Je me visionne, en ce moment, la série intégrale de « Mission : Impossible, l'originale. » et une idée de fic m'est venue avec mes deux adorables préférés : Paris et Rollin Hand.

Disclaimer : Les personnages de la série ne m'appartiennent pas et sont la propriété exclusive de Bruce Geller.

Je ne retire aucun bénéfice financier de cette fiction.

« Pacte rompu » :

Jim Phelps, en entrant dans le bureau de l'ambassade américaine, perçut l'ambiance tendue et électrique qui s'était instaurée dans leur Q.G.

Paris, assis sur une chaise, près de la fenêtre, la mine impassible dans son costume, fixait avec obstination Rollin qui, lui, installé sur un fauteuil, se situait à l'opposé de ce dernier.

Tous deux affichaient une expression de circonstance mais Jim n'était pas dupe. Le leader de « l'Impossible Mission Force » s'exhorta, intérieurement, au calme et consulta Barney du regard.

Le jeune spécialiste de l'electronique lui rendit son regard, échangeant avec son chef, une expression d'exaspération, d'agacement et d'inquiétude.

Leur mission devait passé avant toute considération et démasquer et coincer le fameux « k » étaient la priorité numéro une.

« -Elle a mordu à l'appât. Fit Jim, en ignorant le silence glacée entre Rollin et Paris. Je me rends au Conway avec Lady Weston. Barney ? »

Barney, immédiatement, sortit un dispositif destiné à trafiquer une table de jeu et en expliqua le fonctionnement à ses équipiers. Il nota, avec dépit, que Rollin avait remarqué le changement d'attitude de Paris lorsque Jim avait mentionné son rendez-vous avec Lady Weston et ne l'écoutait plus.

Le jeune maitre du déguisement était plus occupé à décoder les mimiques de son vis-à-vis. Paris, plongé dans ses pensées, les traits préoccupés, ne s'aperçut pas de l'examen de son équipier.

« -Lady Weston est une bonne actrice. Lança Jim, tentant de ramener les deux agents à leur tâche première. Plusieurs hommes sont tombés dans ses filets et… »

Paris se leva et coupa, d'un ton ferme :

« -Elle est égarée. »

Jim et Barney s'étaient figés et se regardaient, l'air soucieux : Il était rare que Paris se permit d'interrompre un membre dans ses commentaires lors d'un débriefing.

Rollin s'était resaissi le premier et bondissant sur ses pieds, une fureur à peine contrôlée dans ses yeux bleus, il rétorqua :

« -Cela n'excuse en rien le fait qu'elle utilise les hommes et les pousse à trahir leur pays. Lady Weston est une plaie dont il faut débarasser Londres.

Paris fusilla Rollin de ses yeux d'ambre et froidement, il contre-attaqua :

« Cora est une femme de bonne famille qui se cherche. Elle est à la recherche de quelqu'un qui saurait l'aimer. »

Jim ferma les yeux, lassé et sentant l'inévitable arriver. Il n'eut pas à attendre longtemps.

Rollin, choqué et pâle, semblait statufié sur place. Une lueur de souffrance parut dans son regard mais le jeune agent la fit disparaitre, d'un clignement de paupières.

« -Ah, c'est Cora maintenant ? Souffla-t-il, péniblement et voyant la confirmation de ses soupçons. Et je suppose que tu te proposes d'être cette personne si recherchée ? Je trouve que tu joues vraiment bien ton rôle d'amant jaloux.»

Devant le silence gêné de Jim et de Barney et le manque de protestation de Paris, Rollin s'affala plus qu'il ne se rassit sur sa chaise et se força à adopter une attitude professionnelle.

Le téléphone sonna, allégeant l'atmosphère et rappelant les agents à leur mission. Jim, soulagé de cette diversion, décrocha vivement et entreprit de passer le combiné à Paris.

Rollin, au volant de sa voiture, surveillait le couple qui montait dans une somptueuse limousine noire.

Réprimant l'amertume à la vue de Lady Weston accrochée au bras de Paris, le jeune agent fit démarrer son véhicule et se mit à suivre la limousine.

Il serra des dents, crispant ses mains autour du volant. La mission allait bientôt s'achever et si rien ne venait en pertuber le déroulement, l'insaisissable « K » serait démasqué.

Rollin, presqu'insconsciemment, tâta le minuscule mouchard électronique, placé sous la peau de son poignet et ressentit une chaleur l'envahir. Un sourire joua sur ses lèvres.

