Je suis de retour pour une deuxième fic ! Pas vraiment de point commun avec ma Songfic, mais cela reste du Shounen ai donc homophobes... Passez votre chemin ! Un second warning, si je ne me trompe pas, il vaut mieux avoir lu juqu'au chapitre 184. Il n'y a pas vraiment de spoil mais il faut connaître deux éléments : ce qui est arrivé à Cross et savoir que les évènements se produisent un peu après l'histoire du garçon cambrioleur. Ce qui explique plus ou moins pourquoi Allen était parti (dans ma fic).

De quoi que ça va parler ? Allen est parti du QG pour faire le point sur son problème d'identité. Lavi le rejoint mais l'aventure tourne au drame. Comment cela va-t-il se finir ? A savoir également que c'est du Lavi/Allen.

Rating : N'étant pas vraiment qualifiée dans le lemon (l'écriture du moins...), l'histoire reste très soft. K+.

Evidemment les personnages ne m'appartiennent pas.

Quelques mots pour conclure :

- Je n'avais pas prévu d'écrire l'histoire de cette manière dans un premier temps. Certains passages ont donc été raccourcis pour se retrouver en Flash Back. En espérant que ce n'est pas trop problématique...

- Je ne suis pas une pro de -man donc il y a peut-être quelques incohérences... J'ai fait de mon mieux pour ne pas trop m'écarter du manga, mais n'hésitez pas à signaler les grosses erreurs.

- Pour finir, je n'ai jamais écrit d'histoire de ce type auparavant. Il risque donc d'y avoir des maladresses... Le moindre conseil sera le bienvenu et pris en considération.

Voilà, ne tenez pas trop compte des fautes d'orthographes... Rêves et pensées en italique. En espérant que vous aimerez ! Bonne lecture !


Chapitre 1 : Retour à la base.

« Enfin ! J'ai cru que ça n'en finirait jamais ! Je comprends que lorsqu'on rentre de mission on doive subir tout un lot de tests médicaux, mais quand même ! Et là en l'occurrence j'ai quelque chose de bien plus important à faire… »

J'atteignis finalement le lieu qui m'intéressait : l'infirmerie. Je constatai alors que Lenalee se tenait devant la porte. Rien qu'à son expression, je compris que ça n'allait pas mieux.

« Il n'y a pas de progrès…

Lâcha-t-elle, consciente que me cacher la vérité ne servirait à rien.

- Ah...

Fut tout ce que je trouvai de plus ''subtil'' à répondre. Que dire d'autre de toute façon ? Rien. Il n'y avait rien à ajouter. Il n'y avait rien à faire à part attendre et espérer.

- Mais ne t'inquiète pas, je suis persuadée que ça va s'arranger !

Poursuivit-elle en tentant d'afficher son éternel sourire, tentative qui se solda par un échec. A la place, un rictus forcé apparut sur ses lèvres. J'aurai préféré qu'elle ne le fasse pas. Elle n'avait fait qu'empirer ma douleur.

Je fis de mon mieux pour répondre à son sourire, mais je savais que je n'y arriverai pas. Aussi abandonnai-je vite l'idée et préférai baisser les yeux pour éviter qu'elle y lise ma détresse. J'aurai tellement voulu être aussi confiant, ne serait-ce qu'un peu… J'aurai aimé pouvoir y croire… Mais c'était impossible. Je possédais des informations qu'elle n'avait pas et qui ne présageaient rien de bon.

Je la regardai à nouveau. J'espérai qu'elle prendrait mon abattement pour de l'inquiétude mêlée à la fatigue. Après tout, je n'étais rentré qu'il y a quelques heures, non ? Si elle remarqua quelque chose, elle se garda de le dire, préférant me demander :

- Tu veux aller le voir ?

« Si je veux aller le voir ? Evidemment que je veux le voir ! Pourquoi serais-je là sinon ? »

- Oui, si c'est possible…

- Franchement, je te le déconseille…

Mon sang ne fit qu'un tour.

« Ne me dîtes pas que son état a empiré ?! Oh non … ce n'est pas possible ! Ça ne peut pas arriver ! Il faut que je le voie ! Absolument ! »

- Et… Pourquoi ?

Fis-je, masquant au mieux la panique qui s'emparait de moi.

- Bookman est à l'intérieur, et il est de très, très mauvaise humeur. Il ne cesse de rouspéter depuis qu'il est entré.

Répondit-elle avec un sourire nettement plus franc que le premier. Elle voulait détendre l'atmosphère sans doute. Cependant je me serais passé de ce genre d'humour.

Avec un gros effort, je parvins à sourire légèrement, surtout pour honorer l'effort qu'elle fournissait, tandis que je chassais la panique qui s'était emparée de moi. Mais je ne serais calmé que quand je l'aurais en face de moi en train de respirer.

