Auteur : Flojiro L'Unique ! #part en courant en voyant une espèce d'avorton chauve lui foncer dessus en glapissant "mon préciiiieeeuuuuuux !"# Oo

Titre : Treacherous voice. (Je sais même pas si ça veut dire quelque chose mais j'ai pas mon goéland traducteur et trouveur officiel de titre sous la patte... Je changerai au besoin !)

Genre : Univers alternatif. Song-fic. POV Kougaiji. Très très léger yaoi : Kou/Doku.

Disclaimer : J'essayerai bien de demander à Minekura-sensei une garde partagée (au moins pour Kou et Doku, allez quoi, toute façon ils apparaissent que dans un volume sur 3... éè) mais pour ça faudrait d'abord que j'apprenne à écrire le Japonais... donc en attendant ils restent tous sa pleine et entière propriété, snif... T.T

NB : La chanson "Forever Love" est pas de moi non plus, elle appartient au groupe X-Japan. Et les traductions viennent de ce site : http / www . xjapan . de / main . htm (en enlevant les espaces... Où, comment contourner les m#bip#es de ffnet... ¬¬)J'ignore totalement à quel point elles sont justes, elle collaient bien avec ce que je voulais faire... (J'avais trouvé une traduc' française aussi mais ça sonnait beaucoup moins bien alors je laisse en anglais, na !)

En italique : les paroles.
En italique entre crochets...hum...nan, entre #, pardon, les crochets il veut pas en entendre parler... #zen# : les traductions.

Blabla de l'auteuse qui peut pas s'en empêcher : Bon, je sais, j'ai posté le début de "Fukushuu no tsubasa" y'a un moment maintenant... mais la suite je l'ai, hein, faut juste que je relise et que je loade, promis ! Mais là... j'avais envie de poster celle-là... Pardonnez ce caprice d'auteuse en pleine période d'exam...

Alors, c'est une fic écrite pour la communauté LJ 30baisers (http / community / 30baisers / Pareil : on enlève les espaces...), sur les thèmes "Superstar" et "Musique" (oui, craignez le mélange de ces mots et des saiyuki-boys, craignez-le, mwahahahaaa !) Et je vous préviens : c'est assez différent de ce que je fais d'habitude. Sûrement parce que c'est mon premier UA. Et mon premier véritable POV de Kou d'ailleurs. Et que forcément, une histoire vue par les yeux de ce type, ça peut donner qu'un truc bizarre...

Kou : Ne rejette pas la faute sur moi, c'est toi qui a écrit ce ramassis de stupidités...

Hey ! Tu vas pas te plaindre non ! Pour une fois qu'une fic de moi dépassant 20 pages ne met en scène aucune véritable torture physique ! èé

Kou : Je me demande si c'est pas pire... #ton lugubre#

Rhalala ! Les bishou sont jamais contents ! èé Allez, place à la fic... Bonne lecture les gens !

(Ha, c'est vrai : pour les mots en jap vous avez un mini-dico à la fin !)

xXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxX

Treacherous voice / Part I.

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Autour de moi l'obscurité. Devant moi des cris, des battements frénétiques de mains, des appels qui fusent. Derrière moi le bruit de leurs respirations oppressées, la tension de leur anticipation imprégnant l'air. En moi cette même impatience, cette même fièvre courant dans le moindre de mes vaisseaux sanguins, cette transe infernale balayant toute autre réalité.

Je ferme les yeux alors que les premières notes s'élèvent. Que les clameurs se taisent comme par enchantement. Que la foule toute entière retient son souffle. Silence irréel planant sur cette salle surchauffée. D'autres accords s'égrènent lentement. Et, tout aussi lentement, je rouvre les yeux. Un parterre de petites flammes tremblotantes me fait face. Fantasmagoriques. Attirantes. Ces petits feu follets resteront les seules source de lumière durant toute la chanson. J'aime les voir danser devant moi, perçant à peine les ténèbres de leur faible halo orangé. J'aime ne distinguer aucun visage précis sous leurs contorsions diaboliques. J'aime cette impression de chanter pour les flammes. De les voir répondre à ma voix comme autant de reptiles subjugués par le son d'une flûte. J'ai d'étranges idées. On se plie à mes caprices. C'est moi qui tiens le micro. Pour quelques minutes cela fait de moi un prince tout puissant. Prince du feu. On m'appelle ainsi, souvent. Je l'ai cherché. Je ne m'en plains pas.

La musique s'écoule toujours doucement. Je ne l'entends pas. Je la ressens. Mes mains aux ongles démesurés se ferment un peu plus sur le métal froid. Bientôt. C'est bientôt à moi. Dans quelques instants c'est uniquement pour moi que danseront les flammes... Quelques instants... Quelques secondes. Une. Mes lèvres s'entrouvrent. Et plus rien d'autre n'existe.

