Voici donc mon premier lemon les amis ! C'est sûrement pas parfait, plutôt maladroit, mais j'espère que vous aimerez ! [Le lemon est dans le chapitre trois, ha ha, je vous laisserais patientez avec les deux premiers chapitres d'abord :3]
Titre : Je crois que je t'aime...
Disclaimer : Tout appartient à J. Davis excepté l'intrigue qui est de moi-même :3
Couple : Stiles/Derek
Rating : T pour ce chapitre !
POV : Stiles
Note : Spoiler saison 2 il me semble :3
Je crois que je t'aime...
Chapitre 1 : Stiles
La meute était réunie dans le hangar qui servait de terrain d'entraînement aux bêtas de Derek. Stiles, Alison et Lydia étaient assis par terre contre le mur et observaient les loups passer leur test d'endurance. Chacune des filles regardait son copain courir tandis que Stiles regardait fixement Derek, tentant de percer à jour le personnage.
Stiles adorait se poser des questions, et rien qu'à regarder Derek, il s'en posait plein. Surtout sur ce que pouvait penser ou ressentir l'alpha si impassible. Il admirait un peu Derek qui était capable de tenir à distance ses émotions, alors que lui ne pouvait s'empêcher de ressentir une quantité de sentiments et pas forcément tous joyeux.
Depuis le décès de sa mère, le jeune homme était continuellement triste, il allait mal. Mais il ne voulait pas inquiéter son père qui souffrait assez comme ça, il ne disait rien. Son meilleur ami l'avait soutenu pendant longtemps, et puis il était devenu un loup-garou par la faute de Stiles. Bien que toujours meilleurs amis et traînant ensemble, Stiles avait senti un fossé se creuser entre Scott et lui. Le jeune loup avait d'autres préoccupations, il avait Alison. Qu'avait Stiles ? Qui était là pour lui désormais que son meilleur ami avait les autres ?
Le vide qui trouait son coeur s'agrandissait de jours en jour, endommageant cet organe vital. La sensation de manque qu'il avait ressenti à la mort de sa mère et qui s'était quelque peu estompée grâce à Scott, revenait au galop, comme si elle avait attendu tout ce temps pour se manifester avec force. Des fois, sa solitude était si oppressante qu'il en avait le souffle coupé. A chaque fois, il était au bord de la crise d'angoisse. Il se demandait, à chaque fois, si la prochaine était la bonne, si sa crise le prenait et qu'il ne pouvait pas s'en défaire, l'entraînant dans le repos éternel.
Rien que d'y penser, le coeur de Stiles s'affolait. Et la tristesse s'emparait de son regard, la solitude enveloppait son coeur endommagé, le manque de quelque chose lui trouait les entrailles. L'instant d'après, il se forçait à sourire, la joie éclairant ses yeux noisettes. Mais le coeur n'y était pas, et personne ne se souciait assez de lui pour le remarquer. Ou alors il était bon comédien. C'était peut-être un peu des deux.
Quelque part, Stiles voulait en parler a quelqu'un, mais il ne voulait pas déranger. Il avait hésité un jour à demander à Derek comment il faisait pour s'être remi de la mort de la moitié de sa famille. Mais il avait eu peur, il n'avait pas eu le courage de rouvrir des plaies qui mettaient tant de temps à cicatriser. Il s'était tu, comme à chaque fois. Alors il restait seul, à ruminer ses pensées sombres. Plus il était entouré par la meute, et plus il se sentait seul. Il percevait les liens très forts qui unissaient les loups à Derek, qui unissaient Alison à Scott, Lydia à Jackson. Et lui, il n'était lié à personne ici. Pourquoi continuait-il à venir ? Il ne savait pas.
Ou plutôt, il ne cherchait pas vraiment à savoir, pour ne pas soulever des questions auxquelles les réponses ne lui plairaient pas. S'il venait encore, alors qu'il ne se sentait pas à sa place, c'était pour observer Derek. L'alpha lui semblait tellement fort, il voulait prendre exemple sur lui, et le meilleur moyen était d'observer comment il faisait.
