Titre: La vieille emmerdeuse

Disclamer: Les personnages appartiennent à S.M

Note: -


Chapitre 1


Je grognai, il faisait un froid de canard, encore. Ce fichu chauffage faisait encore des siennes. Troisième fois en un mois, pitoyable. Et les infirmières ! Au mon dieu des vrais plaie ces filles. Même pas fichue de faire leur boulot convenablement. Je pourrai crever qu'elle ne viendrait pas plus rapidement. De toute façon qui s'intéresse à une vieille femme aigrie, hein ? A nous les vieux, c'est dire si on est pas des handicapés pour la société. Dès que je suis entrée dans cet fichue maison de retraite je n'ai plus vu Nessie.

On devient vieux et d'un coup on intéresse plus personne. La vieillesse la pire maladie. J'ai jamais voulu être une vieille dépendante des jeunes mais qu'est que j'y peux si le bon vieux seigneur en a décidé ainsi ? Est-ce que Nessie pense que vivre sans l'amour de ma vie m'amuse ? Perdre Jacob m'a littéralement tué.

Ce bon vieux Jake n'a jamais été très solide mais je n'aurai jamais cru le perdre. Seul lui pouvait supporter mon caractère de cochon. J'ai jamais été très douce, la figure maternelle c'était lui alors pas étonnant qu'à sa mort la ptite Nessie se soit débarrasser de moi. Mais elle ne me le dira jamais en face.

La vie à " Bleu orizon" n'est pas aussi sympathique que dans le dépliant. Voilà ce qu'on appelle de la publicité mensongère. Le matelas est tellement dure que je pourrai assommer ce vieux connard de Newton avec. Le chauffage date de la guerre 39/45 alors pas étonnant qu'il soit défectueux. Et quand à la nourriture, il semblerait que le cuisinier nous concocte un mélange de terre et de merde. Ou du moins s'en a le goût.

La vieille Brandon est tellement exciter à longueur de journée qu'ils l'assomment avec des médicaments, enfin quand Whitlock n'est pas là pour la protéger. Ces deux là me feront toujours sourire, ce couple dure depuis 50 ans, un putain de demi siècle. Ils ont deux charmants enfants et dieu sait que je n'utilise jamais l'adjectif charmant pour qualifier des enfants ou quoi que ce soit d'autre. Bien évidemment dans chaque maison de retraite il y a des petits pots de colles et Mike est le nôtre.

Je regarde l'horloge, dix minutes de retard. Brandon était-elle donc incapable d'arriver à l'heure ? J'avais dit 9h00 pile qu'est qu'elle ne comprenait pas dans cette phrase. Enfin je la vois arriver tout sourire.

- Salut ! lança-t-elle comme si de rien était.

- Tu as dix minutes de retard, tu sais ce qu'on peut faire en dix minutes ? Botter le cul de ces connards de nazis !

- Isabella, je venais de naître quand cette guerre à débuter comment veux-tu que je le sache ?

- Peu importe, la prochaine fois arrive à l'heure. Au faites qu'est que tu faisais ?

Ses joues s'empourprèrent et elles se mit à gigoter sur son siège.

- J'étais avec Jasper souffle-t-elle.

- Vous êtes pas un peu vieux pour ces cochonneries ?

- Isabella oublie ce que je viens de dire et jouons.

- C'est trop tard, je joue à 9h pile pas à 9h10 grommelai-je.

- Mais quelle emmerdeuse tu fais ! Quel importance que tu joues dix minutes plus tôt ou plus tard?

- Je jouais tous les jours à la même heure avec Jacob et c'est pas parce que tu as décidé de faire des acrobaties sexuelles à ton âge que je dois changer mes habitudes.

Je me lève agacée et monte les deux étages menant à ma chambre. Je détestais changer mes habitudes et Alice semblait ne pas vouloir comprendre ça. Je rentre dans ma salle de bain et m'observe dans le miroir. Je m'étais enlaidis avec l'âge malgré que Jacob ne cessait de me répéter que j'étais belle, même à la fin.

J'étais toujours la même mis à part les cheveux blancs, les rides et ma prise de poids après sa mort je n'avais pas changé. Grâce au ciel je n'étais pas toute fripé comme la mère Stanley. Je me suiciderai si je devenais aussi fripé qu'elle. J'étais prête à parier que ses fesses étaient aussi fripés que son visage.

On toque à la porte, je lance un entrez agacée sur que c'est encore une imbécile d'infirmière mais à la place c'est Withlock qui se poste devant ma porte. Il me sourit mais je sens qu'il va encore essayer de me pousser à me socialiser. Mais qu'est que j'en ai à foutre d'avoir une vie sociale ? J'ai 72 ans au pire je vivrai encore trente ans mais pas plus et Brandon et lui me suffise amplement.

- Isabella...

- Jasper le coupai-je.

- Isabella...

- T'as l'intention de répéter mon prénom combien de fois ? le coupai-je à nouveau.

- Je suis venu m'excuser d'avoir...Hum retenu Alice.

- Juste est-ce que tu as besoin de petit stimulant pour être au top ? demandai-je sournoisement.

Il tousse bruyamment, je ricane.

- Je refuse de parler de ce genre de chose avec toi.

- Oh n'est pas honte c'est tout à fait normal. Mon cher Jake n'en a jamais eu besoin tu sais il était très en forme pour son âge. Ses origines Amérindienne doivent y être pour quelque chose.

- Isabella ! gronda-t-il.

J'entendis quelqu'un toquer, à nouveau. Jasper leur ouvrit. L'infirmière me toisa moi puis soupira.

- Mr Withlock je vous ai déjà dit que ce genre d'exercice n'est pas bon pour votre coeur.

J'éclate de rire.

- Vous croyez que moi et lui on allez... Oh mon dieu elle a crut que dis-je hilare.

Jasper me regarde choqué.

- Je ne suis pas assez bien pour toi ? Demande-t-il.

- C'est pas ça Jasper, j'ai passé 50 ans avec une véritable "bombe" comme disent les jeunes et tu ne fais vraiment pas le poids.