Mou hitori de arukenai

# I'll never walk alone again #

Ça y est. Elles dansent. Je ne vois pas les bras qui les entraînent dans leurs lentes ondulations. Je n'entends pas les centaines de voix reprenant les paroles qui passent mes lèvres, comme le lointain reflux de la mer mourant sur la plage. Il n'y a que moi. Moi et ces vagues de feu mouvantes. Un autre monde. Mon monde.

Toki no kaze ga tsuyosugite.

# the winds of time are to strong. #

Les paroles sont sans importance. Seules comptent les inflexions de ma voix. Ce sont elles qui entraînent la lente marée de flammes. Le sens importe peu. Juste la sonorité. De toutes façons, elles ne veulent rien dire...

Ah, kizutsuku koto nante nareta hazu dakedo ima wa...

# Ah, it's that what you hurts, which you'll have to live with... #

Rien. Ce n'est même pas moi qui les ai écrites. Elles ne me servent qu'à dompter le feu. Qu'à transporter cette foule qui le fait naître.

Ah, kono mama dakishimete nureta mama no kokoro o.

# Ah, this tight embrace, and this burning, unchanged heart. #

Mes pendants d'oreilles accompagnent mes lents mouvements de leurs tintements cristallins que je suis le seul à entendre. Ou à imaginer. Peu importe. Tout est irréel ici. Et tout est tellement vrai à la fois.

Kawaritsuzukeru kono toki ni kawaranai ai ga aru nara.

# In this ever changing time, love will never change. #

Tout cela n'a aucun sens. Je me laisse emporter par ma voix égrenant des mots que je ne comprends pas. Auxquels je ne crois pas. Ne veux pas croire.

Will you hold my heart ? Namida uketomete

# Will you hold my heart ? Stop flowing tears. #

Ils disent que l'on peut entendre les larmes dans ma voix quand je chante. Baka. Il y a bien longtemps que je ne pleure plus. Que je ne sais plus pleurer.

Mou kowaresou na all my heart...

# Again, all of my heart is broken... #

Mes chansons ne sont que mensonges. Et celle-là plus que tout autre. Mais qu'importe ? Tout ici est mensonge. Et tout est vérité.

Forever love. Forever dream.

Je les entends cette fois. La mer en fusion s'enfle et roule pour répondre à mon chant. S'en faire l'écho depuis près de mille poitrines. Et les embruns incandescents s'agitent plus que jamais au-dessus d'elle.

Afureru omoi dake ga
Hageshiku setsunaku jikan o umetsukusu

# Only flowing emotions, bury this intense,
trying, meaningless times. #

Encore. Encore. De plus en plus haut. De plus en plus fort alors que le micro est à présent tourné vers eux. Une infinité de gorges pour une seule voix.

Je ne chante plus. Je me laisse porter par les vagues brûlantes. J'aime ce monde. Mon monde chimérique. Mon irréelle réalité.

Oh Tell me why ...

Un crescendo surnaturel. Une lame culminante m'emportant encore plus loin. Une jouissance presque physique. Et les accents rauques de ma propre voix se mêlent aux leurs. Inextricables. L'amplificateur toujours tourné vers eux. Nous ne sommes qu'un à cet instant.

All I see is blue in my heart...

Ça fait presque mal. De récupérer le contrôle du chant. De calmer la fureur des flots. Les ramener à nouveau à de longues vagues iridescentes. Et dans le même temps, c'est une sensation incroyablement grisante. Un monstre d'ombre nimbé de flammes suspendu à la moindre de mes intonations. Un pouvoir qui est mien depuis la nuit des temps. Qui ne cessera jamais d'être me semble-t-il à cet instant. Eternel instant.

xXxXxXx

Mais ça fini toujours. Trop tôt. Beaucoup trop tôt. Le noir. Les applaudissements. Les cris. Les trépignements. Ils nous accompagnent alors que nous sortons de scène. Arpentons les couloirs plongés dans une semi pénombre, sous les congratulations des membres du staff. Je suis encore entre deux mondes. Plus vraiment là-bas. Mais pas encore tout à fait ici non plus. C'est assez instable comme sensation. Désagréable. Je n'aime pas quitter la scène. C'est le seul endroit où je me sente vraiment à ma place. Lorsque je suis ailleurs...

Une main tombe lourdement sur mon épaule, me ramenant brutalement à la réalité. Bien trop brutalement.

"Terre appelle fearless leader. Je répète : terre appelle fearless leader, me recevez-vous ?"

Je déteste ça ! Et il sait très bien que je déteste ça...

"Baka !"

Ma main balaye prestement son poignet, en prenant bien soin d'y laisser la marque cuisante de mes "griffes". Un poids désagréable quitte à l'instant mon épaule, comme par enchantement...

"K'so ! Je savais qu'on aurait jamais du accepter ce chat sauvage comme chanteur..."

