Titre : Job d'été
Auteur : Eilwin
Bêta-correctrice-et-co-scénariste : Click (ma sœur, quoi ;-)
Classé : G
Disclaimer : Tout à JKR, me fait pas de fric en écrivant, pig ?
Résumé : Ca y est ! Sirius, James et Remus ont fait la gaffe de l'année ! Comme punition, ils doivent travailler dans une grande surface au Chemin de Traverse pendant leurs vacances… Qui vont-ils rencontrer ? Que vont-ils encore mijoter pour mettre tout sans dessus dessous ? Vous le saurez en lisant ! SB/OC, JP/LE r r
Note : C'est ma première fic /petit larme/ et j'espère qu'elle vous plaira. C'est au sujet des maraudeurs (sans le sale rat, je ne pouvais pas le mettre…) et donc il n'y a pas le méchant voldy ni de balafré, c'est très romantique et tout mimi, j'espère que vous aimerez :D J'y ait mis tout mon cœur heu n'exagérons rien…Bonne lecture !
Chapitre1
La vieille folle et le molosse baveux contre les Maraudeurs intrépides.
- Alors les gars, cette escapade ? demanda impatiemment Sirius.
- Sois patient, tempéra Remus. Il faut agir au bon moment si l'on veut que l'opération réussisse…
- Mais ça fait des heures qu'on attend ! répliqua vivement Sirius.
Avant que Remus ait pu ouvrir la bouche, James les stoppa :
- Arrêtez vous deux ! Vous allez nous faire repérer !
Un cœur de grognements se fit entendre et James ne put s'empêcher de sourire. C'était les meilleurs amis du monde ; toujours partants pour leurs petites escapades, nocturnes ou diurnes, et aventures en tout genre...
James croisa le regard de Sirius et lui fit un clin d'œil :
- Ne sois pas si impatient, Patmol, dit-il d'un air faussement sévère. Pense que dans moins d'une heure, la vieille folle et son maudit clébard vont enfin payer pour tout ce qu'ils nous ont fait subir ces dernières années.
A ces mots, les deux coéquipiers se détendirent.
-Et bien ce sera pas un mal, grogna Sirius. A chaque fois qu'on vient chez toi, Jamesie, ça ne rate pas. Sa - hum - charmante maîtresse nous oblige à venir chez elle goûter ses nouvelles mixtures plus infâmes et les unes que les autres. Tu te souviens la fois où elle nous avait gavés de bonbons aux herbes pour être sûre qu'on aie plus envie de se sauver ?
- Il faut dire aussi que ça faisait quatre fois qu'on essayait de s'échapper par la fenêtre, fit remarquer Remus avec un sourire.
- Et d'ailleurs, continua James avec véhémence, on aurait réussi si son sale molosse ne nous avait pas attaqués.
Cette pensée arracha à Sirius une grimace d'horreur.
- Quel horrible cabot ! Je suis certain qu'il voulait faire de mes superbes cuisses d'athlète son repas principal. Mais je me serais débattu corps et âme pour défendre ma si précieuse musculature, qui fait d'ailleurs tomber toutes les filles de Poudlard…
-Dis donc, bourreau des cœurs, si tu nous disais si la voie est libre, mmmhh ? le taquina Remus.
- Oui, parce que l'air de rien, ça empeste, ici, dit James en faisant mine de se boucher le nez.
Sirius jeta un coup d'œil par dessus la poubelle derrière laquelle ils s'étaient cachés.
- La voie est plus que libre mon général ! répondit-il, tout son corps au garde à vous.
- Repos soldat ! lança Remus avec sérieux.
Puis, il ajouta, le sourire aux lèvres :
- Ah, qu'est-ce que j'adore dire ça !
- Voilà un futur général d'armée tout frais tout neuf, le taquina Sirius avec un sourire narquois.
Le jeune homme leva les yeux au ciel.
- Idiot, répliqua-t-il.
- C'est vraiment dommage que Peter n'ait pas pu venir cette année, soupira James. Je suis sûr qu'il aurait été ravi de pouvoir chanter une berceuse à Choupette !
- Ce n'est tout de même pas de notre faute si il a oublié de prévenir ses parents des dates qu'on avait prévues, maugréa Sirius.
-Peter est une véritable tête de linotte, on aurait dû plus faire attention, déclara Remus.
James jeta un nouveau coup d'œil par dessus la poubelle.