Etait-ce vraiment de l'admiration qu'il ressentait pour Derek ? Ou quelque chose de plus ? Sans savoir pourquoi, il se sentait proche de Derek, sans l'être en réalité. C'était quelque chose de complexe qu'il n'arrivait pas à définir. D'un côté, il se sentait proche de Derek parce qu'ils avaient traversé la même épreuve de perdre des êtres chers. D'un autre, il se sentait totalement ridicule de penser être proche du loup. Il ne faisait pas partie de la meute, il n'était qu'un humain, et Derek semblait même le détester. Il ne loupait pas une occasion de se moquer de l'adolescent, et allait même jusqu'à le brusquer ou le frapper. Le nez de Stiles se souvenait parfaitement d'avoir heurté le volant de sa Jeep avec violence. L'arrière de sa tête se souvenait parfaitement des fois où Derek l'avait plaqué contre un mur, ou une porte.
Stiles se sentit ridicule de penser à ça. Un peu honteux, même. La question qu'il se posait sur son admiration pour Derek le mettait mal-à-l'aise. Pourquoi une telle question avait surgi dans son esprit ? Sentant son coeur battre un peu plus vite, l'adolescent hyperactif détourna le regard et concentra son esprit sur les loups qui couraient. Mais c'était peine perdue, Derek hantait toujours ses pensées, qui dérivaient pour être de plus en plus dérangeantes.
Ca faisait des semaines que le garçon se posait des question sur ce qu'il pensait. Il ne savait pas depuis quand il ne se contentait plus de regarder Derek mais de le détailler. De décrypter son langage corporel. Il s'était même fait la réflexion, une nuit d'insomnie, qu'il agissait avec Derek de la même manière qu'il avait agit avec Lydia. Il avait repoussé cette pensée aussi loin qu'il le pouvait, mais elle resurgissait toujours, au moment où il ne s'y attendait pas.
Ce jour-là, elle lui était venue à l'esprit. Son coeur s'était encore accéléré. S'il continuait, les loups allaient tourner son attention vers lui. Il ne voulait pas s'expliquer. Il avait déjà du mal à s'expliquer pourquoi il pensait des telles choses, alors les dire à voix haute était hors de question. Il s'efforça donc de respirer calmement pour ralentir les battements de son coeur.
Mais ses pensées ne le quittaient pas. Elles semblaient vouloir rester, se graver dans son esprit. Des semaines. Des jours entiers où il s'occupait à penser à l'Alpha. Certaines pensées lui faisaient honte. Il n'arrivait pas à comprendre comment il en était arrivé là. Il avait détesté Derek, il l'avait craint, il ne lui avait pas fait confiance. Pourtant, plus le temps passait, et moins il détestait Derek, moins il le craignait, moins il se méfiait. Peut-être parce qu'il avait tenté de lui sauver la vie face au Kanima, et qu'au final c'était Stiles qui avait sauvé Derek. Ces heures passées dans la piscine avaient-elles changé quelque chose à sa façon de voir Derek ? Peut-être.
Il se remémorait cette soirée, comme si elle s'était passée la veille. Mais ce qui le marquait le plus, c'était le regard qu'avait eu Derek, quand Stiles l'avait lâché pour récupérer son téléphone. Derek avait eu peur. Il n'avait pas eu confiance en Stiles. Parce qu'il était humain ? Probablement. Parce qu'il le détestait ? Sûrement. Mais Stiles était revenu le chercher, il l'avait remonté à la surface. Le regard de Derek avait alors changé, légèrement. Il avait pu y lire du soulagement. Et peut-être autre chose, mais il n'en était pas sûr. Il n'était pas habitué à ce que Derek montre ce qu'il ressentait, alors il n'avait pas su l'interpréter sur le moment. Etait-ce depuis cet instant qu'il avait observer Derek avec plus d'attention ? Oui. Mais il essayait de ce convincre que c'était pour percer le mystère qui entourait Derek Hale.
Il ne voulait pas admettre que c'était pour une autre raison. Il ne voulait pas admettre que c'était parce qu'il avait ressenti quelque chose, ce soir-là, Derek dans ses bras. Son seul moyen de survit. Il s'était senti utile, pour une fois. Il avait sauvé une vie. Il avait aimé ce sentiment-là. Mais, il avait surtout aimé avoir sauver le fort et impressionnant Derek Hale.
