Hello~
L'idée de cette histoire m'est venu un peu au hasard, mais je me suis posé la question : que serait devenue la vie d'Harry si la mort de Cédric Diggory avait eu un impact encore plus grand encore ?
Du coup toute l'histoire des premiers tomes reste inchangée, mais tout ce qui suit (donc dès le début du tome cinq) n'existe pas vraiment. Donc il y a des personnages qui devrait être mort qui sont vivant et peut-être qu'il y aura aussi l'inverse : à voir. C'était le seul point que je voulais vraiment vous dire~
Maintenant je vous laisse à votre lecture, en espérant qu'elle soit bonne et j'espère lire vos retours et je me ferais une joie de vous répondre dans le chapitre deux~
Au manoir Malfoy, Lucius n'arrive pas à se remettre des paroles de son fils. Appuyait contre le meuble le plus proche, sa peau d'un blanc presque fantomatique et un air ahuri sur le visage, voilà comment sa femme le trouve quelques secondes après le départ de Draco.
— Allons Lucius ce n'est pas si horrible que ça, Draco a le droit de…
— Non ! Narcissa ne te rends-tu donc pas compte de ce qu'il vient de nous dire ?!
Pour Lucius Malfoy il était impossible que son fils unique ait pu lui dire une telle chose. C'était totalement impossible, aberrant et irréaliste. Il n'a pas élevé Draco dans cette optique là. Déjà que son fils a refusé de suivre ses traces et à en plus tourner le dos au seigneur des ténèbres, mais qu'il ait pu changer à se point ? Non, Lucius ne pouvait pas le croire.
— Je ne vois pas pourquoi tu en fais une telle affaire Lucius. Vu son comportement ses derniers temps, il était logique de savoir que notre fils finirait par faire une telle chose.
Ce que Narcissa Malfoy ne dit pas à son mari c'est qu'elle aussi était bouleversée. Mais pas vraiment pour les mêmes raisons. Lucius n'arrive pas à croire que son fils décide de voler de ses propres ailes pour faire ça. Alors que de son côté elle n'arrive pas à croire que Draco ait eu le courage de se l'avouer et de l'avouer à d'autres personnes – il faut comprendre par là : ses parents uniquement pour le moment. Car bien sûr elle a comprit depuis longtemps les sentiments de son fils, mais elle ne pensait pas qu'un jour Draco arriverait à leur faire face. Fier comme son père c'est presque un miracle. Mais même s'il leur avait dit beaucoup de chose se soir, elle avait un doute : faisait-il vraiment tout ça par amour ? Ou alors a-t-il réussi à ce persuadé qu'il y avait une autre raison pour pouvoir continuer à fermé les yeux sur ce qu'il ressent ? Elle ne put pas continuer plus loin sa réflexion car son mari reprit la parole :
— Chez des moldus… notre fils va passer la fin de ses vacances chez… des moldus...
— Allons chéri notre fils a seize ans il est en âge de…
— Narcissa il va vivre chez des moldus !
— Je sais bien que pour toi c'est impossible qu'il fasse une telle chose Lucius, car toi-même tu n'en serais pas capable. Mais il va bien falloir que tu te fasses à l'idée que ton fils est différent de toi !
Surpris par le ton de la voix de Narcissa, Lucius oublia momentanément tout ce qui touché son fils. Mais dès qu'il eut repris ses esprits il trouva encore quelque chose à redire sur le comportement de Draco :
— Mais ce n'est pas n'importe quelle famille de moldus, Narcissa ! Il va chez la famille de ce… Potter !
— Attendons de voir comment les choses se déroulent avant de céder à la panique Lucius.
— Des moldus… Potter…
Voyant qu'elle ne pourrait rien tirer de plus de la part de son mari, Narcissa se décida de le laisser seul. Même si elle le montre moins, elle aussi est inquiète pour son fils et elle espère de tout coeur qu'il sait ce qu'il fait.
De son côté le jeune Malfoy avait un but bien précis à atteindre. Il ne sait pas comment y arriver, mais il doit le faire coûte que coûte. Depuis deux ans Draco Malfoy est frustré à cause de son « ennemi » : Harry Potter. Oooh il n'est pas frustré dans le sens où beaucoup peuvent le croire, non, non. Après tout jamais il ne serait capable de tomber amoureux – ou de désirer – Harry Potter ! Peu importe ce que certaines personnes veulent croire.
