Hello ! Me voici avec ma première vraie fic à chapitre postée ici *applaudissements* !

C'est un petit KatsuDeku, inspiré de la fic "Voyage Temporel" de JeniSasu (vous pouvez aller la lire, elle est sympa (la fic comme l'auteure) et en plus je suis en train de lui corriger ^ ^ ), j'espère que ça vous plaira :D !
J'ai comme défi perso avec cette fic en fait de faire plutôt un DekuKatsu (où Deku serait le seme, donc, et Kacchan le uke), bien que je ne prévoie pas de lemon.
Si vous aimez pas le BoysLove (je préfère ce terme) passez votre chemin.

Sinon... Les personnages et l'univers de My Hero Academia ne m'appartiennent pas.

L'histoire commence juste avant les stages, après que les élèves aient choisi leurs noms de héros, mais il n'y a pas de spoil.

Bref, j'espère que ça vous plaira, et bonne lecture :D !


Mighty All Green Guy

I
« Si tu reviens pas, je te tue ! »

C'était bien plus fort que lui, à l'époque dès qu'il le voyait, une reprochable mais irrépressible envie le prenait aux tripes : il fallait qu'il le cogne. Deku avec sa candeur et ses grands yeux, ses tâches de rousseurs cheloues et ses cheveux verts, son alter surpuissant qu'il sortait de son trou du cul et ce soudain regain de confiance. Ouais, depuis peu cet imbécile n'avait plus peur de lui, et lui faisait comprendre. C'était qu'il devenait même balaise, alors quoi ? Loin de l'effrayer, cet état de fait avait quelque chose d'excitant. Alors bien sûr, au début ça le faisait rager, mais il n'avait pas dit son dernier mot, il n'était pas du genre à abandonner au moindre obstacle, au contraire. Plus les obstacles semblaient infranchissables, et plus grisant c'était de les exploser. Plus ils semblaient insurmontables, et plus satisfaisant c'était de les avoir réduits en cendres et poussières. C'était une bonne chose que l'autre débile commençât à avoir du répondant, lui n'attendait en fait que ça depuis le début ! C'était beaucoup moins marrant de le martyriser, il fallait l'avouer, quand il se laissait faire en pleurnichant.

Après, il restait à savoir pourquoi est-ce qu'il avait tant besoin de le frapper dès qu'il apercevait sa tronche d'imbécile heureux. C'étaient des choses auxquelles il ne réfléchissait pas d'habitude, et il n'avait pas vraiment envie de se pencher sur le sujet. C'était même un sujet auquel il évitait de penser.

...

Alors qu'il pense à son passé, tranquillement installé dans le canapé devant la télé rendue muette, le bruit d'une explosion, qu'il connait mieux que personne, suivi d'un « Pouf ! » suspect retentirent. Il s'inquiète rapidement et se dirige vers le garage d'où le son provient. Il n'est pas chez lui mais a un sens de l'orientation assez aiguisé, il se repère facilement dans l'environnement quasi-inconnu pour atteindre l'endroit désiré. La propriétaire de la télévision qu'il regardait plus tôt, ainsi que du sofa sur lequel il était affalé, comme de toute la maison ; est seule est semble affolée. Lui, il ne la connaît pas plus que ça, c'tait juste une vieille amie de Deku qui avait demandé son aide pour une de ses expériences, Hatsume Mei qu'elle s'appelait. Et son Deku, dans sa trop grande bonté, avait bien sûr accepté avec joie. Et voilà que l'expérience en question vient sûrement de tourner au vinaigre. Il a un tic nerveux en repensant à cette expression d'un autre âge. La femme, aux dreadlocks roses et en blouse blanche est complètement paniquée. D'une baffe qu'il a pensé plus gentille que ce qu'elle ne l'a été, il la calme, l'incitant à s'expliquer :

« On travaille sur une machine à voyager dans le temps, dit-elle, mais Midoriya-kun a soudain disparu ! Je ne sais pas où ni quand il peut être actuellement, c'est la cata ! »

Il grogne, mécontent. Non mais qu'est-ce qu'elle lui chante, là ? Elle va le retrouver non ? Et plus vite que ça s'il-vous-plaît ! Ce n'est pas parce qu'il pense des formules de politesse qu'il est moins grossier. Elle le lui fait d'ailleurs remarquer mais juge bon de ne rien dire de plus, elle se met au travail.

...