Ses yeux écarlates me foudroient, mi-sérieux mi-amusés. Je n'ai jamais su déterminer si leur couleur était naturelle (si l'on peut dire...) ou s'il ne retirait jamais ses lentilles en notre présence. A vrai dire je m'en moque éperdument. Une nouvelle voix s'élève, me vrillant les oreilles de ses notes me paraissant presque stridentes en cet instant.

"T'as été trooop puissant Kou ! Encore meilleur que d'habitude ! Pour le dernier live de la saison j'peux te dire que nos fans sont pas prêts de l'oublier !"

Ses yeux dorés pétillent comme deux petits soleils. J'esquisse un sourire forcé en réponse à celui qui lui dévore le visage. Ils n'ont jamais pu comprendre qu'il me fallait un long temps d'adaptation avant de revenir complètement parmi eux. Ou du moins aussi complètement que j'en serai jamais capable...

Je croise un léger sourire, comme mon regard se détourne de notre petit batteur survolté. Un sourire qui dit "maa, maa, ne leur en veux pas... tu sais bien que c'est leur façon à eux de réagir..." Je hausse un sourcil face aux deux émeraudes aussi indéchiffrables que d'habitude. En voilà un qui comprend beaucoup de choses. Parfois trop d'ailleurs... Je ne suis pas sûr... de beaucoup aimer ça non plus. Oui, je sais : on appelle ça être asocial... Ceci dit il est au moins une personne qui ne me cède en rien sur ce point. Et comme pour me donner raison il ne prête absolument aucune attention à aucun d'entre nous, une clope allumée au coin des lèvres, tout occupé à débarrasser son front du shakra qui l'orne. Il le déteste. Et il ne se prive pas de nous le répéter. Et pourtant il l'arbore à chaque spectacle. Parce que ça va avec son personnage. Son nom. Les deux ayant fini par se fondre à son identité, comme pour chacun d'entre nous. Ça en serait presque effrayant...

Sanzou. Malgré ce qu'il cherche à montrer, lui aussi a ses faiblesses. Une faiblesse en particulier. Une faiblesse aux grands yeux dorés qui bondit à cet instant dans sa direction en hurlant qu'il est affamé. Un très léger sourire ourle mes lèvres. Plus mélancolique qu'amusé. Sanzou ferait n'importe quoi pour Goku... effrayant je vous dit... D'ailleurs c'est à lui qu'on les doit, ces noms de scène... à cet ado remuant auquel aucun d'entre nous ne parvient jamais à résister, au final...

C'était aux tous débuts. Lorsqu'on a formé le groupe. Assez étrangement d'ailleurs... C'était un peu comme si... on n'avait pas eu le choix. Comment eux se sont rencontrés ? J'en sais trop rien au juste. La musique, sûrement... En revanche je me souviens bien de la façon dont ils m'ont embarqué dans leur galère. Un peu trop bien...

C'était un soir comme la plupart des autres. J'étais assis dans un bar, comme la plupart des soirs. Mes yeux suivaient vaguement les évolutions du groupe, sur la petite scène en bout de salle. L'un des plus mauvais qu'il m'ait été donné d'entendre... Ils reprenaient – écorchaient – des tubes du moment. Je chantonnais sans vraiment m'en rendre compte, peut-être pour couvrir la voix braillarde de leur soi-disant chanteur. Quand une main s'était soudain abattue sur mon épaule. J'avais pas encore l'habitude à l'époque...

"Hé, mec, tu sais que t'as une voix d'enfer en plus d'avoir une belle gueule ?"

J'avais sursauté violemment, avant de me retourner d'un bond, et me retrouver face à un regard rouge sang au-dessus d'un sourire franchement pervers. Ça non plus, je n'en avais pas encore l'habitude. Il dut comprendre à mon regard sombre que je n'appréciai pas outre mesure. À moins que ce ne soit la prise de ma main sur son poignet... Je suis plus fort que j'en ai l'air, même si je n'avais pas mes griffes pour appuyer davantage encore mon mécontentement, à ce moment-là... Toujours est-il qu'il lâcha mon épaule avec un vague grognement de douleur.

"Ok, ok, on touche pas, message reçu..."

Pas tant que ça, apparemment, puisque aussitôt libéré de l'étreinte de mes doigts il se laissa tomber sur la chaise vide voisine de la mienne. On m'a toujours dit que j'étais très doué pour les regards noirs. Mais il n'eut pas l'air plus intimidé que ça par celui que je lui lançai. Pas plus que par mon ton glacial.

"Je ne me souviens pas t'avoir invité à t'asseoir..."

Ce disant je ne pus réprimer un grincement de dents alors que le guitariste manquait un accord, s'ingéniant apparemment à massacrer encore davantage le malheureux morceau... Que quelqu'un les achève...

"Ils sont mauvais, hein ?", lança mon invité avec un sourire railleur.

"Le mot est faible..."

