Hello !
Cette fiction est la suite du One shot Huis Clos, écrit il y a un petit moment déjà. Il est fortement préférable de le lire avant, mais il y a un résumé ci-dessous qui dispense les plus flemmards d'entre vous (Lol ;p)
Je sais que c'est un risque d'écrire la suite d'un OS, surtout lorsque faire des résumés n'est pas notre fort (je suis plutôt nulle pour ça à vrai dire), mais j'avais très envie de le faire.
Je sais aussi que certains lecteurs préfèrent les fictions un peu plus joyeuse. Classée en Hurt/Comfort, ce n'est pas le cas de celle-ci. Je vous préviens donc :)
Évidemment, Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, ni les petits éléments que je reprends d' SnK. Ils sont le fruit de l'imagination d'Hajime Isayama.
RATING M.
Le point de vue est celui d'Eren. Peut-être que je switcherais quelque fois, je verrais.
J'ai fais attention aux fautes d'orthographes et espère qu'il n'en reste pas.
Je vous souhaite une bonne lecture (ce premier chapitre est plutôt court) , on se retrouve en bas ! :)
Résumé du préquel « Huis clos »
Eren Jäger se réveille dans l'obscurité la plus totale. Retenu captif dans une cave froide et humide par un groupe peu recommandable, il apprend que c'est à cause de son père. En possession d'un tableau d'une très grande valeur, Grisha Jäger se met à dos les membres du Chōsa Heidan. En effet, ces derniers déclarent être les légitimes propriétaires de la peinture. Désespéré, Eren s'attache à l'un des hommes, celui qui se charge de ses besoins vitaux, Levi Ackerman. Le jeune Jäger le voit vite comme un repère dans sa détention, résultat des soins que lui apporte ce dernier. Erwin Smith menace Grisha et impose un ultimatum. S'il ne rend pas leur bien, Eren sera exécuté sans pitié. Grisha ne cède pas au chantage, condamnant son fils à mourir entre les mains du Chōsa Heidan. Lorsque le compte à rebours arrive à sa fin, Eren se résigne et s'offre à Erwin, prêt à rendre les armes. Au dernier moment, Levi change de côté et décide de sauver Eren en assassinant Erwin sous ses yeux stupéfaits. Jugeant ne plus être digne de vivre normalement, le captif décide de suivre Levi et de s'enfuir avec lui.
Les deux hommes sont maintenant en cavale.
La clarté du ciel me file une migraine du tonnerre. Traversant le pare-brise de la voiture, les rayons du soleil tapent avec violence contre mon front, ma tête entière même. Mon estomac gargouille depuis un long moment déjà. Je ne suis plus enfermé dans cette cave, mais dieu que j'ai faim. J'en délire. Viandes, glaces, gâteaux et farandoles de viennoiserie, ces images parasitent mon esprit. Cela ne m'empêche pas de scruter mon sauveur, Levi. La lumière du jour donne une autre dimension à ses traits faciaux. Plus dur, plus froid. Son visage ne me rassure plus autant. Dans cette cave, la menace portait le nom d'Erwin. Seulement, Levi l'a liquidé sans même sourciller. Je suis conscient qu'il avait pour but de me libérer à travers cet acte, mais je ne peux pas empêcher la peur de m'envahir. Loin de mon petit monde confortable de jeune diplômé, je ne me sens plus en sécurité. De plus, tuer son collègue sous mes yeux ne l'a en aucun cas perturbé. Pourquoi ne parviens-je pas à m'éloigner de lui ? Plus tôt dans la journée, il a encore insisté pour me déposer à la maison. Mon refus ne pouvait être plus sincère. Jamais dans ma courte vie une négation ne m'a paru aussi évidente. De par sa lâcheté et son individualisme, mon père m'a condamné à vivre dans l'ombre. Si Levi n'avait pas été là… Oui, mon cadavre pourrirait sur le sol de cette pièce miteuse et humide.