En fait il y a un peu plus de deux ans le jeune garçon qui a survécu à vous-savez-qui a gagné le Tournoi des Trois Sorciers, mais à en même temps vu mourir sous ses yeux un garçon du nom de Cédric Diggory. Cet événement tragique a laissé une marque indélébile sur le jeune héros au point qu'il se mette à changer.
Au début personne n'a rien vu venir car les vacances étant là Potter était chez sa famille Moldus : alors qui aurait pu voir les ravages que la mort du Poufsoufle avaient laissés sur le survivant ? Personne. Comme souvent Harry avait été obligé de rester enfermer dans sa chambre chez les Dursley. Sauf que pour une fois cela lui allait très bien. Il n'avait même rien demandé de plus. Et quand Ron Weasley – son meilleur ami à l'époque – lui avait proposé de venir le chercher avec ses frères pour qu'il vienne au terrier, Harry avait refusé. À ce moment-là un esprit avisé comme Hermione Granger aurait compris que quelque chose n'allait pas. Mais pour le jeune rouquin c'était une autre histoire : il s'était juste dit que l'oncle d'Harry avait refusé son invitation. Ne voulant donc pas créer d'ennui à Harry, il n'avait pas insisté.
Mais les choses ont été de pire en pire et à la rentrée, il a bien fallut que les gens s'en rendent compte au bout d'un moment. Harry a d'abord commencé par être distant. La mort de Cédric étant encore bien présente dans les conversations, et surtout comme beaucoup de gens lui ont rejeté la faute, alors c'était presque un comportement logique. Mais ça ne s'est pas arrêté là. Harry à tout simplement finit par s'isoler complètement. Au bout de quelques mois plus personnes n'a été en mesure de lui soutirer plus que quelques mots. Mais vraiment personne. Ni Hermione, ni Ron, ni Neville, ni le professeur McGonagall, ni Dumbledore, ni Hagrid, ni même son parrain Sirius. Mais ce qui a choqué beaucoup de monde aussi c'est le fait qu'Harry n'avait plus vraiment l'air d'un Gryffondor. En effet quand Draco Malfoy l'insulté il allait dans son sens en disant haut et fort qu'effectivement le blond à raison sur toute la ligne. Pire encore : peu importe ce que disait ou faisait le professeur Rogue ou le concierge Rusard il ne réagissait pas. Il faisait toutes les punitions qu'on lui donner, parfois restant même plus longtemps comme pour atteindre un peu mieux la rédemption. Pour faire simple il n'avait plus ni la force, ni le courage, ni la bravoure des Gryffondor. Il n'était plus que l'ombre de lui-même…
Maintenant, au bout de deux ans, le Survivant était seul. Les gens ne parlent plus de lui, ils ne lui parlent plus du tout même. Les professeurs ne supportant plus de le voir dans cet état l'ignorent au maximum. Et ses amis ont fini par en avoir marre de parler à un mur et d'être ignorés. Les deux seuls qui n'ont pas perdu espoir sont le professeur Dumbledore et Sirius Black. Mais en deux ans ils n'ont réussi à faire aucun progrès. Alors quelqu'un a décidé d'agir. Mais Draco souhaite le faire à sa manière même s'il n'a toujours aucune idée de comment il va pouvoir s'y prendre sur le long terme. Mais après tout il a le sang des Malfoy qui coule dans ses veines alors tout devrait bien se passer. Il vaudrait mieux pour lui de toute façon car le voilà au 4 Privet Drive : l'endroit où son plan commence.
Le Serpentard a fait quelques recherches sur les Moldus en général et sur ceux de la famille d'Harry Potter pour ne pas se rendre ridicule. Pas qu'un Malfoy puisse être ridicule dirait-il sûrement, mais au moins il est un peu plus confiant. Confiance qui disparaît bien vite quand il voit l'oncle de son ennemi lui ouvrir la porte. Dès le premier coup d'œil il sent qu'il ne va pas bien s'entendre avec cet homme, mais il ne sait pas à quel point il a raison.
— Bonjour, je m'appelle Draco Malfoy et je voudrais voir Po… Euh Harry, s'il vous plaît.
Rare était les moments où Draco étaient aussi poli avec un moldu. En fait, maintenant qu'il y réfléchissait bien, il se dit que c'est même la première fois qu'il fait une telle phrase – c'est-à-dire sans aucune insulte – à un non-mage.