Je ne pus qu'acquiescer dans un marmonnement vague, noyant à moitié mes mots en vidant le fond de mon verre. Ça le fit rire, quelques secondes. Et puis un très grand sourire fendit son visage. Et ça, ça ne présage jamais rien de bon, je le sais maintenant... Je l'avais d'ailleurs très bien pressenti sur le moment, surtout lorsqu'il m'attrapa brusquement le poignet, m'obligeant à me relever en même temps que lui.

"Allez, amène-toi ! On va leur montrer ce que c'est, de la musique !"

J'avais beaucoup trop bu ce soir-là. C'est la seule explication que je vois pour l'avoir laissé m'entraîner aussi facilement... Il slaloma rapidement entre les tables alors que j'essayais vainement de me libérer. Je dois avouer qu'en même temps j'étais plutôt curieux de savoir ce qu'il avait derrière la tête. Ouais, je devais vraiment être saoul... c'est pas mon genre d'aimer les situations hors contrôle comme ça. Ni les surprises... Et là je dois dire, elle était de taille, même si j'aurai du m'y attendre... C'est vrai ça, je me demande encore pourquoi j'ai été aussi interloqué lorsque ce tombeur à la chevelure flamboyante (autant que la mienne, certes...) a sauté d'un bond sur la scène, me traînant toujours en remorque. Cette action eut au moins le mérite de mettre un terme à la cacophonie qui s'était faite à la limite du supportable à mesure que nous nous étions approchés de son origine. Etrangement aucune protestation ne s'éleva de la salle. Il y eut même quelques applaudissements et j'entendis nettement les consommateurs les plus proches pousser des soupirs de soulagement. Enfin, aussi nettement que je le pouvais compte tenu que j'étais encore en train de me demander ce que je faisais là, exactement... Chose que je ne tardais pas à comprendre lorsque ma toute nouvelle connaissance me lâcha enfin pour se saisir, sans aucune gêne apparente, du micro pendant à demi dans la main d'un chanteur à l'air médusé.

"Mesdames messieurs, petit changement de programme..."

Les musiciens échangèrent des regards perplexes et le guitariste fini par s'avancer vers le trouble-fête.

"Hé mec, on peut savoir à quoi tu joues là ?"

"Je viens seulement occuper la salle pendant que vous allez vous rafraîchir au bar voyons..."

Un sourire innocent plus vrai que nature. Hautement suspect. Le groupe n'en pensa sûrement pas moins mais, sur un haussement d'épaule quasiment synchronisé, décida de profiter de l'offre. Après tout, sûr de lui comme le paraissait l'hurluberlu c'est que la direction devait être au courant. C'est ce qu'ils ont du penser. Je suppose. Je ne me suis pas interrogé outre mesure en fait... parce que l'hurluberlu en question s'était déjà retourné vers moi.

"Attrape !", me lança-t-il en même tant que le micro, ce que je fis par pur réflexe.

Lui-même se pencha pour se saisir de la guitare abandonnée là, en passant rapidement la bandoulière par dessus son épaule. Il égrena quelques notes afin d'accorder l'instrument – qui en avait manifestement grand besoin – avant d'entamer une suite d'accords rapides puis de me lancer un clin d'œil complice.

"Tu connais la chanson ?"

Je connaissais la chanson. Et encore aujourd'hui je ne sais toujours pas ce qu'il me prit d'acquiescer. Et de suivre d'une oreille attentive les méandres de la mélodie. D'approcher le micro de mes lèvres. Et de chanter. L'alcool n'explique pas tout, malgré ce que j'aimerai me faire croire... Il jouait bien. Vraiment bien. Et moi j'avais toujours aimé chanter. Je le faisais souvent avec elle. Beaucoup plus rarement depuis... depuis sa disparition... Et jamais encore devant un parterre de spectateurs ! L'impression en était étrange. Pas désagréable pourtant. J'avais fermé les yeux, pour ne plus voir les leurs posés sur moi. Et je m'étais laissé porter. Aussi simple... et aussi tordu que ça.

Je n'avais rouvert les paupières que lorsque les toutes dernières notes de la partition s'étaient égrenées. Noyées aussitôt par un tonnerre d'applaudissements. Tout ces regards rivés sur moi. C'était... grisant. Et déstabilisant... Je tournai la tête pour échapper à ces sensations contradictoires. Et tombai sur deux yeux rouges dont l'expression me désorienta plus encore. Mélange d'étonnement... d'admiration... et... d'une autre chose que je n'ai pas vraiment compris sur le moment. Ça ressemblait à... du désir. Et ça l'était, d'une certaine façon. Mais ça je ne l'ai su que plus tard. À cet instant j'avais des préoccupations plus immédiates : un des gorilles de l'établissement nous regardait du bas de l'estrade servant de scène, un sourcil haussé, l'air plus amusé que vraiment énervé cependant.

"Hé vous deux ! On peut savoir à quoi rime ce numéro d'impro ! Allez, descendez de là avant que je vienne vous chercher..."

