu'il avait été jusque là, il était mort un genou au sol, le corps courbé vers l'avant et la tête basse. A croire que même si le coup mortel venait de moi, il restait toujours et encore dévoué à l'être que j'étais.

- Il… est mort…

Oui il est mort Cheshire . Après s'être conduit de façon désobéissante devant Dame Pandore et avoir tenté de la tuer. Il s'était prit mon attaque « L'éveil Maximal » de plein fouet.

- Tu n'aurais pas dû te mêler de ce qui ne te regardais pas, Valentine.

J'ai tourné les talons, l'ai oublié alors qu'il ne bougeait déjà plus, restant figé dans cette position de soumission envers ma personne.


Je n'oublierais pas que tu as choisi Alone, et non moi. Mourir dans cette position est une plaisanterie de mauvais goût. Tu n'aurais pas dû venir ici, tu aurais mieux fais rester dans le Temple de Saturne, à le protéger comme tel était ton devoir. Ta mort aurait été moins grotesque et inutile au Seigneur Hadès.

Tu es mort pour rien Valentine. Et ça tu devais le savoir lorsque celle-ci quittait tes yeux autrefois brillant d'admiration et d'inquiétude envers moi.

Tu es mort pour rien Valentine. C'est de ta faute, ton idiotie et ton dévouement envers le Juge des Enfers que je suis t'as rendu fou, fou d'un sentiment dont tu ne devrais pas disposer : L'Amour.

Tu savais pourquoi je couchais avec toi. Tu savais pourquoi nous échangions des nuits des plus « délicieuses ». Et tu savais pertinemment pourquoi je ne restais pas avec toi pour t'octroyer de douces caresses amoureuses, des tendres baisers, ou je ne sais quelle autre attention.

Tu le savais Valentine.


Une image étrange m'a traversé quelques instants.

Celle de moi et toi feu notre ancienne vie, notre vie mortelle. C'est un passage lointain, dont je ne me souviens guère. Le passé ne sert qu'à ralentir et affaiblir une personne –c'est pour cela que tu es mort-.

Tu as toujours été là.

Moi j'étais un fils de bonne famille, tandis que toi... tu n'étais qu'un valet et ami de rang inférieur. Toujours à rester proche de moi cependant, dans mon ombre... Mais cela te suffisait bien, tu te moquais bien que l'on te voit ou pas. Tu n'avais d'yeux que pour moi, une admiration dévorante pour moi. Rhadamanthe.

Maintenant que j'y pense, je m'en souviens un peu plus à chaque seconde. Un jour j'avais échoué… Moi échoué à un combat, j'étais si frustré qu'une personne soit plus puissante que moi… Oh oui si frustré et haineux envers le monde entier. Rentré chez moi, tu m'attendais, comme toujours, le nez plongé dans un bouquin –tu lisais avant, beaucoup-. Je t'ai ignoré, et j'ai frappé de nombreux objets de verres qui se brisaient au sol pour mon plus grand plaisir.

Toi, dans un coin, tu attendais que je me calme peu à peu. Puis tu t'es approché, tu as posé ta main sur mon épaule, le regard inquiet.

« Maître Rhadamanthe vous devriez vous soigner, vous saignez. »

Je m'en contrefichais. J'ai repoussé ta main. Puis finalement, ton poignet à ma portée, je l'ai saisi. Relevant la tête, tu plongeas ton regard dans le mien. Tu attendais que je m'explique.

« Je n'ai pas besoin de me soigner. Si je ne tiens pas, je serais un faible clébard. »

C'est tout ce que j'avais dis. Tu n'avais pas cherché à me contredire, acquiesçant simplement, comme tu le faisais toujours lorsque je donnais un ordre direct ou indirect.

Toi tu l'étais par contre: un clébard. Un fidèle clébard.

...

Une fois suivante, j'avais gagné. J'avais affronté ce garçon qui avait cru pouvoir se jouer de moi et me dominer. J'étais revenu avec un peu de sang sur les lèvres, tu étais venu me rejoindre passant un mouchoir sur ma toute petite blessure. Je trouvais cela dénue de sens, pour un saignement totalement anodin. Pourquoi t'inquiétais-tu Valentine ?

Futile. Inutile.

Et pourtant je t'ai laissé faire, sans doute pour que tu puisses te convaincre que tu me servais à quelque chose, tu avais l'air d'avoir besoin de ça… pour vivre.

...

Un jour bien plus tard -encore-, je savais qu'une maladie incurable finirait par me tuer. Tu n'es pas parti. Tu es resté, toujours fidèle à mes côtés. Admiratif de ma force à ne pas avoir peur, à ne pas faiblir devant mon destin inéluctable.

Tu faisais de ton mieux pour mettre utile, tu écoutais les ordres que je te donnais, tu obéissais sans jamais t'interposer, ou renier mes choix. Toujours tu étais présent.

Je t'ai pris à part une semaine après cela, nous avons discuté, enfin… Tu m'as raconté ta vie. Je ne t'avais jamais posé de questions avant, cela ne m'intéressais pas. Je voulais juste que tu sois un fidèle serviteur. Cependant la mort approchant, j'avais la curiosité pour en apprendre plus sur toi, Valentine.

...

Les jours suivants, nous avons poursuivis nos discussions -même si je t'écoutais plus que je ne parlais-. Encore et encore… tandis que ma santé se dégradait, peu à peu je me mourrais. Et toujours tu étais là. Encore et encore, malgré mes crises, malgré les coups que parfois je te donnais sous la frustration toujours présente en moi.

Toujours Valentine… Tu étais là.