— Et je peux savoir petit ce que tu lui veux ?
Draco prit sur lui pour ne pas faire une réflexion quant au petit que l'humain lui a sortit d'un ton clairement dédaigneux. Voilà comment on repère un moldu se dit Draco : il insulte un Malfoy sans avoir peur. Un fou idiot, voilà ce que représente Vernon Dursley à l'heure actuelle dans l'esprit de Draco.
— Je dois lui parler.
— Et bien ça devra attendre. Il est hors de question que quelqu'un de ton… espèce – en plus de lui – entre chez moi !
Dans un sens cet homme rappelait à Draco son propre père sauf qu'au lieu de détester les moldus, lui semble détester les sorciers. Mais en dehors de ça ce gros bonhomme et son énorme moustache n'ont rien en commun avec la classe d'un Malfoy. C'est pour cette raison que d'un simple mouvement de main, et à l'aide de sa baguette, Draco se permit d'entrer chez les Dursley en stupéfixiant l'homme détestable. L'état de la maison – si tentait que Draco puisse appeler ça une maison – des Dursley était acceptable, mais il n'y avait rien de transcendant. Il mettrait sa main à couper cependant que c'était mieux que chez les Weasley.
Sur le chemin qui le mena à l'étage - et donc à la chambre d'Harry - il croisa une femme qui le regarda avec des yeux aussi ronds que des soucoupes et un garçon qui devait avoir à peu près son âge, mais qui faisait au moins le triple de son poids. Il ne fit pas le moins du monde attention à eux, voulant trouver le Survivant le plus rapidement possible. Car plus il voyait cet endroit, plus il regrettait ce qu'il avait dit à son père. Mais un Malfoy ne revient pas sur ses décisions alors il alla jusqu'au bout du couloir où il trouva la fameuse chambre d'Harry. Sans prendre la peine de frapper il entra et avant que le brun puisse dire quoi que se soit il bloqua la porte à l'aide d'un sort. Car nul ne doute que les Dursley, quand ils se seront remis du choc de voir un sorcier utiliser librement la magie chez eux, voudront le mettre dehors.
— Malfoy ? Qu'est-ce que…
— Tait toi Potter. Je suis là pour te parler, alors tu vas m'écouter.
— …
— Bien. Je dois dire que je m'attendais à pire comme endroit, mais j'ai aussi connu mieux. Ce n'est pas l'endroit rêvé pour passer ses vacances, mais je m'y accommoderai.
Harry fut incapable de dire quoi que se soit. Voir Draco débarquer chez lui était déjà une vision à laquelle il ne s'était pas attendu, mais… Avait-il bien entendu ?! Draco allait rester ici ?! Pourquoi ? Qu'est-ce qui pourrait pousser son pire ennemi à Poudlard à venir chez lui – chez des moldus qui plus est ! – et surtout : pourquoi compte-t-il restait ?! Comme s'il avait lu dans ses pensées Draco lui fit le plaisir de lui répondre :
— Arrête de me regarder avec ses yeux-là Potter. Si je suis là c'est pour une bonne raison : te faire revenir parmi nous.
— Revenir… ?
La voix de Harry était si faible que Draco peina à l'entendre. Cependant, vu qu'il était déjà rare d'entendre Potter parler ses derniers temps, il fit avec.
— Ne joue pas à celui qui ne me comprend pas Potter ! Tu as changé depuis la mort de Diggory au point de devenir l'ombre de toi-même. Et vu que personne ne semble capable de faire quoi que se soit contre ça, j'ai décidé de le faire moi-même.
Dire qu'Harry allait de surprise en surprise était un euphémisme. Draco voulait l'aider. Si quelqu'un lui avait dit ça un jour il ne l'aurait jamais cru. Enfin pour ça il aurait fallu que quelqu'un lui parle encore… Mais comme il s'est arrangé pour que cela n'arrive plus, ce n'est pas près d'arrivé. Et Malfoy ne changera pas ça. Cela part d'un bon sentiment – ce qui est vraiment surprenant de la part du Serpentard – mais Harry ne compte pas et ne veut pas redevenir celui qu'il était avant. Cédric est mort à cause de lui. S'il ne l'avait pas convaincu de prendre le trophée avec lui alors il serait toujours vivant. Déjà avant ça il n'avait pas arrêté de mettre ses amis en danger, mais là il y a eu un mort ! Cela a été le déclic pour Harry. Alors il a décidé quelque chose : s'il n'avait plus personne qui était proche de lui, alors plus personne ne serait mis en danger, blessé ou tuer par sa faute. Plus jamais. Certes cela le condamner à une existence de solitude extrême, mais il pouvait le supporter. Rien que de savoir tout le monde en sécurité, lui permet de tenir le coup.