-Bon, il est deux heures piles et il n'y a toujours personne. On devrait peut-être y aller, maintenant, déclara James. Opération « neutralisation d'une vieille chouette défraîchie et aussi ridée qu'une pomme pourrie et son vieux molosse baveux et mangeur de cuisses d'athlètes », Plan A !
-Dis-donc, Cornedrue, tu n'aurais pas pu trouver un nom plus long par hasard ? lâcha son meilleur ami en roulant des yeux.
-On peut dire que ça colle bien au personnage…ajouta malicieusement Remus, avant de pouffer de rire.
- N'est-ce pas ?, dit James en bombant le torse.
Mrs Pringles était l'une des voisines de James. La cinquantaine bien entamée, moldue de son état, elle était connue dans le quartier pour bichonner son chien (nommé gracieusement Choupette, et même si c'était un mâle) comme s'il s'agissait de son propre enfant. Et quand elle ne se livrait pas à son activité favorite, elle cuisinait. Enfin, ce n'était pas vraiment ce que les Maraudeurs appelaient « cuisiner ».
Elle était surnommée « la sorcière des fourneaux » par les moldus des environs. Et pour cause : elle faisait cuire ses pâtes dans du lait, adorait les crêpes aux orties, buvait de la liqueur de jus de viande, consommait son fromage deux semaines après la date de péremption pour leur donner plus de goût (du moins le disait-elle), se préparait des cocktails champignon-orange, mangeait du poisson cru, fourrait ses calamars de pâte à gaufre pour le nouvel an et en offrait à chaque famille de la rue (d'ailleurs, le lendemain les habitants avaient à peu près tous un calamar bien dissimulé dans leur poubelle), et mangeait des algues pour le petit déjeuner.
Mais le plus horrible pour les pauvres habitants de Greenwitch Village, c'était le jour de son anniversaire, le 27 août. Pour l'occasion, Mrs Pringles invitait tous les gens du village chez elle et leur préparait sa spécialit : Le Pringles Cake, appelé communément et plus couramment « Calamity Cake » ou « Nauseous Cake » par les Maraudeurs. Sa composition changeait tous les ans, et l'année dernière, elle leur avait préparé un gâteau au chocolat, agrémenté de petits lardons cuits à la poêle, de persil frais et de quelques tranches d'ail, décoré de morceaux de melon et de feuilles de chou, le tout recouvert de crème chantilly au safran et d'une sauce à l'olive.
Après leur premier été passé chez James, Sirius, Remus et Peter avaient compris pourquoi leur ami était toujours un peu nauséeux à la rentrée.
Il y eut un moment de silence dans les buissons qui entouraient la maison de Mrs Pringles durant lequel les trois garçons se préparaient mentalement au méfait qu'ils allaient accomplir.
- Est-ce qu'on a tout ? demanda calmement Remus.
Sirius ouvrit son sac et vérifia.
- La cape d'invisibilité - merci mon cher Jamesie, ta précieuse cape va encore nous aider à accomplir une bonne cause et la très belle trouvaille des moldus ; le somnifère, je suis fin prêt !
- Et moi j'ai nos délicieux gâteaux que nous avons gentiment préparés de nos peites mains de chefs, dit James en montrant son paquet
- Très bien, on peut y aller, espérons seulement que Choupette ne nous causera pas de problèmes…déclara Remus en se levant.
- Ne t'inquiètes pas, tu sais que je suis un vrai pro ! le rassura Sirius avec un clin d'œil.
Remus n'était rassuré qu'à moitié, il savait que Sirius se laissait facilement allé. Il vérifia si la voie était toujours libre et les trois garçons s'élancèrent dans la rue.
- Au fait Jamesie, j'ai trouvé ton nom de code ! s'écria Sirius avec enthousiasme Machin t'iras comme un gant !
- Machin ?répéta James déconcerté. C'est d'accord mais je me permets de trouver le tien, Bidule.
- Vachement original tout ça, glissa Remus avec un sourire, alors qu'ils se dirigeaient vers la petite maison de pierres grises. Je dirais même très raffin
- Tu as peut-être quelque chose d'autre à proposer, « encyclopédie sur pattes », mmhh ? répliqua vivement Sirius.
- « Encyclopédie sur pattes » ? Pas mal Patmol, mais un peu long, dit James.
- Je pourrais au moins signaler mon avis ? s'indigna Remus.
- Non ! répondirent Sirius et James d'une même voix.
- Je vois… se résigna Remus
- Pour toi ce sera Truc ! déclara fièrement James.
