Titre : En algún lugar del Océano Atlántico

Disclaimer : Aucun des personnages ne m'appartient, même si je voudrais bien avoir la version pirate d'Arthur ! *q*

Pairings : Spamano et FrUK

Note de l'auteur : Ceci n'est pas mon premier texte sur Hetalia posté sur ce site, mais c'est le premier que j'ai écrit… D'autres chapitres suivront (cinq en tout). Je suis assez sceptique après ma relecture, je doute beaucoup de moi sur ce coup-là… J'ai tenu à écrire la plupart des dialogues dans la langue d'origine des personnages, mais si je suis sûre de moi pour l'anglais, j'ai quelques problèmes avec l'espagnol donc n'hésitez pas à me faire savoir si vous voyez des erreurs ! Même sans maîtriser toutes ces langues, je trouve que ça permet de mettre dans l'ambiance et de mieux resituer les personnages (et puis avouons-le, c'est super amusant à écrire ce genre de dialogue x'3). Les traductions sont en fin de chapitre si vous en avez besoin. :)


Antonio hurla un ordre. Partout ses marins courraient, s'activaient, parfaitement conscients que la moindre seconde d'inattention pouvait être fatale. Quelque part en plein océan Atlantique, un combat d'une rare violence se déroulait.

Le capitaine manoeuvrait son vaisseau avec une concentration rare, le front plissé sous l'effort alors qu'il continuait de donner ses directives aux matelots. Dans ce genre de situation, malgré ses années d'expérience en mer, il finissait toujours par se sentir légèrement dépassé. Cependant, cette fois-ci, il savait que c'était sa victoire. Il fit virer le gouvernail d'un tour de main rapide, puis hurla plus qu'il n'annonça le rassemblement sur le pont.

Dans un bruit infernal de craquements sinistres, la proue du vaisseau espagnol enfonça le flanc du navire ennemi, continuant sa course sur plusieurs mètres encore avant de se stopper, lacérant largement la coque adverse. Antonio ne put empêcher un sourire satisfait de s'étaler sur son visage, alors que ses marins s'élançait à l'abordage du vaisseau, désormais à portée de bras.

L'espagnol se reposa quelques instants, fatigué après le double effort de commandement et de pilotage du navire et de son équipage. Antonio Fernández, capitaine de l'admirable Rosa Maria, était un pirate. En Espagne, nombre de personnes prenaient la mer, que ce soit en tant que pirate, à bord de navires marchands ou aux côtés des corsaires. Pour sa part, Antonio s'était vite laissé tenter par la voie de la piraterie, qui alliait or et liberté, mais également danger constant et aventure.

L'espagnol fut tiré de ses rêveries par un de ses nombreux subordonnés, qui lui désigna les survivants de l'équipage adverse. Le bateau qu'ils avaient attaqué était anglais, à en croire le pavillon qui pointait piteusement en haut du mât. Son capitaine était un jeune homme aux cheveux blonds et aux yeux verts furieux, avec des sourcils épais qui lui donnaient un air peu sérieux malgré sa mâchoire crispée. Antonio sourit. Ça faisait longtemps qu'il attendait de prendre un corsaire, et pour une fois qu'il tombait sur l'un d'eux, il se trouvait que ce dernier se défendait aussi bien qu'une fillette de cinq ans.

« Tú nombre. »

Ce n'était pas un ordre, même pas une phrase, et pourtant ces mots avaient claqué dans l'air, perçant le silence. Les accents latins avaient beau être agréable à l'oreille, et la voix les ayant prononcé chaude et généreuse, les intentions transparaissaient nettement derrière le sourire joueur du pirate.

« Arthur Kirkland. »

Antonio détestait les corsaires. Il les méprisait. Ils faisaient la même chose qu'eux : ils pillaient, volaient, tuaient, saccageaient, attaquaient même les innocents et les civils, mais sous couvert de leur royaume. Des pirates aux ordres d'un roi. Le geste de trahison ultime pour un bandit des océans. Ils n'étaient rien d'autre que des pirates reconvertis en chiens tout justes bon à obéir aux ordres.