Il se demandait si Derek lui avait accordé sa confiance, depuis. Il avait besoin que quelqu'un ait confiance en lui. Il avait besoin de se sentir utile pour quelqu'un. Juste pour une personne, il n'avait pas besoin de plus. En fait, il voulait se sentir utile pour Derek. Parce qu'être utile à un Alpha, c'était être utile pour la meute. C'était être important. Surtout aussi, parce que Derek semblait si puissant qu'admettre avoir besoin de Stiles serait gratifiant pour l'adolescent.
Stiles soupira, oubliant qu'il était entouré de loups à l'ouïe sur-développée. Mais ils étaient trop concentrés sur leurs exercices pour se préoccuper des états d'âme d'un simple humain. Les mâchoires de Stiles se serrèrent, tout comme son coeur. Il ne savait même pas lui-même ce qu'il ressentait. De la rancoeur, parce que personne ne voyait son mal-être. Et de la joie, parce que personne ne voyait qu'il allait mal, et personne ne lui posait de question. C'était des émotions contradictoires qu'il ne s'expliquait pas.
Il était aussi étrangement déçu que Derek n'ait même pas fait l'effort de tourner les yeux vers lui. Et il se trouvait stupide, et pathétique d'espérer être remarqué par l'Alpha. Pourquoi l'attention de Derek lui importait tant ? C'était nouveau. Et perturbant.
Des jambes apparurent dans son champ de vision et, surpris, il releva les yeux pour rencontrer le regard vert d'eau de l'Alpha.
-Tu comptes squatter ici encore longtemps ? lui demanda Derek, la voix neutre, l'air impassible.
Devant l'incompréhension de l'adolescent, il désigna le hangar. Stiles fouilla les lieux du regard, et cligna des yeux, stupéfait. Il n'y avait plus personne, à part Derek et lui. Il avait été tant absorbé dans ses pensées qu'il n'avait pas vu ses amis partir. Il fallait croire que ses amis ne l'avaient pas vu rester non plus. La tristesse peignit ses traits pendant quelques secondes avant qu'il ne relève la tête vers Derek avec un sourire.
-Ouais, je trouve ce hangar sympa, j'ai rarement vu plus luxueux, répondit-il, sarcastique.
Derek leva les yeux au ciel, agacé.
-Est-ce que ça va ? demanda finalement l'Alpha, ses yeux verts inexpressifs, sa voix toujours aussi neutre.
Le coeur de Stiles se serra, et il dut détourner les yeux pour ne pas les laisser s'humidifier. Non, ça n'allait pas. Plus rien n'allait depuis la mort de sa mère. Et plus récemment, depuis la morsure de Scott. Il se sentait mal constamment. Un peu plus chaque jour. Il se releva.
-Comme si ça t'intéressait, finit par dire l'adolescent, évitant toujours le regard de Derek.
Il entendit le jeune homme soupirer.
-Stiles, tu fais partie de ma meute, au même titre qu'un Bêta. Alors oui, ça m'intéresse de savoir comment tu vas. Depuis quelques temps, j'ai l'impression que tu es ailleurs. Qu'est-ce qui te tracasse ?
Stiles n'en revenait pas. Le soulagement qu'il ressentit le surpris. Quelqu'un l'avait remarqué. Quelqu'un se souciait de lui. Et ce quelqu'un, c'était Derek. Les mots de l'Alpha l'apaisèrent soudainement.
-Ouais ça va, les cours tout ça... Harris me prend la tête, mentit Stiles en haussant les épaules. Rien ne me tracasse, c'est juste que j'ai pas mal de boulot en cours.
Derek haussa un sourcil dubitatif. Mais Stiles enchaînait déjà, se lançant dans un de ces monologues teintés de sarcasmes qui avaient le don d'énerver l'Alpha au plus haut point. Derek essaya de le faire taire, l'appelant par son nom, de plus en plus fort, mais rien ne faisait se tarir le flot de paroles de l'adolescent. Stiles avait peur de craquer, de lâcher ce qu'il avait sur le coeur. Il avait peur de la réaction de Derek, s'il venait à lui confier ses pensées qui le tracassaient. Il avait peur de perdre l'infime intérêt que l'Alpha avait pour lui. Il avait peur.