- Je suppose que je devrais me réjouir de mon nouveau nom de code, n'est-ce pas ? soupira Remus.
- Evidemment, c'est un honneur d'être… commença Sirius.
- Chut ! intima brusquement James.
Les autres garçons se turent et regardèrent aux alentours. Deux personnes venaient de faire leur apparition une ou deux maisons plus loin.
- Attention les Fisher sont l ! dit James. Sirius, il ne faut pas qu'ils te voient !
Sirius, vif comme l'éclair, plongea derrière un buisson avec l'adresse d'un cascadeur professionnel jouant dans James Bond.
- Hey vous avez vu ce superbe plongeon ? chuchota-t-il, fier de lui. Allez, je file, Choupette m'attend. On se revoit plus tard !
Et sur ce, il disparut derrière une rangée d'épicéas sans un bruit. Remus se tourna vers James :
- Prêt ?
Le garçon aux cheveux en bataille inspira profondément récapitulant intérieurement les différentes étapes du plan.
- Prêt, confirma-t-il avec un hochement de tête plein de conviction.
Les deux garçons se dirigèrent d'un pas résolu vers la maison de Mrs Pringles. Arrivés au pas de la porte, Remus sonna.
- Rajuste ta cravate, souffla Remus alors qu'ils entendaient du bruit venant de l'intérieur.
- Au fait, pourquoi on a mis des cravates ? demanda James en s'exécutant. On est en été, elle va se douter de quelquech…
Mais il ne put achever sa phrase : après force cliquetis de serrures, la porte d'entrée s'ouvrit, révélant une femme rondouillarde au visage ridé et au double-menton, avec des cheveux noirs grisonnants et des mains recouvertes d'une substance inconnue et présumée dangereuse.
- James chéri ! s'exclama-t-elle en l'étreignant, répandant ainsi une odeur de sueur et d'abricot en même temps. Oh mon choupinet, je suis tellement contente de te revoir !
Manquant d'étouffer, James lança un appel au secours à Remus, qui y répondit par un petit sourire narquois.
- Avec ton école, on ne se voit plus jamais ! continua de se plaindre Mrs Pringles en le libérant un peu de son étreinte. Oh, mais comme tu as grandiiii ! Laisse moi te regarder...
Elle lui prit le visage entre ses mains poisseuses et s'écarta de lui pour mieux le contempler. Remus, derrière elle, était secoué d'un fou rire silencieux.
- Mais comme tu es beau ! s'écria Mrs Pringles, hystérique.
James marmonna un vague « merci » en fusillant Remus du regard.
- Et toi mon garçon, comment t'appelles-tu encore ? demanda Mrs Pringles alors que James essayait de se débarrasser discrètement de la pâte gluante collée à ses joues.
- Heu, Remus, Mrs Pringles, répondit le garçon en essayant de se reprendre.
- Ah oui, je me souviens de toi, maintenant ! Tu es celui qui adorait mes biscuits aux algues ! Ooooh, comme je suis contente de te revoir !
La vieille femme étreignit alors Remus, apparemment ravie que quelqu'un apprécie sa cuisine (du moins, c'est ce qu'elle pensait !)
Ce fut au tour de James de lancer un sourire narquois au pauvre Remus, qui ne savait plus quoi faire pour se débarrasser de la bonne femme.
- Heu, Mrs Pringles ? hésita-t-il à sauver son ami de l'embarras.
-Oui, mon choupinet ?
James se retint de grogner au surnom.
- Et bien, en fait, c'est ma mère qui nous envoie pour vous offrir ces gâteaux, dit-il en lui tendant le paquet de carton blanc. En remerciement.
Mrs Pringles eut l'air ravi.
- C'est vraiment très gentil de sa part. Mais entrez-donc, pour que l'on puisse goûter à ces merveilles !
James pâlit considérablement. Goûter aux immondes gâteaux qu'ils avaient concoctés n'était pas du tout au programme.
- Ben, heu, c'est que… Heu… Mais on…
- Pas de mais ! ordonna Mrs Pringles en les poussant à l'intérieur et en refermant la porte.
Les deux garçons furent alors assaillis par une odeur indescriptible… c'est-à-dire l'odeur habituelle de la maison. Plissant le nez, ils suivirent Mrs Pringles dans le salon.
- J'ai toujours dit que ta mère était un véritable cordon bleu, choupinet, dit-elle en les invitant à s'asseoir.