« Tú es un corsario, fit-il comme pour confirmer un fait qu'il savait avéré. Te vas a morir, perro del reino. A nosotros no nos encantan los corsarios, no good for you. »

Sans s'attarder sur l'ex capitaine, Antonio passa rapidement en revue les autres membres de l'équipage ennemi, choisissant d'un coup de tête ceux qui iraient à la planche ou ceux qui travailleraient jusqu'à mourir de faim et de soif. Soudain, il s'arrêta devant un jeune homme. Trop jeune pour avoir été autorisé à être corsaire – c'était un gamin d'une quinzaine d'années environ – trop brun et trop basané pour être anglais de pure souche. Plutôt mignon, avec une expression à la fois affolée et rebelle. « Je tremble de peur mais je ne me laisserais pas faire » criaient ses yeux ambrés. Amusant.

« D'où sort celui-ci ? demanda l'espagnol, intéressé.

- Apparemment c'est un prisonnier que les corsaires ont attrapé lors du pillage d'un bateau marchand. Italien, précisa un matelot.

- Quel âge a-t-il ?

- On ne sait pas, capitán. »

Antonio s'accroupit devant le jeune italien pour se mettre à sa hauteur, et ce dernier tenta vainement de faire un pas en arrière, s'emmêlant dans les liens qui le retenaient. L'espagnol sourit, et laissa échapper un éclat de rire. Il n'avait certainement pas la trempe d'un corsaire, ni celle d'un pirate. On aurait plutôt dit un enfant choyé se retrouvant soudainement face à une bande sauvage au vu de son affolement et de sa maladresse.

« ¿ Cuantos años tienes ? demanda Antonio sans quitter son sourire.

- Sedici anni… dieciséis años, répéta-t-il dans un espagnol approximatif. »

Le capitaine se releva, un grand sourire sur le visage. Sans plus réfléchir, il dégaina son sabre, passé négligemment dans sa ceinture de cuir, et le leva haut dessus de la tête du jeune homme, qui ferma les yeux craintivement. Mais Antonio n'avait pas l'intension de lui faire le moindre mal, et se contenta de couper les liens qui retenaient les poignets de l'italien entravés.

« ¡ Bien ! Aujourd'hui, nous accueillons un membre spécial dans l'équipage ! annonça le pirate avec un large sourire. ¿ Cual es tu nombre, pequeño ?

- Romano Vargas…

- Romano est à présent sous ma protection ! Tu devrais te réjouir, pequeño, tout le monde n'a pas cette chance, lança Antonio en jetant un regard plein de sous-entendus à Kirkland. Nous nous arrêterons à la prochaine île que nous croiserons ! Nous avons une certaine personne à laisser mourir seule dans la jungle… »

#

Cela devait faire plus de trois heures que cela durait. La majorité des corsaires avaient été jetés à l'eau sans une once de remord, et les seuls survivants de ce massacre étaient à présent Kirkland et lui-même, Romano. Le jeune italien jeta un coup d'œil aux pirates, qui s'abreuvaient d'alcool plus ou moins fort en braillant des chansons paillardes sur fond d'accordéon, à la lueur des lanternes, alors que le soleil était déjà couché depuis longtemps. Un peu plus loin, toujours attaché fermement, l'ancien capitaine Kirkland pleurait silencieusement dans le noir. Romano n'arrivait pas à savoir si c'était de honte de s'être fait prendre si lamentablement au piège des pirates, de peur de mourir, ou de tristesse d'avoir vu son équipage se faire massacrer de la sorte et son précieux navire couler si facilement. A présent que plus personne ne faisait attention à lui, Romano se détendait quelque peu, et parvenait à mieux analyser la situation dans laquelle il se trouvait actuellement.

Romano Vargas n'avait jamais trempé dans des affaires douteuses telles que la piraterie. Il n'avait jamais eu l'intention d'atterrir sur un bateau corsaire non plus, et n'aurait jamais embarqué à bord du Fortuna si il avait eu une idée de ce qui aurait pu lui arriver. Il avait beau avoir un tempérament parfois violent, les quelques bagarres de rues dans lesquelles il avait été impliquées ne lui avaient jamais nuis, et il avait toujours été plutôt raisonnable, quoi que certains puissent raconter.

Romano était issu d'une famille populaire. Il avait un frère jumeau, de quelques minutes son cadet, Feliciano, et avait été élevé par son grand père, un excentrique au bon cœur qui leur avait inculqué quelques principes. Et ces principes commençaient par : travaille dur pour gagner ton pain. Ce que Romano avait fait dès qu'il avait été en âge de travailler. A douze ans, il effectuait de petites courses pour quelques pièces, livrant un message à telle adresse, livrant et ramenant commandes diverses et variées. A quatorze ans, son grand père étant décédé, il avait commencé à travailler plus dur encore avec Feliciano, tous deux proposant leurs services sur les quais de leur ville natale, aidant à décharger ou à charger les gros navires qui s'arrêtaient dans le port. Enfin, pour ses seize ans, Romano s'était engagé comme marin dans un bateau marchand transportant entre autres des verreries, vases, vaisselle et simples plaques de verre destinées à être acheminées vers l'Amérique du sud. Rien de bien compliqué en soi, il n'était qu'un simple mousse destiné aux tâches ingrates, qui était sensé passer quelques mois à bord d'un navire afin de toucher la petite somme promise.