"Ryoukai !", lança le nuisible avec une parodie de salut militaire, avant de m'attraper de nouveau le poignet et de sauter à terre en m'entraînant avec lui.

Le videur nous regarda un instant, l'air de se demander ce qu'il allait bien pouvoir faire de nous, avant de lever les yeux au ciel et de repartir en direction du bar. J'arrachai sèchement ma main à l'étreinte du guitariste.

"N'en fais pas une habitude..."

Et je me détournai. Je l'avais assez vu. Oui vraiment. Mais sa main m'attrapa de nouveau et il glissa quelque chose entre mes doigts, au moment où mon regard furieux se plantait dans le sien.

"Sois pas en retard surtout..."

Un sourire volontairement lascif étira ses lèvres. Et il dut sentir que j'étais sur le point de le frapper. Il s'éclipsa sur un dernier clin d'œil et je restai un long moment immobile. Jusqu'à ce qu'un accord strident me fasse prendre conscience que j'étais un peu trop près des haut-parleurs pour le bien de mon audition sensible. Et je décidai que j'avais mon compte pour la soirée. Ce ne fut qu'une fois à l'air libre que je remarquai que je froissais inconsciemment un morceau de papier entre mes doigts.

57 Kewashiimichi – 6ème étage – 11h. (1)

Un étroit immeuble coincé entre deux imposants bâtiments. Un seul appartement par étage. Qu'est-ce que je faisais là ? Je n'ai pas encore fini de me le demander... Mais je me souviens du mélange étroit de soulagement et de déception lorsque l'ouverture de la porte me dévoila un sourire accueillant, malgré l'étincelle de surprise qui passa dans le regard d'un vert comme je n'en avais jamais vu. Ce n'était pas l'inconnu de la veille. Donc c'était bien une blague pourrie. Je préférais nettement ça d'ailleurs. Qu'est-ce que j'avais espéré, franchement ? Je n'arrivais pas moi-même à répondre. Je haussai une épaule en me détournant, sûrement un reste de l'étrange atmosphère de la nuit précédente, rien de plus. Mais une main agrippa légèrement mon bras, alors que je m'éloignai. Décidemment ça devenait une coutume depuis quelques heures... Mon regard noir partit tout seul, de toute manière il tient depuis longtemps de l'automatisme dès que qui que ce soit m'approche de trop près.

"Maa, sumimasen...", s'excusa Yeux Verts avec un sourire embarrassé, sans pour autant lâcher mon poignet. "Vous n'êtes pas ici par hasard n'est-ce pas ?"

Je fronçai légèrement les sourcils, puis hochai brièvement la tête de façon négative. Qu'il interprète ça comme il voulait. Il retira sa main de mon bras tandis que son sourire se faisait franchement amical.

"Entrez."

Et j'étais entré. Sans avoir nullement conscience que ma vie venait à l'instant d'amorcer un virage à au moins 90 degré. Ou plutôt si... j'avais bien conscience que quelque chose de bizarre était à l'œuvre. Parce que je n'aurai jamais fait tout cela en temps normal. Le type du bar m'avait intrigué. Profondément. Et je retrouvai le même sentiment en face de mon hôte souriant. Et des deux personnes qui levèrent les yeux à notre arrivée dans le salon du petit appartement. Un regard améthyste étrangement et désagréablement pénétrant et un autre doré, pétillant de vie.

"Hé ! T'es pas à la bourre pour une fois ero..."

Une pause brusque, tandis qu'un air étonné s'affichait sur le visage juvénile.

"Nee, t'es qui toi, aniki ?", un sourire plein d'espoir soudain, "Le livreur de pizzas ?"

Un magazine étroitement enroulé sur lui-même s'abattit violemment sur la tête hirsute du gamin.

"Personne n'a commandé de pizza, baka saru !"

"Maaaiiiiis ! Ça fait maaaal ! Et je meurs de faim moi !"

"Maa, maa, un peu de calme s'il vous plait, les voisins vont encore se plaindre..."

J'étais en train de voir se dérouler une scène qui allait me devenir rapidement une sorte de routine. Si on me l'avait dit, juste à cet instant, j'aurai sûrement fui à l'autre bout du pays. J'y pense encore d'ailleurs. Souvent...

Je n'entendis pas le bruit de la porte – plutôt naturel vu le vacarme ambiant... – et sursautai violemment lorsqu'un bras vint s'enrouler autour de mes épaules.

"Je savais que tu viendrais, personne a jamais résisté à mon charme..."

Il se la prit cette fois. En plein dans la mâchoire. Une droite qui l'envoya s'étaler au milieu de la pièce. Il s'en souvient sûrement encore... Je l'ai dit : je suis plus fort que j'en ai l'air. Un silence surnaturel régna, presque tangible après les éclats de voix précédents. Et puis une voix geignarde s'éleva du sol.