James et Remus prirent le divan en face de celui où se trouvait Choupette, qui ronflait comme un dragon en laissant échapper quelques filets de bave sur le fauteuil rouge.
- Uh, vous n'êtes pas mal non plus, la conforta Remus au prix d'un grand effort.
- … dans le genre « sorci » Ouch !
Après lui avoir écrasé le pied, Remus lança à James un regard réprobateur.
- Tu es vraiment un amour, Remi, dit Mrs Pringles, rayonnante, en caressant le tête de Choupette.
- Heu, moi, c'est Remus, Mrs…
- En plus, tu as des yeux magnifiques, quelqu'un te l'as déjà dit ?
Remus eut alors l'air plus mal à l'aise que jamais auparavant.
- Heu… merci, Mrs Pringles, marmonna-t-il en donnant un coup d'œil furibond à James, qui riait silencieusement à côté de lui.
- Oh !
Mrs Pringles se leva, l'air affolé.
- J'ai complètement oublié de vous servir du th ! s'exclama-t-elle en désignant la théière et une tasse sur la petite table de bois. Ne bougez pas, je vais cherchez deux autres tasses.
James bondit sur ses pieds, alors qu'elle se dirigeait vers la cuisine se rappelant juste à temps que Sirius s'y trouvait.
- NON !
Mrs Pringles se retourna, l'air étonné.
- Heu, je veux dire… Laissez-moi aller les chercher, restez assise dans le divan à discuter avec Remus, ne vous fatiguez surtout pas…
Tremblant, James attendit sa réponse. Puis, au bout de quelques secondes, elle s'écria :
- Oh, mais quel gentleman ! Je pensais que ça ne se faisait plus, de nos jours !
James prit un air faussement modeste.
- Mais c'est tout naturel, Mrs Pringles.
Remus se mit à tousser derrière lui. James lui adressa un regard furieux et s'élança vers la cuisine.
Lorsqu'il l'ouvrit, il ne vit rien de spécial, à part… A part un morceau de chaussure sur le report de la fenêtre. Il referma précautionneusement la porte et murmura :
- Sirius !
- C'est moi ! répondit celui-ci, tout excité.
- Il faut que tu fasses gaffe, l'ami, l'avertit James, notre top modèle aime faire des va-et-vient. Je ne pourrai pas tout le temps y aller à sa place, pig ?
-Ouais, ouais…fit Sirius, qui n'écoutait pas un mot de ce que disait son meilleur ami. Je suis un pro, Jamesie, ne l'oublie pas !
- Pro ou pas on a affaire à un spécimen rare, renchérit James.
Pendant que Sirius passait sans problème la fenêtre, James prit deux tasses et revint dans le salon.
Mrs Pringles les servit et Remus regarda avec dégoût sa tasse, repensant aux plats que Mrs Pringles leur avait déjà fait goûter.
- Oh non ! Les cuillères ! s'écria la moldue.
Elle se leva et se dirigeait vers la cuisine lorsque James la stoppa.
- Mai voyons Mrs Pringles ! Laissez-moi faire et détendez vous.
- Allons mon petit James adoré, ça me fait plaisir de faire ça pour vous !
- Non, non, j'insiste.
Et sans attendre la réponse il s'engagea dans la cuisine où Sirius était entrain de se gaver de bonbons.
- Mais qu'est-ce que tu fais, Patmol ?! s'écria James
- Comme tu le vois, je mange, répondit tout simplement Sirius. Ces caramels sont la seule chose mangeable ici…
- Nous n'avons pas beaucoup de temps, « ventre à pattes ». lança James
- On est plus efficace le ventre plein, Jamesie, c'est connu ! répondit Sirius, dégustant un nouveau bonbon et en gratifiant son meilleur ami du célèbre clin d'œil siriusien.
James prit les petites cuillères et rappela une dernière fois à Sirius qu'il ferait mieux de s'y mettre.
Revenant dans le salon, ils purent enfin boire le thé. Après en avoir bu une gorgée, nos deux amis se regardèrent, les mains contre leurs bouches. Le thé était aussi ignoble que le calamar fourré à la pâte à gaufre.
C'est alors qu'ils entendirent un bruit venant de la cuisine. Remus et James échangèrent un regard significatif.
- Mais qu'est-ce que c'est ? demanda Mrs Pringles.
- Oh… C'est moi, hum hum, toussota Remus.
- Vous avez un mal de gorge en plein été, Remi ? demanda Mrs Pringles, l'air inquiet.