Dans une salle de classe quelconque, un « Pouf ! » suspect retentit. Tous les élèves se tournèrent alors vers l'endroit d'où provenait le son, pensant qu'il s'agissait d'un vilain avec un alter de téléportation. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ils aperçurent un homme d'une vingtaine d'années, en blouse blanche, avec un air qui leur était tout-à-fait familier. Il était d'assez forte carrure et sa longue blouse fermée d'en haut jusqu'en bas ne laissait voir de sa tenue que le col d'une chemise bleu marine, le bas d'un pantalon gris et des baskets rouges. Il portait dans ses mains un anneau métallique d'une vingtaine de centimètres de diamètre et un tourne-vis fin. Il portait également des gants et des lunettes de protection, qui semblaient avec le reste de son visage, avoir été noircis par la fumée d'une explosion. L'homme semblait surpris, il retira ses lunettes, abasourdi, qui laissèrent leur empreinte blanche sur le visage de l'homme ; et le professeur en charge de cette classe crut reconnaître les grands yeux verts écarquillés, soulignés de petites tâches de rousseur. L'inconnu avisa la date inscrite au tableau, toujours en état de choc. Il s'inclina respectueusement en s'excusant, et sortit de la salle de cours. La salle resta silencieuse, longtemps après le départ de l'homme mystérieux.

Sept ans, il venait de retourner sept ans dans le passé ! Izuku se dirigeait vers le bureau du directeur, mais il dut se perdre puisqu'il déambulait toujours dans les couloirs quand la sonnerie le prit de court. Il avait un peu oublié comment était structuré le lycée, et il ne se souvenait pas non plus que la sonnerie fût si forte. Alors qu'il continuait d'avancer, il bouscula malencontreusement un élève. Celui-ci s'énerva brusquement et de façon disproportionnée : « Ohé, toi là ! le héla-t-il ; Tu peux pas faire attention où tu mets... » Il ne finit jamais sa phrase, le fixant avec une curiosité suspicieuse. L'homme reconnut immédiatement l'élève en face de lui : Katsuki Bakugo, alors en seconde A. Comme s'il avait besoin en plus de croiser ses camarades de l'époque ! Pour la deuxième fois en moins d'une demie-heure, il s'inclina poliment en s'excusant avant de reprendre sa route pressé. Il se gifla mentalement alors qu'il se rendit compte qu'il n'avait pas pu s'empêcher de l'appeler « Kacchan »... Quel idiot !

Mais comment avait-il fait pour se retrouver dans une telle situation ? Il s'était laissé prendre au piège comme un débutant, lui qui était un héros parmi les plus qualifiés, lui qui sauvait le monde depuis maintenant plus de cinq ans et que toutes les agences de super-héros s'arrachaient ! Il avait à peine eu le temps de poser malencontreusement le bout d'une semelle à l'extérieur qu'il s'était retrouvé assailli de toutes parts par les élèves du lycée. Il les reconnut tous ou presque, la plupart étant en seconde.

« D'où tu viens ? demandaient certains

― Sûrement du futur ! répondaient d'autres

― Tu viens de quelle année alors ? Est-ce que je deviendrai un grand héros ? s'empressaient les derniers »

Izuku ne put que soupirer. Il ne savait absolument pas quoi répondre, même en ayant les réponses à chacune des questions de la petite foule. Ses réponses auraient-elles une incidence sur sa propre époque ? Tout cela l'inquiétait à vrai dire. Il décida de ne répondre que vaguement, expliquant que oui, il venait du futur, mais ne précisant pas de quelle année, ne déclinant non plus pas son identité, et ne répondant jamais précisément aux questions qu'on lui posa sur son propre avenir. Par exemple, à la question « Est-ce que je serai le plus grand des héros ? » Il se contenta de répondre « Pas autant que moi ! », et là, il se dit qu'il n'aurait pas dû dire ça. Peu importe ! Les élèves ne s'en formalisaient pas, ils étaient tous émerveillés. La petite troupe compacte refermée autour de l'étranger s'était doucement déplacée vers le centre de la cour, attirant à elle d'autres curieux comme les aimants attirent la poudre de fer. Un voyant rouge sur l'anneau qu'il portait toujours dans sa main droite de mit soudain à clignoter, alors que l'objet se mettait à tourner sur lui-même, lévitant. « Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est ? » faisaient les curieux. Izuku ne savait pas, c'était l'objet sur lequel il travaillait avec Mei avant de se retrouver propulsé plusieurs années en arrière, suite à une mauvaise explosion. Une voix féminine et éraillée sortit de l'engin tournoyant, on comprit les paroles suivantes :

« Izuku ? Tu me reçois ? Un, deux, un-deux test ! »

