Kuroshitsuji
Genre : Romance/Angst
Rating : M
Mention de violence et shota (relation entre un jeune garçon (Ciel âgé de 15ans dans cette fic) et un adulte)
Couple : SebastianXCiel
Résumé : Sébastian s'éveille seul, sans souvenir des derniers évènements pourtant gravissime. Les actes, même non-voulus, ont toujours une portée. Le pardon est loin d'être une chose facile à donner. Une confiance trahi peut ne plus jamais être redonné.
Et oui ! Me voilà même sur ce fandom mes amis ! Je dédie cette fic à ma très chère amie LoveYuya ! C'est elle qui me sert de 1er avis sur tous mes travaux. C'est elle qui se charge du "et tes fics ça avance ?" qui font que vous avez des chapitres plus ou moins régulièrement. C'est aussi elle qui me conseille et pointe du doigt les trucs trop énormes que j'écris et qu'il faut enlever de toute urgence ! ^^ C'est elle qui m'aide en ce moment sur les fics sur lesquelles je bloque. En fait, chaque fois que vous avez un chapitre d'une de mes fics, une pensée pour elle serait des plus juste puisqu'il est là en grande part grâce à elle ! XD D'ailleurs c'est elle qui vous a obtenus le happy end sur SdC ! C'est elle aussi qui m'a poussé à écrire Money, et qui discute longtemps avec moi sur le comment du pourquoi de Mariage Forcé.
C'est "Les fleurs du mal" que je lui ai présenté en tout premier quand on a commencé à parler de mon "travail", et on y a bossé à deux si je puis dire. Quand j'ai cassé ma clé USB il y a quelque mois de cela, j'ai cru avoir perdu cette fic, et c'est LoveYuya qui ayant fait des sauvegardes a pu me remettre tous mes chapitres !
Alors un grand MERCI à toi ma grande ! Tu pourras voir de légères modifications au fil des chapitres, plus dans la forme que dans le fond. J'espère que ça te plaira. Plein de bisous.
Lyly-chan
Prologue
Réveil difficile
Sébastian s'éveilla en sursaut, tous ses sens en alerte. Pour la première fois de sa longue existence, il se sentait déboussolé. Habituant ses yeux à l'obscurité régnant dans la pièce, seulement éclairé par les rayons lunaires, il jeta un coup d'œil circulaire. Ses yeux démoniaques lui permettaient d'y voir avec autant, si n'est plus, de clarté qu'en plein jour. C'est donc sans difficulté, qu'il reconnu la chambre de son maitre.
Mais qu'y faisait-il ?
S'était-il endormi dans la chambre du maitre ? C'était impossible. Jamais le comte ne l'aurait laissé sommeillé ainsi par terre dans ses appartements. C'était totalement indigne de son titre de majordome du comte de Phantomhive. De plus, il ne dormait jamais par fatigue, hors très rare cas de blessure grave. C'était tout juste un moyen de passé le temps, un vulgaire amusement que peu de démons se permettaient d'utiliser. Cependant, il ne ressentait aucune douleur, donc pas de blessure et de toutes les façons, il n'avait pas le souvenir d'un quelconque combat.
Il se redressa, appuyant une main au sol où il était couché précédemment et une autre sur sa tempe douloureuse. Mais alors que pouvait-il bien faire au sol ? Que s'était-il passé ? Il se rendit compte avec effarement, qu'il n'avait pas ou peu de souvenir de la veille. Sa mémoire semblait comme du sable ramassé dans un gobelet percé. Elle lui échappait, lui filait entre les doigts.
La journée de la veille s'était passée comme à son habitude. Même plus calme que d'habitude, s'il fut possible, puisqu'aucun incident n'avait été à déploré. Il n'y avait eu aucun visiteur indésirable et les domestiques de la maison commençant peu à peu à intégrer certaines notions, n'avaient presque rien brûlé, brisé, déraciné, explosé ou détruit. Sébastian s'en félicitait grandement.
Le maître avait fait preuve du maximum de docilité dont il était capable (c'est-à-dire autant qu'un hérisson croisé avec un poisson globe) et donc à part quelques petites joutes verbales assez sages pour un couple aussi atypique qu'eux, il ne s'était rien passé. Revenant tout juste de mission pour la reine, ils n'en attendaient pas de nouvelle avant quelques semaines, profitant d'une période calme et d'un repos bien mérité. Leur dernière mission avait été ardue et avait duré plus que nécessaire.