C'était leur secret. Le lien qui les connectait en permanence. Paris, soucieux de la sécurité de Rollin, avait décidé que ce dernier porterait un émetteur. Emetteur qui, en cas de danger, permettait de localiser l'agent.

Rollin avait accepté mais à la condition que Paris en aurait aussi.

C'était leur pacte et leur promesse de se secourir l'un l'autre. Les deux jeunes hommes s'étaient jurés de rester en vie et de ne pas « craquer » tant qu'il leur resterait l'espoir de se sauver mutuellement.

Une immense nostalgie assombrit les jolis traits de Rollin, au souvenir de la complicité partagée avec Paris.

Complicité mise à mal par Lady Weston et le comportement de Paris à l'égard de la jeune et séduisante espionne ennemie.

L'apparition d'une magnifique propriété de campagne sortit Rollin de ses pensées. Le jeune agent vit Paris et Lady Weston descendre de la limousine et pénétrer dans la demeure, accompagnés de gens armés.

« -Cible localisée, Jim. » Murmura Rollin, dans un petit émetteur/récepteur.

Jim, au volant d'un autre véhicule et dissimulé derrière un épais buisson, reçut la transmission de Rollin.

« -Bien reçu, Rollin. Confirma-t-il, en faisant signe à Barney d'appeler Scotland Yard. Il faut sortir Paris de là. »

Rollin acquiesça et ouvrant sa portière, il sauta de sa voiture. Prudemment, à pas de loup, il courut vers la maison et s'approcha d'une des grandes fenêtres. Il se haussa pour jeter un regard à l'intérieur et essayer de vérifier la présence de Paris.

Effectivement, celui-ci était dans la pièce et malgré le fait qu'un homme lui parlait, il ne lui prêtait aucune attention.

Ses yeux étaient rivés sur une seule et unique personne : Lady Weston.

Rollin se mordit la lèvre inférieure et concentré sur l'expression de tristesse de Paris, n'entendit pas le son de pas qui venaient derrière lui.

Un violent et formidable coup s'abattit sur son crâne et le jeune agent s'effondra à terre, à moitié évanoui.

….

Paris ne quittait pas des yeux Lady Weston. La jeune femme, ne pouvant supporter le sarcasme et la souffrance dans le regard du jeune homme, gardait les siens baissés.

Lord Weston se délectait de la scène et du désespoir muet des deux jeunes gens. Il sourit.

« -Vous pourrez l'avoir tout à vous. Proposa-t-il, conciliant et un rien dédaigneux. Allez à la conférence et Cora vous appartiendra. »

Perdu dans des sentiments et désirs contradictoires, Paris n'entendit pas Jim lui parler à travers son écouteur dans l'oreille :

« -Nous avons perdu le contact avec Rollin. Essayez de le situer dans la maison, Paris. »

Jim lui demanda confirmation pour l'instruction mais Paris ne la donna jamais.

….

Etourdi par la douleur, Rollin se redressa à demi et recula contre le mur. Un liquide poisseux coula de sa tempe et le jeune agent, passant la main, comprit que c'était son sang.

Encore groggy par le coup, Rollin ne perçut son agresseur et kidnappeur qu'à travers une vision floue. Mais ses oreilles, exercées, reconnurent le bruit d'un pistolet que l'on arme.

« -Paris... Appela le jeune agent, en se sentant perdre conscience. Paris…Paris… »

La détonation fut sèche. La perception d'un corps croulant sur lui ranima, légèrement, Rollin qui tendit la main vers son sauveur.

« -Paris… » Souffla-t-il, avec ardeur et espoir.

Un visage se pencha sur le jeune blessé.

« -Ca va aller, Rollin. Fit la voix de Jim. Paris est en sécurité. »

….

Paris avançait vers la limousine dont le chauffeur avait été remplacé par Barney et se tournant vers Lady Weston, il l'invita, sobrement, à prendre place dans le véhicule.

« -Rollin ! » S'écria Paris, en remarquant, enfin, Jim arriver avec le jeune brun.

Rollin, peinant à marcher et à rester éveillé, était dans un sale état : Ses cheveux bruns et soyeux étaient emmêlés et du sang séchait sur sa tempe.

Paris, abandonnant son impassibilité, se rua vers Rollin et voulut l'aider.

« -Non, ne me touche pas. Ordonna Rollin, d'un ton faible et glaçant Paris. Tu as brisé le pacte. »

Rollin, disant cela, adressa un regard éloquent vers Lady Weston et soutenu par Jim, monta dans la limousine.

A suivre.

Reviews ?