"Itaiiii ! Pourquoi il a fallu que je tombe sur un violent ?"

Intrigué, le regard doré passait rapidement de moi à la carpette rouge prostrée à terre.

"Nee, nee, vous vous connaissez ?"

Ma victime était en train de se redresser, marmonnant de vagues mots incompréhensibles en se massant la mâchoire. Sagement, les yeux interrogateurs de l'enfant revinrent sur moi. Je haussai une épaule avant de répondre à sa question.

"Non."

Le haussement de sourcil général qui répondit à ma déclaration concise aurait pu être comique. Mais j'ai très peu de sens de l'humour. Ce que Cheveux Écarlates n'avait manifestement pas encore assimilé. J'apprendrai plus tard qu'il est du genre long à la détente. Et collant...

"Comment tu peux dire une telle chose après notre nuit torride !"

Il tiqua visiblement à la vue de mon poing qui se resserrait nonchalamment. Et il s'immobilisa à quelques pas de moi, mains dressées de part et d'autre de sa tête en un geste d'apaisement.

"Hoi, hoi ! Du calme la bête fauve !", sans me laisser le temps de réagir d'une quelconque façon (ce en quoi il n'eut absolument pas tort...) il se tourna vers les trois autres occupants de la pièce. "Gentlemen, j'ai l'honneur de ne pas vous présenter notre nouveau chanteur !"

Un blanc, à nouveau. Et je partageai cette fois l'étonnement collectif. Et puis une voix froide s'éleva.

"Non."

Je croisai le troublant regard améthyste et fronçai les sourcils, me demandant s'il avait fait exprès de reprendre ma synthétique formulation précédente. Sans tenir aucunement compte de moi il s'alluma tranquillement une cigarette avant de poursuivre.

"Il a pas l'air équilibré ce type. Il m'inspire pas confiance."

Il exhala un léger nuage de tabac sur ces derniers mots, son regard glacial toujours rivé dans le mien. Parce qu'ils croyaient qu'ils l'inspiraient, eux, la confiance ! Elle était bien bonne celle-là... Mais, encore une fois, on répondit pour moi...

"Laisse tomber l'instabilité... Je vous garantis qu'on pourrait chercher dix ans avant d'en trouver un moitié aussi bon ! Vous auriez du voir ça ! Il dégage un truc ce type... ils avaient tous les yeux rivés sur lui ! Chuis sûr que même un tremblement de terre les aurait pas fait détourner le regard !"

Je repoussai à nouveau un bras un peu trop familier d'un violent revers de main.

"Hum...", continua-t-il néanmoins en se massant ostensiblement le poignet, "C'est lui qu'il nous faut, cherchez pas ! On finira bien par l'apprivoiser..."

Je me sentais presque une âme de bête fauve à les entendre parler de moi comme si je n'étais pas en plein milieu d'eux. D'étranges envies de lancement de flammes me traversaient aussi l'esprit. Ce n'était ni la première fois, ni la dernière... J'ai arrêté de me poser des questions à ce sujet : je dois tout simplement avoir des pulsions de pyromane, rien de bien dramatique... Par contre il est une chose que je ne cesserai jamais de me demander : pourquoi est-ce que, à cet instant, je ne les ai pas planté là ? Tout simplement tourner les talons et claquer la porte. Si simplement... A croire que j'avais envie de compliquer encore ma vie...

Et c'est ce jour-là, après qu'ils m'aient convaincu - dieu seul sait comment - de leur donner un aperçu de mes talents au chant, que nous avions adopté ces noms qui seraient désormais les nôtres. Il fallait croire qu'aucun d'entre nous ne tenait énormément à son ancienne identité...

J'étais assis en tailleur sur un fauteuil, un étrange chat d'un blanc neigeux ronronnant allégrement, roulé en boule dans le giron de mes genoux pliés. Il était venu me renifler suspicieusement, quelques minutes après les présentations houleuses, plantant sur moi un étrange et pénétrant regard d'un rouge de rubis. Quelques instants ses moustaches avaient chatouillé ma main, dans l'expectative. Avant de donner à mes doigts tendus vers lui un magistral coup de tête réclamant des caresses que je lui avais donné avec plaisir. Je suis beaucoup plus à l'aise avec les animaux à quatre pattes qu'au contact de mes congénères bipèdes. Depuis, le félin ne m'avait plus quitté d'un pouce, à l'étonnement amusé de son propriétaire.

"C'est rare qu'Haku soit aussi rapidement familier avec une personne qu'il ne connaît pas..."

"Ouais, d'habitude c'est comme le singe : il fait ami-ami qu'avec ceux qui lui filent à bouffer...", avait surenchéri l'irritant écarlate, en revenant de la cuisine porteur d'un plateau apéritif sur lequel "le singe" s'était littéralement jeté, confirmant ses dires insultants sans même une hésitation.