- Bon, je te laisse. Si tu me cherches, tu sais où me trouver ! »

Et elle s'éloigna me laissant seul face à la porte. Après une grande inspiration, je me décidai à entrer.

La première réflexion qui me vint à l'esprit fut que la pièce devait être bien insonorisée. En effet, maintenant que j'avais ouvert la porte, les éclats de voix du Panda emplissaient mes oreilles. Il gigotait autour du lit en vociférant, et son énervement était palpable. Je ne l'avais jamais vu perdre son calme avant. Et à la limite, cela faisait parti des choses que ne manqueraient pas si je ne les avais jamais vues…

Malgré la peur qu'elle provoquait chez moi, la scène n'en était pas moins grotesque. On aurait dit un sorcier lançant un sortilège quelconque, ou en plein sacrifice humain plutôt, vu le contexte…

Cependant, la commissure de mes lèvres ne bougea pas d'un millimètre. Je n'avais pas le cœur à rire, et ce n'était pas plus mal, puisque dans le cas présent, ne pas rire garantissait ma survie. Du peu que je compris, Bookman reprochait un manque d'obéissance, un non-respect des règles, de l'égoïsme et de la stupidité, associés à d'autres termes du genre. Un joli lot en somme.

C'est à cet instant que je pris conscience que ces remarques s'appliquaient aussi à moi, d'autant plus que je n'étais pas étranger au problème. Mon instinct de survie me souffla alors de déguerpir vite avant que le Bookman ne s'en prenne à moi. Et les châtiments de l'archiviste valaient bien mon maître dans ses meilleurs jours.

Je m'apprêtai donc à filer discrètement. J'irai voir le malade plus tard. Pas que je sois un lâche de nature, mais je n'étais pas non plus suicidaire. De plus, il n'y aurait aucun intérêt à ce que je finisse moi-même dans un lit à l'infirmerie… j'allai donc ouvrir la porte à nouveau lorsqu'une voix glaciale dans mon dos me fit frissonner.

« Allen Walker.

Il avait parlé lentement, preuve de sa rage contenue. Je déglutis avec difficulté et me tournai vers lui, hésitant. Je devinais que mon visage prenait progressivement la couleur de mes cheveux, tandis qu'une sueur froide coulait dans mon dos.

- Euh, oui ?

M'enquis-je d'une voix mal assurée, mon cerveau tournant à vive allure pour trouver une échappatoire.

- Komui veut te voir.

Dit-il simplement d'une voix calme. Après un court instant de stupéfaction, je soupirai de soulagement, constatant que j'avais cessé de respirer.

- Ah… D'accord, j'y vais de ce pas ! »

Et je sortis dans la seconde qui suivit, de peur que le Bookman ne change d'avis et ne me laisse pas m'en tirer à si bon compte. Mais après tout, il devait être si inquiet qu'il ne devait pas trop se préoccuper de mon cas…

Juste avant de refermer la porte, je jetai un regard au malade. Je n'aurai pas dû. Les traits neutres et la pâleur de son visage ne lui ressemblaient pas. On aurait dit qu'il était mort… Mon cœur se serra.

« Lavi… »

Chuchotai-je, alors que je me dirigeai vers le bureau de Komui.

Lorsque j'ouvris la porte, je ne fus pas étonné de voir le chaos qui y régnait. Certaines choses ne changent jamais. Après avoir enjambé plusieurs piles de paperasse et tasses de café vides pour rejoindre le bureau, le Grand Intendant finit par se rendre compte de ma présence.

Il leva des yeux désespérés de son dossier, comme chaque fois qu'il était contraint de faire son travail correctement. Puis, reprenant contact avec la réalité, il reposa le dossier.

« Approche-toi Allen.

Il affichait maintenant un air sérieux, qu'il n'utilisait que lors de sujet important ou grave.

- Je suppose que tu sais pourquoi je t'ai fait appeler ?

Poursuivit-il sur le même ton formel.

- J'ai en effet une vague idée…

Il fallait que je parle, que je justifie, que j'explique. Mais par quoi commencer ? Par le début évidemment… certes, mais je ne voulais pas tout dire, je ne pouvais pas. C'était bien trop récent, bien trop douloureux… Il allait forcément falloir revenir sur « ça »…

- Tout d'abord, pourquoi as-tu quitté la base sans mon accord ?

Sans le savoir, il venait de m'ôter une épine du pied. S'il me posait des questions, ce serait plus simple pour raconter…et filtrer ce que j'allais dire.

- Eh bien… après les derniers évènements, j'ai eu besoin d'un peu de solitude pour réfléchir. Alors je suis parti.

Il n'y avait pas que ça, mais l'autre raison était bien trop personnelle. De toute façon, il s'en doutait probablement déjà.