Cependant, au bout de deux mois en mer, la Fortuna, vaisseau sur lequel il avait embarqué, fut plus ou moins pris d'assaut. Plus ou moins, car personne ne songea à résister à la vue des canons pointés sur la coque de bois. C'est ainsi que le capitaine Kirkland et son équipage de corsaires s'empara de la Fortuna. Ils commencèrent par vendre les verreries sur une île qui semblait être un lieu de passage pour toute sorte de gredins, et en tirèrent un prix d'or. Ils laissèrent là la plupart de l'équipage, sauf lui et quelques autres qui tenaient le rôle d'otages jusqu'à l'attaque de ces pirates.

Romano n'était pas naïf, il devinait ce qui l'attendait, du moins dans les grandes lignes. Il imaginait bien que si il était gardé en vie, c'était soit pour travailler et s'occuper des tâches ingrates, soit pour pallier au manque de présence féminine, d'une façon qu'il n'osait même pas imaginer. Dans tous les cas, il pouvait s'estimer heureux d'être encore vivant.

Le jeune italien reporta son regard sur les pirates. Étrangement, le capitaine semblait être l'un des plus jeunes membres de l'équipage – il devait avoir vingt-cinq ou vingt-sept ans tout au plus. Il était également plus propre et soigné que ses matelots, comme l'on pouvait l'attendre d'un commandant. La plupart des marins avaient une barbe mal entretenue, puaient à des kilomètres et avaient des cheveux hirsutes en emmêlés. Alors qu'ils buvaient, la moitié du contenu de leurs bouteilles se renversait sur eux, ajoutant encore à la puanteur. Sur ce point, les corsaires avaient peut être été légèrement mieux adaptés, songea Romano. Il était encore en train de comparer les deux, quand le capitaine Fernández l'attrapa par le col pour l'entraîner avec lui dans sa cabine, signalant la fin de la fête à ses matelots.

#

Antonio jeta sans ménagement l'italien sur le confortable lit réservé au capitaine. Légèrement éméché, il commença par retirer sa veste, puis sa chemise sans rien dire. Romano, incapable de savoir ce qu'il devait faire, resta planté à quatre pattes sur le matelas, observant avec appréhension le dos à présent dénudé du commandant. Un dos basané à force de rester en plein air toute la journée, musclé par les combats et orné de quelques cicatrices révélatrices de la rude existence des pirates.

Le capitaine s'assit au bord du lit pour retirer ses bottes, puis, sans même prendre la peine de retirer son pantalon, s'allongea en fermant les yeux. Pendant un instant, Romano crut qu'il s'était endormi sous le coup de l'alcool et de la fatigue, mais, les yeux toujours clos, l'espagnol lui annonça :

« Puedes dormir en la cama, pero no me molesta durante mi durmiendo. »

Romano resta interdit. Il n'avait jamais vraiment étudié l'espagnol avec assiduité, mais cette langue possédait les mêmes accents chaleureux que la sienne, et il parvenait à comprendre la plupart des mots qu'utilisait l'autre. A cet instant, le capitaine Fernández était sûrement bien plus saoul qu'il ne le paraissait pour proposer à un inconnu de partager sa cabine. Si il l'avait voulu, le jeune italien aurait pu à tout moment saisir l'une des lames présentes dans la pièce pour égorger le pirate. Au lieu de cela, il se contenta de retirer ses chaussures pour s'allonger sur le matelas, se faisant le plus petit possible.

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Antonio se leva de bonne humeur le matin suivant. Le soleil se levait à peine, mais toute trace de sommeil l'avait quitté, et il était en pleine forme malgré la bouteille entière de rhum qu'il avait bue la nuit passée. Il fit une toilette sommaire, s'habilla, puis décida d'aller rendre visite à son actuel prisonnier, ancien capitaine corsaire connu sous le nom d'Arthur Kirkland.