Il répondit qu'il l'entendait. Elle s'exclama qu'elle l'entendait, bref, ils s'entendaient. Une voix masculine de l'autre côté interrompit la femme, qu'il avait deviné être Mei. On entendit un chahut brouillé par les parasites et un gracieux « Pousse-toi pauvre conne ! » de la voix masculine. Encore quelques bruits de bazar, et la voix masculine reprit :

« Deku espèce de tâche ! Tu vas bien ? T'es tombé où, et quand putain ? »

L'homme à la blouse blêmit. Il annonça le lieu et la date, et la voix masculine jura encore. « J'te jure que si tu reviens pas je te tue, 'tain, ça fait trois jours qu'on essaie de te joindre ! » s'exclamait-elle. Loin de s'en offusquer, l'homme rit à gorge déployée. La femme reprit visiblement le micro, et Izuku écouta attentivement, posant ses questions et annonçant ses inquiétudes.

« Tes actions n'auront pas d'incidence sur notre réalité, expliqua-t-elle. Tout ce que tu vas faire, tu as déjà vu ton toi du futur le faire mais tu l'as oublié. Donc voilà : pas de risque de changer le cours de l'histoire ni de créer un futur parallèle, mais fais quand même attention : on n'est jamais trop prudent ! Aussi, n'oublie pas que tous les gens qui t'auront rencontré vont finir par t'oublier ou auront beaucoup de mal à t'assimiler au toi d'il y a sept ans. De nôtre côté, je vais faire de mon mieux pour tenter de te ramener, mais je ne garantis rien ! On a pas encore croisé de toi avec sept ans de plus dans la rue, alors pour l'instant c'est plutôt bon signe. Essaie de continuer les recherches aussi de ton côté, et ne te fais pas trop remarquer ! »

La voix masculine voulut reprendre la parole, mais la femme s'y opposa d'un « Ça va, il va pas s'envoler ton chéri ! » taquin. S'en suivit une joyeuse joute verbale. L'homme à la blouse regarda les élèves autour de lui alors que le voyant s'éteignait une dernière fois, rattrapant de justesse l'anneau qui ne lévitait plus et qui, inéluctablement attiré par le sol comme le veut la loi de la gravité, s'était mis à tomber. Pour la discrétion, il repasserait ! De toutes façons ce n'était pas trop son fort, la discrétion. Il jeta un œil à la foule agitée, et constata avec horreur que chacun des trois adultes qui discutaient tantôt via cet engin étaient présents, rajeunis de sept ans. Mei était admirative : Le voyage dans le temps, c'était plus un rêve de gosse qu'un réel projet, pour elle. Izuku était encore en état de choc : il était devenu un scientifique ? Lui qui avait tant de rêves de héros ? Pourquoi portait-il un tel déguisement sinon ? Katsuki tirait la tronche : comme d'habitude. Il avait cru reconnaître sa voix à travers l'engin, qui s'inquiétait pour l'autre débile. Parce que ouais, il avait l'air carrément débile avec sa blouse noircie et les marques de ses lunettes. Malgré tout, il était étonné ; voir Deku sept fois plus âgé, ce n'était pas rien, et le bonhomme était devenu bien costaud en sept ans. Il grogna en se disant que le débile de son époque avait déjà bien commencé à prendre du muscle, ces deux dernières années ; il l'avait aperçu quelques fois s'entraîner à la plage. Et lui alors ? Le serait-il plus, dans sept ans ?

Tch ! Il s'en foutait de tout ça, non ? De toutes façons il comptait bien devenir le numéro un, il n'allait pas laisser ce naze lui passer devant. Il s'était peut-être fait battre une fois, mais il jurait que ce serait la dernière fois ! Le Deku du futur, sous la chaleur du soleil, quitta gants et blouse, qu'il plia proprement et glissa sous son bras. Il retroussa aussi ses manches, mais Katsuki resta bloqué sur le col dont les deux premiers boutons étaient ouverts, laissant entrevoir le début des clavicules et de pectoraux saillants. Non mais c'était quoi ça, putain ? Il passa rapidement son regard sur les avant bras musclé, sur le torse qui l'était tout autant bien que caché par la chemise sombre. Il tourna brièvement son attention vers Deku, son Deku, mais on ne voyait rien à cause de l'uniforme réglementaire. Putain, est-ce qu'il était aussi sexy, sous sa chemise fermée jusqu'en haut par une cravate énorme ? Cet étranger était déconcertant.

Izuku, adulte, remarqua le regard que lui lançait Kacchan alors qu'il se désapait. Il trouva son énervement, qui était palpable, trop mignon, mais n'exprima sa pensée que par un sourire doux et content.