- Je comprends bien, mais pourquoi n'avoir averti personne ? Tu sais, avec ce qu'il s'est passé dernièrement,(1) beaucoup ont cru… enfin… comme tu étais surveillé… et puis avec ta dernière mission… certains ont cru que tu…

- Que j'avais rejoint le Compte Millénaire ?

Son silence était éloquent. Je comprenais parfaitement la réaction de ces gens. Moi-même j'avais douté, et c'était justement à cause de ça que j'étais parti. Mais maintenant j'avais réglé ce détail.

- Bref, pourquoi n'as-tu rien dit ?

- Si je vous avais dit que je partais pour une durée et un lieu indéterminés et ce, tout seul. Vous m'auriez laissé faire ?

- … Non… Mais tu imagines un peu l'inquiétude que ça nous a causé ? Tu n'as donné aucune nouvelle ! On a pensé qu'il t'était arrivé malheur… d'autant plus que les recherches n'ont rien donné ! D'ailleurs, je me demande comme tu t'y ais pris mon garçon. Tu es très doué. On a mis du temps à retrouver ta trace, et après impossible de te trouver même dans la ville.

- Ah ça… Voyagez donc plusieurs mois avec un Maréchal criblé de dettes, croyez-moi, vous apprenez à vous faire discret…

- Effectivement vu comme ça…

- Mais j'ai des progrès à faire. Lavi m'a trouvé assez facilement.

- Les Bookmans sont doués pour beaucoup de choses. Mais je dois dire que je ne pensais pas qu'il serait le premier -et le seul- à te retrouver.

- Vous n'étiez pas au courant de son départ ?

- Non. Il va falloir que vous changiez ces habitudes de partir en douce ! Deux disparus pour le prix d'un… mais je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il parte à ta recherche. Je ne le croyais pas aussi impliqué.

- C'est un peu plus compliqué que ça. En fait, il m'a dit qu'il devait garder un œil sur moi, que c'était la mission qu'on lui avait confié pour le moment.

« Ça m'a fait bizarre d'ailleurs. J'ai toujours du mal à l'imaginer en observateur neutre… ça ne semble pas coller à son caractère. Mais est-ce seulement son vrai caractère ? »

- Peut-être, mais son maître n'a pas du tout apprécié son départ subite. Bookman a pris part aux recherches mais même lui n'a rien trouvé. Je suppose que Lavi t'a aidé n'est-ce pas ?

- Bref, on s'éloigne du sujet. Tu voulais être seul et tu es resté avec Lavi, pourquoi ?

- Ben au début, ça m'a tellement surpris de le voir que je n'ai pas pensé à fuir. De toute façon, je crois qu'il m'aurait retrouvé quand même… Et après, de fil en aiguille, il est resté avec moi et m'a même aidé.

- Et pourquoi t'a-t-il aidé ?

- Je dois dire que je n'en sais rien… Il est assez difficile à cerner.

On se rapprochait du sujet que je voulais éviter, je le sentais. On avait repoussé l'échéance mais il allait bien falloir y arriver un jour.

- … Je crois que tu sais ce que je vais te demander maintenant ?

- …Dîtes toujours…

- Après un mois sans nouvelle de ta part, je reçois un message de détresse et vous réapparaissez tous les deux au QG. Enfin, toi et le corps sans vie de Lavi. Tu m'expliques ?

On y était, le nœud du problème. Cet évènement que je voudrais chasser de ma mémoire à tout jamais. Je fermais les yeux un instant, réfléchissant soigneusement à ce que j'allais répondre.

- Hier soir, Lulubelle est apparue là ou nous étions. Elle avait une fléchette avec un liquide bizarre à l'intérieur. Elle disait qu'elle était là pour faire disparaître ma personnalité pour que le 14ème prenne le dessus. Je ne comprends pas trop… Et quand elle a lancé la fléchette, Lavi s'est interposé et l'a prise à ma place. Lulubelle est partie très énervée. Si j'ai bien compris. Elle ne peut pas refaire le produit avant plusieurs siècles. Et ensuite, Lavi… il… il a…

Les images effleuraient le seuil de ma conscience, je le sentais. Or, il était hors de question que je revive ça. Je ne le supporterais pas. Je fis donc mentalement un saut dans le temps. De toute façon, ces éléments ne lui serviraient pas, si ?

- Il a perdu connaissance et a cessé de respirer. Je vous ai donc contacté. Le reste, vous connaissez.

Komui hocha la tête. Il prit un air encore plus grave tandis qu'il répétait :

- Efface la personnalité…

Je compris qu'il en était arrivé à la même conclusion que moi. Même s'il se réveillait, il ne serait plus jamais le même. Cela me fit encore plus mal, car si quelqu'un d'autre en arrivait au même résultat, cette éventualité n'en devenait que plus vraie.