Pourtant nous ne nous sommes pas approchés plus que nous ne l'étions à l'époque. Pas de rapprochement corporel, ni même spirituel : tu étais resté mon serviteur, et une sorte de bras droit. Et moi ton supérieur que tu admirais tant.


Ce n'est… que lorsque nous sommes tout deux devenus des spectres, que le rapprochement entre nous ce fit sentir.


« Ah… a… Maître... Rhadamanthe… »

« Détends-toi Valentine. »

Cette nuit là, ce fut notre première fois. Tu m'étais toujours soumis, et pourtant très actif, à croire que tu avais attendu un geste de ma part depuis de longues décennies –ce qui dans un sens ne devait pas être faux-.

Je t'avais interpellé, après une mission et je t'avais ordonné de me suivre dans mes appartements. Docilement tu as rejoins ceux-ci en ma compagnie. A peine fussions-nous entrés que ma main droite s'est égarée sur ta joue gauche. Tes yeux s'ouvrirent, plus grands que ce que j'avais déjà pu voir. Tu es resté surpris quelques secondes… pour ensuite me demander de quoi j'avais besoin. Ah… tu avais envie de me l'entendre dire que j'avais une dévorante pulsion de me saisir de toi, et de ton corps cédé à moi depuis notre vivant.

Je me suis donc pris à ton petit jeu excitant, penché sur ton oreille, j'ai réclamé, que dis-je… j'ai ordonné :

« Donne-moi ton corps et tes cris ce soir. »

Les rougeurs sur tes joues… J'ai pensé que tu étais une petite vierge effarouchée à cet instant. Ta bouche contre la mienne m'a rapidement fait oublier ce détail. Tu prenais les rennes. Je te laissais faire, je trouvais cela affriolant.

Tu t'es amusé à me toucher, à te toucher aussi devant moi... qui observait sans bouger, les yeux ancrés sur ton corps, sur ta bouche de laquelle s'échappait de petits sons plus ou moins érotiques.

Je t'ai attiré sur le grand lit qu'étais le mien, une fois fus-tu couché sur les draps, le corps totalement à ma disposition… j'ai pris le temps de découvrir tes courbes, et ta peau étrangement douce. Ce fut agréable, je t'ai préparé, lentement, il n'y avait pas de douceur, ni de tendresse, j'aimais juste te voir te cambrer et me supplier d'avoir plus. Ta dignité d'homme à dû être touché à l'instant où je m'enfonçais dans ton antre si serrée autour de moi et si chaude.

Quelle sensation de plaisir intense. Pour toi c'était douloureux, mais qu'en avais-je à faire? C'était si délectable pour moi. Une étrange et étouffante chaleur m'a pris au ventre. Les coups de reins que je t'infligeais sont devenus plus puissants, plus rapides, ils me faisaient m'enfoncer plus encore en toi. C'était plaisant, jouissif. Et ton cou offert à ma langue baladeuse ne faisait qu'amplifier l'envie que j'avais de jouir à l'intérieur de toi.

« Maître… Maître Rhadamanthe… Je vais… »

Je ne répondis pas, je me contentais de marteler ta prostate. De me délecter de tes cris, de tes supplications si plaisantes à mes oreilles. Parfois tes ongles enfoncés dans ma peau me donnaient une impression plus forte encore de toutes les sensations déjà accumulés avec ton corps soumis à ma propre volonté.

Je fus en extase jusqu'au bout.

Valentine tu ne te plaindrais pas de la douleur. Après tout... tu l'avais toujours voulu, que je te touche ainsi, que je ne vois que toi pendant quelques instants. Tu ne te plaindras jamais, même si je suis cru et agressif envers toi, mon plus fidèle serviteur.

De nombreuses fois nous avons recommencés. Parfois c'est moi qui prenais l'initiative de te rejoindre… après une mission, le soir, dans le monde même des vivants nous l'avons fait. Avec des positions variés, cela te plaisait d'en choisir quelques unes pour te sentir plus actif et je te trouvais un côté pervers et coquin pour celles que tu préférais.

Comme moi Valentine tu es un homme, une bête lorsqu'il s'agit de sexe. Et même en étant celui qui se fait prendre, ta bestialité, j'en avais toujours des aperçus plus ou moins prononcés. Tu pourras dire que la mienne était bien plus présente lors de nos ébats, cependant je n'ai jamais caché, tu devais t'y attendre.

Tu ne m'en a jamais fais part... peut être cela te plaisait-il?


Plus j'y repense, plus au fond de mon être ta présence près de moi était aussi évidente pour moi que l'air que je respire.

Je t'ai pourtant tué, sans aucun état d'âme. Pour moi ce n'était pas de l'amour Valentine, tu le savais. Juste une association de nos deux besoins d'hommes.

Pourquoi ne l'as-tu pas compris ?

Pourquoi n'as-tu pas simplement obéis à mes ordres ?

Pourquoi a-t-il fallu que tu agresses Pandore pour me « protéger » ?

Pourquoi t'es-tu jeté à bras ouverts sur la mort ?

Futile. Inutile.

J'avais envie que nous poursuivons notre petit jeu malsain Valentine. Tu étais le plus agréable des partenaires qui soit… même si je n'ai jamais eu que ton corps avant celui de Pandore.

Une femme c'est aussi excitant. Cependant, c'est avec toi que les positions les plus surprenantes de jouissives m'ont étés proposés.

Pourquoi t'es-tu jeté à bras ouverts sur la mort, et avec le sourire Valentine ?


La suite et fin... dans l'ultime chapitre ~