Plus tard, Izuku rentrait chez lui avec lui-même. Cette situation était assez étrange, et une gêne s'était installée entre eux depuis que Tenya et Ochako les avaient laissés pour rentrer chez eux. Cependant, la curiosité du plus jeune finit par crever l'abcès. Il questionna dans les termes suivants :

« Alors comme ça... Tu es scientifique ? »

Le plus âgé eut un temps d'arrêt, puis avisa sa blouse, toujours sous son bras avec ses gants et ses lunettes de protection. Comprenant l'inquiétudee de son passé, il rit joyeusement. « Non, dit-il, j'aidais simplement une amie qui est devenue un inventeur de génie. » Le plus jeune hocha la tête, signifiant qu'il avait compris. Il continua : « Du coup, qu'est-ce que tu fais dans la vie ? ». Sans aucune hésitation, et dans un grand sourire, l'aîné annonça fièrement : « Tu seras un héros bien sûr ! »

L'air ravi de son homologue lui fit garder le sourire qui lui rongeait le visage. Ils arrivèrent enfin à la maison où ils habitaient ou avaient habité, tous les deux chacun à leur époque, avec maman. Comme un seul homme, ils annoncèrent clair, haut et fort :

« Je suis rentré ! »

Et maman répondit : « Bienvenue à la maison, Izuku. »
En voyant arriver deux fils cependant, elle crut halluciner. Elle se frotta les yeux, chercha à essuyer les lunettes qu'elle ne portait pas, parce qu'elle n'en avait pas ; mais finalement appela son fils. Deux visages se tournèrent vers elle et elle se sentit un peu mal-à-l'aise de demander : « Qui est cet homme qui t'accompagne ? »

Ça faisait mal, ça. Bien sûr il savait que ce n'était pas à proprement parler sa mère, mais c'était qu'en sept ans, elle avait si peu changé ! Alors c'était comme une immense déchirure, pauvre coeur blessé, de devoir traîter Maman comme une étrangère. Il se présenta poliment, retenant ses larmes :

« Madame, ... Je m'appelle Izuku Midoriya, héros. Je viens de faire un bon dans le passé de sept ans, parce que j'aidais une amie pour ses expérimentations et que l'une d'elle à mal tourné. S'il vous plaît, laissez-moi dormir dans cette maison le temps que mes amis trouvent un moyen de me ramener ! »

Il s'inclina respectueusement, mais une douce étreinte le fit se redresser. Maman l'embrassait, elle annonça calmement :

« Je n'ai pas tout compris, mais je te crois. J'espère que j'ai raison, mais je ne peux pas voir le visage de mon fils si triste. Je suis désolée de ne pas avoir deviné, mais je t'ai reconnu dès la première seconde. »

Elle l'avait senti au plus profond d'elle-même, mais ça lui avait semblé si invraissemblable ! Et quand elle avait demandé, elle avait ressenti la détresse et la tristesse de cet homme qui était, lui aussi, son unique fils. Alors elle aussi, elle s'était sentie triste, et puis, tellement désolée ! Peut-être cet homme était-il un imposteur, mais elle n'avait pu laisser sur le visage de son fils cet air blessé.
Dans un torrent de larmes, elle joignit le plus jeune qui était resté en retrait à l'embrassade. C'était un peu n'importe quoi, mais ils étaient mignons, tous les trois. On aurait presque dit que le jeune adulte faisait partie de la famille. Il aurait très bien pu être un grand frère, ou un cousin.

Maman défit doucement l'étreinte et regarda le plus vieux d'un nouvel air, menaçant. Le ton grave, elle déclara : « Par contre, tu n'as pas intérêt à te payer ma tête, parce que fils ou pas fils, tu le regretteras. » Et Izuku hocha frénétiquement la tête, ils hochèrent la tête tous les deux, signifiant qu'ils avaient compris. Aussitôt, l'ambiance s'allégea à nouveau. Maman attrapa son Izuku le plus vieux par les joues, en se mettant sur la pointe des pieds. Elle s'exclamait qu'il avait grandi, qu'il était si beau et qu'elle était fière, si fière d'avoir un tel fils ! Lâchant les joues martyrisées, elle offrit un énorme câlin à celui qu'elle attendrait de voir grandir pour ne pas qu'il fût en reste d'attention. Elle disait qu'elle l'aimait et l'aimerait toujours.

Vint un moment où il devint compliqué de n'appeler qu'un seul fils, les deux portant le même nom, et le même prénom.

