Hello à toutes et à tous, me revoilà avec une nouvelle fic! Un format un peu différent cette fois ci puisqu'il s'agira de one-shots entre Regongar et mon perso de Pathfinder Kingmaker. Les différents chapitres ne suivront pas forcément la chronologie du jeu et certains comporteront des spoilers pour la fin du jeu donc, lisez à vos risques et périls! Je vais également faire un peu d'exploratoire dans cette fic, essayer de nouveaux styles d'écriture, cela risque donc de différer de mes fics habituelles. J'espère que cela vous plaira. Si vous aimez les RPG solides et n'avez pas encore joué à Pathfinder, foncez!

Bonne lecture!


1. Dans l'obscurité, son odeur

Le bruit de la porte s'ouvrant le réveilla en sursaut comme de coutume. Le sommeil léger et une vigilance de tous les instants faisait désormais partie de la longue liste des tristes héritages de sa vie passée. Néanmoins, comme de coutume depuis le début de sa nouvelle et délicieuse vie, il se relaxa presque immédiatement. Il était en sécurité. La porte de la chambre était enchantée, ne s'ouvrant que pour une seule autre personne à part lui-même. Et il avait une confiance absolue en cet autre être, au point de lui permettre de l'approcher dans son sommeil.

Son esprit rassuré et ne ressentant pas le besoin de se mettre en alerte, il écouta d'une oreille distraite le bruit léger de pas et de vêtements. L'odeur si familière et réconfortante vint à ses narines, l'enveloppant de réconfort. Mais si en temps normal, cela lui aurait permit de se détendre complètement comme cela lui arrivait si rarement, cette fois-ci une tension apparut dans son corps encore endormi. Car la douce flagrance qu'il aimait tant était recouverte de cette odeur métallique également familière et la senteur poisseuse d'un onguent de soin. Il attendit en silence, un peu plus éveillé désormais, qu'elle vienne se glisser sous les lourdes couvertures et se presser contre lui. Il l'entoura de ses bras, alors qu'elle se pelotonnait tout contre son torse, son petit visage pressé contre son cou. Il l'entendit pousser un soupir d'aise et sourit intérieurement alors que le même son passait ses lèvres à son insu. Avec précaution et douceur, il glissa une main le long de son corps. Elle était nue, comme lui. Il sentit les bandages humides d'onguent le long de ses côtes et sa peau frémir lorsqu'il frôla certainement ce qui devait être un hématome. Une rage sourde pointa dans sa poitrine, comme à chaque fois qu'elle revenait auprès de lui dans cet état. Mais il l'étouffa aussitôt car il en était ainsi. Il avait compris depuis longtemps, à force de discussions et parfois de fortes disputes, que même s'il avait été à ses côtés, les blessures étaient inévitables. Pour elle comme pour lui. Tout ce qu'il pouvait faire désormais était d'être là et prendre soin d'elle. Malgré le fait qu'elle puisse parfaitement se débrouiller seule. Elle était Prêtresse après tout, capable de soigner les plaies les plus graves d'une simple incantation. Mais comme toujours, elle priorisait les autres, et revenait souvent avec des blessures soignées au minimum. Suffisamment pour qu'elles ne soient plus un danger mais loin d'être guéries. Plus d'une fois, ils avaient eu des disputes à ce sujet, lui s'irritant de voir Amiri s'éloigner d'un pas frais et assuré alors qu'elle-même grimaçait à chaque pas, elle se braquant en répliquant encore et encore que c'était son devoir. La seule victoire qu'il avait obtenue était qu'elle le soigne au même état qu'elle, pas plus. Les autres pouvaient aussi bien finir en Abaddon, il refusait de la voir plus mal qu'il n'était. Elle avait accepté à grand regret. Mais il avait gagné.

Satisfait une fois qu'il eut vérifié qu'aucune plaie ne semblait saigner ou lui tirer des gémissements de douleur, il referma ses bras sur elle, prenant garde de ne pas presser les bandages et les bleus qui recouvraient le haut de son corps qu'il avait désormais en tête. Avec délice et toujours cette pointe d'émerveillement, il la sentit fondre contre lui, acceptant sans aucune hésitation son affection. Elle était douce et chaude, peut être un peu trop, peut être un peu fiévreuse, mais elle était là, dans ses bras. Il la savait hors de danger. Il savait également Tristian bien trop consciencieux pour la laisser aller se coucher avec une blessure grave. Ce qu'elle avait pouvait attendre le lendemain. Rassuré, il plongea son nez tout contre la chevelure rosée de son aimée et inspira profondément. Il sentit l'odeur de la forêt où elle s'était rendue, du savon qu'elle avait certainement utilisé rapidement avant de venir se coucher. Mais aussi la sueur, la poussière de la route et les jours de voyage. Et sous tout ça, son odeur à elle, entière et vibrante. Il inspira tout ça, sans retenue, sans répulsion. Ce n'était pas la meilleure odeur au monde, mais c'était la sienne. Et elle l'enveloppa totalement alors qu'il se laissait sombrer à ses côtés dans un profond sommeil.


Prochainement / 2. Un peu de chaos