L'anglais avait les yeux cernés et les traits tirés, signe de son évidente nuit blanche. Le regard qu'il jeta à Antonio en apercevant ce dernier ne reflétait que la haine, ce qui fit sourire le pirate. Pas qu'il aimât être détesté, mais cette flamme rebelle qui allumait les yeux de Kirkland l'amusait. Parce qu'étant présentement lié, attaché et désarmé, le prisonnier n'avait rien d'effrayant, et son regard haineux ressemblait plus à celui d'un enfant puni qu'à celui d'un dangereux corsaire.

« ¿ Has dormido bien, perrito ? chantonna Antonio.

- Tch.

- Pensaba que los inglés fueron más amable, sourit le pirate, amusé de voir son ennemi rager. »

Se rendant compte que le corsaire avait gardé son beau tricorne sur la tête depuis sa capture, le capitaine loucha dessus pendant quelques minutes, puis le prit simplement pour le déposer sur sa propre tête. L'anglais serra les dents, sa mâchoire crispée de colère. Antonio se demanda si il se retenait de proférer les injures qui lui brûlaient la langue de peur de mourir maintenant, ou si il refusait simplement de lui faire l'honneur de craquer face à cette provocation évidente. Mettant fin à cette lutte verbale qui n'en était pas vraiment une, un pirate de l'équipage vint prévenir le capitaine qu'une île était en vue.

« ¡ Muy bien ! s'exclama Antonio. ¡ Mira, corsario ! Aquí es tú sepulcro. ¿ Te gustas ?

- You… laissa échapper Kirkland avant de se retenir.

- ¿Qué, perrito ? You want to say something ? demanda l'espagnol avec un fort accent hispanique, un sourire rayonnant sur son visage.

- … nothing, grogna le prisonnier, humilié et haineux. »

Laissant là l'anglais, le capitaine Fernández décida plutôt d'aller voir comment allait l'italien dans sa cabine. Quand il l'avait quittée, Romano dormait encore, mais avec le bruit que faisaient ses matelots, il se doutait qu'il était réveillé. Il n'avait pas eu le temps de discuter avec lui la veille, mais si il désirait le garder, il valait mieux qu'il lui fasse un minimum confiance, sinon il finirait étranglé dans son sommeil par son propre animal de compagnie…

Antonio regarda vaguement la terre qui prenait forme à l'horizon : il leur faudrait encore plusieurs heures pour l'atteindre, il avait donc le temps de faire connaissance avec l'italien. Le pirate passa la porte de sa cabine, découvrant le jeune homme assis sur le lit, habillé et semblant s'ennuyer profondément.

« ¡ Hola, Romanio ! le salua amicalement Antonio.

- C'est Romano, répondit l'italien sur un ton peu avenant.

- Ah, désolé… Romano, c'est ça ? Est-ce que tu parles espagnol couramment ?

- Non.

- Mais tu comprends un peu l'espagnol ?

- Un peu.

- Et l'anglais ?

- Non. »

Antonio sentit l'agacement l'envahir et se força au calme. Il voulait le garder, il ne devait pas lui faire peur. C'était rare de voir de jeunes hommes aussi mignons que lui en mer, et il ne voulait pas se priver de ce luxe. Il devait juste trouver un moyen de l'apprivoiser.

« Si tu restes avec nous, tu auras de l'argent, tu sais ? demanda l'espagnol – certes, c'était un appât grossier, mais il fonctionnait bien la plupart du temps.

- Je ne veux pas d'argent sale.

- Tu auras la liberté ! L'aventure ! Le vent marin et l'odeur de l'écume ! Ça ne te dit vraiment rien ?

- Non.

- Bien, dis-moi ce qui te ferait rester ici de ton plein gré.

- Rien.

- Alors tu seras maintenu ici par la force. Dommage, je n'avais pas envie d'utiliser ce genre de méthode… soupira le capitaine, vaincu par l'insensibilité de Romano. »

L'italien resta muet, s'enfermant dans un silence rebelle pendant qu'Antonio jouait avec le tricorne récupéré auprès de Kirkland. Décidemment, le jeune homme n'était pas facile. Il sentait qu'il allait avoir du mal à le faire plier à sa volonté, et qu'il pourrait même se révéler dangereux – il ferait peut être installer une cage dans sa cabine pour le garder, de toute façon cette dernière était trop grande pour une seule personne.