- Hum, heu, oui, j'ai tendance à prendre très vite froid, mentit lamentablement Remus, sans prendre la peine de lui faire remarquer qu'elle avait une nouvelle fois déformé son prénom.
Mrs Pringles le regarda, les sourcils levés mais finit par boire une gorgée de thé sans rien dire. Elle ouvrit la boite de gâteau et, l'air ravi, elle en présenta un à chacun. Remus et James échangèrent un regard, et fixèrent leur biscuit sans rien dire. Il contenait un laxatif très puissant et faisait passer à quiconque le mangerait une nuit des plus… désagréables. Discrètement, ils cassèrent un morceau dans leur main et le fourrèrent dans leur poche.
- Ces gâteaux sont très bons, en effet, dit Mrs Pringles avec un regard appréciateur.
- Oui, très bons… marmonnèrent James et Remus en faisant semblant de mâcher.
- Et vos amis, les deux garçons qui étaient là l'année passée… interrogea Mrs Pringles en caressant la tête de Choupette, son gâteau à moitié mangé en main.
- Ah, Sirius et Peter ? Bah, heu… balbutia James en lançant un regard à Remus. En vacances ! Ils sont en vacances, c'est ça.
- Ah bon… Et vos études, ça va ?
- Oui, oui, tout va bien, répondit James.
- Pas trop dur, les mathématiques ? Je dois avouer que je n'aimais pas trop à votre âge…
- Heu…
- Ca va, répondit Remus, préférant éviter que James ne dise une bêtise. Les chiffres, ça nous connaît, n'est-ce pas, James ?
James hocha vigoureusement la tête et porta sa tasse de thé à ses lèvres avant de faire une grimace indéfinissable. Ils parlèrent un peu de ce que James et Remus comptaient faire pendant leurs vacances, et Remus était en train de lui expliquer leur programme quand soudain, Mrs Pringles s'écria :
- Oh ! Il faut A B S O L U M E N T que vous goûtiez mes petits fours au crabe et à la fraise ! C'est un délice, sans me vanter…
Elle gloussa sans retenue et se leva.
- Je vais les chercher, se pressa James.
- Non, j'y vais, objecta-t-elle, toute excitée.
Avant que quiconque ait pu dire « non d'un nain chantant ! », elle se précipita dans la cuisine, tandis que son molosse, réveillé en sursaut par sa maîtresse, se levait paresseusement et venait baver sur les genoux de Remus.
- Oh oh ! paniqua le garçon, sans se rendre compte du chien. On est cuit…
Tout se passa alors très vite. Ils entendirent un cri aigu venant de le cuisine, Choupette s'y précipita, le son d'un ver brisé parvint à leurs oreilles, et, enfin, Sirius (ou plutôt la tête de Sirius) apparut derrière la porte de la cuisine.
- On est repérés ! lança-t-il en se précipitant sur eux.
- Elle t'a vu comme ça ?! paniqua James.
Sirius acquiesça d'un air ennuyé et James lâcha un juron.
- Fichons le camp !
- C'est pire que ce que je pensais, dit Remus en les suivant.
Ils foncèrent vers la porte, mais, comble de malchance, elle était fermée.
- Mais elle est complètement parano ma parole ! s'énerva Sirius en enlevant sa cape.
- VOYOU ! CHENAPAN ! REVIENS ICI TOUT DE SUITE ET TU VERRAS CE QUI ARRIVE A CEUX QUI OSENT S'EN PRENDRE A CHOUPETTE !
Paralysés, les trois garçons se tournèrent vers la porte de la cuisine. Devant elle se tenait une Mrs Pringles enragée, un club de golfe à la main, et à côté d'elle Choupette, qui montrait les dents.
- De mieux en mieux, souffla Remus.
- QUOI ?! s'écria Mrs Pringles en les voyant tous les trois. AH ! J'AI COMPRIS ! VOUS TENEZ AVEC LUI ET VOUS AVEZ VOULU FAIRE DIVERSION AVEC CES GÂTEAUX ! ET BIEN C'EST RATE, ET VOUS ALLEZ PAYER POUR AVOIR ESSAYE D'EMPOISONNER CHOUPETTE !
Avec un cri de guerre, elle s'élança vers eux en brandissant sa crosse.
- Vous savez quoi ? demanda Remus en fixant le chien et sa maîtresse avec un air paniqué. J'ai pas envie de me retrouver avec une fesse en moins. A l'étage !