Soudain, il sentit une surface dur contre son dos, sa tête heurta le mur, le faisant se stopper net dans sa phrase. Il cligna des yeux sous la douleur avant de fixer Derek dans les yeux, surpris. L'Alpha maintenait les épaules de Stiles contre le mur grâce à son bras gauche. Son visage était à quelques centimètres de celui de l'adolescent, ses yeux brillaient d'une lueur carmin. Il grognait doucement.
-Ferme-la, Stiles, gronda Derek. Tu ouvriras la bouche quand tu arrêteras de mentir.
Non. Stiles n'était pas prêt à ne plus mentir. Sans suivre l'ordre de Derek, il ouvrit la bouche et débita un autre mensonge. L'Alpha gronda plus fort. Mais Stiles n'avait plus peur de Derek. Son grognement ne lui semblait plus aussi menaçant.
-Je te préviens une dernière fois. Si tu mens, je t'arrache la gorge. Avec mes dents.
Cette phrase fit presque sourire l'adolescent. Non, il ne craignait plus le loup. Avec une lueur de défis dans les yeux, il releva le menton et pencha la tête sur le côté pour dégager son cou, invitant l'Alpha à mettre sa menace à exécution. Son coeur battait la chamade. Et il savait que ce n'était pas de la peur qui le faisait battre si vite. C'était l'excitation. Sentir le corps de Derek, si près du sien, cette pression contre lui, le visage de l'Alpha si près. Il sentait son souffle. Il eut honte, pendant un temps, de ressentir tout ça. C'était trop perturbant. Et puis, il envoya sa honte se faire voir. Parce qu'il ne s'était pas senti aussi bien depuis longtemps. Derek était près de lui, et se souciait de lui. C'était tout ce qu'il demandait.
Les minutes défilèrent, et Derek ne bougeait pas. Il ne s'était pas avancé, mais il ne s'était pas reculé non plus. Stiles plongea ses yeux noisettes dans ceux vert d'eau de l'Alpha. Il eut une irrésistible envie. Jamais, il n'avait eu autant envie de faire ce qu'il avait en tête. Il fut surpris par la force de ce désir. Tellement surpris qu'il ne réalisa que trop tard qu'il cédait à cette pulsion.
Ses lèvres rencontrèrent celles de Derek, en un chaste baiser, tandis que ses mains agrippaient la veste en cuir de l'Alpha comme un naufragé agrippe une bouée de sauvetage. Stiles savoura le bien-être qui l'emportait. La chaleur qui naissait au creux de son ventre. Pendant un instant, il n'était plus malheureux. Oubliée la tristesse du coeur. Oublié le manque qui le prenait aux tripes. Il était réellement bien.
Alors il réalisa ce qui le rendait si heureux. Les lèvres de Derek sur les siennes. Les lèvres de Derek. Sur les siennes. Horrifié par sa propre initiative, il recula prestement, sa tête percutant le mur.
Il avait la respiration courte, le coeur qui s'emballait, les joues qui rougissaient. Il se demandait ce qu'il lui avait pris d'embrasser Derek, et d'avoir aimé ça. Il se demandait ce qui n'allait pas chez lui. Embrasser Derek. Sans même avoir eu son consentement. C'était plutôt suicidaire.
Il attendait la réaction de l'Alpha autant qu'il la craignait. Et il fût, encore une fois, surpris en voyant Derek rapprocher son visage de lui. L'adolescent reteint son souffle, son coeur battant si fort que le sang cognait à ses tempes. Tout les bruits lui parvenaient étouffés. Il faillit ne pas entendre le murmure de Derek contre ses lèvres.
-Tu n'aurais pas dû faire ça...
Et les lèvres de l'Alpha s'écrasèrent sur les siennes avec une avidité qui enflamma Stiles. Il sentit Derek relâcher la pression sur ses épaules pour lui saisir les hanches, rapprochant l'adolescent contre son corps. Le chaste baiser se transforma rapidement quand Stiles entrouvrit les lèvres. La langue de Derek saisit cette invitation et alla caresser celle de l'adolescent. Leur langues se cherchaient, se trouvaient, s'apprivoisaient, se domptaient, dans un baiser brûlant de passion trop longtemps contenue. Stiles émit un petit gémissement contre les lèvres du loup qui le dévorait.
Alors, ce premier chapitre vous met-il en appétit ? :D Je l'espère !
N'hésitez pas à laisser une petite review, ça me fait toujours énormément plaisir :D