Depuis que nous avons pris la route, peu de mots sont sorti de la bouche de Levi. « Tu es stressé ? » Je décide de briser le silence qui plombe le climat dans le véhicule. Une vieille (mais pas moins magnifique) Chevrolet Bel-air bleue claire de 1957. Je n'attendais pas de réponse en particulier, Levi ne me semble pas être bavard et j'ai vu juste. Tout en me toisant du regard, il allume une cigarette. L'odeur désagréable embaume l'habitacle de l'Américaine, je toussote lorsque j'inspire malgré moi une grosse bouffée. « Grâce à toi, j'ai échappé à la mort aujourd'hui. J'aimerai ne pas attraper de connerie avec ce truc puant que tu portes à ta bouche » De mon audace résulte un échec cuisant. Levi reste de marbre. Puis, comme s'il le faisait exprès, il m'envoie sa fumée en pleine face. La rage boue en moi mais je parviens à garder mon sang froid. Je me félicite, ce n'est pas une chose facile en temps normal. Après réflexion, je tente une ultime interrogation.
- Quelles sensations ça te procure de tuer ? Tu ne paraît pas être un débutant en la matière… Enfin, tu vois ce que je veux dire…
Les prunelles grises et ternes de l'homme pétillent à nouveau, ce qui m'indique qu'il tire un certain intérêt de ma question.
- En effet, c'était loin d'être mon premier coup d'essai. Je ne vois pas pourquoi ça intéresse un gamin dans ton genre de toute manière, me répond-il d'un ton las.
- C'est juste que c'est étrange comme situation. Être dans la même bagnole que toi, qui n'hésite pas à liquider le moindre obstacle. C'est tout.
- Je ne tue pas par plaisir, c'est mon job.
À nouveau, un soupir de cinq secondes s'échappe d'entre ses lèvres.
J'essuie mon front suintant avec le dos de ma main droite. Je me retiens de lui avouer combien son aveu me tranquillise. S'il en avait tiré la moindre satisfaction… Stop, je préfère ne rien imaginer. Voyant que je sombre à mon tour dans le silence, Levi profite d'un arrêt pour me scruter. Afin de ne pas croiser ses yeux pâles, j'observe le paysage. Dans le ciel, orange bleu et rose s'entremêlent pour créer une beau tableau. Les noms de ville sur les panneaux de signalisation me sont maintenant inconnu. Adieu Shiganshina, ma douce. L'autoroute a l'air d'être infinie. « Tu as une idée de l'endroit où l'on se dirige Levi ?
- Bien entendu. Quand on fait les choses, il faut les faire de manière impeccable et complète. Ce n'est pas un plan fait sur la comète. Le soucis c'est que je n'envisageais pas traîner un boulet à peine majeur. »
Nous nous engouffrons de plus en plus dans une forêt qui ne me rassure pas, l'endroit est sombre. Un tas d'idées me viennent à l'esprit. Veut-il se débarrasser de moi dans ce lieu angoissant ? Plus l'on s'enfonce dans le bois et plus mes craintes s'accroissent. Levi m'ordonne de descendre de la voiture. « On continue à pied. Il y a une paire de chaussure et un tee-shirt dans le coffre. Histoire de te couvrir un peu. » J'hoche la tête de haut en bas et déglutis avec difficulté ma salive. Pour le moment, tout porte à croire que mes jours prennent fin ici. Je suis mon aîné jusqu'à l'arrière de la bagnole. Une fois qu'il est ouvert, j'examine le contenu du coffre. En effet, il n'y a qu'une valise remplit d'affaire. Pas d'arme, pas de sac quelconque, mais je préfère rester sur mes gardes.
Nous marchons depuis une trentaine de minutes environs. Levi fume clope sur clope. À mon plus grand étonnement, il ne sème pas les mégots sur le sol. Il les stocke dans une petite boite métallique. Ce soucis de l'environnement me fait sourire malgré moi. Par chance, Levi ne le remarque pas. Qu'aurait-il pensé ?