« Ce n'est pas mon nom officiel de héros, annonça le plus vieux, mais les médias m'appellent Mighty All Green Guy. »

Cela signifiait littéralement : Le gars puissant tout vert. Ce surnom était dû à son costume, sans doute. Il ne s'était jamais réellement posé la question. Maman fit remarquer que c'était un peu long, et tout le monde approuva. Finalement, il fut décidé qu'on l'appellerait seulement « Mighty », parce que c'était mignon et court, facile à la mémoire et à la prononciation. Maman s'était souvenue des jours où elle avait cherché avec son tout petit Izuku le nom qu'il aurait quand il serait un héros. Elle sourit, nostalgique, devant ses casseroles dans lesquelles l'eau chauffait doucement.

...

Katsuki était loin de tout cela. Il avait un problème d'un autre type. Il n'arrivait pas à se concentrer sur ces putain d'exos de sciences de merde. Et pourquoi ? Parce qu'à chaque fois, l'image d'un imbécile en blouse et plus sexy qu'il n'y paraissait venait hanter ses pensées. Bon sang, c'était quoi cette façon de sourire, en plus ? Est-ce que Deku, son Deku, souriait comme ça ? Putain, oui en plus ! Bien que moins souvent. Il n'allait jamais s'y retrouver entre toutes ces formules incompréhensibles s'il continuait à divaguer comme ça ! Et puis pourquoi il avait entendu sa voix venir du futur ? Et puis, pourquoi est-ce qu'il s'inquiéterait pour Deku, son Deku même dans sept ans, de là à travailler trois jours de suite en espérant au moins le joindre ? Parce que c'est bien ce qu'il l'avait dit : « ça fait trois jours qu'on essaie de te joindre ». Donc, il était certainement compris dans le « on ».

Putain, et ces équations qui ne se résolvaient pas ! Il était le meilleur d'habitude, il n'y avait pas de raison pour qu'il n'y arrive pas. S'il n'était pas sans arrêt déconcentré par son cerveau qui lui faisait inlassablement penser à son imbécile de Deku, et à l'autre avec sa blouse qui cachait bien sa musculature...
Stop, il en avait marre. Il faisait une pause, sinon il n'arriverait à rien. Voilà, une petite pause, pour se détendre et se remettre les idées en place ! Pourquoi pas une petite douche aussi, tiens ?

Et s'il allait se fritter avec Deku, le lendemain ? Il ne pouvait plus vraiment parler de tabassage maintenant qu'il lui rendait ses coups, mais une petite baston l'aiderait à se défouler. Et puis, c'était pas plus mal, ça faisait durer le plaisir et il en prenait lui aussi plein la gueule, comme ça. Il était pas maso, hein, mais quand même, y avait rien de tel qu'une bonne baston pour se remettre les idées en places. Et puis il avait la conscience plus tranquille si son opposant se défendait.
Il y avait cela aussi, qui lui revint : Pourquoi l'autre qu'il avait appelée « pauvre conne » lui avait répondu un truc du genre « Il va pas s'envoler ton chéri ! » ? Comment était-il sensé interpréter ça, hein ? Parce que, si c'était juste un blague, ça veut quand même dire qu'elle se payait sa tête putain ! Mais si c'en était pas une... Alors elle entendait quand même pas que... ? Il rit. Ce n'était pas un rire jaune, c'était un rire presque dément. N'importe quoi, totalement, absolument n'importe quoi. Pour qui elle se prenait, cette gourde, pour se foutre de sa gueule comme ça ? La voix hurlante de sa mère le coupa dans son élan d'hilarité.

« Katsuki ! lançait-elle ; Ferme ta gueule et sors de la douche ! »

Il ronchonna un peu. Il fallait vraiment qu'il arrête de s'énerver tout seul simplement en réfléchissant à ce qui se passait le jour-même. Ou au moins qu'il ne le fît plus à voix haute. Mais avec ce qu'il s'était passé ce jour là, il avait bien le droit d'être un peu énervé, non ? Il eut un nouveau sursaut de rage quand il revint à son bureau, pour deux raisons. Premièrement, ses exercices à la con n'avaient pas bougé depuis qu'il était parti : toujours là et attendant d'être résolus. Deuxièmement, cette putain de pause n'avait servi à rien : il n'était pas du tout calmé ! C'était même pire que plus tôt !


Et voilà pour ce premier chapitre ! Tous les suivants auront aussi à peu près la même longueur (soit, plus ou moins 4000 mots).
Qu'en avez-vous pensé ? Aimé, pas aimé ? Dites-moi tout ça en commentaire ^ ^ !