- …tir. Tu m'écoutes Allen ?

- Hum ? Excusez-moi, j'étais perdu dans mes pensés. Vous disiez ?

- J'avais remarqué. Je disais qu'il me faut ton rapport d'ici une semaine. Ah, et quant à ta punition, je vais y réfléchir, après les soucis que tu as donné à ma Lenalee ! Tu as de la chance que j'aie réussi à masquer ça à nos supérieurs. Et pour Lavi, je crois que Bookman a déjà une idée sur la question… Pauvre gosse…

Fit-il avant de replonger dans ses papiers. En imaginant la punition qui attendait Lavi, une ombre de sourire apparut sur mes lèvres… très vite chassée par l'idée qu'il ne se réveillerait peut-être jamais pour la recevoir.

Je sortis et me dirigeai de nouveau vers l'infirmerie, espérant que le Panda n'y était plus. Ce qui me frappa en entrant fut le silence qui régnait dans la pièce. Conclusion : Bookman n'était plus là. Et apparemment non sans aide d'après ce que j'entendais de l'infirmière non loin. Il faisait trop de bruit dans une chambre de malade. Je me demandai un instant à quoi avait ressemblé ce duel entre titans. Mais je chassais vite l'idée. Ce n'était pas ce qui importait pour le moment.

Sous le regard sévère de l'infirmière qui finit par me laisser seul, je m'approchai du lit, redoutant un peu ce que j'allais y trouver. Je m'inquiétais pour rien. Il respirait doucement et semblait endormi. Quand je l'avais ramené, il ne respirait plus. Ils avaient fait du bon travail.

Je me détendis un peu. Il était aussi pâle que tout à l'heure, mais maintenant que je voyais les couvertures se soulever régulièrement, je prenais pleinement conscience qu'il était bel et bien vivant. J'avais bien fait de venir.

Comme pour confirmer que je n'hallucinais pas, qu'il était bien là alors qu'il était comme mort dans mes bras il y quelques heures à peine, je touchai sa main. Elle était glacée. L'image d'une enveloppe vide m'apparut.

Je m'assis, posant les coudes sur le rebord du lit, tentant d'empêcher mes sombres images qui m'assaillaient. Je le regardai un instant. Si il n'y avait aucun miracle ce serait ce qu'il deviendrait : une simple coquille vide, un banal ensemble d'organe en fonctionnement.

En regardant plus précisément, je vis qu'on lui avait ôté son bandana, ses cheveux roux étaient éparpillés autour de sa tête, dans un désordre pire que d'habitude, sans la moindre logique. Mais le personnage en lui-même était-il logique ? Etait-il vraiment ce personnage ? Peu importe.

Je déplaçai mon regard sur son visage. Son teint avait beau être étrangement pâle, il affichait un air neutre, apaisé, comme endormi. Si l'on peut considérer qu'il avait une expression. Ce fut de trop. La goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Moi j'étais là, plein de remord, mort d'inquiétude et lui dormais paisiblement dans ce qui serait peut-être son futur lit de mort. C'était plus que je ne pouvais en supporter. Evidemment il n'y pouvait rien, mais c'était juste trop. Je souffrais, j'avais mal et il dormait. Un trop grand contraste pour me laisser indemne.

Je tentai de mettre fin à ce raisonnement stupide, mais les sanglots qui me secouaient finirent par brouiller mes pensés. Une première larme roula sur ma joue, puis une deuxième, une troisième, encore une, puis tout un flot que je fus incapable de maîtriser.

Je posai ma tête entre mes bras, toujours appuyé contre le lit. Le barrage que j'avais mis en place depuis des heures s'était fissuré rien qu'en voyant son visage, et maintenant le flot de souffrance, de stress, de fatigue et remord s'écoulait librement, tentant d'alléger mon cœur.

A SUIVRE…


(1) Il s'agit de la fois où sa propre arme le blesse.


Et voilà ! Alors que pensez-vous de ce premier chapitre ? Le début peut sembler bizarre mais je voulais le faire comme ça. De mon point de vue, je n'apprécie pas forcément ce chapitre. Pas dans le sens où je le trouve mauvais, sinon je ne l'aurais pas mis, mais parce que j'en avais fait une autre version... que j'ai effacé par accident (vous ai-je dit que j'étais blonde ?). Il a fallu que je retape tout et j'aime moins cette version. Bref.

Le chapitre suivant est déjà écrit. Suivant ce que donnera ce premier chapitre, je le mettrais plus ou moins rapidement (et suivant mes devoirs aussi). Ce n'est pas du chantage, juste de la logique : pourquoi mettre une histoire qui n'est pas lue ?

J'arrête mon blabla. Ai-je besoin de rappeler que les conseils sont les bienvenus ? Juste au cas où : Reviews ? ^w^