Voyant que Potter ne prend pas la peine de lui répondre, Draco se mit à faire quelques ajustements dans sa chambre. Après quelques formules magiques la pièce était méconnaissable : un deuxième lit avait prit place en face du premier, une valise trônait fièrement dessus et plusieurs objets s'étaient aussi rajouté. Harry est sûr de ne pas savoir le nom de la moitié des choses présente dans sa chambre, mais il est trop sous le choc pour en faire la remarque.
— Tu ne peux pas… rester.
— Et pourquoi ça Potter ? Tu comptes me mettre dehors ?
Ça pourrait être une idée, sauf qu'Harry n'a pas sa baguette sous la main. Alors pour se débarrasser du Serpentard il eut une autre idée.
— Ton père n'accepterait pas que tu restes ici.
— Il est déjà au courant et comme tu le vois il n'est pas là Potter. J'ai son accord.
Ce qui n'est pas tout à fait vrai. Draco avait quitté précipitamment le manoir de son père avant que ce dernier ne puisse comprendre tout ce qui lui avait dit. Il se doutait que l'état dans lequel serait Lucius suite à ses paroles et c'est d'ailleurs ce qui lui a permis d'arriver ici sans problème. Et de toute façon il comptait sur sa mère pour calmer et apaiser son père. En dernière solution il ferait à nouveau comprendre à son père que rien ne le fera revenir sur sa décision.
— Mon oncle et ma tante…
— Je m'occuperai d'eux plus tard.
— …
— Déjà à court d'idée Potter ?
Harry n'a pas envie de le mettre en danger, mais effectivement il n'a plus d'idée pour le faire partir. Mais il est sûr que si Draco reste proche de lui il finira par lui arriver malheur, alors il doit trouver une solution. Car peut-être qu'il ne finira pas comme Cédric, mais qui sait ce qui pourrait se produire d'autre. Or il n'est pas dans la nature d'Harry de laisser quelqu'un se mettre en danger. Surtout pas quand le danger c'est lui. Et – mais cela il ne l'avouera jamais à principal intéressé – il ne souhaite vraiment pas qu'il arrive quelque chose à Draco. Personne ne le sait, même s'il pense qu'Hermione avait fini par le comprendre avant toute cette histoire, mais il tient trop au blond pour lui faire courir le moindre risque. Bien sûr il ne l'a jamais montré, surtout pas au principal intéressé, mais les faits sont là quand même.
— Tu dois partir.
— Et pour quelle raison, Potter ?
— Car…
— Hmm ?
— Car il finira par t'arriver quelque chose si… si tu restes proche de moi…
Draco s'était attendu à beaucoup de choses, mais pas à ça. Non, il ne pensait pas voir le grand Harry Potter, les épaules basses, le dos voûté, la tête vers le sol et la voix sur le point de se casser en lui disant de s'éloigner de lui. Bien sûr Malfoy sait depuis longtemps maintenant pourquoi Harry s'est éloigné de tout le monde, mais il ne pensait pas qu'il s'en ferait pour sa sécurité à lui. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui l'ont poussé à venir : il s'était dit que si lui, Draco Malfoy, venait vers Harry Potter alors ce dernier se foutrait des conséquences sur sa personne. Mais non. Là, devant lui, Harry était bien décidé à continuer sa petite vie d'ermite solitaire pour pouvoir protéger tout le monde, même lui !
— Alors c'est ça que tu es devenu maintenant, Potter ? Un lâche qui a peur de tout ?
— Oui…
Le fait qu'Harry accorde du crédit à son insulte et qu'en plus il lui affirme que c'est vrai commence à mettre en rage Draco. Il préférait le temps où Harry ignorait ses réflexions où quand leur joute verbale finissait par un duel. Là, ça n'a plus aucun intérêt pour le blond, au contraire il se sent révolté.
— Réveil toi un peu Potter ! Contredit moi ou au moins fait quelque chose ! Mais arrête d'être une larve pleurnicheuse !
