Cataclysme
Les choses les plus belles sont aussi les plus cruelles, Sabo l'avait toujours su. Tempêtes prophétiques et Océan illusoire, il oublia et la chute n'en fut que brutale. Il ne lui restait plus qu'à se préparer à celle qui bouleverserait une nouvelle fois le monde, et l'accepter. Pour le meilleur et pour le pire.
Note : Ce ficlet est l'un des textes que j'ai le plus préféré écrire. Et pas que parce que Sabo est l'un de mes personnages préférés ! C'est l'un des rares dont je suis totalement satisfaite. J'espère donc qu'il vous satisfera aussi. Au départ il devait s'agir d'un texte pour un Challenge, mais j'ai préféré le retirer pour le poster par moi-même. Ca devait aussi être un Sabo/Monet, ce qui n'est absolument pas le cas vu que Monet est au abonné absente. Enfin voilà, ça devait être beaucoup de choses et voilà ce que ça a donné. Bonne lecture ! (Et One Piece ne m'appartient pas comme vous le savez)
Mer, ciel et terre. Trois composantes qui façonnaient ce monde impitoyable. Rien n'était paisible, tout était sujet à la méfiance. Et ça, Sabo l'avait toujours su depuis son plus jeune âge. Les choses les plus belles pouvaient se révéler être les plus monstrueuses, et l'inverse était rarement vrai. Comme les Dragons Célestes que les nobles idolâtraient alors qu'ils n'étaient que des esclavagistes arrogants et égoïstes de surcroit. De même que posséder des liens indestructibles avec d'autres personnes était un cadeau réservé aux plus chanceux. Et à son plus grand bonheur, le blond faisait partie de ces heureux élus.
Ace. Luffy. Trois coupes de saké et ils étaient devenus frères pour la vie, malgré toutes les choses qui les séparaient à présent.
Pourtant, malgré cette distance et cette absence de communication, le blond ne s'apitoyait pas sur son sort. L'Océan avait beau être l'une de ces entités merveilleuses et cruelles à la fois, il croyait en sa beauté. En cette infinité d'eau bleue qui les réunirait un jour.
Ce sentiment s'était renforcé le jour où la mouette du NewsCo avait apporté les premières nouvelles de son frère aîné. L'Océan s'était déchaîné comme jamais ce jour-là alors que Sabo ne pouvait que rire et sourire malgré les intempéries. Les vagues qui se fracassaient contre la coque du navire cette tempête que même le fruit de Dragon ne pouvait atténuer annonçait l'arrivée dévastatrice d'un de ses frères.
Ace, un homme dont le destin bouleverserait les mers de manière indélébile, tout comme l'Océan à l'instant présent. Et le révolutionnaire savait que ce n'était que le commencement.
Trois ans plus tard, une tempête d'une même ampleur avait de nouveau fait rage. Sabo n'avait pas eu besoin de lire le journal pour comprendre ce qu'il se passait. Ce phénomène n'avait qu'un nom : Monkey D. Luffy. Le futur Roi des Pirates méritait bien les acclamations des mers pour fêter son arrivé.
Alors au fil du temps, Sabo oublia. Les choses les plus belles sont aussi les plus cruelles. Bercé par cette illusion bleutée pendant des années, par les tempêtes annonceuses de bonnes nouvelles, la chute qu'il fit à ce moment-là n'en fut que plus grande.
Et en quelques heures, tout se brisa.
Mort. Disparition.
La tempête, en partie causée par les combats de la guerre, fut désastreuse. Les événements autrefois annonciateur de bonnes nouvelles avaient été réduit en néant. Les rires et les sourires du blond avaient disparu, seuls des yeux vides avaient observé l'Océan de loin à l'abri dans l'un des repères de Calm Belt de la révolution.
Ace. Luffy. L'un mort, l'autre disparu.
Pourtant, Sabo aurait voulu au moins les revoir, juste une fois.
L'Océan qui les avait doucement rapproché de lui le les lui avait repris de force, brisant l'espoir qui habitait le jeune révolutionnaire depuis tant d'années. Qu'annoncerait la prochaine tempête ? La mort du disparu ? Un retour ?
Contrairement aux fois précédentes, le blond ne put imaginer ce qui allait se passer ensuite. Bonheur. Malheur. Il ne pouvait se décider. Mais il avait retenu sa leçon à présent : il ne fallait jamais sous-estimer l'Océan.
Ce ne fut que deux ans plus-tard qu'une nouvelle tempête désastreuse se déclencha.
La tempête du revenant.
Alors Sabo sourit, un sentiment de véritable bonheur traversant son cœur pour la première fois depuis de longs mois.
Toutefois, elle ne serait pas la dernière. D'autres se produiraient un jour ou l'autre et personne ne pourrait les arrêter, qu'elles soient porteuses de bonnes ou de mauvaises nouvelles.
Mais cette fois-ci, Sabo serait préparé. Quel que soit l'issu que choisirait ce bel Océan, il avait hâte. Hâte d'assister à la tempête du destin du monde.
La tempête du D.
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