Et nous avions discuté futur groupe autour d'une table basse rapidement vidée de toute nourriture. Ou plutôt : ils discutaient et je caressais le chat. Et c'est lorsque leurs débats avaient dévié sur le problème d'un nom que le gamin était bruyamment intervenu.

"Saiyuki !"

Echange de regards passablement interloqués.

"Oui ! Comme dans l'histoire de Son Goku !"

Apparemment les autres ne comprenaient pas davantage que moi le rapport... Et je ne découvrirai que plus tard que le gosse venait à peine d'apprendre (ou réapprendre, allez savoir...) à lire. Que cette histoire avait été la première qu'il ait déchiffrée de lui-même. D'où son engouement pour elle, sûrement. En tout cas il sembla se rendre compte qu'aucun de nous ne suivait son raisonnement et reprit d'une voix excitée.

"Mais si ! Y nous faut un nom de groupe OK ! Et des noms de scène aussi, ça le fait plus ! Alors pourquoi on les prendrait pas dans la légende ! Moi je serai Goku ! Et... et...", il avait lancé un regard étrange vers le blond taciturne, "tu serais Genjo Sanzou..."

De ça aussi je ne comprendrai la signification que plus tard...

"Et toi, ero kappa, tu peux être que Sha Gojyo !"

Avait-il bruyamment terminé, en pointant un doigt ravi vers le kappa en question. Lequel répondit par une claque tonitruante sur les cheveux ébouriffés du gosse.

"Urusai ! Et d'abord tu veux bien m'expliquer pourquoi tu hériterais du nom du héro de l'histoire ! A part le fait que le "baka saru" prendrait alors tout son sens bien sûr..."

Un regard doré de nouveau étrangement lointain.

"Ben... dans l'histoire il est enfermé sous le mont Gogyo pendant 500 ans. Et Sanzou finit par passer par là et le délivrer. Je... c'est pareil que moi en fait..."

Un silence. Uniquement troublé par les ronronnements de Haku. Je ne savais pas que Goku ignorait tout de ses origines. Ni que ses premiers souvenirs remontaient à l'âge de 10 ans, alors qu'il était la propriété d'un bookmaker faisant combattre des enfants pour la plus grande joie de parieurs qui n'avaient plus d'humains que le nom. Je ne savais pas non plus que c'était le blond qui l'avait sorti de là, sans qu'on n'ait jamais vraiment su ce qu'il allait faire dans un tel endroit. Que depuis cette époque le jeune garçon n'avait plus quitté son soleil, comme il l'appelait parfois. Non, je ne savais rien de tout cela. Mais je compris bien au ton de l'enfant que ça n'avait rien d'une plaisanterie. Je continuai de passer mes doigts sur la douche fourrure immaculée jusqu'à ce qu'une voix chargée d'embarras amusé ne brise enfin le silence inconfortable.

"So desu nee... Je suppose qu'il ne me reste plus que Cho Hakkai ?"

Une claque retentissante s'abattit sur l'épaule du malheureux.

"L'homme devenu cochon, hein ! Finalement, le kappa c'est pas le pire..."

Le chuintement d'un briquet. Un soupir de dédain.

"Faites comme vous voulez..."

Et voilà. Juste comme ça. Ils venaient tous de céder à Goku. Comme ils finissent toujours par le faire. Comme nous finissons toujours par le faire, devrai-je dire...

"Nee, nee ! Et toi onii-chan ! Tu seras qui ?"

Les yeux dorés pétillants venaient de se poser sur moi. Et la réponse fusa. Etrangement automatique.

"Kougaiji."

Ils m'avaient regardé, des expressions différentes au fond de chaque regard. Et Gojyo avait brillamment prit la parole.

"Hé ! Kougai-qui !"

C'est Hakkai qui s'était chargé de lui répondre.

"Kougaiji. Il était le fils de Gyumao, le puissant youkai que même les dieux craignaient..."

Un sourire railleur sous une tignasse rouge.

"Hé ben ! Rien que ça ! Il doit avoir des problèmes de chevilles notre nouveau chanteur..."

Je ne vois pas pourquoi j'aurai du lui répondre. Ça ne regardait que moi. Mais... non, je ne pouvais me permettre d'être aussi égoïste. Ce genre de passé finissais trop souvent par regarder ceux qui me devenaient proches...

"Mon père était un yakuza. Puissant. Très puissant..."

L'explication suffisait. Elle jeta un froid impressionnant sur la pièce. Il me sembla que même le chat blanc cessait un instant de ronronner. Je haussai mentalement les épaules. Ils allaient sûrement trouver que mon charisme n'était pas si impressionnant que ça finalement. Pas si irremplaçable. Je n'aurai pas à leur en vouloir. N'importe qui aurait réagit ainsi. Sauf que... ils n'étaient pas n'importe qui.

"Ça explique le tatouage je suppose..."