Antonio était encore en train de réfléchir à la meilleure manière de mater Romano et lui faire comprendre qu'il resterait ici qu'il le veuille ou non, quand un marin vint l'appeler pour lui annoncer que la terre ferme serait accessible d'ici une heure environ. Le capitaine sourit. Une chance pour Kirkland qu'il se sente d'humeur clémente, il aurait aussi bien pu le tuer directement. Au lieu de ça, il lui laissait une – mince – chance de s'en sortir en le laissant sur une île déserte perdue au milieu de l'océan Atlantique.

Délaissant le corsaire et l'italien de ses pensées, l'espagnol s'assit à son bureau et prit son compas en main. Premièrement, ils iraient revendre les quelques babioles dérobées sur le Fortuna dans les Caraïbes, qui n'étaient qu'à quelques jours de route, puis descendraient plus au sud pour passer par certains ports connus des pirates – quelques jours sur la terre ferme ne leur ferait pas de mal. Ensuite, Antonio n'avait pas vraiment d'idée. Peut être repartiraient-ils vers l'Espagne pour revoir un peu leur terre natale, ou préfèreraient-ils repartir vers les Caraïbes ? Peu importait.

#

Le capitaine Fernández détacha brutalement le corsaire prisonnier, le poussant dans le dos pour le faire descendre sur le sable mouillé alors que les marins ramaient déjà pour ramener la barque vers le navire. Antonio, un sourire illuminant son visage, fit un signe de la main au désormais naufragé.

« Buena suerte, ¡ perrito ! lança-t-il dans un éclat de rire.

- Go to hell, you fucking pirate ! lâcha Kirkland, laissant exploser sa colère. »

Antonio ne voyait pas ses yeux, mais il devinait qu'ils lançaient des éclairs dans sa direction, comme pour dire « Je ne mourrais pas si facilement. Je reviendrais et je te tuerais, car tu es désormais la personne que je hais le plus sur cette terre. » Mais le pirate se fichait bien des sous-entendus de l'anglais. Il était de mauvaise humeur. Peut être parce qu'il regrettait de ne pas avoir simplement exécuté le corsaire, ou parce que le fait que Romano refuse de se soumettre à sa volonté lui revenait en tête.


Traduction des phrases en anglais et espagnol :

- Tú nombre. : Ton nom.

- Tú es un corsario. Te vas a morir, perro del reino. A nosotros no nos encantan los corsarios, no good for you. : Tu es un corsaire. Tu vas mourir, chien du royaume. Nous n'aimons pas les corsaires, dommage pour toi.

- capitán : capitaine

- ¿ Cuantos años tienes ? : Quel âge as-tu ?

- Sedici anni… dieciséis años. : seize ans (italien)... seize ans (espagnol).

- ¡ Bien ! : Bien !

- ¿ Cual es tu nombre, pequeño ? : Quel est ton nom, petit ?

- Puedes dormir en la cama, pero no me molesta durante mi durmiendo. : Tu peux dormir sur le lit, mais ne me dérange pas pendant mon sommeil.

- ¿ Has dormido bien, perrito ? : Tu as bien dormis, chien ? (litt. 'perrito' signifie 'petit chien'... ça ressemble plus à un surnom un peu rabaissant qu'à une véritable insulte)

- Pensaba que los inglés fueron más amable : Je pensais que les anglais étaient plus polis. (Je ne suis pas sûre du tout du 'fueron'... peut être que j'aurais dû utiliser le subjonctif ? _ )

- ¡ Muy bien ! ¡ Mira, corsario ! Aquí es tú sepulcro. ¿ Te gustas ? : Très bien ! Regarde, corsaire ! C'est ici que sera ta tombe. Tu aimes ?

- ¿Qué, perrito ? You want to say something ? : Quoi, chien (cf. note faite plus tôt) ? Tu veux dire quelque chose ?

- … nothing. : ... rien.

- Buena suerte, ¡ perrito ! : Bonne chance, chien (cf. note faite plus tôt) !

- Go to hell, you fucking pirate ! : Va en enfer, enculé de pirate ! (traduction au mot à mot u_u')

Note de fin : Oui, je sais que le nom humain de Romano est Lovino Vargas, mais pour moi c'est tellement logique de me référer à lui en temps que « Romano » donc j'ai automatiquement fait un mix des deux et je ne m'en suis rendu compte qu'à la fin de l'écriture… Je sais aussi que normalement le nom complet de Spain est Antonio Fernández Carriedo, mais c'était trop long et… et… et j'ai décidé de faire comme ça, un point c'est tout ! Nah ! .

Ah ! Et le titre est en espagnol, parce que ça rendait mieux qu'en anglais et qu'en français, et que ça m'éclate. *.*