Le soir, le jeune maître avait dîné, pratiquement forcé à manger du salé par son majordome, qui ne pouvait laisser le jeune homme n'ingurgiter que du sucre à longueur de journée. C'était là le minimum pour s'assurer de la santé de son maitre, et puis il fallait bien l'avouer, contrer Ciel avec des arguments logiques et indémontables était plus qu'amusant. Ensuite, comme à son habitude Sébastian avait aidé Ciel à la toilette, avant de lui mettre ses vêtements de nuit. Avec un zèle assez agaçant pour le jeune comte et très amusant pour le majordome, il l'avait bordé puis s'était retiré, un sourire encore aux coins des lèvres. Et c'est à partir de là qu'il ne savait plus…
Se levant difficilement, Sébastian grimaça. Son corps incroyablement robuste lui était douloureux, chose assez rare pour être mentionné. Mais il prit aussi conscience d'un nouveau détail d'importance : il était complètement nu. À nouveau, il regarda autour de lui, mais cette fois à la recherche de ses vêtements. Mais il vit autre chose qui lui glaça le sang. Le lit du maitre était vide. Où était-il ? Il leva sa main à auteur des yeux voyant sans difficulté le sceau du pacte. Il était donc vivant, pas en danger immédiat et pas trop loin de lui non plus. Mais où ? Et par tous les démons de l'enfer que se passait-il ici ?
Il avisa enfin un petit tas de drap au pied du lit et pris d'un pressentiment s'avança vers lui. L'odeur métallique et entre toute reconnaissable, lui chatouillât le nez. Doucement, il tira sur le tissu blanc et se figea quand l'odeur qui s'en dégageait se fit encore plus vivace et familière. Celle du sang. Et pas n'importe lequel, mais celui de son maitre. Le jeune comte… Ciel… Il tira un peu plus et dégagea enfin le visage de l'enfant. Il en ressentit un tel soulagement qu'il s'assit simplement au sol, se rapprochant ainsi de lui, sans prendre garde à son absence de tenue.
Sa main s'avança et vint caresser la joue ronde, chaude, tendre et douce.
« Ciel ? Murmura-t-il sans prendre garde au code de bienséance. »
À sa grande satisfaction, la réaction ne se fit pas attendre. Les yeux aux reflets bleu nuit s'ouvrirent après quelques frémissements, révélant pour l'un la marque maudite qui scintillait dans la semi-obscurité. Mais dès qu'ils se furent fixés sur lui, ils exprimèrent une peur viscérale. Le comte se projeta en arrière, mettant le plus de distance possible entre lui et son majordome.
« Ne-ne m'approche pas !
_ Maitre, tout va bien, reprit en douceur Sébastian, tentant de l'apaiser. »
Apparemment, il avait eu tord. On les avait bien attaqués, et cela avait du être dur pour mettre son lord dans cet état. Lui si combatif et si vif à tenter de masquer sa peur. Il avait tout d'un petit animal apeuré. Toujours avec douceur, Sébastian s'avança, un petit sourire engageant sur le visage.
« JE T'AI DIS DE NE PAS M'APPROCHER ! Hurla Ciel hystérique. Recule démon ! Je te l'ordonne ! »
Sébastian fit aussitôt trois pas en arrière, complètement stupéfié par la terreur pure qu'il pouvait lire sur le visage de son maitre. Ce n'était pas la première fois qu'il pouvait lui voir cette expression de terreur. Il avait la même quand il sortait d'un de ces fameux cauchemar, et que lui était obligé de le veiller et de le calmer toute la nuit. C'était arrivé un nombre incalculable de fois.
Parfois même après qu'il l'ait réveillé, le garçon continuait à crier et à se débattre, jusqu'à ce que Sébastian le calme avec des paroles apaisantes ou d'une gifle dans les cas les plus extrêmes. Alors dans ces moments là, le regard trouble du comte se faisait moins flou, comme si un voile de ténèbres était levé et qu'il pouvait à nouveau différencier rêve et réalité.
Mais cette fois était différente, car Ciel était bien éveillé et que c'est lui, Sébastian Michælis qui lui inspirait cette terreur.
Pourquoi ?
Il observa le jeune maitre se débattre dans ses draps, tentant de reculer encore, pour s'éloigner. Cela aurait pu être follement drôle, si Sébastian n'était pas celui qui lui inspirait cette peur. Si le démon ne se sentait pas si étrangement mal autant du fait de cette réaction, que de son ignorance à ce qui la motivait. Que s'était-il passé ? Avait-il pu faire quelque chose de répréhensible durant son « absence » ? C'était une piste à creuser, mais il fallait d'abord calmer le comte pour obtenir quelques informations utile.
L'enfant réussit enfin à sortir des draps pour se redresser, mais poussa un cri de douleur. Sébastian fit aussitôt un pas en avant, entrant dans son rôle de protecteur émérite. Mais il se figea en voyant les griffures, les hématomes et le sang séché que dévoilaient les draps, qui avaient échappés aux petites mains crispées. Le corps martyrisé du comte se présentait à sa vue.
Non… Non ! Il n'était pas responsable de ça…
À suivre…
Je ne publierais qu'une fois toutes les deux semaines je pense. Alors n'oubliez pas les reviews ! ^^