Un simple fait. Des yeux émeraude vaguement curieux. Un sourire qui s'était fait subtilement... rassurant ? Je me rappelle m'être demandé si ce type lisait dans les pensées pour m'adresser ce soutien muet à cet instant. Ça, je ne me le demande plus : la réponse est oui. J'avais vaguement acquiescé. La plupart des yakuza se tatoue le dos, le torse, les bras... Mon père aimait les marques plus visibles pour ses proches. Un signe de propriété bien ostentatoire...

Sur le moment je n'y ai pas prêté attention. Au regard écarlate fixé sur le tatouage en forme de flammes ornant ma joue. Il m'avait semblé naturel alors. Plus tard, j'y repenserai, comprendrai son véritable sens...

"Nee... Ya-ku-za ? C'est un truc qui se mange ?"

L'espace d'une effrayante seconde j'imaginais mon père trônant en lieu et place de la tranche de poisson au sommet d'un sushi. Je faillis sourire. Impressionnant de ma part, vraiment. Un bruit sourd brisa le silence alors que le magazine reprenait sa fonction de matraque improvisée (quoique maniée de main de maître).

"A chaque fois que tu l'ouvres c'est pour dire une connerie, baka saru !"

"Demoooo !"

"Bah, il faut s'en prendre plutôt à celui qui l'a élevé, non ?"

Un regard écarlate entendu. Un nerf pulsant visiblement sous une frange blonde. Un magazine trouvant une autre cible. Et s'y acharnant à coups redoublés.

"Hééé ! J'te rappelle que t'es un moine maintenant alors prouve-le : arrête la violence ! Et porte une robe..."

Le silence qui suivit était tellement lourd de menace que le chat sur mes genoux se redressa d'un bond, le poil hérissé, un sourd feulement roulant dans sa gorge. Et la détonation le fit bondir, toutes griffes dehors, labourant mes cuisses dans sa hâte à partir se cacher sous le canapé le plus proche. Hébété, je regardai le moine ranger le plus naturellement du monde son revolver dans l'étui plaqué contre ses reins. Ce n'était certes pas la première fois que je voyais une arme à feu. D'autant que le calibre de celle-ci portait plus à rire qu'autre chose. Mais là je ne m'y attendais vraiment pas...

"... ça... ça va pas non ! Espèce de bonze psychopathe !"

"Ano... minna-san... Calmez-vous, onegai... les..."

Des coups sourds ébranlèrent la porte.

"Je vous avez prévenu ! Cette fois j'appelle la police !"

"...voisins...", termina le malheureux propriétaire des lieux dans un soupir.

Je commençais à peine à saisir dans quoi je m'étais réellement embarqué...

xXxXx End of the first part xXxXx

xXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxX

(1) kewashiimichi けわしいみち : rue en pente.
Cherchez pas, je voulais juste un truc qui ait vaguement l'air d'une adresse...

Mini-dico ! Si vous voyez des fautes dites-le moi, c'est vraiment des trucs que je pique à droite à gauche...

Ryoukai : bien reçu ! Compris !

Sumimasen : pardon.

Aniki : frangin (dans le sens plus âgé que soit).

Itaiiiii : aïheeeuuu ! X3

Ero kappa : Insulte signifiant grosso-modo "pervers"... Un kappa étant un démon des eaux, tel qu'il en est du véritable Sha Gojyo de la légende de base. (Et de même Cho Hakkai est "l'homme devenu cochon"... XD)

So desu nee : je sais pas comment ça se traduit exactement... ;; "ha, c'est ça ?" "c'est comme ça..." C'est assez typiquement japonais comme expression je crois...

Onii-chan : grand frère. Peut logiquement se dire en s'adressant à une personne plus vieille que soit (même si en général c'est plutôt "oni-san", mais bon, c'est Goku qui cause là...)

Demo : mais.

Ano : heu...

Minna-san : littéralement "vous tous".

xXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxX

Kou : ... Si tu savais à quel point je te hais...

#pat-pat# Faut toujours que tu dramatises... #retire précipitamment son bras zébré de griffures joliment parallèles# Sale brute ! T.T

Gojyo : Ha ! Qu'est-ce que je disais !

Doku : Mais arrêtez de lui faire prendre de sales habitudes comme ça, vous, aussi ! èé

Hakkai : Il est vrai qu'un chat qui commence à griffer dès qu'on le touche risque de devenir sauvage...

Kou : ... ¬¬

Tokitou : Je compatis...

TT #lèche ses blessures#

Kou : ... Et après c'est moi l'animal sauvage...

Kubota : Sumimasen, je passe juste récupérer mon chat.

Tokitou : ... ¬¬

Kou : Je comprends mieux la compassion d'un coup...

Kubota : #chope sa bestiole par la peau du coup et repart avec# Au fait. #balance son mégot vers le bouton "submit reviews"# Pensez-y, ça fait plaisir à l'auteuse.