Harry ne dit rien. Il était tellement sûr maintenant d'apporter la poisse – et la mort ! – à ses proches qu'il ne voyait pas comment il pouvait contredire le blond. Ce dernier n'avait-il pas été l'un des premiers à faire remarquer à quel point il était pathétique ? Il aurait dû le prendre au mot dès le début. Peut-être que s'il avait fait ça alors… Oui peut-être que Cédric serait encore en vie. S'il avait laissé son côté héroïque prendre le dessus alors peut-être que tout aurait été différent…
Draco retient une nouvelle salve d'insulte quand il entendit un bruit caractéristique. Plutôt que d'avoir énervé Potter – car il voulait absolument le voir sortir de ses gongs pour la première fois depuis deux ans – voilà qu'il l'avait fait pleurer. Jetant des coups d'œil à droite et à gauche pour essayer de trouver quoi faire il dû être honnête : il n'avait aucune idée de comment réagir face à un Potter en larmes. Enfin… Même si c'était quelqu'un d'autre qui s'était mis à pleurer devant lui il n'aurait pas su quoi faire en fait. Devait-il continuer dans sa lancé en insultant Potter pour qu'enfin il réagisse où devait-il… réconforter le brun ? Pas que Draco sache vraiment comment réconforter quelqu'un. Au bout de quelques minutes, voyant qu'Harry ne se calmait pas, Draco se décida à agir. Après tout : n'était-il pas là pour ça ?
Sans réfléchir à ce qu'il fait, car s'il faisait ça nul doute qu'il ferait machine arrière, il s'assit sur le lit du brun, juste à côté de lui et il le prit dans ses bras. Ses gestes sont maladroits et il se rend bien compte qu'Harry est figé dans ses bras car lui non plus ne semble pas savoir comment réagir. Mais ses pleurs prirent le dessus et rapidement Harry se retrouve accroché à la chemise du blond, son visage dans son cou, pleurant à chaudes larmes. Draco, ayant peur de mal s'y prendre, resserra timidement son étreinte autour du brun. Il n'était pas venu pour ça, mais au moins il a eu le droit à une réaction de la part du brun. Pas une des plus joyeuses, mais c'est mieux que tout le reste depuis deux ans. Doucement il berça le brun tout en faisant passer une main réconfortante dans son dos. Il ne savait pas vraiment si ça pouvait marcher, mais quand il était plus jeune sa mère faisait ça pour le calmer. Alors il se dit que si ça marchait sur lui, pourquoi cela n'irait-il pas sur Harry ?
D'un point de vue extérieur – surtout si on connaissait les deux garçons – la scène semble totalement irréaliste. Le blond étant en train de laisser le brun pleurer toutes les larmes de son corps contre lui pendant qu'il frotte doucement le dos d'Harry. Jamais les deux sois disant ennemis ne s'étaient retrouvé aussi proche. Et pourtant aucun des deux ne fit un seul geste pour ce dégager de l'étreinte de l'autre.
Petit à petit les pleurs de Harry se tarissent et Morphée l'étreint dans ses bras à son tour. Depuis des mois et des mois il faut qu'il atteigne un stade critique pour pouvoir dormir car le sommeil le fuit. Pas que cela lui déplaise car dans ses rêves il revoit beaucoup trop souvent à son goût la mort de Cédric. Mais cette fois en tout cas, il s'endort dans même s'en rendre compte bercé par Draco. S'il était au mieux de sa forme il se rendrait compte que la situation est totalement invraisemblable, mais pour le moment il ne souhaite pas y penser. Il veut juste profiter du peu de réconfort qu'il peut avoir avant de devoir se renfermer dans sa bulle de solitude.
Draco, lui, attendit d'être sûr que le brun était bien endormi pour l'allonger dans son lit. Il resta là à le regarder pendant plusieurs secondes avant de se relever. Avant le réveil du brun il avait plusieurs choses à faire : prévenir sa mère qu'il était bien arrivé, aller parler aux trois moldus qui se trouvent à l'étage du dessous et réfléchir à un plan d'action. Prenant son courage à deux mains il se décida de faire la plus grosse corvée en premier, c'est-à-dire : parler à la famille de Potter. Dieu sait qu'il n'en a pas du tout envie. L'avant goût qu'il a eut tout à l'heure, il ne l'a toujours pas avalé. Mais il faudra bien qu'il le fasse vu qu'il compte bien rester ici quelque temps, alors autant le faire en premier.