- Une fesse en moins ? gémit Sirius alors que James et Remus l'entraînaient dans les escaliers de bois et que Mrs Pringles s'élançait à leur poursuite. Mais ce serait horrible ! Vous imaginez ma réputation si…
- Sirius, arrête de jacasser ! ordonna James, agacé. On a un plus gros problème que tes fesses !
Personne ne dit un mot de plus. Arrivés à l'étage, ils ouvrirent la porte la plus proche et s'y engouffrèrent. C'était une chambre. Elle était poussiéreuse, sûrement inutilisée depuis un bon bout de temps. Le mobilier était ancien et le lit bancal.
- Sous le lit ! cria Remus en les entraînant.
- Mais enfin, c'est stupide, on a la cape d'invisibilité et…
- On ne tiendra jamais tous les trois sous la cape !
Ils se jetèrent sous le lit et se turent, retenant presque leur respiration. Ils entendirent des bruits venant du couloir. Soudain, la porte s'ouvrit avec fracas et ils virent des horribles pantoufles aux motifs écossais et quatre grosses pattes.
- HA HA ! JE VOUS TIENS ! s'écria Mrs Pringles, dans un état qui oscillait entre l'excitation et la rage.
Et, sous les yeux ébahis de Remus et Sirius, James fut traîné par les pieds et sorti de leur cachette. ¨Paniqués, les deux garçons firent de même.
- Petits voyous ! Vous allez voir ce qui arrive aux gens qui osent entrer chez moi et essayent d'empoisonner mon pauvre Choupette !
Là-dessus, elle serra un peu plus les chevilles de James et le traîna à travers toute la pièce.
-Rendez-le nous, vieille folle ! rugit Sirius, tandis que Remus et lui saisissaient les poignets de James.
Ils commencèrent à tirer chacun de leur côté. Malgré le surplus de poids et le vieil âge de Mrs Pringles, il fallait avouer qu'elle était plutôt tenace…
- Arrêtez de m'écarteler ! les supplia James.
- Désolé l'ami, c'est pour ton bien, dit Sirius, ne voyant pas choupette s'approcher dangereusement de lui.
Lorsqu'il s'en aperçut enfin, il était trop tard, le molosse était déjà entrain de s'attaquer au bas de son pantalon.
-MES FESSES ! hurla le pauvre garçon, au bord du désespoir.
Mais il se ressaisit bien vite et voulut prendre sa baguette. Mais ce fut sans compter Remus lui prit le poignet pour l'en empêcher.
-Pas ici ! s'écria-t-il.
Comme il ne pouvait pas utiliser la magie devant les moldus, Sirius se résigna à donner un bon coup de pied dans la gueule baveuse du chien. Celui-ci valsa en arrière en glapissant de douleur, provoquant une fontaine de bave.
-Choupette ! hurla Madame Pringles, lâchant instantanément James et en se précipitant vers sa boule de poil adorée.
Sautant sur l'occasion, les trois garçons se relevèrent et coururent vers la porte.
- Allons-nous en ! cria James.
Les deux compères ne se firent pas prier, et ils descendirent les escaliers quatre à quatre. Arrivés en bas, ils décidèrent de passer par la fenêtre de la cuisine pour sortir, ce qu'ils firent non sans mal. Ils se mirent alors à courir comme des déments, ne s'arrêtant que lorsqu'ils eurent atteint la poubelle qui les avait cachés un peu plus tôt. Ils s'effondrèrent sur le sol et s'adossèrent contre le mur.
- On l'a échapper belle ! dit Sirius, reprenant son souffle.
- Oui, souffla Remus en s'épongeant le front. Là, c'était tout juste. Les gars, promettez-moi de ne plus jamais refaire un truc pareil.
- Je suis d'accord avec toi, Rem', dit Sirius en hochant vigoureusement la tête. Plus jamais. Hey !
- Quoi ? demanda Remus, paniqué.
- C'est quoi le truc que t'as sur le genoux ?
Remus baissa la tête et fit une grimace.
- Oh non, gémit-il. Choupette a bavé sur mon jean !
- Yeurk, fut tout ce que put dire Sirius, dégoûté.
Les deux garçons se tournèrent vers James, qui n'avait encore rien dit.
- James, ça va ? demanda Sirius, inquiet.
Le garçon à lunettes se tourna vers eux, pâle comme un mort.
- Maman va nous tuer ! gémit-il.