Petit à petit, le chemin se dégage et le feuillage verdoyant des arbres disparaît. Une grande cabane apparaît devant nous. Levi jette sa cigarette à moitié consumée dans le pot de fleur posé à côté de la porte d'entrée, avant de pénétrer dans la maisonnette. Il m'invite à y entrer, ce que je ne tarde pas à faire. L'intérieur est très propre, neutre. Sans décoration personnelle. Le seul objet témoignant d'une présence est un verre vide traînant sur une petite table en bois patiné. Levi l'embarque quand il passe à côté, et le pose dans l'évier de la modeste kitchenette. « Bordel, rien n'est à sa place ici... » L'homme dévoile l'un de ses traits de caractère, il n'aime pas le désordre. « Aaaah Levi, on t'entends lorsque tu reviens. Ravie de te voir ici. Qu'est-ce que fais le jeune Jäger ici ?
- C'est fait, nous sommes libres désormais. Le jeune Jäger n'a pas voulu se barrer lorsque je lui ai donné l'occasion de le faire. Il me voit comme son sauveur. Pas vrai Eren ? »
Tandis que j'approuve une fois de plus les dires de Levi, la femme m'analyse de haut en bas, assise les jambes croisées sur l'une des quatre chaises entourant la table. Plutôt gêné d'être considéré de cette façon, je fais de même. Seule sa poitrine m'indique son sexe féminin. Son visage n'est ni efféminé, ni viril. En revanche, tout porte à croire que c'est une personne très enjouée. Ses vêtements sont similaire à ceux de Levi. Une chemise beige et un pantalon blanc sur lequel remonte une paire de botte en cuir marron foncé. « Je m'appelle Hanji Zoe. Levi et moi sommes amis depuis des années maintenant.
- Enchanté, Eren Jäger.
- Ça, je le sais depuis longtemps mon garçon. »
Accoudé contre le mur, Levi allume à nouveau une cigarette. Je peux lire dans son regard que la présence d'Hanji l'excède. Un intrus, c'est comme ça que je me sens ici. Je ne comprends même pas ce qu'il m'arrive. Du jour au lendemain, ma vie a basculé. Apparemment, elle n'est pas la seule. Celles de Levi et d'Hanji ne sont pas en reste non plus.
- J'ai tué Erwin. Une chose est sûr, on est foutu. Pas le choix, faut fuir.
- Ça c'est certain, on va avoir les forces de l'ordre à nos trousses, mais pas seulement. Big boss va vouloir nous retrouver. Enfin, VOUS retrouver.
- Je te rappelle Hanji, que tes empreintes sont présentes partout dans la baraque. Tu ne peux pas t'en sortir. Faut que l'on se barre.
- Et Eren ? Tu comptes faire quoi de ce pauvre Eren, qui n'a rien demandé à personne ?
- Le gamin vient avec nous, le reste du Chōsa Heidan ne vont pas être tendre avec lui s'ils le retrouvent.
Après un court moment d'hésitation, Hanji dévoile sa décision.
- C'est ok. Fuyons, mais il faudra se soutenir. Nous pouvons dire adieu à tout ce confort que nous avons là. Une nouvelle vie nous attends.
x x x
J'espère que ce premier chapitre vous plaît, et que ce n'est pas dur de suivre.
(autrement dit, est-ce que le résumé est assez complet pour comprendre ? Lol)
Concernant le rythme de publication, je pense sortir deux chapitres par mois. Le prochain sera donc publié vendredi dans deux semaines :D
Si par hasard il y a des lecteurs de Trost qui passent par là, non non non je n'abandonne pas Trost. Loin de là. En fait, je me suis laissée embarquée par ma flemme… J'avoue ! C'est pas très cool, mais le prochain chapitre sort bientôt (peut-être ce week-end même ;) )
À bientôt :)
